Background

Le Burkina Faso est un pays continental vulnérable aux catastrophes qui y sont de plus de plus récurrentes. Sa localisation géographique l’expose à plusieurs types de menaces. Les principales catastrophes enregistrées par le Burkina Faso ces dix (10) dernières années sont les épidémies de méningite, la grippe aviaire, les sécheresses, les inondations et les mouvements de populations subséquentes.

 La  situation du pays dans la zone  sahélienne avec une faible pluviométrie l’expose au phénomène de la désertification avec comme conséquences les sécheresses cycliques et des crises alimentaires consécutives. Les variations et le réchauffement climatiques et ont également pour conséquence l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles. Cette fréquence s’est accélérée au cours des dix dernières années, et le Burkina Faso, en particulier les régions géographiques du Nord et du Centre, a connu une succession de sécheresses et d’inondations avec une fréquence moyenne d’une catastrophe tous les deux ans. L’inondation de la ville de Ouagadougou en 2009 et la sécheresse de l’année 2011 sont parmi les plus graves des récentes catastrophes.

 Ces crises répétées ont fortement érodé la capacité des ménages et des communautés à anticiper, à résister, à s'adapter aux chocs et à récupérer et se relever entre les chocs. Cette érosion des capacités de résilience s’est particulièrement manifestée entre 2010 et 2012 où la grande majorité des ménages les plus vulnérables n'a pas été en mesure de faire face aux conséquences de la sécheresse de 2011 de façon autonome ou de rétablir leurs moyens de subsistance. En 2012, environ 2,8 millions de personnes ont été affectées par la crise alimentaire et nutritionnelle et on estime que 450 000 enfants de moins de cinq ans souffraient de malnutrition chronique. A la fin de 2013 et malgré une bonne distribution des pluies et une succession de deux bonnes campagnes agricoles et pastorales, le nombre de personnes en risque d’insécurité alimentaire s’élevaient encore à 1,3 million et 514 000 enfants de moins de cinq ans étaient encore en situation de malnutrition chronique.

Face à la limitation des ressources et des capacités nationales de préparation et de réponse aux catastrophes, la Communauté Internationale à travers le Système des Nations Unies est souvent sollicitée pour les interventions réactives de réponse aux catastrophes. Dans le cadre d’une perspective à moyen et long terme, l’identification d’une stratégie de renforcement des capacités nationales de prévention, de préparation et de gestion des risques de catastrophes apparaît donc comme une nécessité, surtout dans le nouveau contexte mondial marqué par les risques de réduction des flux de l’aide internationale. Cette vision s’est déjà concrétisée en 2008 et 2009 par l’appui au Gouvernement pour : a) l’élaboration d’un Plan multirisques de préparation et de réponse aux catastrophes et l’organisation d’un exercice de simulation ; b)  le renforcement des capacités du Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR) et l’élaboration d’une stratégie nationale de RRC assortie d’une loi d’orientation qui est en instance d’approbation par le Parlement ; ces appuis ont été apportés par le biais d’un projet du PNUD qui a pris fin en 2013.

Depuis la mauvaise campagne agricole, UNOCHA a mis en  place une équipe technique pour l’appui au Coordinateur Résident des activités opérationnelles du Système des Nations Unies au Burkina, désigné aussi Coordonnateur Humanitaire, et à la communauté humanitaire pour faire face aux conséquences de cette crise majeure. UNOCHA a également apporté une contribution au renforcement des capacités nationales par des formations sur l’évaluation rapide et la gestion des catastrophes.

Pour répondre aux crises multisectorielles récurrentes qui frappent le Sahel, les Nations Unies ont adopté une stratégie intégrée pour le Sahel articulée de trois grands axes : la sécurité, la gouvernance et la résilience. Plusieurs institutions bilatérales et multilatérales, dont la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, l’Union Européenne, le Danemark, la France et l’USAID ont également formulé des stratégies pour le Sahel.

Par le biais de son Programme Pays 2011-2015, le PNUD appuie un certain nombre de programmes et de projets qui contribuent au renforcement de la résilience et à la réduction de la vulnérabilité aux risques environnementaux, climatiques ou économiques. Pour renforcer son assistance dans ce domaine et y apporter plus de cohérence, le PNUD a décidé de la formulation et de la mise en œuvre du « Projet de renforcement des capacités nationales de résilience au Burkina Faso ».  Dans le cadre de ce projet, il est donc proposé la création d’un poste de Spécialiste en Gestion des Risques de Catastrophes et de la résilience qui travaillera en tandem avec le conseiller  international recruté dans ces mêmes domaines. Outre ses tâches  de conseil et d’appui au Gouvernement, au SNU et au PNUD, le Spécialiste en Gestion des Risques de Catastrophes  sera chargé de l’assurance du « Projet de renforcement des capacités nationales de résilience au Burkina Faso » et de sa gestion conformément aux normes et procédures du PNUD.

Duties and Responsibilities

Sous la supervision directe du Directeur Pays Adjoint/Programme et générale du Coordonnateur Résident du SNU, l’Analyste en CPR (GRC) devra:

  • Participer à l’élaboration de stratégies, de politiques et d’actions pertinentes pour la réduction des risques de catastrophes et l’intégration de la résilience dans les stratégies sectorielles ;
  • Gérer le portefeuille des projets relevant du domaine de la réduction des risques de catastrophes et  de la résilience et préparer les sections y relatives des plans de travail des revues périodiques et des rapports du Bureau (IWP, ROAR etc.) dans les délais requis en appliquant l’approche de gestion axée sur les résultats ; 
  • Appuyer et coordonner des missions et des activités de réduction des risques de catastrophe au niveau national et s’assurer que les divers plans de préparation et d’urgence sont à jour, cohérents et bien coordonnés ;
  • Soutenir les activités en matière de plaidoyer et d’information du public en collectant et diffusant des informations pertinentes pour le PNUD y compris les leçons apprises à partager au sein du PNUD Ouagadougou et dans les réseaux thématiques de l’organisation et au niveau international ;
  • Assurer le contrôle de qualité (quality assurance) de la mise en œuvre du projet de renforcement des capacités nationales de résilience au Burkina Faso ;
  • Promouvoir les activités de gestion des risques de catastrophes au niveau national, régional et provincial ;
  • Contribuer à la vulgarisation du Cadre d’Action de Hyogo (CAH) pour des communautés résilientes face aux catastrophes et appuyer les autorités nationales (CONASUR) pour sa mise en œuvre du CAH au niveau national ;
  • Contribuer à la prise en compte, au niveau du PNUD, de l’UNCT et au niveau national, de la Gestion des Risques de Catastrophes aussi bien dans les processus de planification du développement que dans les programmes de prévention, de préparation, de réponse aux urgences et de réhabilitation ;
  • Accomplir toute autre tâche relative à la gestion des risques que lui confie le superviseur direct, le Directeur Pays du PNUD ou le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies.

Competencies

  • Avoir des compétences en communication interpersonnelle ;
  • Avoir des compétences en matière de communication ;
  • Etre capable de travailler sous pression et sur plusieurs dossiers à la fois (multi-tasking) ;
  • Avoir une bonne connaissance du contexte humanitaire du Burkina Faso ;
  • La maîtrise du système et des procédures du PNUD pour la gestion des programmes et des projets serait un atout;
  • Respect de la diversité culturelle, le sexe, la religion, la race, la nationalité, l'âge;
  • Démontrer les valeurs d’intégrité.

 

Required Skills and Experience

Education :

  • Etre titulaire d’un diplôme universitaire (Maîtrise) en sciences politiques ou sociales, en sociologie, en droit, en relations internationales ou dans un domaine connexe.

Expérience :

  • Justifier d’au moins deux (2) années d’expérience professionnelle dans le domaine de la prévention, de la préparation et de la réponse aux catastrophes, ainsi que dans celui de la Réduction des Risques de Catastrophe ;
  • Justifier d’une expérience de travail dans un environnement multiculturel ;
  • Avoir l’expérience de la coordination des activités humanitaires ;
  • Avoir de bonnes notions en gestion des risques de catastrophes et en gestion et suivi de projets ;
  • Avoir une expérience en matière de mobilisation de ressources et de développement de partenariats stratégiques pour la gestion des catastrophes ;
  • Maîtriser l’outil informatique et la gestion effective des projets dans Atlas.

Langues :

  • Maîtriser le Français (écrit et parlé) et
  • Avoir de bonnes connaissances de l’Anglais.

Composition du dossier de candidature :

  • Une lettre de demande/motivation signée et adressée à Monsieur le Représentant Résident du PNUD ;
  • Un Curriculum Vitae actualisé et signé ;
  • Une Notice Personnelle des Nations Unies (P.11) à télécharger  à partir du site du PNUD www.bf.undp.org en faisant une recherche sur P11;
  • Des photocopies des diplômes et attestations de travail (N.B. : Le PNUD ne prend en compte que les diplômes d’établissements d’enseignement reconnus ou accrédités par les autorités compétentes au moment de leur obtention)

Note :

  • Il s'agit d'un recrutement local, par conséquent, seules les candidatures des personnes de nationalité burkinabè seront recevables;
  • Les candidatures féminines sont fortement encouragées ;
  • Il ne sera donné de suite qu'aux candidatures pour lesquelles le PNUD aura exprimé un intérêt.