Background
Le mandat initialement confié au Fonds d’Equipement des Nations Unies (FENU) par l’Assemblée générale des Nations Unies était d’« assister les pays en voie de développement dans le développement de leur économie, en complétant les ressources existantes en matière d’aide à l’équipement au moyen de dons et de prêts » (Résolution 2186 de l’Assemblée générale, 13 décembre 1966). Celui-ci a été modifié en 1973 afin de viser en priorité les pays les moins avancés (PMA).
Le mandat financier du FENU au sein du système des Nations Unies est unique. Le FENU a prouvé sa capacité à rentabiliser véritablement les investissements et interventions limités qui présentent davantage de risques dans ses principaux domaines de compétence, à savoir la finance inclusive et le financement du développement local.
Le FENU a également acquis une grande expérience dans le renforcement des capacités de financement des collectivités locales. Les programmes et projets pilotes ayant fait leurs preuves sont reproduits à grande échelle avec l’aide et le financement supplémentaire d’autres partenaires du développement, aux attributions différentes mais complémentaires.
C’est dans ce contexte que le FENU a développé une série de programmes thématiques globaux :
- Le Mécanisme pour le Financement de l’Adaptation au changement climatique au niveau Local (LoCAL) est un mécanisme qui favorise l'intégration de l’adaptation au changement climatique dans les systèmes de planification et de budgétisation des gouvernements locaux, la prise de conscience et l’accroissement des réponses au changement climatique au niveau local et des financements d’adaptation au changement climatique à disposition des gouvernements et économies locales. LoCAL fonctionne grâce à des « subventions pour la résilience climatique basées sur la performance » (PBCRG) qui garantissent programmation et vérification des dépenses pour l’adaptation au changement climatique au niveau local, tout en encourageant une prise en compte systématique du changement climatique et de ses impacts sur les économies locales et l’intégration de l’adaptation dans la planification et les investissements.
- Le Programme de Financement pour la Sécurité Alimentaire (Finance4Food) a pour objectif de renforcer la sécurité alimentaire des populations ciblées à travers des systèmes locaux de sécurité alimentaire plus résilients. Il vise à augmenter la résilience à travers des interventions de sécurité alimentaire coordonnées et facilitées par le biais des collectivités territoriales.
- L’Initiative pour la Finance au niveau Local (LFI) aide les pays à mobiliser des ressources financières nationales pour des investissements de transformation dans le développement économique local. L’initiative permet de développer un portefeuille de projets favorable au développement économique local dans lequel les acteurs nationaux peuvent investir.
- Le Programme pour un Développement Local Inclusif et Equitable (IELD) offre une approche d’analyse des contraintes structurelles à l'autonomisation économique des femmes au niveau local et vise à favoriser des projets d’investissements publics et privés qui éliminent ces contraintes.
- L’outil de diagnostic « LOOKING » consiste vise à aider les gouvernements à comprendre comment le développement local peut accélérer la croissance inclusive au niveau national.
Au Mali, le FENU a déjà lancé une initiative nationale « LoCAL-Mali » dans le cadre du Mécanisme pour le Financement de l’Adaptation au changement climatique au niveau Local (LoCAL). Le FENU poursuit aussi son travail dans le domaine du développement local et de la sécurité alimentaire (Programme de Lutte contre l’Insécurité Alimentaire et la Malnutrition - PLIAM» mis en œuvre dans les Cercles de Nara et Nioro du Sahel avec l’appui du Fonds Belge de Sécurité Alimentaire (FBSA) en partenariat avec la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT)), qui s’inscrira prochainement dans le cadre du Programme de Financement pour la Sécurité Alimentaire (Finance4Food) ; ainsi que dans le diagnostic avec « LOOKING ».
Au Mali, les gouvernements locaux sont constitués par les collectivités territoriales (CT) dont les trois niveaux sont : la Région, le Cercle et la Commune. La décentralisation a été rendue effective avec la création et la mise en place des collectivités territoriales et de leurs organes de gouvernance. Un des grands défis des prochaines années sera l’accélération de leur autonomisation, à travers le transfert effectif de compétences et des ressources financières et humaines, ainsi que la poursuite du renforcement des capacités des acteurs locaux en matière de planification, de mise en œuvre et de suivi-évaluation des actions de développement au niveau local. Le Code des Collectivités Territoriales attribue aux communes la mission d’élaborer leur Programme de Développement Social, Economique et Culturel (PDSEC), c’est-à-dire la planification/programmation des actions de développement au niveau de leur territoire. Malgré cette autonomie dans la planification du développement local, la plupart des collectivités locales ne sont pas encore conscientes du rôle qu’elles peuvent jouer dans la prise en charge des changements climatiques.
Le Mali a entrepris des réformes pour le renforcement du processus de décentralisation à travers notamment la régionalisation qui vise à mettre la Région au centre du développement économique, social, culturel et environnemental, en faisant d’elle le lieu de mise en cohérence du développement local avec les stratégies nationales.
Ces options pour l’approfondissement de la décentralisation ont été réaffirmées dans l’Accord de Paix et de Réconciliation signé le 15 Mai 2015 ainsi que dans le Document Cadre de Politique Nationale de Décentralisation pour la période 2015-2024 et le plan d’action 2015-2019 adoptés à l’issue de l’atelier national de validation du DCPND du 18 au 20 Mai 2015.
Le Mali, comme les autres pays de l’Afrique de l’Ouest, est frappé de plein fouet par les effets des changements climatiques, dont la prise en compte constitue dès lors un élément central de l’engagement du FENU au Mali. Les changements climatiques se manifestent, entre autres par (i) une baisse moyenne de 20% de la pluviométrie associée à une mauvaise répartition spatio-temporelle, (ii) des températures de l’air de plus en plus élevées, (iii) des épisodes de sécheresse et d’inondations plus fréquents, (iv) une diminution des apports en eau par les grands fleuves, (v) une dégradation notable des terres, et (vi) une plus grande fragilité des écosystèmes. Les projections des scénarii climatiques pour le Mali indiquent que d’ici 2100, la température pourrait augmenter d’environ 0,2°C par décennie et que la pluviométrie diminuerait de 10%. Aussi, la dégradation des terres, avec 60% de terres arides et seulement 23,8% de terres potentiellement cultivables, ainsi que la dépendance des exploitations agricoles du pays (environ 95% de la superficie cultivée) de la pluviométrie, rendent le Mali extrêmement vulnérable aux aléas climatiques.
La politique nationale sur les changements climatiques du Mali (2011) a notamment pour objectifs de faciliter une meilleure intégration des défis climatiques dans les processus de planification au niveau national et territorial; ainsi que de renforcer la capacité d’adaptation des populations et la résilience des systèmes écologiques, des systèmes économiques et des systèmes sociaux face aux effets des changements climatiques par l’intégration de mesures d’adaptation prioritairement dans les secteurs les plus vulnérables.
LoCAL-Mali a pour objectif global de démontrer et mettre évidence le rôle des communes dans la promotion de mesures localisées d’adaptation/résilience aux changements climatiques, au moyen de l’intégration du «financement climatique» dans les dispositifs de transferts budgétaires et de planification/allocation des ressources locales. Plus spécifiquement, il vise à renforcer les capacités techniques et institutionnelles des communes pilotes pour une meilleure gouvernance locale de l’adaptation aux changements climatiques ; permettre aux communes, grâce à un financement ciblé, de réaliser des infrastructures et services locaux résilients aux changements climatiques ; et promouvoir une prise de conscience parmi les édiles communaux et les communautés locales de l’impact des phénomènes de changement climatique et de la pertinence d’une approche localisée de l’adaptation/résilience.
L’initiative LoCAL-Mali est « arrimée » à la composante « Appui aux Collectivités Locales - ACL » (P2N) du « Programme de Lutte contre l’Insécurité Alimentaire et la Malnutrition - PLIAM» mis en œuvre dans les Cercles de Nara et Nioro du Sahel avec l’appui du Fonds Belge de Sécurité Alimentaire (FBSA) en partenariat avec la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT). L’Initiative LoCAL-Mali vient compléter le dispositif ACL, notamment par la mise en place d’un 4ème guichet de financement des investissements liés à l’adaptation aux changements climatiques au profit des communes de Sandaré et Simby. La mise en œuvre de l’initiative LoCAL-Mali se fait suivant la modalité d’exécution nationale avec la désignation de l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD) comme institution nationale responsable de l’administration du LoCAL en partenariat avec le FENU.
Duties and Responsibilities
Fonctions/Résultats clés attendus: Résumé des fonctions clés:
Appuyer la mise en œuvre des programmes du FENU:
Assistance technique au projet Local en particulier, l’appui prendra en compte les différentes étapes de l'approche (analyses et planification, financement et budgétisation, mise en œuvre de mesures d'adaptation;évaluations de la performance et rapportage) et inclura, outre les tâches déjà énumérées, les responsabilités suivantes :
Assurer la gestion effective, efficace et transparente des programmes conformément à la réglementation de gestion de projets du FENU:
Assurer une liaison et une coordination adéquates avec les principaux ministères/agences concernées au niveau central; les gouvernements, départements et parties prenantes concernées au niveau local ; les partenaires techniques et financiers et les agences des Nations Unies notamment le PNUD dans le pays
Diriger et / ou contribuer aux efforts de gestion des connaissances et de communication à différents niveaux (local, national, régional et mondial):
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Competencies
Compétences d'entreprise:
- Respect de la diversité culturelle, le sexe, la religion, la race, la nationalité, l'âge;
- Démontrer les valeurs d’intégrité.
Compétences fonctionnelles:
- Aptitude à gérer un programme et à mener une planification stratégique, une gestion axée sur les résultats et à assurer un rapportage de qualité;
- Capacité à mener la formulation, la mise en œuvre, le suivi et l'évaluation de programmes et projets de développement et de mobiliser des ressources;
- Capacité à mettre en œuvre de nouveaux systèmes et d’influer positivement les attitudes et comportements;
- Grande capacité intellectuelle de compréhension et d'interprétation des questions de développement du pays ;
- Excellent esprit d'analyse et capacités de communication et interpersonnelles, avec une expérience avérée de production de rapports ou d’autres publications, gestion de site web et organisation et facilitation de consultations et d'ateliers;
- Excellente capacité de rédaction;
- Excellente connaissance du pays.
Required Skills and Experience
Education:
- Minimum un diplôme de maîtrise en sciences ou gestion de l'environnement/ changement climatique, développement rural, études du développement, planification du développement, politiques publiques, administration publique, économie ou autres domaines pertinents;
- Une combinaison des différents domaines (environnement/changement climatique d’une part et développement/ administration publique et autres domaines pertinents d’autre part) est un atout.
Expérience:
- Minimum 5 années d'expérience professionnelle pertinente dans les domaines du développement local, de la décentralisation et de l’environnement et de l’adaptation au changement climatique avec un accent particulier sur la gouvernance locale et climatique, la planification de l’adaptation et du développement, la gestion des finances publiques / budgétisation, le financement lié au changement climatique, et / ou l’intégration du changement climatique. Une combinaison des deux domaines (environnement/changement climatique d’une part et développement local et sujets connexes d’autre part) est un atout;
- Connaissance des processus et procédures de planification et de budgétisation du gouvernement;
- Expérience dans le développement des capacités et le renforcement institutionnel, idéalement dans le contexte de la décentralisation et de l'adaptation au changement climatique;
- Capacité avérée à établir et gérer les relations entre les organisations internationales, les gouvernements nationaux / locaux, la société civile et les donateurs;
- Expérience pratique dans la conception et la mise en œuvre de politiques, programmes et projets, et dans le suivi et l'évaluation d’interventions de développement;
- Excellentes connaissances informatiques (logiciels de bureautique, utilisation des médias sociaux, etc.)
- Expérience du SNU serait un atout.
Langue:
- Courant en français;
- Bonne maîtrise de l'anglais écrit et parlé.