Background

Contexte et Justification:

  • Le Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement (UNDAF)  de Djibouti  en cours de mise en œuvre et qui porte sur la période 2013-2017 est le fruit d’un processus itératif qui a regroupé l’ensemble des acteurs de développement de Djibouti. L’UNDAF s’appuie sur l’analyse du Bilan Commun de Pays (CCA) établi en septembre 2011. L’UNDAF s’insère parfaitement avec les orientations politiques définies à travers La Vision Djibouti 2035 et la stratégie de mise en œuvre quinquennale qui en est issue à savoir la SCAPE (Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi).Il est parfaitement;
  • L’UNDAF est aussi la réponse commune, coordonnée et concertée du Système des Nations Unies aux défis que pose le développement à travers la réalisation des OMD et d’autres engagements pris par Djibouti dans les conférences et sommets mondiaux;
  • L’UNDAF définit trois domaines de coopération avec pour résultats les effets suivants (voir document ci-joint).
  • Ces trois domaines de coopération tendent à favoriser la réalisation des Droits Humains. Les thèmes environnement, genre et droits humains ont été retenus comme thèmes transversaux compte tenu de leurs ramifications multidimensionnelles sur la lutte contre la pauvreté en général et à Djibouti en particulier, au même titre que la lutte contre le VIH/SIDA qui constitue également un thème important à  Djibouti, un pays à épidémie généralisée avec un taux de prévalence de 3%;
  • Au regard du calendrier de suivi et d’évaluation contenu dans le document de l’UNDAF, il est prévu sous la responsabilité des chefs d’agences et en concertation avec le gouvernement, la société civile et les autres partenaires au développement, une revue annuelle, une revue à mi parcours, et une revue finale en 2016;
  • Au terme de plus de deux années de mise en œuvre, le moment est venu de procéder à une revue à mi parcours de l’UNDAF  qui permettra d’examiner les avancées réalisées ainsi que les difficultés majeures (administratives, structurelles, organisationnelles et financières) rencontrées au cours de la mise en œuvre. Elle sera aussi l’occasion d’engager une réflexion plus large sur le positionnement  stratégique du SNU à Djibouti, et sur les effets et l’impact de ses interventions face aux enjeux et défis nationaux, en vue du lancement du processus d’élaboration du prochain UNDAF (« roll out ») à partir de 2016.

Duties and Responsibilities

Dans sa capacité de Chef d’Equipe, le consultant international sera responsable de l’organisation du travail de l’équipe de consultants, y compris la préparation d’un calendrier de travail et sa soumission pour approbation par l’équipe technique de pilotage de la revue, la division des taches entre les membres de l’équipe, pour la collecte et l’analyse d’information, le développement d’outils de travail tel pour la collecte de données et autres outils méthodologiques, et la rédaction des différentes section du rapport.  Il devra assurer l’intégration dans un document substantif et cohérent des contributions écrites des membres de l’équipe de consultants.  Le chef d’équipe a la responsabilité finale pour la production de la version semi finale du rapport d’évaluation ainsi que pour la production et soumission dans les délais prévus du rapport final incorporant les commentaires et observations recueillies lors de l’atelier de validation de la version semi finale du rapport d’évaluation à mi-parcours de l’UNDAF. Le Chef d’équipe est responsable pour l’organisation de l’atelier de validation ci-dessus mentionné.   Dans cette dernière tâche, il pourra faire appel à l’appui du bureau de coordination de la coordinatrice Résidente du SNU.

Autrement, de manière générale, le chef d’équipe devra guider, gérer et faciliter le travail de l’équipe de consultants dont il est membre à part entière dans le traitement des sujets et aspects listés ci-dessous:

  • Les progrès réalisés vers l’atteinte des résultats attendus tels qu’énoncés dans  la matrice de l’UNDAF (effets, produits, données de base, indicateurs) et l’adéquation des interventions du SNU par rapport aux OMD, aux instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par Djibouti, et aux priorités nationales,  réalisations, difficultés, ressources utilisées et le gap de financement;
  • La contribution des plans annuels de travail, des documents de projets à la réalisation des effets du programme du pays et de l’UNDAF, et notamment l’identification des effets et produits UNDAF non suffisamment couverts par des interventions en cours;
  • L’identification des  contraintes et des difficultés de mise en œuvre et des opportunités qui peuvent se présenter pour accélérer  l’atteinte  des résultats de l’UNDAF;
  • La création de liens et de synergies entre les revues sectorielles en cours et l’exploitation des rapports disponibles (santé, éducation, séminaire gouvernemental etc.), le Rapport sur les OMD , les résultats du recensement 2009, le Rapport National sur le Développement Humain 2010 ou 2009, les rapports nationaux soumis aux organes de traités (CRC, CEDAW, CESCR, Document de Base Commun, CAT), les recommandations des organes de traités et du Conseil des Droits de l’Homme (Examen Périodique Universel) et toute autre étude, rapport ou document pertinent (Evaluation rapide ‘ sècheresse, emergency Food Security Assessment – EFSA);
  • La pertinence actuelle du Plan cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement au regard du contexte actuel marqué par la crise alimentaire et la crise financière, et l’opportunité, si nécessaire, de réorienter les interventions du SNU par rapport aux nouveaux défis nationaux identifiés;
  • Les initiatives et programmes conjoints mis en œuvre (pertinence, conformité aux directives du siège, résultats obtenus, contraintes et difficultés);
  • La pertinence et la cohérence de la matrice de suivi et d’évaluation de l’UNDAF par rapport à la matrice des résultats et par rapport aux indicateurs de suivi des OMD;
  • Les mécanismes internes de coordination et de mise en œuvre de l’UNDAF en lien avec les mécanismes nationaux  (pertinence, forces et faiblesses) : L’Equipe Pays des Nations Unies; Le comité de Pilotage; Les groupes thématiques; Le bureau de coordination rattaché au coordonateur résident; L’appui sur les mécanismes nationaux de coordination (GPE, GPS) et autres;
  • L’efficacité de l’UNDAF comme cadre de coordination et de partenariat (implication du Gouvernement, de la Société civile, ONG, la Commission nationale des Droits de l’Homme, Secteur Privé et collectivités locales et partenaires au développement);
  • Les leçons à tirer,  les bonnes pratiques et  les recommandations  à prendre en considération dans les plans futurs de travail de l’Equipe Pays et des groupes thématiques, notamment en vue du lancement du processus d’élaboration du prochain UNDAF à partir de 2016;
  • La revue portera aussi sur les critères suivants : impact, pertinence, efficience, efficacité, pérennité, principes de programmation du système des nations unies:

Impact:

  • Dans quelle mesure est il possible d’identifier et de mesurer les changements entre la situation de départ et celle à la période d’évaluation dans les effets UNDAF?
  • Quel a été l’impact des effets UNDAF, qu’ils soient planifiés ou non planifiés, positif ou négatifs notamment sur la situation des groupes vulnérables et/ou marginalisés tels qu’identifiés dans le bilan commun de pays et dans l’UNDAF (réduction des inégalités, de la discrimination, de la marginalisation des groupes vulnérables, meilleure redevabilité, etc.)?
  • Dans quelle mesure les effets UNDAF ont-ils contribué au développement et/ou renforcement des capacités des institutions gouvernementales concernées à remplir leurs obligations de respect, protection et garantie des droits humains et aux détenteurs de droits à faire valoir leurs droits?
  • Quelle est la valeur ajoutée de l’UNDAF par rapport au travail des porteurs d’obligations, des fournisseurs de services  à la situation des détenteurs de droits?

Pertinence:

  • L’UNDAF sert-il de référence aux agences des Nations Unies et aux institutions gouvernementales au moment de la planification d’activités, l’identification d’objectifs et en matière de coopération?
  • A quel degré les effets UNDAF sont-ils cohérents avec les priorités nationales, les politiques de partenariat des partenaires bilatéraux et internationaux, les objectifs nationaux de développement relatifs aux OMD et les standards de droits de l’Homme ?
  • Les effets UNDAF répondent-ils aux problèmes majeurs identifiés dans le Bilan Commun de Pays et permettent-ils de s’attaquer aux causes fondamentales et aux défis se rapportant à ces problèmes majeurs?
  • La matrice UNDAF permet-elle de prendre en compte et répondre à de nouvelles problématiques telles que la crise alimentaire qu’a connue Djibouti et la crise financière internationale ainsi que leurs causes fondamentales?
  • Est ce que les effets UNDAF sont en cohérence avec la stratégie nationale de réduction de la pauvreté (SCAPE) par rapport à l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base notamment pour les communautés de base les plus défavorisées, l’amélioration de la bonne gouvernance, la protection de l’environnement, le respect des droits des femmes, des enfants, des adolescents et des jeunes et des autres catégories de personnes vulnérables?
  • A quel degré est ce que le processus d’élaboration et de mise en œuvre de l’UNDAF a pris en compte les aspects tels que la gestion des risques et des catastrophes en tant que thème transversal pour les trois effets UNDAF?

Efficience:

  • Est-ce que l’utilisation des ressources dans la production des effets UNDAF a été optimale?
  • Est-ce que des économies de ressources auraient pu être réalisées dans la production des effets UNDAF?
  • Quelles sont les mesures qui ont été prises pendant la mise en œuvre de l’UNDAF pour assurer une utilisation efficace de ressources?

Efficacité:

  • Est ce que les produits et activités envisagés sous chaque effet UNDAF ont pu produire des résultats en adéquation avec  les résultats escomptés (contribution à la réalisation  OMD. des droits humains, etc.) au regard des indicateurs et données de base prévus dans le cadre de suivi-évaluation de l’UNDAF?
  • Quelles sont les raisons qui ont contribué à la réalisation ou à la non-réalisation des résultats escomptés? De quelle(s) manière(s) les risques et hypothèses identifiés dans la matrice UNDAF ont-ils été gérés lors de la mise en œuvre des programmes et projets des agences?
  • Quelles mesures/initiatives/approches peuvent être mises en œuvre afin d’institutionnaliser les programmes et projets développés?
  • Qu’est ce qui peut être fait pour permettre aux programmes et projets d’avoir un impact plus important sur la vie des membres des groupes vulnérables tels qu’identifiés notamment dans l’UNDAF, le CCA et l’INDS?
  • Dans quelle mesure l’UNDAF a-t-il favorisé l’identification de nouveaux domaines de coopération et/ou de nouvelles synergies entre les agences et le Gouvernement, les partenaires nationaux, les bailleurs de fonds, etc. dans des domaines visés par les effets UNDAF ? L’UNDAF a-t-il contribué à favoriser l’adoption et/ou la mise en œuvre de programmes conjoints par les agences?

Pérennité:

  • Au-delà des considérations de pertinence, d’efficacité et d’efficience, l’évaluation à mi-parcours devra donner des réponses aux questions par rapport à la pérennité des réalisations faites dans le cadre de l’UNDAF.  En l’occurrence:
  • Est ce que l’impact réalisé par les programmes et projets entrepris dans le cadre de l’UNDAF pourra perdurer après la terminaison du soutien externe?
  • Est-ce que les institutions tant au niveau décentralisé qu’au niveau central/national ont les moyens financiers ou les capacités institutionnelles nécessaires afin de poursuivre les programmes et projets développés dans le cadre des différents effets UNDAF?
  • Est ce les programmes et projets peuvent être répliqués ou adaptés?
  • Quelles sont les perspectives d’une reproduction à plus grand échelle des interventions réalisées sous chacun des effets UNDAF? 
  • Est ce que les méthodes et les stratégies des projets sont conformes avec les conditions et normes sociales, culturelles et économiques du pays?

Principes de Programmation de l’ONU:

  • Les principes de programmation du système des nations unies, à savoir, une approche basée sur les droits de l’homme et sur les principes de la gestion axée sur les résultats constitueront une autre série de critères d’évaluation de la revue.

Dans ce contexte:

  • La revue devra prendre en considération les  aspects de mise en œuvre concernant les détenteurs de droits et les porteurs d’obligations, les groups vulnérables et les groupes marginalisés. En d’autres termes, la revue s’appliquera à déterminer la mesure dans laquelle les fournisseurs de services ont remplis leur obligations vis-à-vis des détenteurs de droits;
  • La revue établira les liens pertinents avec les différents instruments en matière de droits de l’homme ratifiés par Djibouti et notamment la Convention sur les droits de l’Enfant, la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, le Pacte international relatif aux droits civils et  politiques ainsi que le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels;
  • La revue devra notamment s’attacher à vérifier dans quelle mesure les principes d’égalité et non discrimination, participation et inclusion et redevabilité (accountability) et autorité de la loi ont été intégrés dans le processus de programmation;
  • La revue devra aussi identifier les obligations et les revendications en termes de droits de l’homme, et elle identifiera les manques de capacité des détenteurs de droits à revendiquer leurs droits  et les porteurs d’obligations de remplir leurs obligations;
  • Est ce que la Note de Guidance de l’UNDG sur l’intégration des méthodes de réduction des crises et des catastrophes comme thèmes transversaux a été utilisée pendant le processus ? Dans le cas contraire, de quelle manière concrète est ce que cette note pourrait être mieux intégrée dans l’UNDAF?

Produits de la revue

L’exercice de revue de pays devra aboutir à la production des produits suivants:

  • Un document/rapport d’initiation de la revue approuvé par une équipe/task-force mise en place par le comité de pilotage de l’UNDAF pour la gestion du processus d’évaluation.  Le rapport d’initiation devra donner une description détaillée da la méthodologie de travail qui sera utilisée par l’équipe de consultants, y inclus la liste et le calendrier des activités clés avec les échéances pour leur mise en œuvre et la production de rapports d’activités s’y relatant;
  • Une version préliminaire du rapport de la revue issue de l’examen des documents stratégiques et des consultations avec les différentes agences et partenaires.  Ce rapport sera présenté aux autorités nationales et à l’équipe de pays dans un premier débriefing, et servira comme document de base de l’atelier de validation;
  • Un atelier de validation du rapport préliminaire et de la matrice opérationnelle de l’UNDAF animé par l’équipe de consultants;
  • Un ensemble de recommandations spécifiques sur la réorientation potentielle de l’UNDAF et des CPAPs sur la période 2013-2015, couvrant les aspects de gestion, de mise en œuvre et de suivi, notamment en ce qui concerne les mécanismes de renforcement de la coordination et de l’harmonisation entre les agences des Nations Unies.  Ces recommandations porterons en outre sur les changements à introduire en préparation pour la transition du SNU à Djibouti vers le statut de pays self-starter dans le cadre de la nouvelle approche dite « delivering as one»;
  • Un rapport final de la revue à mi-parcours qui tient compte des commentaires et observations recueillis au cours de l’atelier de validation.  Ce rapport ne devra pas excéder 25 pages, à l’exclusion des annexes, et comprendra en outre, un résumé de 3 pages sur les conclusions et recommandations de la revue;
  • La version finale du rapport, ainsi que la matrice opérationnelle des résultats de l’UNDAF  révisée pour 2013-2015 soumise par l’équipe de consultants et avalisée par l’équipe de Pays.

Competencies

  • Expertise démontrée dans une gamme variée de méthodologies de conception, de gestion et de conduite de revue;
  • Expertise en économie de développement, spécialement dans le domaine des OMDs, des droits humains, du genre, de la gouvernance et de la lutte contre la pauvreté, la santé et l’environnement;
  • Familiarité basée sur une bonne expérience de travail avec le système des nations unies;
  • Capacité de mise en place, d’animation et de gestion d’équipe multidisciplinaires et multiculturelles;
  • Sensibilité aux sentiments et aux perceptions culturelles et religieuses de Djibouti;
  • Une bonne maitrise des méthodes participatives et de l’approche genre;
  • Une bonne connaissance des 5 principes de portée stratégique des Nations Unies.

Required Skills and Experience

Education:

  • Diplôme universitaire de deuxième ou troisième cycle en sciences sociales, et une formation spécialisée dans la gestion et l’évaluation  de programmes et de projets, ainsi que  dans la recherche et l’analyse.

Expériences:

  • Douze (12) années d’expérience dans les domaines de suivi et évaluation de programme, dont la moitié acquise sur des programmes de type cadre ou stratégiques. (Un diplôme de troisième cycle sera l’équivalent de deux années d’expérience);
  • Expertise et expérience en gestion d’équipes multidisciplinaires dans la conduite de la formulation et de l’évaluation de programmes de type cadre ou stratégique;
  • Excellente capacité de communication interpersonnelle;
  • Expertise démontrée dans la rédaction et l’édition de rapport technique et autres;
  • Connaissance avancée des logiciels Microsoft;
  • Expérience démontrée dans la rédaction et l’édition de rapports techniques et autres;
  • Expérience dans la conduite de revues de programmes de développement, y compris des programmes cadres de développement, et de plans stratégiques de développement;
  • Expérience et expertise dans la collecte et l’analyse de données statistiques;

Langues:

  • Excellente maîtrise du français parlé et écrit,
  • Bonne connaissance de l’anglais parlé et écrit,
  • Familiarité avec l’arabe serait un atout.