Background

  1. Justification du poste

Conformément à la circulaire du Secrétaire général de l’ONU intitulée « Dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation et les abus sexuels en 2003 (ST/SGB/2003/13) » et aux mesures qui l’accompagnent, l’exploitation et les abus sexuels commis par le personnel des Nations Unies constituent l’une des violations et atteintes les plus graves à la responsabilité et à la confiance des personnes que nous servons. Ainsi, toutes les organisations œuvrant dans le domaine de l’humanitaire et du développement ont la responsabilité d’assurer la protection contre les actes d’exploitation et d’abus sexuels (EAS).

Face à cette responsabilité collective, les acteurs humanitaires et de développement présents en Côte d’Ivoire (agences des Nations Unies, ainsi que les organisations non gouvernementales nationales et internationales) ont décidé d’ intensifier leurs efforts pour prévenir et répondre aux risques liés à l’exploitation et aux abus sexuels de manière cohérente et coordonnée dans un contexte marqué par une empreinte grandissante des interventions humanitaires et développementales , où surviennent des mouvements importants de réfugiés en provenance des pays voisins et  divers chocs ayant des conséquences et des impacts  socio-économiques  qui affectent des communautés déjà fragiles et vulnérables.

En outre, bien que la Côte d’Ivoire continue de faire partie des pays prioritaires du Comite permanent inter organisation des Nations Unies (IASC), le pays n’a pas de structure de coordination établie dans le cadre de l’équipe de pays des Nations Unies. Au vu du risque réputationnel que les allégations d’exploitation et d’abus sexuels font encourir aux Nations Unies, la mise en place d’un mécanisme adéquat pour prévenir et protéger les communautés contre les risques d’exploitation, d’abus sexuels en Côte d’Ivoire est capitale.

C’est dans ce contexte que l’équipe de pays des Nations Unies en Côte d’Ivoire cherche à recruter un coordonnateur ou une coordinatrice national (e )  chargé (e) de la prévention de l’exploitation et des abus sexuels (PEAS).

La programmation complète de la prévention et de l’intervention en matière de PEAS nécessite une coordination efficace d’un éventail d’organisations et d’acteurs issus d’ONG locales et internationales, de partenaires gouvernementaux, d’agences des Nations Unies et d’autres parties prenantes.

 

Duties and Responsibilities

Sous la supervision générale du coordonnateur résident, le(la) Coordonnateur(trice) PEAS coordonne et appuie les activités collectives en matière de PEAS. En étroite collaboration avec ONU FEMMES et UNFPA, coprésidents du réseau PEAS, le(la) Coordonnateur(trice) PEAS s’acquittera des tâches suivantes

Tâches principales et responsabilités :

 Appui aux actions de PEAS dans le pays

  • Appuyer l’équipe pays à élaborer et mettre en œuvre une stratégie PEAS en Côte d’Ivoire.
  • Aider l’équipe pays à instituer un réseau PEAS inter organisations chargé de la coordination technique de la PEAS, dont les membres sont issus des agences du système des Nations Unies, des ONGs internationales, nationales et locales, et des partenaires gouvernementaux intervenant en Côte d’Ivoire.
  • Aider le réseau à réaliser une évaluation conjointe des risques en matière de PEAS, afin d’éclairer les décisions stratégiques prises par le système des Nations Unies.
  • Aider l’équipe pays à élaborer et mettre en œuvre le cadre de référence du réseau PEAS et un plan d’action sur la base de l’évaluation des risques.

 

Coordination du réseau PEAS

  • Coordonner et soutenir le réseau PEAS, en collaboration avec les agences co-lead, afin qu’il s’acquitte de ses responsabilités conformément à son cadre de référence et à son plan d’action.
  • Contribuer au réseau PEAS dans les mécanismes de coordination au niveau régional et global.
  • Lorsque le(la) Coordonnateur(trice) PEAS n’est pas disponible, le réseau sera coordonné et représenté par ONUFEMMES et UNFPA.

Renforcement de la PEAS au sein des organisations

  • Sur demande, fournir des avis d’expert et un soutien technique aux membres du réseau et aux autres entités concernées intervenant en Côte d’Ivoire, afin de renforcer leurs programmes PEAS internes conformément aux bonnes pratiques et aux normes.

Mobilisation des parties prenantes

  • Collaboration avec la communauté
  • Coordination avec les groupes thématiques et sectoriels
  • Collaborer et se concerter avec les groupes thématiques et sectoriels afin que la PEAS soit prise en considération pendant la planification et l’élaboration des politiques et des programmes.
  • Représenter le réseau PEAS et faire le point des activités de PEAS pertinentes aux réunions de des groupes thématiques et sectoriels et entre groupes thématiques et sectoriels.
  • Rendre compte au réseau PEAS des évolutions et faits nouveaux concernant les groupes thématiques et sectoriels qui peuvent influer sur la mise en œuvre du plan d’action PEAS.
  • Sous-groupes sectoriels protection, lutte contre la violence sexiste et protection de l’enfance
  • Collaborer avec le Coordonnateur du groupe sectoriel de la protection, le Coordonnateur du sous-groupe sectoriel de lutte contre la violence sexiste, et le Coordonnateur du sous-groupe sectoriel de la protection de l’enfance afin de garantir une approche harmonisée des activités de prévention et de soutien aux victimes/survivant (e) s et de faire en sorte que les activités du réseau PEAS suivent une approche centrée sur les victimes/ survivant (e ) s dans l’appui de leurs droits
  • Acteurs gouvernementaux
  • Aider le système des Nations Unies à élaborer une stratégie de collaboration avec le gouvernement, qui identifie notamment des points focaux au niveau des ministères et des parties prenantes pertinentes à des fins de sensibilisation.

 

Établissement/renforcement d’un mécanisme de plainte interagences (CBCM)

  • Aider les membres du réseau à consulter toutes les parties prenantes concernées et à collaborer avec elles pendant la conception du CBCM, afin de garantir le soutien à ce mécanisme, un engagement de haut niveau pour sa mise en place, sa durabilité, ainsi que la confiance dans le mécanisme et son appropriation par la communauté.
  • Procédures opératoires concernant le renvoi des plaintes
  • Aider le réseau à rédiger des procédures opérationnelles permanentes relatives au mécanisme inter agence de renvoi des plaintes en accord avec le contexte local.
  • Aider et inciter l’équipe pays à finaliser les procédures opérationnelles permanentes et à les soumettre aux autorités nationales pour leur validation. 
  • Faciliter la concertation interagence pour faire en sorte que les voies de renvoi des plaintes figurent dans les formations à la PEAS et qu’elles soient bien comprises de tous les acteurs.

 

 

  • Renvoi des plaintes et orientation vers des services d’assistance
  • Si le(la) Coordonnateur(trice) reçoit directement une allégation, la renvoyer vers l’organisation concernée, orienter le/la survivant(e ) vers les services disponibles sur la base de son consentement éclairé, et assurer un suivi approprié après l’orientation, conformément aux procédures opérationnelles permanentes et aux bonnes pratiques.

 

  • Assistance centrée sur les victimes/rescapé(e)s

En coordination avec le groupe protection, les sous-groupes de la lutte contre la violence sexiste et de la protection de l’enfance :

  • Mobiliser le réseau PEAS pour qu’il facilite la cartographie des services disponibles et des lacunes en matière de soutien sanitaire, juridique, psycho-social et matériel.
  • S’assurer que les procédures opérationnelles permanentes mises en place relatives au renvoi des plaintes intègrent le référencement vers les services de protection, de lutte contre la violence sexiste et de protection de l’enfance, afin qu’ils fournissent une assistance immédiate aux plaignants et aux victimes/survivant (e ) s.
  • Aider le réseau à former des prestataires de services d’assistance en liens avec les composantes protection, lutte contre la violence sexiste et protection de l’enfance dans le cadre de la PEAS

 

  • Responsabilité, y compris enquêtes
  • Diffuser et partager auprès des membres du réseau PEAS et des partenaires externes les normes de bonnes pratiques en matière d’enquêtes centrées sur les victimes/survivant ( e )s.
  • Coordonner et soutenir sur le plan technique la tenue d’une formation sur les lignes directrices et les protocoles PEAS régissant les enquêtes centrées sur les victimes/survivant ( e )s.
  • Fournir un appui technique, selon que de besoin, pour que les enquêtes soient fondées sur des approches adaptées aux besoins des mineurs et sensibles à la problématique femmes/-hommes, et que ces normes soient adoptées par les membres du réseau PEAS.

Promotion de l’échange d’informations :

  • Sensibilisation active des partenaires externes
  • Sensibiliser les entités pertinentes qui ne participent pas au réseau PEAS ou au CBCM conjoint sur les activités de PEAS afin de favoriser les liens et les échanges d’informations en la matière.
  • Recommandations à l’Equipe Pays
  • Informer régulièrement l’équipe pays des évolutions et des défis en matière de PEAS, afin de garantir un engagement constant et identifier les lacunes dans la mise en œuvre de la PEAS.
  • Recueillir et analyser les contributions des points focaux PEAS et autres collègues concernés ; identifier les tendances et les problèmes récurrents ; et adresser des recommandations aux chefs d’agences afin de renforcer la prise de décisions stratégiques et opérationnelles en matière de PEAS.
  • En concertation avec ONU FEMMES et UNFPA, contribuer au rapport du SG sur la PEAS et répondre aux requêtes en provenance de la région et du siège des Nations Unies afin qu’ils soient informés des activités de PEAS en Côte d’Ivoire.

 

Competencies

Compétences :

  • Capacité de coordination (une expérience à un poste de coordination inter organisations est un atout).
  • Professionnalisme (intégrité, objectivité et compétence professionnelle avérées).
  • Aptitude à communiquer et à faciliter, et compétences relationnelles.
  • Aptitude à travailler avec différentes parties prenantes et à dégager un consensus.
  • Capacité de sensibilisation d’un large éventail d’acteurs.
  • Leadership (aptitude à diriger un réseau technique).
  • Aptitude à rassembler (aptitude à dialoguer au niveau de la haute direction et à remporter l’adhésion).
  • Aptitude à résoudre des problèmes (savoir ce qui doit être fait et aptitude à identifier les ressources nécessaires pour le faire).

Langues :

  • Une parfaite maîtrise du français est requise
  • La connaissance de l’anglais requise.
  • La connaissance d’une ou plusieurs langue(s) locale(s)] est un atout.

Critères comportementaux :

  • Sensibilité à la diversité culturelle, à la discrimination et aux questions de genre.
  • Aptitude à interagir en toute sécurité et avec tact et en concertation avec les victimes/survivant(e)s.
  • Aptitude à travailler dans un environnement stressant.
  • Aptitude à déléguer.

Required Skills and Experience

3. Qualifications et expérience requises :

  • Justifier d’un diplôme universitaire (au moins BAC+5) en Droit, Sociologie, Genre et Développement, en sciences sociales, politiques, économiques, humanitaire, ou un autre domaine connexe

Expérience professionnelle :

  • Au moins 7 ans d’expérience professionnelle
  • Expérience de terrain dans l’humanitaire ou le développement, idéalement dans la PEAS.
  • Bonne connaissance de l’architecture internationale du développement et de l’aide humanitaire.
  • Connaissance du système des Nations Unies et des structures de coordination mondiales (par exemple, le IASC).
  • Une expérience professionnelle acquise au sein du système des Nations Unies et/ou des Organisations internationales est un atout
  • Aptitude avérée à élaborer et/ou mettre en œuvre un plan d’action/une stratégie.
  • Une expérience dans l’élaboration et la facilitation d’activités de formation et de renforcement des capacités est un atout.
  • Une connaissance des mesures destinées à assurer la protection et la confidentialité des données est un atout.