Background

Le Plan Cadre des Nations Unies pour l'Aide au Développement (UNDAF) constitue le cadre stratégique de la coopération entre les Nations Unies (NU) et le Royaume du Maroc pour la période 2012-2016. Il définit les domaines et résultats attendus de cette coopération et contribue à renforcer la coopération entre le NU et les partenaires nationaux au développement ainsi qu'à assurer l'efficacité et l'efficience des programmes qui en découleront. Le Plan Cadre se fonde sur les priorités nationales et les orientations du Gouvernement, ainsi que sur la Déclaration du Millénaire et les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), ainsi que les engagements portant sur les droits humains auxquels il a souscrit.

Dans le cadre du processus inclusif et participatif de l’élaboration de l’UNDAF 2012-2016, une revue à mi-parcours de l’UNDAF 2007-2011 et un Bilan Commun du Pays (BCP) ont été établis en 2010, sur la base également du troisième Rapport National sur les OMD, élaboré en 2009 par le Gouvernement Marocain. Le Bilan Commun de Pays (BCP) Maroc constate ainsi que « s’il est vraisemblable que le Maroc atteindra tous les Objectifs du Millénaire d'ici à 2015, certains d’entre eux exigent encore des efforts supplémentaires, en particulier l'accès généralisé à l'éducation ainsi que ceux visant la réduction de la mortalité maternelle et infantile ».

Par ailleurs, de nombreux plans et stratégies sectoriels engagés au cours de la période récente pour accroître et garantir le développement durable du pays, sont susceptibles d’impacter positivement les cinq domaines de coopération entre le Royaume du Maroc et le NU, retenus par le Plan Cadre ci-dessus indiqués, notamment en matière de création d’emploi, de relance de la croissance économique, de réduction de la pauvreté et d’amélioration de l’accès à la santé et à l’éducation.

Cependant, ces stratégies manquent, dans certains cas, de mesures d’accompagnement et de moyens humains et matériels à la mesure des ambitions qu’elles se fixent. Aussi, dans la mesure où la plupart des stratégies sectorielles ont été développées selon des visions, des logiques macroéconomiques, des objectifs et des mécanismes de financement propres à chaque secteur, ce travail complexe exige des processus de concertation et d’appropriation qui n’ont pas encore été suffisamment activés. Il est également constaté que les stratégies, programmes et projets sectoriels mis en œuvre pour accroître et garantir le développement durable du pays n’intègrent pas de manière systématique l’atteinte des OMD et le ciblage des populations les plus vulnérables.

De fait, et comme déjà signaler plus haut, l’atteinte des résultats escomptés desdites stratégies sectorielles, y compris l’atteinte des OMD, reste tributaire d'une meilleure cohérence et coordination des politiques publiques et des stratégies et programmes sectoriels, ainsi que de l’efficacité des dispositifs de leurs déclinaisons au niveau territorial et leur intégration à une stratégie globale d’intervention qui harmoniserait les politiques publiques en la matière.

Et, pour être efficace, la mise en cohérence des politiques publiques pour l’atteinte des OMD doit se faire dans le cadre d’un projet intégré qui prend en considération toutes les problématiques et les initiatives des différents acteurs. La mise en cohérence des politiques publiques doit également se baser sur les enseignements et les leçons apprises découlant de l’évaluation transparente et indépendante de ces politiques.

En effet, l’évaluation des politiques publiques, notamment celles à caractère sociale , est plus que jamais un outil indispensable pour la rationalisation de l’action publique, de son efficacité et surtout de sa pertinence vis-à-vis des besoins des populations vulnérables et des exigences de l’atteinte des OMD. L’évaluation a l’avantage de pouvoir faire émerger les lacunes et les faiblesses ainsi que les populations lésées nécessitant des efforts supplémentaires et spécifiques pour accélérer l’atteinte des OMD .

La coopération entre le Royaume du Maroc et le NU au Maroc intègre cette dimension de cohérence et d’efficacité des politiques et stratégies nationales, en général, et celles qui portent sur la réalisation des OMD en particulier. Ainsi, le Plan cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement (UNDAF) signé le 31 mars 2011 par le Gouvernement du Royaume du Maroc et l’Equipe de pays des Nations Unies au Maroc et couvrant la période 2012-2016, est
• « aligné sur les priorités nationales, notamment les stratégies sectorielles identifiées par le Bilan Commun Pays (BCP), et
• sous-tendu par les engagements internationaux du Maroc, notamment l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ».
Du côté des Agences du NU, l’évaluation de l’UNDAF 2007-2011 a également fait ressortir « le besoin pour les agence des Nations Unies d’être plus cohérentes, coordonnées et inclusives dans la mise en œuvre conjointe des programmes et activités d’appui »
Ce sont donc toutes ces considérations qui justifient le programme conjoint "Harmonisation et Evaluation des Politiques Publiques pour l'Atteinte des OMDs" dans une démarche participative et partenariale de mise en cohérence des politiques publiques en cours de mise en œuvre, en particulier celles portant sur les OMD et celles qui seront entreprises à l’avenir.
Aussi, la bonne gouvernance est considérée dans la Déclaration du Gouvernement comme un tronc commun et une priorité dans le suivi et la gestion du travail du Gouvernement. C’est pourquoi le Ministère des Affaires Economiques et Générales a réservé une place de choix à ce thème dans la gestion des dossiers dont il a la charge. L’objectif recherché est à la fois d’instaurer des règles de transparence et de traçabilité des actions et de maximiser les synergies entre les différents intervenants publics et privés dans ces dossiers.

Ce programment conjoint permettra également de renforcer les capacités nationales en matière d’analyse et d’évaluation des politiques publiques, particulièrement celles relatives à la protection sociale, dont le MAGG détient le plus grand chantier relatif à la réforme de la caisse de compensation, qui constitue l’un des défis majeurs du gouvernement actuel.

Duties and Responsibilities

Sous la supervision directe du Directeur de Programme au sein du Ministère des Affaires Générales et de la Gouvernance, et le suivi qualité du conseiller du programme du PNUD, il assurera la mission à plein temps de coordonnateur/trice national(e) du programme. Il/Elle aura pour mission :

• Gestion au quotidien du projet.

Selon une démarche de Gestion Axée sur les Résultats, le coordonnateur/trice national(e) du projet a pour responsabilité d'œuvrer pour que le projet puisse atteindre les résultats attendus (Produits), dans les délais impartis, avec les standards de qualité requis et dans le cadre du budget alloué conformément au document de projet et le plan de travail annuel.

• Coordination et mobilisation des partenaires au niveau national, régional et local:

Le coordonnateur/trice national(e) est responsable de la coordination et la promotion du projet auprès de tous les partenaires (Ministères, régions, autorités locales, collectivités locales, secteur privé, services extérieurs, médias, universités et grandes écoles, associations professionnelles, organisations internationales…). Il devra œuvrer au renforcement de la collaboration avec tous ces organismes par la sensibilisation et le plaidoyer tout en créant un climat de confiance, d’engagement et de coopération. Il veillera à la concrétisation des différentes conventions établies avec les partenaires et au transfert de compétences aux partenaires nationaux. Il diffusera aux partenaires tous les résultats, recommandations et produits de capitalisation réalisés dans le cadre du projet.

• Coordination avec les autres programmes traitant la même thématique:

Le Coordonnateur national veillera à la bonne coordination du projet avec les initiatives d’autres bailleurs de fonds en matière de mise en cohérence des politiques publiques telles que celles de l’Union européenne, la Banque Mondiale, l'OCDE dans le but d’une meilleure complémentarité et optimisation des ressources.

• Suivi de la gestion administrative et financière:

Le coordonnateur national supervise la mise en place et le suivi d’un système efficace de gestion des différents documents de travail, de conventions et rapports financiers en conformité avec les procédures de l’exécution nationale du PNUD. Il est responsable des registres de dépenses et de la comptabilité locale et peut être responsable de la cogestion du compte bancaire du projet. Il est aussi responsable, à son niveau et dans le cadre de son autorité, de l’application des recommandations de l’audit.

• Gestion des ressources humaines mise à la disposition du projet :

Le coordonnateur national du projet aura à jouer le rôle du leadership et à veiller à la motivation du staff du projet. Il doit s’assurer de la clarté des responsabilités de toutes les ressources humaines engagées et de l’établissement d’un plan de renforcement de leurs capacités en fonction des besoins identifiés. Il sera responsable du suivi des résultats des équipes sur la base d’un système clair et transparent d’évaluation des ressources humaines. Il revient aussi au coordonnateur national du projet de mettre en place un système de communication interne afin de s’assurer de la bonne circulation de l’information entre tous les niveaux d’intervention du projet.

• Assurer la planification annuelle du projet :

Le coordonnateur est chargé de préparer, en parfaite concertation avec les partenaires et le Directeur National du programme, le plan de travail annuel dans le format requis et comprenant les cibles annuelles du projet en vue de son approbation par le comité de pilotage national.

• Réalisation de rapports sur l’état d’avancement du projet :

Le coordonnateur national aura pour tâche la réalisation des rapports trimestriels et annuels, les rapports des missions et les PV des réunions importantes selon le format adoptés par les projets PNUD ainsi que l’élaboration et la mise à jour continue des journaux des problèmes, des risques et des enseignements tirés.

• Capitalisation des enseignements et gestion des connaissances :
Dès le lancement du projet le Coordonnateur national arrêta une approche et des outils pour la capitalisation des résultats du projet et la mise en place d’une plateforme de gestion des connaissances. Il donnera toute la priorité à l’alimentation des ces plateformes par l’information nécessaire et la dissémination de l’information et s’assurera de la pertinence de la démarche adoptée.
• Suivi et validation des études lancées dans le cadre du projet :

La mise en œuvre du projet nécessite la réalisation de plusieurs études et consultations par des organismes externes à travers des contrats à courts termes ; le coordonnateur national en concertation avec le Directeur National doit jouer un rôle de premier ordre dans l’identification des besoins, dans la concertation avec les partenaires concernés par ces consultations, dans l’élaboration des termes de références, dans le recrutement des consultants, dans la facilitation de la mission des consultants et dans la validation du travail rendu.

• Facilitation des missions sur le terrain :

Le Coordonnateur National sera appelé à faciliter toutes les missions autorisées dans le cadre du projet à travers la programmation de la mission, l’organisation des réunions et des visites, ainsi qu’en s’assurant de la bonne marche des aspects logistiques relatifs à ces missions.

Competencies

o Gestion des projets de développement,
o Une bonne connaissance opérationnelle des acteurs institutionnels et professionnels marocains concernés,
o Une maîtrise parfaite des méthodes et outils de planification,
o Une bonne connaissance des stratégies sectorielles du gouvernement,
o Une solide expérience en matière de gestion des équipes, d’animation, de concertation et du montage de partenariats entre des acteurs sociaux, professionnels et institutionnels diversifiés,
o Une bonne connaissance de l’évolution des débats sur la convergence des politiques, notamment la convergence territoriale.

Required Skills and Experience

• Etre de nationalité marocaine;
• Diplôme d’études universitaires supérieures donnant des aptitudes notamment dans un ou plusieurs des secteurs d’intervention du programme tels que l'évaluation des politiques publiques, les sciences politiques, les sciences économiques et sociales et thématiques similaires;
Une expérience professionnelle de 10 ans au moins dans des thématiques liées à l'évaluation des politiques :
o Gestion des projets de développement,
o Une bonne connaissance opérationnelle des acteurs institutionnels et professionnels marocains concernés,
o Une maîtrise parfaite des méthodes et outils de planification,
o Une bonne connaissance des stratégies sectorielles du gouvernement,
o Une solide expérience en matière de gestion des équipes, d’animation, de concertation et du montage de partenariats entre des acteurs sociaux, professionnels et institutionnels diversifiés,
o Une bonne connaissance de l’évolution des débats sur la convergence des politiques, notamment la convergence territoriale.
• Avoir de bonnes informations sur les nouveaux concepts "mise en cohérence des politiques sectorielles" et "responsabilité sociale",
Avoir une pratique du travail en équipe, un bon sens de l'organisation et de la gestion ; un sens d’analyse, de persuasion et de mobilisation,
• Il ou elle aura une expérience reconnue dans l’élaboration de documents de réflexion et de synthèse dans son domaine d’activité.
Il ou elle aura déjà participé à l’élaboration et à la conduite de projets de coopération internationale. Une expérience dans des projets d’organismes des Nations unies serait un avantage.
• Le/la candidat (e) devra faire preuve d’autonomie, de maturité personnelle et professionnelle et d’aptitude d’écoute et de communication, de capacité de négociation et d’arbitrage.
Il ou elle devra avoir une pratique du travail en équipe, un bon sens de l’organisation et de la gestion.
• Bonnes connaissances dans le domaine informatique.
Il ou elle doit être trilingue et maîtriser les langues Arabe, Français et Anglais. Les capacités de rédaction en langue Arabe sont très fortement souhaités.

Durée du contrat :
Le Coordonnateur(ice) National(e) de projet sera recruté à temps plein pour la durée d’exécution du projet (3 années) par contrat annuel renouvelable, les 6 premiers mois constituant une période probatoire. Elle/il sera basé(e) à Rabat.

Les candidat(e)s intéressé(e)s sont invité(e)s à postuler directement « online » en utilisant le lien et à joindre le formulaire P11-SC. Ce dernier peut-être téléchargé à partir du site du PNUD sous la rubrique « Opportunités d’Emplois/Appels d’Offres).
Seules les candidatures répondant aux critères susmentionnés seront prises en considération.