Background

Le Burundi vient de compléter un véritable marathon électoral avec la tenue entre le 24 mai et le 07 septembre de cinq scrutins: élections communales, présidentielle, législatives, sénatoriales et collinaires. Il s’agissait du second cycle électoral post-transition (après celui de 2005) mais du premier dont l’organisation revenait dans son entièreté aux autorités électorales burundaises.
 
En effet, depuis la signature le 28 août 2000 de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation, les différents acteurs de la scène politique et de la population burundaise ont progressivement confirmé leur engagement à œuvrer pour la démocratie au Burundi.
 
Les burundais(es) ont manifesté un intérêt particulier pour la tenue de ces scrutins notamment par une forte inscription sur les listes électorales (plus de 3,3 millions d’inscrits). L’organisation des différents scrutins tenus en 2010 dans 6969 bureaux de vote a globalement été considérée par l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux comme ayant été un succès quant à leur caractère démocratique, libre et apaisé.
 
La communauté internationale et le système des Nations Unies au Burundi ont joué un rôle crucial dans l’appui technique et financier à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) dans la préparation et l’organisation de ces scrutins notamment à travers le Projet d’appui au Processus électoral (PACE) dont la gestion a été confiée au PNUD.
Ce projet, qui a été mis en place en septembre 2009 à la suite d’une demande technique du Gouvernement de la République du Burundi aux Nations-Unies, s’est focalisé particulièrement sur les aspects techniques, opérationnels, logistiques, administratifs et financiers des élections.
 
Le cadre d’appui multilatéral qu’a offert le PACE a aussi permis de démarrer et de renforcer les démarches de mobilisation des ressources qui ont permis de constituer un Basket Fund de près de 30 millions de dollars (US) auprès d’une douzaine de pays, de l’Union Européenne et de différentes instances de l’ONU. Une aide bilatérale hors Basket Fund de près de 10 millions de dollars (US) et une contribution du gouvernement du Burundi de 8 millions de dollars (US) est venue s’ajouter au financement de processus électoral 2010.
 
Un Comité de Pilotage du Projet a été mis en place afin d’assurer une coordination des bailleurs et de superviser la gestion des fonds engagés en appui au processus électoral à travers ce Basket Fund. Par ailleurs, un Comité de Coordination Technique était chargé d’assurer la coordination et la cohérence programmatique de l’assistance électorale apporté par la coopération internationale au Burundi. Finalement un Comité de Concertation Stratégique, sous la coordination du Représentant Exécutif du Secrétaire Général des Nations-Unies au Burundi, était chargé d’analyser et de se pencher sur les aspects stratégiques de l’assistance internationale aux élections.
 
Le Projet PACE était axé sur quatre composantes soit :
  • La gestion du programme d’assistance technique électorale.
  • L’appui à la CENI pour l’enrôlement des électeurs et l’organisation des scrutins.
  • L’éducation civique électorale, les droits de l’homme, les OSC, les médias et le genre.
  • La sécurisation du processus électoral et le traitement du contentieux électoral.
Les ressources gérées par le PNUD étaient destinées à la réalisation de l’identification et de l’enrôlement des électeurs et à la tenue des scrutins tenus en 2010. Avant d’explorer les modalités de la continuité de son intervention de renforcement du système électoral du Burundi dans le cadre du cycle électoral, le PNUD entend cependant évaluer les résultats du Projet d’appui aux récentes élections en consultant les partis prenantes au processus : autorités gouvernementales et électorales, bailleurs, partenaires et tout autre intervenant ayant participé aux différents scrutins ou les ayant observé.

Duties and Responsibilities

Exécution du projet :
 
Evaluer les performances du projet en relation avec ses objectifs. Dégager le niveau d’exécution des activités programmées et les leçons à retenir, bonnes ou mauvaises pratiques, lors de l’exécution des activités, notamment au niveau du genre, du renforcement des capacités et du partenariat.
Pertinence:
 
Evaluer la pertinence des activités (incluant la prise en compte de la dimension genre avec l’appui à la participation des femmes au processus électoral), des produits, résultats et indicateurs du projet.
 
Efficacité:
 
Vérifier dans quelle mesure les ressources (humaines, matérielles et financières) mises à disposition ont été utilisées de manière appropriée pour atteindre les objectifs préconisés. Préciser la valeur ajoutée du PNUD en matière d’assistance électorale (notamment les aspects liés à sa stratégie de partenariat et à la cohérence de l’action des Nations-Unies au Burundi) ainsi que son impact sur la réalisation des objectifs.
 
Impact:
 
Vérifier et évaluer l’impact des actions du projet
 
Durabilité:
 
Juger de la durabilité des résultats atteints au terme de la mise en œuvre du projet, leur appropriation, surtout dans la perspective de la permanence de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) du Burundi.

Competencies

  • Démontrer une connaissance des principes et standards internationaux en matière d’assistance électorale de même qu’une bonne compréhension du droit électoral ;
  • Démontrer une connaissance adéquate des méthodes d’évaluation et de monitoring des projets de développement en général et du PNUD en particulier ;
  • Démontrer une connaissance approfondie de l’évolution du processus démocratique au Burundi ;
 

Required Skills and Experience

Plus spécifiquement, le Chef de Mission aura le profil suivant:  
  • Maîtrise en Droit, en Administration ou toute discipline des Sciences Sociales.
  • 10 ans d’expérience dans le domaine de la gouvernance avec une connaissance approfondie de l’assistance électorale dont un minimum de 5 ans au niveau du renforcement des capacités de commissions électorales ;
  • Un minimum de 2 ans dans la conduite de missions d’évaluation au niveau international est nécessaire.