Background

Dans le cadre de son programme de coopération-pays 2008-2012, Le PNUD apporte son appui, à travers le projet « Amélioration de la sécurité humaine dans les zones instables à l’Est de la RDC », communément appelé Projet  POST BRASSAGE, aux efforts de la RDC pour la mise en œuvre satisfaisante de la réforme du secteur de la sécurité. Financé par le Royaume des Pays Bas à hauteur de 14,8 Millions $US, ce projet a démarré le 23  avril 2008 pour une durée initiale de 14 mois, en complément des efforts, entrepris par le PNUD dans le même domaine  à l’Est de la RDC,  dans le  cadre du projet « « Amélioration de la sécurité humaine à travers le renforcement des brigades intégrées à l’Est de la RDC » financé depuis 2006 par le Royaume Uni à travers le DFID à hauteur de 12 millions $US.
Conçu pour répondre aux contingences sécuritaires visant à renforcer les capacités opérationnelles des Forces Armées de la RDC à court terme, le projet est exécuté dans une approche intégrée et conjointe qui cible non seulement le personnel militaire, mais aussi leurs dépendants et les communautés environnantes. La finalité étant de rendre l’armée nationale  capable d’assumer ses fonctions républicaines de protection des personnes et de biens et de défense de l’intégrité du territoire national avec dignité et respect.

En effet, l’approche d’exécution conjointe entre plusieurs agence est consigné dans l’accord de financement signé le 23 avril 2008 entre, d’un côté le gouvernement de la RDC (bénéficiaire) et le Royaume des Pays Bas (Bailleur de fonds) et d’un autre côté le PNUD, l’UNOPS et la MONUC (Agences d’exécution).
A la signature de l’accord, les responsabilités entre les agences de mise en œuvre étaient reparties de la manière suivante :
  • Le PNUD en charge des activités de construction des infrastructures militaires et l’appui aux dépendants pour un budget de 11.739.609,90 $ ;
  • L’UNOPS en charge des activités de réhabilitation de l’hôpital de Goma et la réhabilitation de la prison militaire de Kinshasa NDOLO pour un budget de 1.885.140,00 $ ;
  • La MONUC en charge des activités de formation sur la justice militaire et l’état des droits ainsi que les Projets à impact rapide 1.215.853,48 $.
Au cours de son évolution le projet a connu un certain nombre de révisions qui ont conduit à la prolongation de sa durée de vie et le changement du dispositif de mise en œuvre. En effet, le dispositif initial de mise en œuvre attribuait au PNUD, outre le rôle d’agent administratif, la fonction  de piloter les travaux de construction des logements et autres infrastructures administratives. Cependant, suite à des nombreuses contraintes qui ont retardé le démarrage des travaux, notamment celle liée à l’absence d’un site convenables pour ériger les constructions, la fonction de piloter la construction des logements a été retirée au PNUD et confiée à l’OIM en 2009.

A la suite de ces changements, le dispositif de mise en œuvre ainsi que les résultats attendus ont été reformulés de la manière suivante : Le PNUD (agent administratif/coordination/Suivi et Evaluation), l’OIM (construction des infrastructures de logement et renforcement des services communautaires), l’UNOPS (amélioration du système judiciaire militaire et des infrastructures de santé) et la MONUSC0 (appui aux formations de base).
La stratégie de mise en œuvre du projet est basée sur quatre volets (lignes de services) à savoir :
  1. Assurer la réinstallation du personnel militaire et de leurs dépendants, (facilités d’hébergement avec des logements en dur,  y compris les installations sanitaires) ;
  2. Appuyer la formation militaire de base (procédures de la justice militaire, discipline, droits de l’homme, éducation civique, environnement et stratégie et opérations militaires) ;
  3. Améliorer le système judiciaire militaire (formation du personnel judiciaire et pénitentiaire, réhabilitation de la prison militaire) ;
  4. Renforcer les services communautaires dans les communautés environnantes (eau, santé, éducation, réhabilitation des routes, etc.., par le biais des microprojets communautaires.
Les principaux objectifs attendus du projet sont :
  • Les conditions de vie du personnel militaire et leur dépendants des unités intégrées à Nyangezi, Nyamumyunyi et camp Saïo, dans le Sud Kivu, ont été améliorées ;
  • Des officiers militaires des unités intégrées ciblées ont reçu des formations de base sur des sujets sensibles comme la violence sexuelle et la préservation de l’environnement ;
  • L’efficacité du système judiciaire et pénitentiaire est améliorée ;
  • Les soins médicaux sont assurés pour près de 150.000 personnels militaires et leurs dépendants dans l’Est de la RDC, ainsi que pour la population civile environnante ;
  • Les capacités locales en matière de résolution des conflits et réduction de la violence armée renforcées à travers : La restauration de la confiance entre les FARDC, la population locale et la société civile, le renforcement des capacités communautaires.
Comme support à la reforme du secteur de sécurité, le projet appuie le Ministère de la Défense Nationale et l’Etat Major des FARDC, impliqués dans la formulation et l’exécution du projet, le suivi et l’évaluation de la stratégie de mise en œuvre.  Ainsi, les principales structures bénéficiaires en sont :
  1. Le Ministère de la Défense Nationale et Anciens Combattants
  2. L’Etat Major Général des FARDC
  3. La Direction du Génie Militaire
  4. Le Service de santé des Forces Armées
  5. Le Service Pénitentiaire des Forces Armées
  6. Les Associations locales regroupées au sein des Comités locaux de Développement (CLD)
La période d’exécution du projet va du 23 avril 2008 au 31 décembre 2011.

Duties and Responsibilities

Sous la supervision du PNUD RDC et de la Composante Gouvernance Judiciaire et Sécuritaire du Programme de gouvernance,  l’objectif principal de la mission est d’évaluer la performance globale du projet au regard des objectifs lui assignés. Un rapport sera produit qui tiendra compte des objectifs et mandat de la mission et comprendra entre autres, les réalisations du projet, sa performance, les leçons tirées dans la mise en œuvre du projet et des jugements objectifs, en particulier en matière de performance et d’impact. Sur cette base, le rapport présentera les grandes lignes pour la formulation des programmes futurs, tout en permettant aux parties prenantes et aux décideurs à divers niveaux, d’être informés sur les acquis du projet, sur la manière de capitaliser ces acquis, de s’en approprier (pérennisation) et de les utiliser en vue d’induire les changements escomptés dans la vie des bénéficiaires du Projet. Les conclusions et les recommandations de cette évaluation permettront également aux parties prenantes de tirer les leçons et les bonnes pratiques pour l’amélioration des programmes futurs.

L’évaluateur junior  est membre d’une équipe de trois évaluateurs, conduite par un expert international, évaluateur senior et chef de la mission d’évaluation.

L’évaluateur junior, Expert Juriste, contribuera à l’atteinte des produits ci-après attendus de l'équipe d’évaluation :
  • Produit 1 : Conceptualisation méthodologique  pour l’évaluation et plan de l’évaluation: Document décrivant l'approche de l’équipe ainsi que la méthodologie spécifique de l’évaluation, y compris le cadre analytique qui sera utilisé pour collecter des données comparatives significatives. Ce document devra aussi indiquer la façon de mesurer le suivi des progrès de la mission d’évaluation notamment à travers  le briefing avec le PNUD et les autres parties impliquées.  Des questionnaires semi-structurés pour les interviews  et focus groups ainsi qu’une matrice de conception d’évaluation seront inclus comme annexe de ce document; ce produit doit être complété avant l’arrivée des évaluateurs à Kinshasa.
  • Produit 2 : Réunion de débriefing avec toutes les parties prenantes au projet, présentation d’un PowerPoint en français résumant les principaux constats, les principales conclusions, les recommandations ainsi que le journal des leçons apprises pour l’amélioration des interventions futures.
  • Produit 3 : Production d’un rapport provisoire d'évaluation, 5 jours après la réunion de débriefing, en français et selon le format fourni en Annexe 1 des Termes de Référence de l’évaluation, ne comptant pas plus de 30 pages (à l'exception du résumé exécutif  et des annexes). Les parties prenantes auront un maximum de 6 jours pour réagir au rapport provisoire et faire des commentaires, observations, propositions, etc.… 
  • Produit 4 : Production  d’un rapport final d’évaluation comptant au maximum 30 pages (à l'exception du résumé exécutif  et des annexes) en français selon le format fourni en  Annexe 1. L’Equipe d’évaluateurs est  responsable de la traduction du document final en anglais et en français, sous le leadership de leur Team Leader 

Competencies

  • Avoir une très grande capacité conceptuelle et d’analyse ;
  • Avoir des capacités de communication et de présentation des concepts ;
  • Intégrité professionnelle reflétant les valeurs fondamentales des Nations Unies ;
  • Excellentes  capacités de communication orale et écrite en français et en anglais ;
  • Excellent leadership et  compétences managériales ;
  • Excellentes capacités de  facilitation avec l’utilisation de certaines méthodes participatives
  • Excellentes capacités en communication orale et écrite, en analyse  et en rédaction ;
  • Capacité à travailler sous pression et de manière indépendante ;
  • Facilité d`adaptation et de travail dans un environnement multiculturel de respect de la diversité et des personnes vulnérables ;
  • Démontrer de bonnes qualités en réflexion stratégique de haut niveau et des compétences en politique de développement et de réforme du secteur de sécurité ;
  • Sens élevé d’organisation ;
  • Maitriser les logiciels bureautiques : Word, Excel, Access, etc et de l’internet.

Required Skills and Experience

Education:
  • Diplôme universitaire supérieur de niveau licence en Droit ou tout autre domaine équivalent.
Expérience:
  • Expérience de 5 ans dans la gestion des contrats et la conduite des évaluations juridiques des projets/ programme de développement ;
  • Avoir presté pendant au moins 4 ans comme avocat, magistrat ou conseiller juridique est un atout ;
  • Grande expérience dans le domaine du post conflit, de la réforme de l’armée et/ou des initiatives de renforcement de la paix directement en République Démocratique du Congo ;
  • Une vaste expérience dans l’utilisation de méthodologies innovatrices et l’évaluation des résultats (Produits, Effets et Impacts) en l’absence d’évidences empiriques rigoureuses pour démontrer les liens de causalité ;
  • La connaissance du Module ATLAS Project management du PNUD est un atout ;
  • Une bonne connaissance du système des Nations Unies, en particulier celle du PNUD, de l’UNOPS et de l’OIM peut constituer un avantage ;
  • Très bonne connaissance du pays.
Langues requises :
  • Très bonne maîtrise du français et de l’anglais exigée ;
  • Bonne connaissance du Swahili.
Instructions aux soumissionnaires/Candidats :
 
L’évaluation des offres se déroule en deux temps. L’évaluation des propositions techniques qui va consister en l'évaluation des CVs (sur 70 points) suivie de celle des plans de travail (sur 30 points) et vient enfin l'évaluation des propositions financières.
 
La Proposition technique doit comprendre :
 
  • La motivation du Soumissionnaire/Candidat et le CV reprenant les informations sur ses activités passées et présentes en rapport avec la mission ;
  • La méthodologie (ou plan) de travail qui est une description de l’approche globale que le (la) candidat(e) compte appliquer dans la mise en œuvre de la consultation.   
Cette partie ne doit contenir aucune information sur les coûts des services offerts quelle qu’elle soit.
Les soumissionnaires sont  appelés dans un premier temps à soumettre le CV à l’adresse https://jobs.undp.org.
Il sera procéder à une première évaluation  des CVs en rapport avec les critères repris dans les Termes de Référence ("qualifications" sur 25 points, "expériences" sur 30 points et "langues"  sur 15 points).
 
Les soumissionnaires dont les évaluations de CV vont réunir au moins 70 % de notes (soit 49 points) suivant les critères définis ci - haut  seront contactées pour soumettre, selon les instructions qui leurs seront directement communiquées:
  1. Un plan (ou méthodologie) de travail  sur 30 points ;
  2. Une proposition financière.
Le marché sera attribué au Soumissionnaire ayant présenté le plan de travail réunissant au moins 21 points et  l'offre financière la moins disante.