Background

Malgré les crises successives qui ont secoué le Congo au cours des années 90, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a toujours poursuivi son assistance au pays. Ainsi, après la phase de sortie crise, le PNUD s’est attelé à mettre en place, un programme d'urgence qui a eu pour effet de consolider la paix et de relancer les programmes de développement. Cette assistance s’est traduite au cours de la décennie en cours, par plusieurs programmes visant à aider le Congo à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). On peut se référer, à titre d’exemples, aux programmes en cours d’exécution dans les quatre domaines prioritaires suivants:
  • Appui à la bonne gouvernance
  • Pauvreté
  • Énergie et environnement
  • Prévention des crises et relèvement.

Il convient de rappeler que les OMD, qui vont de la lutte contre l’extrême pauvreté au maintien d’un environnement durable et ce à l’horizon 2015, constituent un plan directeur politique très important pour l’avènement d’un monde meilleur, selon les engagements pris par les Nations Unies.

La situation socio-économique et politique du Congo a certes positivement évolué, mais il n’en demeure pas moins que le pays a toujours besoin d’un appui considérable des partenaires extérieurs pour poursuivre ses efforts de développement. Pour ce faire, le PNUD a amplifié les partenariats en place avec le Gouvernement en vue de saisir toutes les opportunités offertes pour une mobilisation plus accrue des ressources financières pour la mise en œuvre des programmes identifiés, dont l’un des plus importants concerne « l’énergie et l’environnement ». En effet, la mobilisation des ressources semble la clé de voûte de la réussite de toute stratégie de développement à court et moyen terme.
 
Ainsi, cette étude permettra de mettre à la disposition du Gouvernement une structure appropriée pour une gestion efficace et rationnelle du milieu environnemental congolais.  Le Programme des Nations Unis pour le Développement, entend accompagner le gouvernement dans cette dynamique, afin de répondre de manière significative aux exigences d’un développement durable.
Ainsi, en application des dispositions pertinentes de l’Agenda 21, adopté à Rio de Janeiro en 1992, le Gouvernement de la République du Congo, a opté pour le renforcement des capacités des secteurs à fort potentiel de croissance et de création d’emplois, tel que l’environnement. Cette démarche vise non seulement à donner une   impulsion véritable à son action, mais de permettre également au pays de s’inscrire dans le cadre des nouvelles perspectives de coopération sous –régionale, régionale et internationale.
Le Congo qui couvre 342.000km2 de superficie , a une population estimée à 3.5 millions d’habitants dont 52% des femmes et 48% des hommes . Cette population est relativement jeune avec environ 56% d’individus de moins de vingt (20) ans. La densité moyenne est de 8,7 habt /Km2. La population est inégalement répartie entre la campagne (43%) et la ville (57%).
 
L’ampleur de la pauvreté de la population est plus marquée en milieu semi urbain (67,4%), que rural (64,8%) ou dans les autres communes (58,4%), alors qu’elle est moins élevée en zone urbaine, principalement à Brazzaville et Pointe Noire où elle atteint respectivement 42,3% et 33,5%.
 
L’évaluation de la pauvreté au Congo montre que les ménages dirigés par les femmes sont plus exposés à la pauvreté (58,2%) que ceux dirigés par les hommes (48,8%). De même, les ménages dont le chef n’a pas d’instruction sont plus pauvres (69%) que ceux dont le chef a reçu une instruction primaire (61%), secondaire (50,2%) et supérieure (30%).
 
La catégorie socioprofessionnelle du chef de famille semble avoir une influence sur le ménage. En effet, les ménages dont le chef exerce dans l’agriculture (69%) et l’industrie (56,5%) sont plus pauvres que ceux dont les chefs sont dans les services et le commerce (36,8%). Cette pauvreté est moins ressentie dans les ménages lorsque le chef de famille travaille dans l’administration ou dans une entreprise publique (24,5%) plutôt que dans le secteur privé (39%).
 
En effet, le Congo, comme la plupart des pays en développement est confronté à plusieurs enjeux et contraintes inhérents au secteur de l’environnement. Au nombre de ceux-ci, on note la diversité des structures de gestion des questions environnementales. Ce qui explique les nombreux disfonctionnements observés, limitant ainsi la portée des résultats atteints par les politiques et les programmes relatifs à la gestion de l’environnement.  Face à cette situation déplorable, et, tenant compte desengagements pris au plan international en matière d’environnement, le Congo envisage renforcer les capacités de ce secteur, par la mise en place de l’agence nationale pour la protection de l’environnement comme outil approprié pour une gestion efficace de l’environnement.
 
Objectifs
La création de l’agence concourt aux atteintes des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), et aussi à la mise en œuvre des  initiatives en matière de lutte contre la corruption. En effet l’agence permet de répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
Pour le Congo, les questions essentielles dans la mise en œuvre de l’agence pourront être la réduction de la pauvreté, la fourniture de l’eau, la lutte contre la déforestation et la gestion rationnelle de la biodiversité.
Ainsi, pour une gestion écologiquement rationnelle du milieu environnemental congolais, il est nécessaire de réviser  nos modes de vie et nos comportements, réévaluer nos priorités de développement national. La création de l’agence est l’une des options qui concourt à la résolution des questions environnementales.
 

Duties and Responsibilities

Le consultant aura pour tâches spécifiques:
Réaliser une revue documentaire de tous les textes régissant la gestion de l’Environnement au Congo.
Faire l’analyse des textes organiques des différents départements ministériels (Environnement, Hydrocarbures, Santé, Forêts, Agriculture, Recherche Scientifique et Technique, Mines, Hydraulique, Education, Transport, etc.), impliqués dans la gestion de l’environnement et du développement durable en République du Congo.
 

Livrable : Compte rendu écrit de l’examen de tous les documents. Date limite : 28 novembre 2011

  • Identifier les atouts et les contraintes inhérents à la mise en place et au fonctionnement d’une agence nationale pour la protection de l’environnement;
Livrable : Compte rendu écrit de l’analyse : Date limite : 06 décembre 2011
  • Proposer le mode de fonctionnement de l’agence adapté au contexte du Congo. Un organigramme de l’agence est élaboré
Livrable : Compte rendu écrit de la proposition du draft de l’organigramme de l’agence : Date limite 06 décembre 2011
 
  • Elaborer le projet de loi portant création de l’agence nationale pour la protection de l’environnement, les textes portant attribution et organisation de l’agence (Statuts de l’agence et de son personnel);
Livrable : Un projet d’organigramme est proposé. Date limite : 06 décembre 2011
  • Définir les mécanismes de financement durable de l’agence. L’agence nationale pour la protection de l’Environnement devra être une structure autonome dans son fonctionnement et aussi financièrement ;
Livrable : Compte rendu écrit des rencontres avec les structures financières nationales. Date Limite : 25 novembre 2011
  • Faire adopter les textes juridiques portant création et mise en œuvre de l’agence au cours d’un atelier national.
Livrable : Compte rendu  l’atelier  d’adoption des textes juridiques portant création et fonctionnement de l’agence nationale pour la protection de l’environnement. Date limite :12 décembre 2011
 
 

Competencies

  • Un expert généraliste en environnement, avec au moins 10 ans d’expérience, notamment dans les questions institutionnelles, les politiques et la gestion environnementale et/ou les méthodes d’évaluation environnementale.
  • Cet expert doit avoir démontré ses capacités à réunir une grande quantité d’informations et à rédiger dans des délais très courts un rapport circonstancié avec des recommandations pertinentes.
  • Le candidat doit être un environnementaliste ou un juriste du domaine de l’environnement.
  • Il doit avoir une parfaite maîtrise du Français.
     
           
 

Required Skills and Experience

  • Master ou Bac+5 (sciences politiques, sciences humaines, sociologie, du droit, sciences du d'veloppement et de l'environnement).