Background

Le Burundi est un pays qui a longtemps souffert des effets néfastes de la crise, en témoignent l’effondrement de son économie avec une baisse considérable du PIB atteignant en moyenne 3% par an depuis le début de cette crise et la dégradation des conditions socio-économiques de la population en général.
Malgré les efforts fournis par le Burundi avec l’appui de ses partenaires pour faire face à la situation engendrée par la crise, le chemin à parcourir reste long pour que le pays se relève d’une façon significative. En effet, le taux de croissance économique annuel moyen au cours du premier Cadre Stratégique de croissance et de Lutte contre la Pauvreté (CSLP I 2007-2010) n’atteint à peine que 4% contre l’objectif fixé entre 6% et 7%. La paupérisation de la population reste un défi énorme pour le pays. En outre, bien qu’on enregistre quelques progrès, le deuxième Rapport sur les OMD publié en 2010 montre que plusieurs cibles ne seront pas atteintes en 2015. L’administration burundaise naguère reconnue parmi les meilleures de l’Afrique sub-saharienne est maintenant étiquetée d’être la moins performante et la plus corrompue.
L’année 2010 a été caractérisée par d’événements importants dont :i) Un processus électoral qui a permis de mettre en place de nouvelles institutions démocratiques après la période post-transition ;ii) L’adoption d’un projet de société Vision « Burundi 2025 », iii) la publication du deuxième rapport de progrès vers les OMD, iv) le processus d’évaluation du Cadre Stratégique de croissance et de Lutte contre la Pauvreté CSLP I et v) le processus participatif et inclusif d’élaboration du CSLP II qui est en cours. Ce dernier est l’outil important de planification de moyen terme qui traduit la volonté des burundais exprimée dans leur Vision « Burundi 2025 », en programmes opérationnels assortis pour la première fois des Cadres des Dépenses à Moyen Terme (CDMT).
 
Dans ce contexte, les nouvelles institutions du pays se sont engagées à développer un leadership de changement en vue d’une véritable relance du développement dont le taux de croissance ambitionné de deux chiffres devra être atteint avant l’horizon 2025 sur base des leçons tirées des récents rapports de progrès des OMD et d’évaluation du CSLP I.
Parmi les principaux défis dégagés de ces rapports figure en bonne place le renforcement des capacités nationales de pilotage de l’économie, d’impulsion de la croissance et de conduite des réformes institutionnelles cohérentes à la Vision « Burundi 2025 » dans un environnement de participation inclusive, de transparence et de responsabilité. Ce déficit des capacités nationales a influé négativement sur les résultats du CSLPI et la réalisation des OMD.
Eu égard à cette situation, le Gouvernement a la volonté de s’engager dans le processus de renforcement des capacités en accordant une place de choix à cette thématique d’abord dans la Vision « Burundi 2025 » en son premier pilier « Bonne Gouvernance et Renforcement des Capacités de l’Etat » et dans formulation du CSLPII où un chapitre spécifique sera dédié au renforcement des capacités de même que chaque stratégie sectorielle sera accompagnée d’un programme de renforcement des capacités pour sa mise en œuvre.
En outre, dans le cadre de la formulation du CSLP II, les consultations thématiques qui ont été organisées sur le renforcement des capacités ont recommandé au Gouvernement de se doter rapidement d’une Politique Nationale de Renforcement des Capacités.
Ainsi, le Gouvernement vient de saisir le Bureau du PNUD Burundi pour lui apporter un appui dans la conduite du processus d’élaboration de cette politique Nationale. C’est dans ce cadre que le PNUD recherche une équipe de consultants (un international et un national) dont les termes de référence sont décrits dans les lignes qui suivent.

Duties and Responsibilities

Sous la supervision générale du Bureau Pays, directe du Chef de l’Unité Renforcement des Capacités et sous la coordination du Comité de Pilotage du processus l’équipe de consultants sera responsable des taches suivantes :
 
  •  Analyser le contexte de développement humain durable du Burundi ainsi que les défis et les enjeux de la nouvelle phase post-transition sur la base des documents clés, dont la Vision « Burundi 2025 », le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté II, le Rapport sur les OMD, le Rapport National sur le Développement Humain Durable, le Rapport sur le Cadre de Consolidation de la Paix, les programmes/projets de Renforcement des capacités ainsi que toute documentation relative aux priorités de l’action gouvernemental, etc. Cette analyse devra permettre d’établir la place du renforcement des capacités dans l’action gouvernementale.
  • Analyser les défis, forces, faiblesses, opportunités et menaces pour le renforcement des capacités au Burundi et faire des propositions de principaux axes stratégiques pour le renforcement des capacités nationales en vue de la réalisation de la Vision « Burundi 2025 » à travers les CSLP successifs
  •  Identifier et formuler, en consultation avec les parties prenantes, les principes, les objectifs et l’approche d’une Lettre de Politique de Renforcement de Capacités Nationales.
  • Analyser les interventions de renforcement des capacités en cours dans les différents secteurs et thématiques, les approches et méthodologies des différents partenaires intervenant dans le pays
  • Faire des propositions de définition du concept et de la méthodologie de renforcement des capacités appropriés au Burundi ;
  • Formuler des options stratégiques pour une meilleure mise en ouvre du renforcement des capacités, en mettant en exergue les opportunités et les risques dans le contexte burundais.
  •  Identifier et justifier –en consultations avec les partenaires nationaux- les secteurs porteurs dont le renforcement de capacités nationales deviendrait une priorité. Rédiger à l’issue des contributions des parties prenantes ainsi que sur la base des consultations auprès des institutions gouvernementales clés- le Projet de Lettre de Politique de Renforcement des Capacités Nationales.
Les résultats ci-après sont attendus:
 
  • Un Document de synthèse qui sera soumis pour enrichissement et validation à une réunion de consultations et d’engagement des parties prenantes ;
  • Un rapport dégageant la situation des capacités nationales en termes d’analyse des défis et des   potentialités ainsi qu’une proposition des axes prioritaires de la Politique de Renforcement des Capacités nationales ;
  • Les partenaires nationaux sont engagés dans le processus de Renforcement de Capacités et ont une maitrise des priorités, objectifs, approche et axes d’intervention de la Lettre de Politique et, les rôles des uns et des autres sont convenus.
  • Un consensus national est acquis sur le concept et la méthodologie de renforcement des capacités appropriée pour le Burundi ;
  • Un plan d’action du processus d’élaboration de la Stratégie Nationale de Renforcement des Capacités Nationales      

Competencies

     
  • Bonne maîtrise du concept de renforcement des capacités et une expérience comparée des approches et méthodologies préconisées par les différents acteurs du développement (Banque Mondiale, PNUD, NEPAD, ACBF, etc.)
  • Expérience avérée dans la rédaction de documents stratégiques, élaboration des politiques, notes conceptuelles, etc.
  • Capacité de préparer et de conduire des ateliers et des séances de travail en équipes

Required Skills and Experience

Diplôme:

  • Le/la consultant/e doit être en possession d'une maitrise en Economie, Sociologie, Sciences Politiques, développement institutionnel ou discipline similaire.

Expérience:

  • 10 ans d’expérience internationale au minimum dans la formulation, évaluation et/ou mise en œuvre de programmes de coopération internationale, avec un accent particulier dans le renforcement de capacités.
  • Le/la consultant/e doir avoir déjà travaillé en Afrique –au moins deux pays- et être familiarisé avec l’environnement de pays en transition (conflit-post transition, crise-relèvement, etc.)

Langue:

  • Le/la consultant/e doit avoir une bonne capacité de rédaction, synthèse et une maitrise du français et capacité de communiquer en anglais