Background
La population nigérienne est estimée en 2012 à 20,6 millions d’habitants, dont 50,2% sont des femmes et 84% vivent en milieu rural selon le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2012). Le taux de croissance démographique engendré par une forte fécondité (3,9%) est le plus élevé au monde, et l’Index de l’Inégalité de Genre se situe à 0.642 en 2019, plaçant le pays au 154ème rang sur les 162 pays classés (Human Development Report-HDR 2020). La population est caractérisée par une forte proportion de jeunes : deux nigériens sur trois sont âgés de moins de 25 ans (66%) et 33% des Nigériens sont des jeunes compris entre 15 ans et 35 ans. Cette jeunesse se caractérise par une faible scolarisation (moins de la moitié des jeunes de 20-24 ans soit 41,7% n’a aucun niveau d’instruction), une faible alphabétisation avec 73% des filles de 15 à 19 ans qui ne savent ni lire ni écrire, un faible accès à l’emploi (seuls 12 à 13% de jeunes ont accès à des emplois rémunérés, et le taux de jeunes NEET pour le Niger est de 68,56%). De même, le faible accès aux services sociaux de base et aux opportunités économiques accentue les inégalités. Selon le dernier rapport de développement humain(année), le produit national brut par habitant d’une femme est de 112 USD/an, soit 15 fois moins que celui d’un homme (1705 USD/an). Une femme nigérienne a, en moyenne, 24 fois moins de revenus qu’une autre femme de l’Afrique subsaharienne (2752 USD/an).
A l’instar des autres pays de l’Afrique de l’Ouest, le Niger est confronté aux effets du changement climatique. Ces changements affectent des zones et des populations déjà vulnérables, tant par la pauvreté que par la dégradation des ressources naturelles qui menacent leurs moyens de subsistance. Ces vulnérabilités se manifestent par une dégradation notable des terres, une plus grande fragilité des écosystèmes et des opportunités de développement socioéconomique extrêmement réduites. Une étude nationale sur le lien entre migration, environnement et changement climatique au Niger, démontre que près de la moitié des individus enquêtés pensent que la principale conséquence des changements environnementaux est l’augmentation de la pauvreté. Cette opinion est partagée dans toutes les régions à l’exception de Tahoua où la majorité des répondants considèrent que la conséquence majeure de ces changements est l’accentuation de la mobilité de population (48,7%). Dans cette région, une grande majorité des répondants ont constaté des changements dans la disponibilité des ressources naturelles notamment les terres agricoles (69%) et l’eau (48,2%). On assiste donc à une intensification des mobilités internes et externes dans cette région de Tahoua particulièrement exposée à la dégradation de l’environnement et au changement climatique.
Les jeunes et les femmes sont particulièrement peu représentées dans les instances de prise de décision au Niger. Depuis les élections de 2020, les femmes représentent seulement 25,8% des parlementaires au Niger 12 (contre 22% en moyenne parmi les pays de faible indice de développement humain (IDH) d’après le HDR 2020). A la suite des élections générales de 2020 et 2021, et à la faveur de la nouvelle loi sur les quotas13 qui fixe une représentation de l’autre sexe à 25% pour les postes électifs et 30% pour les postes nominatifs, la représentation des femmes est de 30% au sein de l’Assemblée nationale. Ce taux est limité à moins de 15% au sein des membres du gouvernement et aucune femme ne figure parmi les 8 gouverneurs de région. La participation des jeunes hommes et des jeunes femmes aux espaces de décision est également particulièrement faible. En 2021, la proportion de parlementaires de moins de 30 ans était de 1,20%, et celle de moins de 40 ans de 6,83%. Seules 18% de ces jeunes parlementaires sont des jeunes femmes.14 De manière générale, il existe très peu de données sur la participation des jeunes aux espaces de décision au Niger mais leur exclusion de l’accès aux revenus et aux espaces de décision est un enjeu de paix et de stabilité. Celle-ci représente un véritable terreau pour les organisations terroristes internationales et autres organisations criminelles qui sévissent dans la sous-région sahélienne et qui en ont altéré substantiellement le climat de paix et de sécurité. Les jeunes sont également touchés par une exclusion quasiment systématique des espaces de participation politique et économique. Les faibles opportunités éducatives et d’emploi, et un sentiment de délaissement de la part du gouvernement incitent certains jeunes, majoritairement des jeunes hommes, à vouloir rejoindre les Groupes Armés Non Etatiques (GANEs).
Située à l’Ouest du Niger, la région de Tahoua, concernée par le projet est le théâtre d’une insécurité grandissante. Vaste et désertique, elle se trouve à l'est de celle de Tillabéri, toutes deux proches de la zone des « trois frontières » (Niger, Burkina et Mali) en proie à des GANEs qui pullulent au nord du Mali (régions de Gao et de Ménaka) et du Burkina Faso.
L’analyse de conflit réalisée par le PBF en janvier 2021 au Niger a permis de mesurer les perceptions des populations sur la situation sécuritaire et les mécanismes de paix existant dans les localités cibles du projet. Quatre conflits et tensions sont ressortis de l’analyse des données recueillies auprès des répondants réfugiés, déplacés internes et hôtes (par ordre d’importance) : 1) conflits entre agriculteurs et éleveurs dus entre autres aux effets du changement climatique, (2) les tensions liées à la délinquance et au vol à mains armées, (3) les tensions interethniques, (4) les tensions liées à la discrimination entre personnes de statuts différents.
Le faible niveau d’inclusivité des mécanismes de prise de décision et gestion des conflits, la détérioration de la situation sécuritaire avec une méfiance grandissante entre les communautés et entre les civils et FDS, la raréfaction des ressources naturelles due au changement climatique et à l’action de l’homme et leurs conséquences comme les violences et les déplacements massifs, ont des impacts dramatiques sur la résilience des communautés de Tahoua, notamment les femmes et les jeunes.
Présentation du projet
Ainsi en réponse à ce diagnostic sécuritaire dans la région de Tahoua trois agences du système des Nations Unies (ONU Femmes, UNFPA et UNCDF) mettent en œuvre un nouveau projet financé travers les Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF). Ce projet intitulé « «Consolidation de la paix et de la résilience communautaire dans la région de Tahoua face aux risques sécuritaires et aux changements climatiques » s’aligne sur les axes prioritaires du nouveau plan stratégique du PBF à savoir : l’axe 2 « Renforcement de la résilience des communautés face aux risques de radicalisation et/ou affectées par l’extrémisme violent » et l’axe 3 « consolidation de la paix et de la sécurité communautaire dans les zones frontalières » a vu le jour.
Aussi, ce projet vise également à alimenter le nouveau Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement durable au Niger (2023-2027). Il s’inscrit dans la même ligne que la stratégie 2020-2025 (Prévention, Résilience Fragilité, Conflit et Violence) de la Banque Mondiale, notamment le pilier 1 « la prévention des conflits violents et la violence interpersonnelle » et le pilier 2 « rester engagé pendant les crises et les conflits ».
Le projet est une durée de 30 mois est intervient dans sept (7) communes de la région Tahoua proposé par la Haute Autorité à la consolidation de la Paix à savoir : les communes de Alléla (département de Konni), Bagaroua (département de Bagaroua), Tébaram et Takanamat (département de Tahoua), Tillia (département de Tillia), Tassara (département de Tassara) et Tchintabaraden (département de Tchintabaraden). Cinq villages par communes ont été identifiés pour les interventions du projet.
Lancé officiellement en décembre 2022 sous le lead de ONU Femmes au Niger, ce projet a comme objectif global de prévenir des violences et renforcer la résilience des communautés face aux facteurs de risques sécuritaires, aux effets des changements climatiques, avec une approche sensible au genre et à l’âge.
Le projet combine des aspects de :
- Renforcement des capacités des communautés cibles (des leaders traditionnels, des jeunes, des femmes), de la société civile et d’autorités administratives et locales sur la prévention et la gestion des conflits, et la planification locale sensible au changement climatique ;
- Des investissements socio-économiques durables sous maitrise d’ouvrage communale au profit des communautés cibles ;
Les agences du consortium agiront sur les mêmes cibles dans les zones d’intervention du projet, conjointement identifiées par les parties prenantes.
Il comporte deux résultats :
- Résultat 1 : Les mécanismes et structures formels et informels de prévention, et de gestion de conflits, d’adaptation aux changements climatiques intégrant les femmes et les jeunes, sont opérationnels.
- Résultat 2 : La résilience des communautés, notamment des femmes et des jeunes, face aux effets des conflits est renforcée par des investissements socioéconomiques et opportunités d’emploi adaptés aux effets des changements climatiques.
Sur la base des objectifs du programme, les indicateurs ci-dessous ont été retenus pour mesurer le niveau d’atteinte des objectifs et résultats:
Résultat1 :
- Indicateur 1 a: % de communautés ciblées dans lesquelles les jeunes participent aux mécanismes et dispositifs communautaires de consolidation de la paix et de la cohésion sociale (Résolution 2250)
- Indicateur 1 b: % des autorités qui reconnaissent l’apport positif des jeunes aux processus de consolidation de la paix.
- Indicateur 1 c : % de communautés ciblées dans lesquelles les femmes participent aux mécanismes et dispositifs communautaires de consolidation de la paix et de la cohésion sociale
Résultat 2 :
- Indicateur 2 a :Pourcentage des jeunes dont les capacités économiques sont renforcées durablement
- Indicateur 2 b : Pourcentage des femmes dont les capacités économiques sont renforcées durablement
Produits :
- Indicateur 1.1.1: Nombre d’individus (hommes, femmes et jeunes) ayant acquis des compétences en prévention et gestion des conflits;
- Indicateur 1.1.2: Nombre d’individus (hommes, femmes et jeunes) qui maitrisent et utilisent les compétences d’adaptations au changement climatique et de prévention de conflit;
- Indicateur 1.2.1: Nombre de mecanismes communautaires formels et informels appuyés et qui sont inclusifs (au moins 30% des femmes et 30% des jeunes) pour une meilleure prévention et gestion de conflit
- Indicateur 2.1.1: Nombre des jeunes qui ont amélioré leurs conditions de vie grâce aux investissements;
- Indicateur 2.1.2: Nombre de femmes appuyées qui sont dans les réseaux;
- Indicateur 2.1.3: Nombre de femmes qui ont amélioré leurs conditions de vie grâce aux investissements;
- Indicateur 2.2.1: Nombre d’infrastructures économiques créées adaptées au changement climatique;
- Indicateur 2.2.2 Nombres de communautés (homme, femmes et jeunes) ayant bénéficié d’infrastructures économiques durables et qui les utilisent;
- Indicateur 2.3.1: Nombre d’investissements locaux verts et résilient réalisés à travers la contractualisation communautaire;
- Indicateur 2.3.2 Nombre de communes qui ont entamé une transition vers des économies locales vertes et résilientes grâce à l'intégration de ces domaines dans les plans et les programmes d'investissement locaux
Cependant, afin de se doter d’un meilleur mécanisme de coordination et de suivi et d’évaluation du projet il convient de mener une étude de référence qui permettra de produire une analyse de contexte et des acteurs dans les zones d’intervention ciblées et du niveau actuel des indicateurs du projet. Elle examinera également les attentes et les besoins des différentes catégories des bénéficiaires ciblés.
Pour mener l’étude, ONU Femmes Niger en collaboration avec les agences sœurs (UNFPA et UNCDF), lance le présent recrutement un(e) Consultant(e) National(e).
Duties and Responsibilities
A partir des résultats du projet qui sont :
- Résultat 1 : Les mécanismes et structures formels et informels de prévention, et de gestion de conflits, d’adaptation aux changements climatiques intégrant les femmes et les jeunes, sont opérationnels.
- Résultat 2 : La résilience des communautés, notamment des femmes et des jeunes, face aux effets des conflits est renforcée par des investissements socioéconomiques et opportunités d’emploi adaptés aux effets des changements climatiques.
L’évaluation s’attellera à :
- Collecter, traiter et analyser des informations afin d’établir les valeurs de références de chaque indicateur du cadre logique ainsi que les enjeux liés à la résilience et le rôle des communautés surtout les femmes et les jeunes faces aux crises et catastrophes,
- Établir une base de données à laquelle il convient de suivre et d’évaluer la progression et l’efficacité d’une activité pendant la mise en œuvre et après la réalisation du projet ;
- Analyser les cibles des indicateurs de base du projet et de formuler des avis et recommandations aux personnels du projet concernant leur caractère réalistes et orienter pour une meilleure adaptation des activités en fonction de spécificités locales, communales et des défis majeurs identifiés ;
- Adapter le plan et les outils de suivi et évaluation du projet aux résultats de l’évaluation de l’évaluation de base ;
Méthodologie
Des propositions de la part du prestataire sont attendues. Elles devront néanmoins reposer sur i) une revue documentaire et statistique (études clés existantes), ii) Production d’un rapport de démarrage précisant la méthodologie (entre autres la coordination de l’intervention (notamment sur l’harmonisation des outils de collectes, y compris le traitement et l’analyse des données ; la méthode d’échantillonnage ainsi que la taille de l’échantillon proposée), iii) des entretiens avec des acteurs de la zone (autorités locales politiques, coutumières et religieuses, services déconcentrés, ONG, organisations des femmes, organisations des jeunes, etc.), et iv) des enquêtes auprès des communautés (enquêtes ou focus-groupes). Elles devront intégrer des approches sensibles au genre, résilience et aux conflits (Approche « Ne pas nuire » notamment).
Durée estimée de la prestation et Etapes intermédiaires d’intervention
La prestation durera 45 jours calendaires jusqu’à la validation des livrables dans leur version finale.
Les principales étapes sont les suivantes :
- Réunion de cadrage de l’étude ;
- Elaboration de la note de cadrage pour le démarrage de l’étude (rapport de démarrage) ;
- Observation et validation de la note de cadrage ;
- Collecte des données terrain de l’étude
- Rédaction du rapport provisoire de l’étude ;
- Restitution/validation du rapport provisoire sous forme d’atelier ;
- Validation du rapport final de l’étude.
Livrables attendus
Les livrables attendus à travers cette étude sont
- Planning de la mission ;
- Note de cadrage (rapport de démarrage) ;
- Base de données de la collecte ;
- Rapports provisoires, incluant :
- - Un résumé (1-2 pages) ;
- - Une partie transversale avec les principales conclusions et recommandations.
- Supports de présentation (une présentation PowerPoint pour la restitution de chacun desRapports provisoires) ;
- Rapport final de l’étude, intégrant les observations en version Word et PDF en hard copy et électronique des parties prenantes et la proposition du nouveau cadre logique du projet
- Les autres tableaux des données quantitatives non analysés doivent être annexés aux rapports.
Validation des livrables
A la réception des livrables, ONU FEMMES, UNFPA et UNCDF auront 10 jours ouvrables maximum pour valider les livrables. Si ONU FEMMES, UNFPA et UNCDF souhaitent amender le livrable, ils communiqueront au Prestataire leurs commentaires sur ces livrables au plus tard 5 jours ouvrables après leur réception. Le Prestataire aura 5 jours ouvrables maximum pour prendre en compte ces commentaires et proposer une nouvelle version du livrable. Ce processus pourra être renouvelé tant que le consortium ne sera pas satisfait des livrables.
Le livrable ne sera validé que sur décision du consortium.
Critères de validation des livrables
- La clarté et la lisibilité du livrable ;
- Le respect des délais ;
- Le respect du périmètre de la Prestation demandée ;
- Le caractère opérationnel des conclusions des livrables.
Plan de sécurité
Le prestataire devra prendre connaissance du contexte sécuritaire et évaluer les risques associés pour la formulation de sa proposition et durant son exécution, y compris l’éventualité d’une dégradation du contexte sécuritaire.
Le Prestataire s’engage à respecter toutes les règles, lois et réglementations applicables en matière de sûreté et à prendre les mesures qui lui incombent pour assurer la sûreté de son personnel. Il s’engage à faire en sorte que les personnes physiques ou morales intervenant pour son compte dans le cadre de la réalisation de la Prestation respectent cette obligation.
Chronogramme indicatif : livrables clés
Tâches | Délais | Livrables | Personne responsable |
Séance de travail avec les agences du consortium (ONU Femmes-UNFPA-UNCDF) à Niamey | 1 jour | Cadrage technique validé | L’équipe de l’évaluation |
Phase de préparation : conception des outils de collecte et élaboration du rapport de démarrage (Consultant en collaboration avec ONU Femmes-UNFPA-UNCDF). | 5 jours | Instruments de collecte et rapport de démarrage transmis | L’équipe de l’évaluation |
Phase de collecte de données | 14 jours | Listes et sources d’information | L’équipe de l’évaluation |
Phase de l’analyse de données et production du rapport provisoire | 10 jours
| Rapport provisoire | L’équipe de l’évaluation |
Séance de présentation avec le consortium (ONU Femmes-UNFPA-UNCDF) | 1 jour | Synthèses des recommandations et suggestions sur le rapport provisoire | L’équipe de l’évaluation et ONU Femmes |
Production du rapport final | 10 jours | Rapport final | L’équipe de l’évaluation |
Validation | 4 jours | Rapport final validé | Le comité de gestion de l’évaluation |
Competencies
Valeurs fondamentales :
- Respect de la diversité
- Intégrité
- Professionnalisme
Les compétences de base :
- Sensibilité aux questions de genre
- Responsabilité
- Créativité dans la Résolution de problèmes
- Communication efficace
- Collaboration inclusive
- Engagement des parties prenantes
- Montrer l'exemple
Compétences fonctionnelles
Planning et Organisation :
- Formule des objectifs clairement définis ; planifie d’avance les activités et anticipe des changements possibles de circonstances ; identifie et organises les ressources requises ;
- Respecte les délais.
Communication :
- Communique efficacement et favorise la communication ouverte au sein de l'équipe.
Intelligence émotionnelle et contrôle de soi :
Gère les conflits, négocie et résout des désaccords.
Required Skills and Experience
Education :
Etre titulaire d’un diplôme d’au moins Bac + 5 dans les domaines de sciences sociales, Démographie, Statistique, suivi-évaluation, développement local, paix et sécurité, économie, gestion de projet, ou domaines équivalents ;
Expérience :
La Prestation sera confiée à un consultant, qui doit jouir d’une expérience confirmée dans les évaluations de projets de consolidation de la paix, de résilience communautaire, du développement rural (y compris dans les aspects concernant le genre et la sécurité) et, notamment dans des contextes sécuritaires similaires. Une compréhension avérée des enjeux et des approches de consolidation de la paix est également attendue. La démonstration de la capacité à mener une analyse du contexte sensible au conflit, tenant compte du genre et de l’impératif de « Ne pas nuire», participera également des critères de sélection.
Les compétences de l’experts proposée doivent couvrir les domaines suivants :
- Montage et études de base, Finale et faisabilité de programmes / projets similaires (au moins 5 ans d’expérience), dans des contextes sécuritaires dégradés et volatiles ;
- Des compétences et expériences confirmées dans les analyses de contexte, avec une connaissance fine des enjeux anthropologiques, socio-culturels et politiques sahéliens, et plus particulièrement dans la zone ciblée ;
- Expertise en genre, notamment sur les thématiques « Femmes, Paix et Sécurité » ;
- Expertise technique (au moins 5 ans d’expérience) en matière d’appui à la Consolidation de la paix, de la résilience communautaires liée aux risques sécuritaires et aux changements climatiques, au développement local au Sahel, et dans les principaux secteurs d’intervention du projet (gouvernance et agro-pastoralisme) ;
- Parfaite maîtrise du français (la connaissance de l’haoussa, Tamashek et du peulh, ainsi que de l’anglais, serait un atout) ;
- Expérience avérée en analyse de conflit, enjeux de consolidation de la paix et maitrise de l’approche « ne pas nuire » / sensible aux conflits ;
- Expertise en analyse de cadre institutionnel et législatif, et diagnostic de capacités ;
- Expérience de dispositifs d’évaluations participatives et notamment d’enquêtes auprès des bénéficiaires. Compétences techniques en méthodes de collecte, analyse de données qualitatives et quantitatives, conception d’outils de suivi ;
- Capacités d’écoute, d’animation et de facilitation et de mise en œuvre de méthodes participatives, auprès d’acteurs institutionnels et des populations bénéficiaires ;
- Connaissance des procédures des bailleurs internationaux dans le domaine de la coopération internationale en matière de formulation de projets. Une connaissance d’ONU FEMMES et de ses procédures serait un plus ;
- Expertise en analyse des risques environnementaux et sociaux ;
Langues Requises : Français et Anglais
A ONU Femmes, nous nous engageons à créer un environnement de diversité, d'inclusion et de respect mutuel. ONU Femmes recrute, emploie, forme, rémunère et promeut sans tenir compte de la race, de la religion, de la couleur, du sexe, de l'identité sexuelle, de l'orientation sexuelle, de l'âge, des capacités, de l'origine nationale ou de toute autre base couverte par la loi appropriée. Tout emploi est décidé sur la base des qualifications, des compétences, de l'intégrité et des besoins de l'organisation.
Si vous avez besoin d'un aménagement raisonnable pour soutenir votre participation au processus de recrutement et de sélection, veuillez inclure cette information dans votre candidature.
ONU Femmes applique une politique de tolérance zéro à l'égard des comportements incompatibles avec les buts et objectifs des Nations Unies et d'ONU Femmes, notamment l'exploitation et les abus sexuels, le harcèlement sexuel, l'abus d'autorité et la discrimination. Tous les candidats sélectionnés devront adhérer aux politiques et procédures d'ONU Femmes et aux normes de conduite attendues du personnel d'ONU Femmes et seront donc soumis à une vérification rigoureuse des références et des antécédents. (La vérification des antécédents comprendra la vérification des qualifications académiques et des antécédents professionnels. Les candidats sélectionnés peuvent être tenus de fournir des informations supplémentaires pour compléter la vérification des antécédents).
Note : En juillet 2010, l'Assemblée générale des Nations Unies a créé ONU Femmes, l'entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes. La création d'ONU Femmes fait partie du programme de réforme de l'ONU, qui vise à mettre en commun les ressources et les mandats pour un plus grand impact. Elle fusionne et s'appuie sur l'important travail de quatre parties du système des Nations Unies auparavant distinctes (DAW, OSAGI, INSTRAW et UNIFEM), qui se concentraient exclusivement sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes.