Background

Les forêts tropicales continuent de disparaître à un rythme alarmant: entre 1990 et 2005, le taux de déforestation en moyenne a été d’environ de 13 millions d'hectares par an, survenant principalement dans les pays tropicaux.

La plantation de nouvelles forêts ainsi que l’expansion naturelle des forêts dans certains pays ont entraîné une diminution de la perte nette de forêts.

Pourtant, le Congo continue de perdre environ 200 km2 de forêt chaque jour. Ces tendances sont le résultat de changements d'utilisation des terres, principalement l'expansion de terres agricoles, qui à son tour est étroitement liée aux conditions de milieu rural moyens de subsistance, les demandes croissantes pour l'alimentation humaine dans le développement économique. Ainsi, la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts va au-delà du secteur forestier.

Le quatrième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur les changements climatiques indique que le secteur forestier, notamment à travers la déforestation, représente environ 17% des émissions des gaz à effet de serre mondiaux, ce qui est en fait la deuxième source la plus importante après le secteur de l'énergie. Dans de nombreux pays en développement, la déforestation, les forêts, les incendies de forêt et la culture sur brûlis constituent la majorité des émissions de dioxyde de carbone. Il existe de nombreuses causes de la dégradation des forêts et ils varient d'un endroit à l'autre. Elles comprennent, entre autres les mauvaises pratiques de gestion forestières dans les forêts de production, les incendies de forêts, le surpâturage, la surexploitation du bois de feu et autres produits forestiers non ligneux produits, la coupe illégale du bois.

La République du Congo possède des ressources environnementales considérables (flore, faune, aquatique etc…) qu’il s’agit de préserver et protéger en tenant compte des besoins économiques et des réalités sociales et économiques du pays. Le programme des Nations Unis pour le développement soutient le gouvernement et la société civile du Congo à faire face aux défis que pose le changement climatique, la nécessité d’une biodiversité équilibrée et les besoins adaptés et durables en énergies alternatives. L’Unité Energie- Environnement qui appuie les efforts du Gouvernement dans la mobilisation des ressources, voudrait se doter des capacités d’un meilleur appui et suivi de la gestion des ressources qui lui sont allouées 

Duties and Responsibilities

Sous la supervision directe du Représentant Résident adjoint du PNUD, l’Analyste de programme devrait être fortement motivé, enthousiaste et capable de travailler indépendamment. Il/elle devra avoir des compétences scientifique/technique avérées pour la formulation des politiques. La capacité de travailler en équipe et de coopérer avec plusieurs acteurs du gouvernement, des agences du SNU, des organisations non gouvernementales et des institutions de recherche est nécessaire et indispensable. Il ou elle devra travailler à plein temps et être totalement disponible pour les activités du projet.

L’Analyste de programme en consultation avec le comité de direction du projet sera le responsable principal de la gestion, la surveillance et la mise en œuvre du projet.

Ces tâches incluront:

  • Stratégie nationale REDD+ et les différentes options sectorielles (forêt et environnement, agriculture, mine etc.) et habilitantes (gestion de l’usage des terres, gouvernance…);
  • De politique REDD+ innovante, d’engagements nationaux et dans la construction d’un dialogue de politique au niveau national et avec les partenaires internationaux, en coordonnant la mobilisation institutionnelle du PNUD à haut niveau (Représentant Résident et adjoint, Bureaux régionaux et siège);
  • D’instrumentalisation de REDD+ à travers un fonds national REDD+, un registre national des activités et des financements ainsi qu’un système d’information intégré pour REDD+.  
Plus spécifiquement, l’analyste devra:
  • Construire une méthodologie pour animer les panels techniques en charge de l’élaboration des options REDD+ de la stratégie nationale. Assurer l’animation de ces panels, fournir l’appui conseil sur les secteurs pertinents (agriculture, énergie, foresterie, fiscalité etc.), et développer une méthodologie pour l’évaluation des coûts (opportunité, mise en œuvre, transaction) associés à chaque option. Former les panels techniques à cette méthodologie, accompagner son déploiement et la consolider les rapports. L’analyste sera chargé de rédiger la stratégie nationale préliminaire (novembre 2014) qui comprendra une courbe des coûts de réduction des émissions sur base des données produites;
  • Asurer la coordination entre les différents chantiers des trois agences du programme ONU-REDD (PNUD, FAO et PNUE) et leur représentation auprès de la CN-REDD;
  • Développer un mécanisme de financement des initiatives REDD+ locales à l’échelle communautaire : élaborer et ettre en place une architecture institutionnelle, le manuel de procédure, les modèles de soumission des projets et les critères d’évaluation, ainsi que les procédures de suivi-évaluation. Le mécanisme aura vocation à servir de base à un canal de déploiement local de la REDD+ à long terme. L’analyste devra aussi engager le dialogue avec les partenaires financiers comme le CBFF pour augmenter les ressources du mécanisme;
  • Mettre en œuvre le dialogue de politique, produire des notes techniques et politiques de qualité pour le gouvernement et le brueau pays du PNUD, faciliter le dialogue inter-sectoriel, l’élaboration des engagements politiques du pays en matière de REDD+, le portage au plus haut niveau par la constitution et l’animation de réseaux de leaders d’opinion, engager les discussions au niveau technique avec les partenaires financiers de la République du Congo, jusqu’à la finalisation d’un accord de financement dans le cadre de la phase 2 de REDD+. L’analyste sera en charge de rédiger la vision politique nationale REDD+;
  • Assurer la coordination de la réflexion nationale et régionale sur le registre REDD+ et l’intégration des SI REDD+ (NFMS, SIS etc.). Renforcer les capacités des parties prenantes, élaborer le registre national REDD+ et le système d’information intégré avec les connections vers les autres interfaces (MRV carbone, sauvegardes etc.), et préparer les contrats avec les partenaires en charge de la construction du SI;
  • Identifier les experts, et participer au recrutement des consultants nationaux et internationaux pour travailler au projet;
  • Promouvoir et établir des liens avec d’autres projets nationaux et régionaux et d'autres programmes internationaux, liés aux activités du projet;
  • Préparer les comptes rendus et rapports périodiques de la mise en œuvre du projet et s’assurer que tous les rapports nationaux du projet sont envoyés à la coordination sous régionale et au secrétariat du programme; 
  • Gérer et suivre toutes les dépenses selon le budget et les activités à réaliser pour le projet;
  • Identifier les besoins en formation des consultants nationaux contractés et d'autres dépositaires du projet et identifier les modules de formation appropriés et les formateurs aguerris pour le renforcement des capacités nationales;
  • Organiser des ateliers nationaux et des séminaires de formations selon le plan de travail du projet. Participer et faire participer les experts nationaux aux ateliers et conférences régionaux et internationaux appropriés;
  • Passer en revue tout le matériel nécessaire au bon fonctionnement du projet; 
  • Assurer la publication et la dissémination de tous les rapports produits par le projet; 
  • Identifier les institutions de financement pouvant sceller une coopération avec le gouvernement dans l’objectif de mobiliser des ressources financières pour les activités complémentaires;
  • Rédiger les rapports trimestriels pour le suivi régulier de la mise en œuvre du projet; 
  • Elaborer le plan d’achat et des missions de travail trimestriels/annuels;
  • Remplir toutes les informations sur le projet dans Atlas.

Competencies

Compétences Organisationnelles:
  • Respect de l’éthique et des valeurs de l’organisation des Nations Unies; 
  •  Capacité à travailler dans un environnement multiculturel;
  • Capacité d’organisation;
  • Esprit d’initiative et proactivité;
  • Capacité d’analyse et de synthèse; 
  • Capacité de travailler en équipe et sous pression; 
  • Grande capacité discrétionnaire et confidentielle.

Compétences Fonctionnelles:

  • Maitrise des questions de changement climatique, REDD+ et du contexte de la CCNUCC, en particulier des stratégies nationales REDD+, des processus d’engagement des parties prenantes propres à la gestion des ressources naturelles, et idéalement des instruments et du cadre de mise en œuvre de REDD+, notamment les mécanismes de financement et de registre;
  • Avoir des compétences dans la communication, la gestion des ressources humaines et processus des négociations internationales;
  • Qualités relationnelles et de gestion des ressources humaines et excellente maitrise de la communication orale et écrite;
    Avoir une bonne maitrise de l’outil informatique, y compris l’exploitation des sites internet.

Required Skills and Experience

Education:
  • Etre titulaire d'un diplôme de Master dans les sciences environnementales ou d’autres domaines liés à la gestion des ressources naturelles;
  • Etre titulaire d'un diplôme de troisième cycle (au moins un Master II ou un Ph.D. dans les mêmes domaines serait souhaitable.

Expériences:

  • Au moins 5 ans d'expérience dans la gestion des projets ou programmes internationaux;
  • 5 ans d’expérience appropriées dans le domaine de gestion des ressources naturelles, spécifiquement dans le Bassin du Congo; notamment en gestion des projets ou programmes internationaux de préférence en République du Congo; 
  • Expérience avérée en matière de planification stratégique et de politiques publiques, idéalement dans le domaine de REDD+ en Afrique: maîtrise de l’engagement de multiples partenaires, à travers de multiples secteurs d’activité, pour l’élaboration participative de stratégies, de programmes et d’instruments de mise en œuvre; 
  • Expérience dans les processus de dialogue entre gouvernements et sociétés civiles, et dans la construction de consensus.

Langues:

  • Bonne connaissance de la langue française;
  • La connaissance de la langue anglaise serait un  atout.