Background

L’Union des Comores est située à l’entrée Nord du canal du Mozambique, zone qui joue un rôle essentiel dans la distribution de la biodiversité marine de cette région. Les îles de Grande Comores, Anjouan et Mohéli, dans lesquelles s’exerce effectivement l’autorité du Gouvernement des Comores, couvrent une superficie de 1861 km². Le Climat de l’archipel est de type tropical humide sous influences océaniques, marqué par une saison chaude et pluvieuse (décembre à mai) et une saison sèche et fraiche (juin à novembre). Les températures moyennes se situent entre 23 et 35°C. La pluviométrie moyenne peut atteindre 2 500 mm dans certains endroits du pays.

D’origine volcanique, les sols sont généralement riches mais en dégradation continue. Ce sont des sols jeunes, très sensibles à l’érosion, accentuée par le relief accidenté, l’agressivité du climat, et les pratiques agricoles non appropriées.

La population est estimée à 743 797 habitants en 2013 (estimation du commissariat Général au Plan), soit une densité moyenne très élevée (près de 400 hab/km²). L'île de Mohéli est la plus petite (290 km²) avec une population estimée à un peu moins de 40 000 hab. environ, soit une densité bien moindre que celle de la moyenne nationale (environ 130 hab./km²). Le taux d’accroissement démographique national est estimé à 2,4 %, et 53 % de la population serait âgée de moins de 20 ans.

Les Comores font partie des pays les moins avancés (IDH 2011 : 0,433 - 163ème pays sur 187 - PNUD, 2011). Son économie est peu diversifiée et peu productive. Elle se caractérise par des ressources naturelles limitées, un marché intérieur restreint, de faibles capacités institutionnelles et une base d’exportations étroite, ce qui la rend particulièrement vulnérable aux chocs extérieurs. Aussi, le faible développement des activités économiques et la dépendance des communautés majoritairement rurales envers les ressources naturelles induit une forte pression anthropique sur les ressources et les écosystèmes. Les îles Comores sont situées au cœur du triangle, sud-Tanzanie/nord-Mozambique/-nord-ouest de Madagascar considéré aujourd'hui comme le second triangle de biodiversité récifale au monde après l'Indonésie (Obura et al, 2012).Cette région a été identifiée en effet comme l’une des régions marines prioritaires à classer au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle fait actuellement l’objet de toutes les attentions internationales et une initiative est en cours pour développer une gouvernance originale pour la protection et la gestion de cette zone. Ainsi la protection de ses écosystèmes marins, est considérée comme essentiel aussi bien pour le pays que pour l’ensemble de la région et pour l’humanité en général.

L’île de Mohéli abrite la seule et l’unique aire marine protégée existant dans le pays, le Parc Marin de Mohéli (PMM). C’est un parc national créé par décret présidentiel en avril 2001.Elle couvre une surface marine de 404 km² englobant la partie sud du littoral, de Miringoni à Itsamia, les îlots de Nioumachoi et une surface importante de mer ouverte jusqu’à l’isobathe 100m. Le linéaire côtier concerné est d’environ 50 km. Il concentre près de 17.000 habitants (estimations 2008) vivant dans les 10 villages côtiers inclus dans le territoire du parc: Itsamia ; Hamavouna ; N’kangani ; Wanani ; Ziroudani ; Nioumachoi ; Ndrondroni : Ouallah II ; Ouallah-Miréréni ; Miringoni. Le parc a pour objectif d’assurer:

  • La conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine et côtière, notamment les ressources halieutiques; et
  • Le développement des activités écotouristiques. Il englobe une grande diversité d’habitats et d’espèces remarquables, qui a justifié son classement : récifs coralliens frangeants, (près de 4000 ha), plages sableuses, mangroves (environ 100 ha), herbiers de phanérogames, et de nombreux îlots de tailles diverses. La plage d’Itsamia, est l’un des sites de ponte les plus importants de cette partie de l’océan indien pour la tortue verte ; le dugong fréquente les eaux du parc ; les eaux sont aussi riches en cétacés et notamment la baleine à bosse présente de juillet à novembre. En milieu terrestre, la forêt naturelle intacte, riche en formes endémiques et en habitats variés, occupe la ligne de crête Mont Mledjele, au-dessus de 500-600 m ; la roussette de Livingstone, Pteropus livingstonii, une des chauves-souris les plus grandes du monde, est endémique à Mohéli etAnjouan. En outre, la forêt de Mohéli abrite une population sauvage importante de lémurien (Eulemur mongoz) endémique du nord-ouest de Madagascar où elle devient rare.

Le Parc Marin de Mohéli (PMM) a été créé à l’issu du projet « Biodiversité » PNUD/GEF qui a été mis en œuvre aux Comores de 1999 à 2004. Mais depuis l’arrêt de ce projet en 2004, le parc n’a jamais eu de financements stables et suffisants lui permettant de fonctionner régulièrement et correctement. En avril 2013, le Gouvernement de l’Union des Comores, grâce à l’appui financier de l’AFD, a diligenté une étude de faisabilité pour un projet d’appui au développement du PMM, qui doit démarrer début 2014. L’objectif de cette étude était de concevoir un projet d’appui qui sera financé par l’AFD, conciliant la préservation des ressources naturelles et le développement des activités économiques génératrices de revenus au sein du parc. Conformément à ses termes de références, le Consultant chargé de l’étude a réalisé un bilan diagnostic sur l’état de l’environnement du parc et sur son mode de fonctionnement. Sur la base de ses conclusions, il a formulé des propositions sur :

  • Le plan de gestion du parc (l’ancien plan a été révisé dans ses grandes lignes);
  • L’organisation institutionnelle et les relations entre les différentes parties prenantes;
  • Les moyens d’améliorer la situation économique des acteurs locaux et;
  • Les moyens de pérennisation du fonctionnement du parc, en recommandant la création d’un Fonds Fiduciaire pour la Conservation de la Biodiversité aux Comores (FFCB) comme mécanisme de financement durable pour l’Établissement, mais aussi pour la protection de la biodiversité d’une manière générale.

En outre, le Gouvernement des Comores, en partenariat avec le PNUD, est en train d’instruire un projet de création « d’un réseau national d’aires protégées terrestres et marines représentatives du patrimoine naturel unique des Comores et cogérées avec les communautés villageoises locales ». Ce projet vise à atteindre trois objectifs principaux :

  • La création et la gestion de 7 nouvelles aires protégées couvrant 22 % des surfaces terrestres, et au moins 42 000 ha de surface marine;
  • La mise en place d'une institution nationale en charge des aires protégées, avec des agences subsidiaires dans chaque île;
  • La mise en place d'un plan de financement durable pour le fonctionnement de l’ensemble des aires protégées des Comores.

Les présents termes de références concernent le recrutement d’une équipe de consultants pour étudier la mise en place d’un fonds fiduciaire comme mécanisme de financement durable pour la conservation de la biodiversité aux Comores, et ce, prenant en compte notamment les orientations esquissées à l’issue de l’instruction des deux projets en cours de préparation, (AFD et PNUD), mentionnées ci-dessus.

Objectifs

L'objectif global de la consultation est de:

Explorer la faisabilité de la création d'un fonds fiduciaire de conservation de la biodiversité aux Comores (FFBC) comprenant un « sous fonds » PMM (Parc Marin de Mohéli); et

Recommander une stratégie pour sa mise en œuvre. Cet objectif global sera décliné sur l’ensemble des composantes à analyser par le consultant, à savoir:

  • Statut juridique et fiscal;
  • Champ d’application du Fonds (Conservation, Développement durable Recherche,…);
  • Gouvernance du Fonds;
  • Administration, structure d’exécution;
  • Financement;
  • Gestion Financière;
  • Programme de subvention10/31/2014.

Duties and Responsibilities

Résultats attendus

A l’issue de sa mission, le Consultant doit rendre un rapport de mission comprenant les parties suivante :

Une description détaillée de la faisabilité technique, légale, fiscale et financière du FFBC. Cette description doit inclure:

  • Une étude comparative de différentes options légales de montage du fonds;
  • Une proposition précise des modalités de fonctionnement du fonds;
  • Une projection de 5 ans sur les emplois-ressources du fonds;
  • Une note de synthèse sur les bailleurs de fonds potentiels à contacter ou déjà identifiés pour alimenter le fonds.

Un avant-projet détaillé du profil du fonds, incluant :

  • Plusieurs propositions argumentées de noms pour le Fonds;
  • Les projets de textes légaux relatifs à la constitution du fonds, sa structure et ses modalités d’opération (lois, décrets, arrêtés, règlements…) La composition et les modalités de fonctionnement du Conseil d'Administration du fonds, (nombre et composition des membres, majorité gouvernementale/non-gouvernementale, profils et expériences des administrateurs, fréquence des réunions;
  • La composition et le fonctionnement de la Direction exécutive (équipe minimale, gestion journalière, procédures administratives et financières (manuel de procédures), éventuellement nature et organisation des Comités (scientifique, technique, …);
  • Les budgets de fonctionnement projetés sur une période de 5 ans;
  • Les règles de fonctionnement des structures de gestion des profits générés par le Fonds;
  • Les indicateurs d’avancement et de succès pour les suivis et les évaluations;
  • Les procédures d'audit permettant une gestion transparente du fonds.

La rédaction des documents opérationnels et stratégiques permettant la mise en oeuvre du fonds:

  • Les statuts juridiques et fiscaux;
  • Le règlement intérieur;
  • Le manuel opérationnel;
  • La politique d’investissement (préservation du capital, règles de placements, gestion par des professionnels, contrôle régulier des actifs);
  • Le plan stratégique;
  • Le guide de subventionnement (critères d‘octroi, périodicité, suivi, reporting);
  • La stratégie de recherche de fonds et la démarche commerciale.

Un document de plaidoyer, permettant d’engager assez rapidement un processus de Levée de fonds auprès des différents bailleurs de fonds potentiels préalablement identifiés. Le document doit comprendre notamment:

  •  Une liste des contacts des personnes clés à rencontrer dans les institutions et les pays déjà identifiés;
  • Une description précise et synthétique des objectifs du fonds et des besoins en financement, ainsi que les impacts environnementaux et socioéconomiques attendus;
  • Les mesures de suivi et d’évaluation prévues;
  • Les profils et les qualifications requises des personnes qui seraient chargées de cette mission de plaidoyer;
  • Une description sommaire et un calendrier indicatif des activités à réaliser;
  • Le coût provisionnel de la dite mission.

Un guide chronologique détaillé donnant chacune des étapes nécessaires à la mise en place et à l’opérationnalisation du Fonds Fiduciaire (nature de l’action, entité en charge, produit attendu, …)

Activités à réaliser:

Pour obtenir les résultats attendus, le Consultant doit réaliser les activités suivantes:

Consultations des principales parties prenantes (liste non exhaustive):

  • le bureau du PNUD à Moroni ; notamment pour connaitre l’état d’avancement du montage en cours du projet de création du réseau des aires protégées, et surtout les options prises concernant la mise en place du fonds fiduciaire;
  • les institutions gouvernementales, en particulier les départements concernés des Ministères des Finances et de l’Environnement, et la cour des comptes…;
  • les partenaires techniques et financiers internationaux, susceptibles de participer à la mise en place du fonds, (l’AFD, la BAD, le FEM…);
  • les organisations de la société civile : ONGs, opérateurs économiques, associations militantes, associations de la diaspora…;
  • les élus et les collectivités locales : les Parlementaires, les conseils de l’île, les gouvernorats, les communes…;
  • les Établissements scientifiques et financiers des Comores: les banques, les universités, les institutions de formation…

Ces consultations permettront également d’évaluer les niveaux actuels et probables d'engagement des parties prenantes, pour participer au processus de développement du fonds, y compris la fourniture de temps et d’expertise, etc.

Analyses approfondies des documents existants. Il s’agit notamment de : (liste non exhaustive):

  • Étude de faisabilité pour la création d’un fonds fiduciaire environnemental aux  Comores, décembre 1999, (Bayon, 1999);
  • Ordonnance n°0014/CE relative à la mise en place des dispositions favorables à la création d’un fonds fiduciaire aux Comores, octobre 2000;
  • Décret portant création, organisation et fonctionnement du fonds de Gestion de l’Environnement, 2006;
  • La loi cadre relative à l’environnement, 1996;
  • Rapport de la Mission d’appui effectuée aux Comores par le Directeur exécutif du fonds fiduciaire du Pérou (PROFONANPE, août 2001);
  • « Concept paper » pour la création d’un fonds environnemental aux Comores, 2011;
  • Projet de profil du fonds fiduciaire pour la conservation de la biodiversité des Comores. Ministère de la production et de l’environnement, Document PNUD/GEF COI/97/G32/A/1G/99.

Cadrage juridique et fiscal

  • L’analyse des documents existants doit permettre au consultant de définir et finaliser le cadre légal de l’établissement d’un fonds de conservation aux Comores;
  • La définition du choix du siège du Fonds Fiduciaire : création d’une structure nationale avec des comptes à l’étranger, création d’une structure off-shore, création d’une structure nationale à compte domicilié aux Comores;
  • Le processus d’intégration institutionnelle d’un Fonds Fiduciaire de Conservation incluant sa reconnaissance d’utilité publique peut être longue et doit être approuvé au niveau du Conseil des Ministres;
  • Les Fonds Fiduciaires doivent prouver qu’ils ont les moyens financiers de mener à bien leurs objectifs dans le but d’obtenir ce statut d’utilité publique;
  • La définition du meilleur montage permettant de garantir une appropriation nationale et l’exonération de toute taxe sur les produits des placements, tant aux Comores qu’à l’étranger, et d’éviter toute limitation à la liberté des mouvements de fonds. Plus précisément :
  • Il n’y a aucune restriction sur la réception de donations de quelque source que ce soit ; cependant, doit être évalué si les transferts financiers entre entités résidentes et entités non résidentes aux Comores doivent faire l’objet d’un contrôle des changes en vigueur aux Comores;
  • Les Fonds Fiduciaires doivent être exemptés de tous droits impôts et taxes, régime fiscal qui est peut-être rattachable au régime général des activités à but non lucratif;
  • Si un Fonds Fiduciaire a obtenu ce statut public, doivent être étudiés les avantages et incitations spécifiques (dégrèvement d’impôts des donateurs par exemple).

Ce travail d’analyse doit permettre de produire une opinion argumentée proposant le montage d’une structure légale et fiscale adaptée pour ce fonds. Ce montage devra garantir que cette structure puisse fonctionner en prenant en considération certaines restrictions : (i) l’objet du fonds fiduciaire ne pourra en aucun cas être modifié (affectation exclusive des fonds selon les objectifs décidés lors de la création), (ii) le fonds fiduciaire sera autorisé à recevoir sans limitation, y compris fiscales, des subventions, dons et legs mais, aussi, à librement placer les fonds levés, que ce soit aux Comores ou sur des places étrangères, et à en recevoir les revenus.

Pour cela le consultant réalisera un examen approfondi des options disponibles pour établir le Fonds Fiduciaire et placer le fonds sur la base des avantages et désavantages juridiques et fiscaux des structures potentielles aux Comores et à l’étranger. Les critères évalués afin de décider le cadre juridique et fiscal adéquat comprendront notamment :

  • La flexibilité des conditions de création et de fonctionnement;
  • La possibilité de garantir l’affectation exclusive des fonds pour la réalisation des objectifs fixés;
  • La capacité juridique de recevoir des dons et des subventions ainsi que de lever et de placer des fonds, y compris à l'extérieur du pays, avec le moins de contraintes administratives possibles;
  • la possibilité de bénéficier d’un régime d’exemption fiscale solide (exonération de tous impôts et taxes), y compris pour les donateurs;
  • La capacité de disposer d’une autonomie de gestion à long terme sous le contrôle d’un Conseil d’Administration;
  • L’existence d’un système de gouvernance et des possibilités d’investissement garantissant le rendement et la sécurité de la dotation.

Budgétisation à 5 ans des emplois-ressources du fonds:

  • Etablir une estimation détaillée des besoins en financement pour le nouveau réseau des aires protégées aux Comores;
  • Mener des recherches à travers des entretiens avec certains bailleurs de fonds pour évaluer leur soutien potentiel à court et à moyen terme (fondations multilatérales et bilatérales, secteur privé, fondations, etc.);
  • Examiner les possibilités de contributions nationales à court et à moyen terme: allocations de crédits annuels du gouvernement, taxes et autres redevances (état, opérateurs privés et communautés), etc.;
  • Voir dans quelle mesure les fonds provenant des accords de pêche peuvent être également mobilisés ;
  • Le cas échéant, pour chaque type de financement, l’affectation sera clairement définie : Fonds de fonctionnement, Fonds de dotation (endowment fund), Fonds d’amortissement (sinking fund), Fonds de roulement (revolving fund). A priori le champ est limité : la proposition pour le projet est celle d’un fonds mixte d’amortissement et de dotation;
  • Définir clairement la stratégie de mobilisation des différentes ressources, par typologie (Etat, secteur privé, société civile) et expliquer comment mettre en place, collecter et gérer les redevances nationales identifiées, et comment assurer le retour sur les villages des sites et sur le PMM et sur les autres aires protégées;
  • Faire des projections des dotations potentielles en capital et revenus financiers générés par la gestion des capitaux.

Sur la base des éléments susmentionnés, élaborer un tableau Emplois-Ressources du fonds, étalé sur une période de cinq ans, prenant en compte notamment:

  • Les frais de la société d'investissement qui serait en charge du ou des portefeuille(s);
  • Les besoins en investissement de départ (infrastructures, équipements de bureau, …);
  • Les frais administratifs du fonds incluant les coûts du personnel, de fonctionnement et ceux associés aux activités d’audit et de suivi et évaluation des avancements…;
  • Élaborer un calendrier/chronogramme détaillé de l’année 1 de la mise en place du fonds couvrant les actions à réaliser du début du processus, jusqu’au démarrage effectif du fonds.

Sur la base de l’ensemble des informations collectées et analysées:

  • Proposer la création d’un fonds fiduciaire à but non lucratif établi en vertu de la juridiction internationale;
  • Proposer un fonds unique personnalisé pour la conservation de la biodiversité aux Comores, mais avec la possibilité juridique de création de « sous-fonds » par thème ou par aire protégée. Par exemple : sous-fonds PMM, ou Parc Karthala, ou sous-fonds récif, coelacanthe…);
  • Préciser le montage immédiat du fonds et son articulation avec le sous-fonds PMM à mettre en place en premier.

Faire une analyse comparative (avantages et inconvénients) entre un fonds fiduciaire domicilié aux Comores ou à l’étranger et avec des comptes bancaires offshore et on shore.

Organisation de la consultation

Ce travail  sera réalisé par une équipe composée de 4  (quatre ) expert:

  • Un  Chef de mission (30H/j): Un(e) Expert senior international(e), spécialisé à la mise en place des Fonds Fiduciaire de Conservation;
  • Un(e)  Économiste fiscaliste national (30H/j) ;
  • Un(e)  Juriste international (e) (15H/j) et Un(e) Juriste national (e) (15H/j).

La mission débutera sur le terrain aux Comores par un briefing avec le Ministère de l’Environnement, le PNUD, l’AFD et toute autre partie prenante qui serait conviée par le Maitre d’Ouvrage. Elle s’achèvera par un débriefing destiné à présenter les résultats préliminaires obtenus sur le terrain, et à recueillir les premières observations des parties prenantes avant d’entamer la rédaction du rapport.

A titre indicatif le déroulement de la mission suivra le tableau ci-après:

  • Activités: Préparation/Planification de la mission;
  • Chef de Mission: 2 H/J;
  • Consultant Économiste: 2 H/J;
  • Consultant Juriste international: 1 H/J;
  • Consultant Juriste national: 1 H/J;
  • Total H/J: 6 H/J.
  • Activités: Réunion de briefing avec les autorités;
  • Chef de Mission: 1 H/J;
  • Consultant Économiste: 1 H/J;
  • Consultant Juriste international: 1 H/J;
  • Consultant Juriste national: 1 H/J;
  • Total H/J: 4 H/J.
  • Activités: Consultations individuelles et collecte des données;
  • Chef de Mission: 10 H/J;
  • Consultant Économiste: 15 H/J;
  • Consultant Juriste international: 5 H/J;
  • Consultant Juriste national: 5 H/J;
  • Total H/J: 35 H/J.
  • Activités: Analyse des informations collectées;
  • Chef de Mission: 3 H/J;
  • Consultant Économiste: 3 H/J;
  • Consultant Juriste international: 2 H/J;
  • Consultant Juriste national: 2 H/J;
  • Total H/J: 10 H/J.
  • Activités: Synthèse et première;
  • Chef de Mission: 3 H/J;
  • Consultant Économiste: 2 H/J;
  • Consultant Juriste international: 1 H/J;
  • Consultant Juriste nationa: 1 H/J;
  • Total H/J: 7 H/J.
  • Activités: Réunion de débriefing ébauche du rapport;     
  • Chef de Mission: 1 H/J;
  • Consultant Économiste: 1 H/J;
  • Consultant Juriste international: 1 H/J;
  • Consultant Juriste national: 1 H/J;
  • Total H/J: 4 H/J.
  • Activités: Rédaction du rapport provisoire;
  • Chef de Mission: 7 H/J;
  • Consultant Économiste: 4 H/J;
  • Consultant Juriste international: 3 H/J;
  • Consultant Juriste national: 3 H/J;
  • Total H/J: 17 H/J.
  • Activités: Rédaction du rapport final intégrant les observations;
  • Chef de Mission: 3 H/J;
  • Consultant Économiste: 2 H/J;
  • Consultant Juriste international: 1 H/J;
  • Consultant Juriste national: 1 H/J;
  • Total H/J: 7 H/J.

Total Chef de Mission: 30 H/J

Total Consultant Économiste: 30 HMM    

Total Consultant Juriste intern: 15 H/J     

Total Consultant Juriste national: 15 H/J

Total H/J: 90 H/J

La sélection sera faite sur la base des critères suivants notés sur  70:

  • Qualifications techniques et expérience : Formation minimum Bac + 5 en droit publique et droit des affaires - Points: 5;
  • Qualifications techniques et expérience : Une expérience de 7 ans dans la législation sur les fonds fiduciaire pour la conservation de la biodiversité - Points:  25;
  • Qualifications techniques et expérience : 5 ans minimum d’expérience dans le montage juridique des sociétés, et projets de développement - Points: 40.

Autres informations utiles:

Le consultant devra présenter un plan de travail et une approche en vue d’atteindre les objectifs fixés.

Les paiements seront effectués selon l’échéancier suivant:

  • 20% à la signature du contrat, afin de couvrir les coûts de voyage et de collecte des données;
  • 40% lors du dépôt du rapport provisoire;
  • 40% au dépôt du rapport définitif.

Soumission:

Le consultant devra soumettre un dossier comprenant deux propositions (technique et financière):

La proposition technique doit contenir:

  • Une copie du dernier diplôme;
  • Une lettre de motivation;
  • Un CV personnel, y compris l'expérience acquise dans le domaine recherché des élections, les projets gérés, les rapports produits etc…;
  • Un formulaire P11 des Nations Unies dûment rempli et au moins 3 personnes de référence avec leurs adresses mail http://sas.undp.org/Documents/P11_personal_history_form.doc;
  • Une brève description de la méthodologie de travail indiquant les différentes étapes d’atteinte des résultats et le chronogramme.

La proposition financière:

Une proposition financière sur la base d’un montant forfaitaire mensuel incluant (les honoraires, les indemnités journalières/perdiems et le nombre de jours ouvrables pour la durée de la consultation).

Le PNUD mettra à disposition du consultant  un espace de travail ainsi que l’accès à internet. Le contractant devra disposer de ses propres moyens de travail comme les téléphones, radios ou ordinateurs.

Le soumissionnaire devra offrir un prix total fixe pour l’ensemble de la prestation qui couvre les salaires et autres charges, que ce soit les frais de communication, supports administratif et logistique ou tous autres frais.

Le soumissionnaire veillera à lister tous termes et conditions additionnels dans sa proposition.

Méthode d’évaluation des offres:

Seules les candidatures ayant obtenu au moins 70% des points seront retenues pour une analyse financière;

La méthode d’évaluation qui sera utilisée est celle du meilleur rapport qualité/prix (score combiné). Il sera tenu compte des qualifications du consultant et sa proposition financière avec un score d’au moins 30 % pour l’offre financière

Tout dossier incomplet, notamment s'il ne contient pas d'offre financière, sera rejetté.

Competencies

  • Connaissance approfondie dans le domaine du financement durable de la conservation de la biodiversité;
  • Une connaissance des pays insulaires en développement est un atout supplémentaire;
  • Excellentes capacités pour le travail d’équipe avec de bonnes relations interpersonnelles;
  • Capacité à gérer une grande charge de travail avec peu de supervision;
  • Capacité de travailler sous la pression et avec des courts délais;
  • Capacité à répondre à des demandes supplémentaires dans des délais courts;
  • Capacité à travailler dans un environnement multiculturel;
  • Capacité à communiquer et vulgariser efficacement à l’oral et à l’écrit en français des informations techniques complexes pour des publics de techniciens mais aussi généraux;
  • Faire preuve de sensibilité et adaptabilité en ce qui concerne les questions culturelles, de genre, de religion, de nationalité, de différence d’âge.

Required Skills and Experience

Education:

  • Bac +5 au minimum, en économie, finances, gestion ou domaine équivalent.

Expérience:

  • Une expérience avérée de conception et de montage de fonds dans les pays en développement;
  • 15 ans minimum d’expérience professionnelle;
  • 10 ans minimum d'expérience dans la conception et l'évaluation des Fonds Fiduciaire de Conservation.

Langue:

  • Une bonne maitrise de la langue française (lu, parlé et écrit);
  • La connaissance de l’anglais est considérée comme un atout supplémentaire.