Background

Contexte et justification

Après une décennie de régime d’exception, le Burkina Faso a renoué avec l’Etat de droit consacré par la Constitution du 11 juin 1991. Dans la construction du système démocratique burkinabè, le Parlement est une institution qui contribue à la consolidation de la démocratie et la promotion de la bonne gouvernance. Depuis 1992, cette institution connaît une stabilité et est actuellement à la cinquième législature de la IVème République.

Le Parlement, organe législatif et représentatif des populations par excellence, est au cœur de la démocratie. En effet, les parlementaires, mandataires des populations, doivent non seulement veiller au vote des lois qui traduisent les aspirations et besoins essentiels de celles-ci, mais aussi à la bonne gestion des affaires publiques par le truchement du consentement de l’impôt et du contrôle de l’action gouvernementale. De plus, le Parlement est, de nos jours, le lieu du véritable débat démocratique, le lieu où toutes les sensibilités de la société peuvent s’exprimer au nom de l’intérêt commun.

Pour l’exercice de toutes ces fonctions, l’existence des Parlements régulièrement élus, disposant de pouvoirs réels et de moyens suffisants et jouant effectivement leur rôle, est indispensable pour atteindre  un équilibre qui doit exister au sein de chaque régime politique et pour  permettre un épanouissement de la démocratie. Dans le but de pouvoir jouer pleinement son rôle dans le système constitutionnel burkinabè, et ce dans le strict respect du principe de la séparation des pouvoirs, le Parlement burkinabè a  élaboré un plan de développement stratégique sur dix ans (PSDP 2004-2014) avec l’appui technique et financier du PNUD.

En effet, après plusieurs appuis ponctuels au cours de la deuxième législature, le PNUD a mis en œuvre un projet dénommé  « Projet de renforcement des capacités de dialogue du Parlement sur les stratégies et politiques de développement ». Ce projet a permis entre autres de réaliser (i) une étude de base sur la perception que les populations ont du Parlement en 2003 à travers les 45 provinces du pays et (ii) un diagnostic des capacités du Parlement.

Les résultats du  « Projet de renforcement des capacités de dialogue du Parlement sur les stratégies et politiques de développement », les conclusions de son évaluation externe ainsi que de celles des travaux du comité de pilotage organisé en mars 2004 avec une participation élargie à la société civile ont convaincu l’Assemblée Nationale et l’Etat du Burkina Faso de la nécessité de développer les capacités de l’Assemblée Nationale pour lui permettre de jouer effectivement son rôle. C’est la perception de la nécessité de mettre le Parlement et ses membres en phase avec les exigences d’une vie parlementaire démocratique et porteuse d’espoir pour les populations qui a justifié l’élaboration du PSDP 2004-2014.

Ce plan décennal établit six objectifs stratégiques, à savoir:

  • l’Assemblée nationale est en mesure de légiférer efficacement;
  • la qualité du contrôle de l’action gouvernementale par l’Assemblée Nationale est améliorée;
  • les relations entre les élus et la population qu’ils représentent sont renforcées;
  • une culture parlementaire favorisant la paix, la  tolérance et les débats constructifs est instaurée;
  • les capacités de l'administration parlementaire sont renforcées en vue d’accroître son efficacité;
  • le concept genre est pris en compte à l’Assemblée Nationale.

Pour la mise en œuvre de ce plan, le parlement a bénéficié de l’accompagnement de partenaires financiers que sont notamment la Banque Africaine de développement, l’ACBF et le PNUD à travers ses ressources régulières et les ressources des fonds thématiques de la gouvernance démocratique.

Le plan qui a déjà fait l’objet d’une évaluation à mi-parcours en 2009. Au terme de cette évaluation, il est apparu que les procédures d’élaboration, d’adoption et de mise en œuvre du PSDP témoignent de la volonté et de l’engagement politique des plus hautes autorités du parlement à commencer par le Président de l’Assemblée nationale. Ce qui constitue un facteur important de succès du programme. Cet atout devrait être mis à profit pour améliorer la mise en œuvre du PSDP notamment le niveau d’implication et d’appropriation des bénéficiaires.

Il est apparu également que de  façon générale la conception du PSDP est satisfaisante. Elle prend en compte les préoccupations et défis majeurs auxquels le Parlement Burkinabé doit faire face et les orientations définies par le président de l’Assemblée nationale. Elle intègre les dimensions essentielles du développement parlementaire. Toutefois, la présentation des objectifs, des activités et des résultats attendus tels que contenus dans le document de projet mérite d’être clarifiée en distinguant d’une part l’objectif global, d’autre part les objectifs spécifiques suivis des résultats attendus et complétés par les indicateurs de performances et hypothèses de risque. Une telle présentation donnerait une plus grande cohérence et clarté au contenu du PSDP et faciliterai ainsi sa mise en œuvre. L’évaluation à mi-parcours a également conclu sur la nécessité d’Intégrer les partenaires techniques et financiers du PSDP comme membres du comité de pilotage.

En outre, l’évaluation à mi-parcours avait formulé des recommandations dont:

  • une plus grande prise en compte des autres commissions générales, outre celle des finances et du budget (COMFIB) des groupes et  réseaux parlementaires;
  • la mise en place d’un système de suivi harmonisé du PSDP avec des indicateurs, des outils de collecte permettant la production de rapports axés sur les résultats.

Conformément aux dispositions de suivi-évaluation contenues dans le document PSDP, une évaluation finale doit être conduite en 2014. Cette évaluation a pour objet de faire le bilan de la mise en œuvre du plan afin d’en dégager l’impact et les acquis. L’évaluation identifiera également les défis rencontrés, les leçons apprises et les nouvelles priorités. A base des recommandations et suggestions proposées, un renouvellement peut être entamé.  

Objectifs de la mission d'évaluation

L’évaluation envisagée vise les objectifs suivants.

Objectif général:

Mettre en exergue et analyser les résultats atteints par le plan sur la base des objectifs et des axes initialement définis, les actions mises en œuvre et les enseignements tirés pour une plus grande efficacité dans la nouvelle reformulation.

Duties and Responsibilities

Mettre en exergue et analyser les résultats atteints par le plan sur la base des objectifs et des axes initialement définis, les actions mises en œuvre et les enseignements tirés pour une plus grande efficacité dans la nouvelle reformulation.

  • Evaluer la pertinence des axes stratégiques retenus et des actions mises en œuvre ;
  • Evaluer l’efficacité des actions mises en œuvre depuis le démarrage des activités du plan;
  • Evaluer l’impact du plan;
  • Evaluer  la durabilité du plan;
  • Evaluer  le système de gestion du plan ;
  • Evaluer le mode d’identification et de quantification des activités et de leur coût;
  • Evaluer l’efficience du plan;
  • Evaluer le niveau des effets observés chez les bénéficiaires;
  • Evaluer  la performance des partenaires et notamment de l’appui du PNUD;
  • Identifier les bonnes pratiques, les défis rencontrés, les leçons apprises, et les priorités émergentes;
  • Formuler des suggestions et recommandations au regard des enseignements tirés.

Competencies

Valeurs intrinsèques:

  • Démontrer son intégrité en se conformant  aux valeurs et  aux normes morales de l'ONU;
  • S’inscrire dans la vision, la mission, et  favoriser la réalisation des objectifs stratégiques du PNUD;
  • Démontrer sa capacité à exercer dans un environnement multiculturel sans discrimination de genre, de religion, de race, de nationalité et de sensibilité;
  • Démontrer la rigueur dans le travail, une grande disponibilité, une aptitude à travailler en équipe et un esprit d’initiative élevé.

Professionnalisme:

  • Aptitude à faire des analyses, à en tirer des conclusions pertinentes et à faire des propositions constructives; capacité à rédiger des rapports de qualité en français.

Leadership:

  • Aptitude à travailler au sein d’une équipe pluridisciplinaire de haut niveau et à insuffler une dynamique de changement.

Planification et organisation:

  • Faire preuve d'une aptitude à planifier et à organiser son propre travail.

Communication:

  • Etre capable d’écrire de façon claire et concise et de bien s’exprimer oralement.

Required Skills and Experience

Éducation:

  • une formation postuniversitaire (Master, DEA, Doctorat, PhD) en droit administratif ou constitutionnel, ou en administration publique

Expérience:

  • Justifier d’une expérience confirmée d’au moins 10 ans sur les  questions d’évaluation des projets d’appui institutionnel;
  • Avoir une expérience de terrain d’au moins dix ans en matière d’évaluation de projets et programmes;
  • Une expérience professionnelle antérieure avec le PNUD est un avantage;
  • Avoir une expérience professionnelle d’au moins dix ans dans une administration privée ou publique (nationale ou internationale); 
  • Avoir une bonne expérience des  programmes de gouvernance et de renforcement des capacités;
  • Avoir une connaissance des procédures et fonctions parlementaires, y compris celles portant sur la législation, le contrôle de l’action gouvernementale, la représentation et le maintien des relations avec les citoyens, et la promotion de la coopération interparlementaire.

Langue(s):

  • Excellente maitrise du français (écrit / oral);
  • Une bonne maîtrise de l’anglais est un atout.