Antecedentes
En tant que partenaire au développement, le PNUD a apporté une assistance soutenue à la République démocratique du Congo (RDC) dans des domaines variés, en réponse aux exigences de la lutte contre la pauvreté, aux priorités d’ordre économique, environnemental et social. Afin de soutenir le gouvernement dans ses efforts, un programme de pays 2008-2012, articulé autour de la gouvernance et de la pauvreté, a été finalisé en 2007 et approuvé en janvier 2008 par le PNUD. La mise en œuvre de ce programme à partir de 2008 obéit à des modalités novatrices en lien avec le contexte post électoral et post conflit du pays, à de nombreux défis de développement national et à des demandes pressantes des populations désireuses de voir se matérialiser les dividendes de la paix. Il est donc apparu opportun dès 2005 de rapprocher l’intervention du PNUD des bénéficiaires par une régionalisation et décentralisation des interventions, en particulier dans les provinces caractérisées par la sévérité des indicateurs de pauvreté et dans lesquelles le relèvement communautaire, ainsi que les exigences de programmation et de coordination de l’action provinciale devaient être promus en priorité.
Dans cette optique, six bureaux ont été ouverts respectivement dans cinq provinces (Equateur, Kasaï oriental, Katanga, nord Kivu, province orientale) et dans le district de l’Ituri. Ces zones de concentration se décomposent en plusieurs antennes ou points d’ancrage de projets spécifiques. Ainsi, des bureaux ont été installés à Mbandaka, Mbuji Mayi, Lubumbashi, Goma, Kisangani et Bunia. Cette extension et régionalisation se sont accélérées en 2007 afin de relever les défis d’ordre programmatique et les contraintes sécuritaires, logistiques et de communication.
Située au centre du pays, entre les parallèles 1°43’ et 8° de latitude sud et entre les méridiens de 21°47’ de longitude Est, la province du Kasaï-Oriental est limitée au Nord par les provinces de l’Equateur et Orientale, à l’Est par la province du Maniema, au sud par le Katanga et à l’Ouest par le Kasaï-Occidental.
Le Kasaï-Oriental couvre une superficie est de 173.110 Km², soit environ 7% de la superficie totale du pays. La majeure partie de la province est située à une altitude variant de 450 à 900m suivant une direction Nord-Ouest et Sud-Est.
Le climat, la végétation, la géomorphologie et les sols du Kasaï-Oriental, permettent de dégager 4 zones agricoles. Celles-ci apparaissent comme de grandes unités pratiques d’aménagement, et peuvent être considérés comme des unités de base pour l’élaboration d’une planification cohérente de développement agricole. Ce sont :
- La zone de la forêt dense humide du Nord Sankuru,
- La zone de la forêt entrecoupée de savanes,
- La zone de savanes à prédominance sablonneuse,
- La zone de savanes sur sols moyens et riches.
La province du Kasaï-Oriental possède un climat tropical humide où la température diurne du mois le plus froid est supérieure à 18°C. La température moyenne annuelle varie de 25°C dans le Nord à 22,5 °C dans le Sud de la province.
On rencontre d’une manière générale deux saisons de pluies bien marquées : de janvier – février à avril et de septembre à décembre. Dans le Nord de la Province, un ralentissement des pluies apparaît au cours de la période de mai à juillet.
La Province du Kasaï-Oriental comprend 2 principaux bassins hydrographiques : le Sankuru et la Lukenie :
- Le Sankuru (affluent du Kasaï) est alimenté par les rivières orientées Sud-Nord.
- La Lukenie, dont les affluents sont nettement orientés Est-Ouest, est navigable jusqu’à Kole.
Le cours des rivières est tranquille pour l’ensemble des sections situées à une altitude inférieure à 500 m. Le passage à un niveau supérieur est marqué par la présence de rapides.
La Province du Kasaï-Oriental comprend trois grands groupes de sols appartenant à l’ordre des Kaolisols, selon la classification de l’INEAC (SYS, 1961). Les sols de la plus grande partie de la province appartiennent au groupe des Anéroferrals (sur sable du Kalahari).
Province peu industrialisée, le Kasaï-Oriental présente le paradoxe d’être premier producteur en diamant industriel et dont l’essor industriel a été plombé par une législation inappropriée aux investissements étrangers et voire même nationaux. Le monopole d’exploitation de ce minerai était une contrainte majeure à tout effort d’ouverture à d’autres potentialités minérales et à installer un socle d’industrialisation. Des prospections réalisées par la MIBA révèlent l’existence d’autres minerais tels que le nickel, le chrome, l’or, le fer, le calcaire et le pétrole.
La croissance au Kasaï-Oriental ne doit pas seulement compter sur les activités d’exportation des minerais mais sur un large éventail d’autres activités économiques incluant celles qui relèvent de la dynamique communautaire pour s’attaquer aux aspects qui préoccupent les pauvres. Ce qui évitera à la province de vivre sur les importations même pour des produits qu’elle est en mesure de disposer à partir des ses ressources. Longtemps affectée par les conflits armés et des conséquences d’autres formes de violences, la province connaît des problèmes de décollage dont les ménages payent un lourd tribut se rapportant aux aspects de la vie.
A travers le DSRP l’ambition du Gouvernement est de créer, en l’espace d’une génération, un environnement propice au développement durable dans chacune des 11 provinces de la République. C’est dans cette optique que la province du Kasaï-Oriental se mobilise pour atteindre cet objectif, et partant, promouvoir le bien-être de la population dans l’optique de la décentralisation administrative et politique
Ainsi, il est question de :
- renforcer les capacités d’organisation des communautés en appuyant les initiatives probantes de la dynamique communautaire dont le rôle dans la lutte contre la pauvreté s’est avéré déterminant (le cas échéant, l’association du secteur privé au programme est également envisagée) ;
- faciliter le passage de leurs stratégies de la préoccupation de survie à celle du développement durable ;
- et les utiliser efficacement dans la réhabilitation des actifs des ménages, comme facteurs déterminants dans la poursuite des objectifs du Millénium
Il est certain que cette province dispose d’atouts pour bénéficier des effets de levier qu’assure de la demande mondiale pour le diamant, l’or et d’autres minéraux dont elle est abondamment pourvue. La demande mondiale pour ces ressources contribuera assurément à ouvrir les opportunités et combattre efficacement la pauvreté et réduire les inégalités de revenus et de fortunes.
Deberes y responsabilidades
Sous la supervision du Directeur Pays Adjoint/Programme, appuyé par le Point Focal des Bureaux de Terrain du PNUD, le chef de bureau de terrain de Mbuji Mayi sera en charge de :
- Conduire et diriger la mise en place effective, la gestion administrative/financière et la programmation des opérations et interventions (plans de travail et établissement des priorités, suivi/évaluation global, analyse et dissémination des leçons tirées, etc.) ;
- Coordonner et superviser les équipes ou unités de gestion et suivi des programmes et projets opérant dans la province (planification annuelle et trimestrielle des activités, suivi et analyse des cadres de résultats du projet) et d’évaluer leur performance ;
- Coordonner la mise en œuvre des activités des programmes et projets de la province (supervision du suivi et de la gestion financière et comptable, notamment budgets et dépenses, ainsi que l’établissement des rapports financiers et d’exécution, etc.) ;
- Fournir les appuis-conseils à l’administration provinciale: développer une approche permettant de contribuer activement à la concertation et aux consultations provinciales en tant que Conseiller Provincial et conduire la planification et programmation des interventions du PNUD dans la province ;
- Contribuer à la préparation et la finalisation des cadres de programmation et de planification du développement de la province et des ses districts, à partir d’analyses des différents cadres de planification du développement existants (DSCRP provincial, plans d’action prioritaires, plan triennal de développement, programmes d’investissements sectoriels, etc.) en collaboration avec les différents ministères provinciaux, les commissaires de districts, les services techniques, les partenaires au développement, les ONG de développement national et internationales, etc. ) pour informer la mise en œuvre des la décentralisation et piloter de manière rationnelle les actions de développement ;
- Organiser des ateliers de formation modulaires et articulés autour des programmes appuyés par le PNUD à l’ intention du personnel des projets, des bénéficiaires de la province et des districts, secteurs et autres ETD ;
- Faire preuve de bon jugement et d’appréciation qualitative des enjeux et proposer des solutions novatrices et opérationnelles génératrices de résultats et contribuer efficacement aux échanges inter bureaux provinciaux ;
- Veiller à la cohérence entre les politiques nationales de mise en œuvre, le cadre global d’intervention du PNUD et les programmes spécifiques de la province (DSCRP, CAF, Programme de Pays, PAP et DSCRP provincial et autres plans provinciaux) ;
- Participer activement et contribuer effectivement aux travaux du Comite Provincial Inter Agences (CPIA) ;
- Etablir des synergies entre les interventions des partenaires humanitaires et de développement et mobiliser des partenariats à la fois stratégiques et techniques et mobiliser des financements ;
- Etablir des rapports analytiques de suivi et évaluation des produits et effets du portefeuille des programmes, ainsi que des aspects de gestion et de suivi administratif et financier et les partager régulièrement avec les équipes provinciales et le PNUD Kinshasa ;
- Travailler en étroite collaboration avec le Point Focal des Bureaux de Terrain au PNUD Kinshasa.
Résultats attendus:
- Contribution positive au succès global de la mise en œuvre du Programme-Cadre de Lutte contre la Pauvreté et à l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le Développement en RDC. Contribution au développement des outils et démarches méthodologiques dans le domaine du développement et du relèvement communautaire. Contribution à l’autonomisation des populations et à une plus grande cohésion sociale dans les zones couvertes.
- Un rôle de premier plan est joué dans l’identification des questions et problèmes stratégiques dont le traitement nécessite l’appui du PNUD et contribue à l’accroissement de la visibilité du PNUD en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la pauvreté;
- Des programmes / stratégies de gestion bien pensés et innovants sont développés et mis en œuvre ;
- Un leadership et une gestion efficaces d’un portefeuille de programmes et groupes de travail clés et une livraison à temps des outputs, en conformité avec les objectifs et politiques globaux;
- Des solides partenariats développés avec les parties intéressées en vue d’atteindre les objectifs de l’organisation en accord avec l’ensemble des initiatives politiques et les activités de coordination de relèvement et développement.
Competencias
- Professionnalisme: avoir une excellente aptitude de gestion et de coordination des programmes et projets impliquant plusieurs acteurs;
- Leadership: aptitude à travailler dans une équipe pluridisciplinaire de haut niveau et à coordonner les activités des antennes provinciales et locales ;
- Planification et organisation : faire preuve d’une capacité à planifier et à organiser son travail, et avoir une expérience dans la gestion des équipes ;
- Communication: être capable d’écrire de façon claire et concise et de bien s’exprimer oralement en français. La connaissance de l’anglais sera un avantage comparatif;
- Aptitude technologique : bonne maîtrise de l’outil informatique ;
- Travail en équipe: aptitude à interagir, à établir et à maintenir de façon effective de bonnes relations de travail aussi bien avec les collègues, le supérieur hiérarchique qu’avec des personnes ayant des cultures différentes, de bonnes relations de travail, dans le respect de la diversité.
Habilidades y experiencia requeridas
Education :
- Etre titulaire d’un diplôme universitaire (Masters ou équivalent) en développement. En outre, avoir une spécialisation dans un ou plusieurs des domaines suivants: planification régionale, économie minière, planification du développement, administration publique et gestion.
Expérience :
- Avoir au minimum 5 ans d’expérience professionnelle en appui/conseils en matière de planification du développement, développement régional et décentralisation et à l’élaboration des Plans locaux ou régionaux. Une expérience confirmée et éprouvée dans la planification, la mise en œuvre et la supervision des projets d’appui au développement provincial et local sur financement des organisations internationales.
- Bonne connaissance de l’environnement politique, des défis de la gouvernance et de la gestion des ressources minières au service du développement, de la relance économique et du relèvement par la transition de l’humanitaire à la reconstruction et au développement dans les pays africains en situation de post conflit; une connaissance de la RDC constitue un avantage.
- Capacité prouvée à travailler en milieu institutionnel et provincial/local avec des responsables des ministères, services techniques, des partenaires au développement et ONG de haut niveau, ainsi qu’avec des organisations de la société civile et des responsables des entités provinciales, locales et communautaires
Langues requises :
- Une excellente maîtrise de la langue française est exigée. Une bonne connaissance de l’anglais écrit et parlé serait considérée comme un avantage.