Historique

Le projet «Développement d’un réseau national d’aires protégées terrestres et marines représentatives du patrimoine naturel unique des Comores et cogérées avec les communautés villageoises locales », financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial et le PNUD, cherche à conserver la biodiversité marine et terrestre d’importance mondiale de l’Union des Comores en établissant un système d’aires protégées (APs) plus vaste et fonctionnel dans trois des îles de l’Union des Comores : Ngazidja, Mwali et Ndzuani, un système qui soit à la fois représentatif de la richesse en biodiversité du pays et qui offre les perspectives d’un avenir durable.

Le caractère insulaire des Comores et le fait qu’elles soient situées dans la zone tropicale riche en biodiversité du Sud de l’Océan Indien confèrent au pays une priorité élevée dans l'agenda mondial pour la conservation. Cependant l’appui en matière de conservation de la nature attend encore de recevoir l'attention internationale escomptée, notamment en matière de développement des capacités et de financement durable. Pendant ce temps, la biodiversité des Comores a été, et continue d'être, fortement affectée par l'activité humaine. Actuellement, le réseau d’aires protégées des Comores n’est constitué que d’un seul site classé, le Parc Marin de Mohéli, qui a été mis en place en 2001. Il n’y a pas encore d’AP terrestre officielle, malgré que les écosystèmes terrestres soient soumis à des pressions considérables. Dès la mise en place du Parc Marin de Mohéli, les Comores avaient planifié la création d’au moins une AP terrestre et une AP marine sur chacune des îles. Pourtant, pour diverses raisons, y compris le manque d’expérience en gestion des APs, ces plans n’ont pu être réalisés jusqu'à présent.

Le projet consolidera le système d’APs par son expansion en créant de nouvelles aires protégées qui augmenteront la protection d’écosystèmes terrestres, côtiers et marins d’au moins 57 820 ha et par le développement des capacités à tous les niveaux. Au niveau systémique, les cadres législatifs et politiques seront ajustés à la nouvelle constitution du pays et consolidés pour clarifier la gouvernance et la gestion du système national d’APs. Des orientations stratégiques seront établies pour guider la création d’un réseau national d’APs qui optimisera la représentativité de la biodiversité du pays. Une entité dédiée au développement et à la gestion du système national d’APs sera créée et ses capacités renforcées en vue de mettre en commun l’expertise et les ressources financières pour apporter des services aux APs de manière efficiente. Un système de gestion de connaissances pour la conservation de la biodiversité mettra en réseau les bases de données existantes et développera une base de données spécifique aux aires protégées pour permettre d’y implanter une gestion adaptative. Un mécanisme de financement durable sera mis en place pour couvrir les coûts récurrents des opérations des aires protégées.

Au niveau des sites individuels, la gestion des aires protégées sera consolidée par la mise en place des infrastructures et de l’équipement requis pour assurer les opérations essentielles, le développement des outils de gestion, l’appui aux comités de cogestion et la mise en place d’un système de suivi des ressources ciblées par les efforts de conservation dans les APs. Les capacités des acteurs de la cogestion seront renforcées pour qu’ils soient en mesure de jouer leur rôle de manière autonome. Les modes de gouvernance de l’utilisation des terres, des espaces marins et des ressources seront clarifiés. Des lignes directrices seront définies pour encadrer le développement d’un tourisme durable et responsable en lien avec les aires protégées qui pourra contribuer à financer les efforts de conservation. Le projet appuiera aussi le développement d’activités de subsistance et économiques visant à réduire les pressions sur la biodiversité tout en améliorant la qualité de vie des communautés riveraines des APs.

À cet effet, le Gouvernement des Comores et  le Bureau du PNUD  entendent recruter un(e) Coordonnateur (trice) National(e) de Projet pour assurer la coordination et la gestion des activités du projet.

Devoirs et responsabilités

Sous l’autorité du Ministre en charge de l’Environnement, le (la) Coordonnateur (trice) National(e) du Projet est comptable des résultats du projet. Il sera tenu de rendre compte de l’atteinte des objectifs du projet.

Le Coordonnateur (trice) National(e) de Projet est le (la) principal(e) responsable technique du Projet et, à ce titre, il /elle assume la responsabilité première dans l’exécution des activités inscrites dans le plan annuel de travail du projet, conformément aux spécifications du document de projet. Sous la supervision directe du Comité de Pilotage du projet, il/elle est appelé(e) à remplir, de façon spécifique, les tâches principales suivantes:

  • Assurer la mise en œuvre efficace et dans les délais prévus de toutes les composantes du projet et superviser et coordonner la production des résultats du projet, conformément au document de projet et en travaillant étroitement avec le MPEEIA, le PNUD et le CT;
  • Mobiliser tous les intrants du projet conformément aux procédures pour les projets exécutés au niveau national;
  • Superviser et coordonner le travail de l’ensemble du personnel, des consultants et des sous-traitants du projet;
  • Appuyer et, s’il y a lieu, coordonner la sélection et le recrutement du personnel du projet;
  • Dans les deux premiers mois du démarrage du projet, assurer la préparation du lancement officiel du projet incluant les lancements locaux;
  • Préparer et réviser les plans de travail et financiers du projet, conformément aux exigences du MPEEIA et du PNUD;
  • Assurer la liaison avec le PNUD, les agences gouvernementales concernées, et l’ensemble des partenaires du projet, y compris les bailleurs de fonds –notamment l’AFD– pour une coordination efficace de toutes les activités du projet;
  • Superviser la réalisation effective des cofinancements de tous les partenaires du projet;
  • Soumettre, en respectant les échéances déterminées, le rapport du lancement du projet, les rapports annuels combinés PNUD-FEM de l’examen de la mise en œuvre du projet et du rapport annuel du projet (PIR/APR), les rapports techniques, les rapports financiers trimestriels et autres rapports qui peuvent être demandés par le PNUD, le FEM, le MPEEIA et d’autres organismes de surveillance;
  • Diffuser les rapports du projet auprès des parties prenantes concernées et conformément aux spécifications du plan de communication, et répondre à leurs questions;
  • Mobiliser le personnel et les consultants pour la préparation de l’évaluation à mi-parcours, et pour réviser le programme et la stratégie de mise en œuvre sur la base des résultats de l’évaluation;
  • Coordonner la planification stratégique et opérationnelle annuelle et l’évaluation de l’avancement et de la performance du projet avec l’appui de l’équipe du projet et la soumission officielle de documents;
  • Réaliser des inspections régulières, annoncées et inopinées de tous les sites pour examiner les activités des unités locales de gestion du projet;
  • Rendre compte de l’état d’avancement du projet au Comité de Pilotage, et s’assurer que les directives formulées par ce comité sont bien appliquées;
  • Coordonner, avec l’appui de l’expert juridique et du CT, toutes les étapes menant au développement participatif du cadre législatif pour la gestion du système d’APS et l’établissement de l’entité institutionnelle dédiée à la gestion du système d’APs (Produit 1.1);
  • Faciliter le développement des compétences essentielles des principaux acteurs impliqués dans la gestion du système d’APs et la conservation de la biodiversité incluant les organismes gouvernementaux et les partenaires de mise en œuvre du projet, en coordonnant l'évaluation des besoins prioritaires en capacités à renforcer, l'identification des possibilités de formation, et la coordination de la mise en œuvre du plan de renforcement des capacités à travers divers partenariats avec des institutions académiques, projets et initiatives nationales et régionales (Produit 1.2);
  • Travailler étroitement avec le CT pour assurer l’échange et le partage des expériences et des enseignements tirés entre les unités de gestion des sites, avec les institutions et les initiatives concernées, et par le bulletin et le site Web du système d’APs, aussi bien au niveau national qu’international (Produit 1.2);
  • Travailler étroitement avec le CT et avec l’appui des experts du projet pour développer la stratégie du système d’APs (Produit 1.3) et soumettre des recommandations de création ou de modification d’APs au MPEEIA, accompagnées de la documentation requise;
  • Travailler étroitement avec les consultants (national et international) en financement pour planifier et organiser les activités liées à l’établissement et l’opérationnalisation d’un Fonds Fiduciaire de Conservation, incluant les activités de promotion du système d’APs (Produit 1.4);
  • Travailler étroitement avec l’équipe de mise en œuvre du projet et le CT pour assurer que les infrastructures et équipements essentiels soient disponibles pour toutes les nouvelles APs, superviser le développement et la mise en œuvre des plans de gestion, incluant la surveillance et le suivi (Produit 2.1);
  • Travailler étroitement avec l’expert en communication/mobilisation sociale, le consultant national expert du régime foncier et les spécialistes en mobilisation communautaire, pour coordonner les études requises et appuyer les associations villageoises, les autorités locales et les représentants de l’administration dans les négociations menant à la clarification et la reconnaissance à long terme des droits d’accès aux ressources, aux terres et aux espaces marins et à la formulation des accords de cogestion des APs (Produits 2.1 et 2.2);
  • Assurer une collaboration étroite entre les équipes de mise en œuvre du projet, le consultant international en écotourisme durable et les autres projets impliqués dans la mise en œuvre d’initiatives en écotourisme aux Comores pour développer un plan stratégique pour le développement d’un tourisme durable dans l’ensemble du réseau d’APs (Produit 2.3);
  • Contribuer au développement et à la mise en œuvre d’un programme axé sur les moyens de subsistance par l’établissement de partenariats (Produit 2.4).

Le CNP travaillera en étroite coopération avec l’équipe technique du projet composée des experts nationaux pour produire les résultats escomptés. Il est prévu que cette équipe technique assume ses tâches à titre de personnel de projet jusqu’à la création juridique de l’entité dédiée à la gestion du système d’APs, après quoi elle poursuivra ses opérations à titre d’agence/office des APs. Cependant, le CNP poursuivra ses fonctions au sein du projet selon les présents termes de référence qui intègrent les rôles et responsabilités du Directeur de l’entité (agence/office) des APs. Le recrutement du Directeur de l’entité (agence/office) dédiée à la gestion du système d’APs sera effectué au terme du projet.

Rôle et responsabilités du Directeur de l’entité (agence/office) dédiée à la gestion du système d’APs.

Directeur

Coordination de la planification stratégique et opérationnelle.

Les principales responsabilités du (de la) Directeur(trice) de l’entité (agence/office) dédiée à la gestion du système d’APs seront définitivement déterminées lors de la création juridique de l’entité dédiée à la gestion du système d’APs. Toutefois, elles pourront comprendre les responsabilités suivantes, ici présentées à titre indicatif:

  • Coordonner la planification stratégique et opérationnelle et l’évaluation de la progression et de la performance du système avec l’appui du personnel spécialiste de l’entité en charge de la gestion des APs et soumission officielle des documents;
  • Soumettre les recommandations de création ou de modification d’APs et la documentation associée pour approbation par les autorités compétentes;
  • Établir les partenariats institutionnels, conclure des contrats et embaucher du personnel pour assurer la mise en œuvre des plans de gestion des APs et des plans d’action de conservation (PAC) au sein du système d’APs
  • Engager et maintenir le dialogue institutionnel nécessaire pour assurer l’intégration des APs dans le cadre de développement du pays;
  • Maintenir la transparence de la gestion du système d’APs par la diffusion d’information auprès de l’ensemble des partenaires et la prise de décisions collégiale avec les parties concernées;
  • Organiser des évènements nationaux et internationaux de partage des connaissances (conférences, séminaires) sur les enjeux des APs et de la conservation de la biodiversité;
  • Faciliter la réalisation des ÉIE requises par la loi en vue de protéger les valeurs culturelles et de biodiversité des APs

Identifier les priorités en termes de capacités à renforcer pour assurer la gestion du système et des APs individuelles, identifier les opportunités de formation notamment dans le cadre de projets et de partenariats avec des institutions d’enseignement, et coordonner la mise en œuvre d’un programme de formation continue du personnel du système d’APs, y compris le personnel en charge de la surveillance.

Compétences

  • Excellentes capacités pour le travail d’équipe avec de bonnes relations interpersonnelles;
  • Capacité à gérer une grande charge de travail avec peu de supervision;
  • Capacité de travailler sous la pression et à répondre à des demandes supplémentaires dans des délais courts;
  • Faire preuve de sensibilité et adaptabilité en ce qui concerne les questions culturelles, de genre, de religion, de nationalité, de différence d’âge.

Qualifications et expériences requises

Education:

  • Le ou la candidat(e) recherché(e) doit être titulaire d’un diplôme d’études de 3eme cycle en gestion des ressources naturelles ou sciences de l’environnement ou un domaine connexe pertinent aux enjeux majeurs du projet.

Experience:

  • Au moins 10 ans d’expérience en planification et en gestion des ressources naturelles (préférablement dans le contexte de la planification et de la gestion des aires protégées);
  • Une expérience avérée et significative d’au moins cinq ans dans le domaine de la gestion de projets/programmes de développement axée sur les résultats;
  • Une forte capacité de planification stratégique, de gestion et de rapportage axés sur les résultats;
  • Une expérience pratique impliquant des collaborations entre des ministères/directions, les autorités du pays, des projets financés par des bailleurs de fonds, des institutions nationales partenaires, et des parties prenantes locales;
  • Une capacité à coordonner efficacement un projet complexe intervenant en même temps dans divers aspects du développement des capacités pour la conservation (législatif, institutionnel, stratégique, individuel), à plusieurs échelles (nationale, insulaire et locale), et impliquant de multiples parties prenantes à l’échelle du pays;
  • Une capacité à travailler efficacement avec le personnel des contreparties à tous les niveaux, ainsi qu’avec tous les groupes impliqués dans le projet;
  • Une capacité à gérer des budgets et à rendre compte de l’utilisation des ressources en termes de résultats opérationnels et de développement;
  • De fortes aptitudes en rédaction, présentation et production de rapports;
  • De bonnes aptitudes relationnelles et une grande habilité en communication;
  • Une connaissance des procédures du PNUD et de FEM serait un atout;
  • De solides compétences en informatique, en particulier la maîtrise de toutes les applications MS Office et des recherches sur Internet.

Langues:

  • Excellentes aptitudes à communiquer par écrit et oralement en français;
  • Une bonne connaissance pratique de l’anglais écrit et parlé est indispensable.

Conditions particulieres:

  • Grande disponibilité;
  • Les candidats doivent être libres de tout engagement professionnel