Historique

A l’initiative des bureaux de la FAO et du PNUD au Maniema et en appui aux autorités provinciales dans le cadre du STAREC, un projet a été élaboré, en concertation avec les plates-formes des ONG locales, les ONG internationales, les services techniques provinciaux (Plan, Agriculture, Développement Rural, Travaux publics), la Monusco et les Ministres provinciaux.

Pour prévenir les risques de rechute dans des conflits armés, l’aggravation de la dégradation des conditions de vie et la destruction continue de l’économie, en tenant compte des moyens disponibles, ce projet est proposé pour appuyer des zones spécifiques dans lesquelles il est possible d’offrir des perspectives alternatives aux groupes à risques, actuellement  sans perspectives (jeunes, ex combattants, femmes, etc.) et favoriser ainsi leur réintégration économique et sociale.  A terme, Ce projet contribuera à la stabilisation des territoires de  Kailo, Kibombo, Kasongo, et Pangi, par le renforcement des services techniques étatiques, la relance de la production agricole, la création des emplois et la promotion de la cohésion sociale, en vue de la réintégration durable des personnes déplacées et autres vulnérables dans leurs communautés d’origine.
D’une durée de 24 mois pour un coût total d’environ  4 millions de dollars américains, le  projet couvre les localités situées sur les axes Kindu-Kalima (ex-Sominki), Kindu-Kailo (axe du fleuve), Kindu-Lueki (vers Kibombo) et Kindu-Kasongo (bassin agricole du Maniema) où le groupe cible est constitué d’environ 5 500, dont plus de 50% de membres sont des femmes, dont l’activité économique dominante demeure l’agriculture vivrière.
L’objectif ultime du projet est de contribuer à la stabilisation des zones frontalières aux zones de conflit en créant des perspectives socio-économiques pour les retournés, déplacés internes, ex-combattants et autres vulnérables et éviter ainsi les risques de rechute dans les violences armées.

En termes d’objectifs spécifiques, le projet vise à :

  • Assurer la relance de la production agricole de la province par l’amélioration de l’accès des producteurs aux techniques de production, transformation, conservation, aux intrants et aux facilités d’écoulement des produits.
  • Améliorer les moyens d’existence des ménages par le renforcement des initiatives familiales et communautaires génératrices de revenus, par l’amélioration de l’accès aux services financiers de qualité, aux opportunités d’emplois et aux perspectives d’entreprenariat.

Cinq produits distincts mais complémentaires vont concourir à l’effet de stabilisation recherché par le projet :

  1.  La capacité des services techniques de l’Etat est renforcée ; ils sont opérationnels dans les zones ciblées et  capables de fournir un appui technique et d’accompagner la dynamique communautaire pendant et après le projet.
  2. Les initiatives de paix et de réconciliation sont développées entre et au sein des communautés de la zone du projet;  la situation socioéconomique de base des bénéficiaires, l'accès au foncier et les filières ciblées est connue et facilite les initiatives de paix et de réconciliation.
  3. La société civile est renforcée par la structuration d’organisations paysannes économiquement viables, où les femmes et les hommes sont équitablement représentés.
  4. Les ménages bénéficiaires améliorent leurs revenus grâce à une production agricole diversifiée, améliorée en quantité et en qualité. Les conditions de stockage, transformation et écoulement sur les marchés les plus porteurs sont améliorées.
  5. Les moyens d’existence des ménages sont restaurés à travers la création des AGR, des emplois et des micro-entreprises créées par les retournés, les ex-combattants, les femmes, les jeunes, etc.

Pour atteindre  ces résultats, des activités complémentaires relatives au stockage, à la transformation et à l’écoulement  seront développées, en corrélation avec la création d’emplois.

Sur le plan de la commercialisation, le projet appuiera les communautés pour l’aménagement des marchés ruraux existants, ainsi que la construction/réhabilitation des entrepôts communautaires. Le Projet apportera également un appui à la logistique du transport de proximité des marchandises par l’équipement des producteurs organisés en groupements en vélos ou autres matériels de transport adaptés aux conditions rurales, tandis qu’au niveau des villages riverains, le transport par embarcations de grande capacité déjà lancé, pourra être davantage renforcé et étendu à d’autres localités situées sur l’axe du fleuve sur la base des différentes conclusions de cette étude.

Dans le domaine de marketing il sera procédé à l’identification des acheteurs les plus importants de la zone, la formation des formateurs en techniques de marketing, la création d’un réseau de partage des informations sur les marchés (prix, stocks) via points focaux/radios, et à travers la mise en place d’un cadre de concertation entre producteurs, commerçants ainsi que les services étatiques impliqués dans la mise en œuvre de ce projet. De même, seront organisées et appuyées des associations commerçantes dans les centres de consommation, majoritairement constituées par des femmes et qui seront mises en relation avec celles des producteurs.

Dans le cadre de la création d’emploi, il sera essentiellement question d’appuyer la création d’ateliers artisanaux spécialisés en adaptation des vélos au transport de charges lourdes sur les différents axes géographiques de la zone du projet. De même, les unités de gestion des embarcations pourront, à terme, être transformées en petites et moyennes entreprises de services. Une étude sera réalisée pour identifier d’éventuelles niches d’emplois.

 

Devoirs et responsabilités

Justification de l’étude

L’accès aux marchés étant essentiellement conditionné par les capacités de transport et d’entreposage au niveau des zones de production et de consommation, la problématique se pose en termes de lien à établir entre les capacités de transport, les petits entrepôts communautaires et les entrepôts de plus grande taille, accessibles aux transporteurs fluviaux et ferroviaire.

Pour assurer une compréhension et une action complètes et coordonnées, ensuite proposer une réponse adaptée et durable  au problème de mise en marché de la production rurale au Maniema, le Programme de Lutte contre la Pauvreté fait appel à une expertise externe, sous forme de services de consultants.

Objectif global :

Doter le projet d’une stratégie et un plan d’action cohérent concernant toute la chaine d’amélioration de l’accès aux marchés, avec un accent particulier sur le transport fluvial et autres moyens de transport alternatifs comme le transport des charges par les bicyclettes.

Objectifs spécifiques :

 Formuler des propositions concrètes sur l’amélioration du système de transport et d’entreposage des produits agricoles dans les zones rurales du Maniema, et particulièrement celles pourvues des cours d’eau navigables
 Identifier les sites d’implantation et le système de gestion approprié des entrepôts et embarcations destinés à relier les zones de production aux s voies d’écoulement et centres de consommation
 Étudier le type de renforcement de  capacités à apporter  aux ateliers d’artisans de la zone du projet  en vue de l’adaptation des bicyclettes au transport des charges

Fonctions / tâches assignées au consultant
L’équipe de consultant travaillera sous l’autorité générale du Team Leader de l’Unité Lutte contre la Pauvreté et sous la supervision directe du Conseiller en Relèvement et Développement Communautaire. Il travaillera en collaboration étroite avec le coordonnateur du programme Pauvreté du PNUD  et avec les experts nationaux en du Maniema.

Elle accomplira spécifiquement les tâches suivantes :

  •  Analyse du système de transport fluvial et les goulots d’étranglement;
  • Analyse du système d’écoulement des produits agricoles (fonctionnement du transport du champ aux marchées locaux, d’entreposage et de transport vers les centres de commercialisation/consommation) et les goulots d’étranglement;
  • Proposition d’amélioration du transport fluvial et du transport des charges à bicyclette, y compris les aspects de gestion des embarcations;
  • Proposition d’un système cohérent d’entreposage et de transport des centres de production jusqu’aux centres de commercialisation/consommation;
  • Discussion et validation des propositions par les acteurs impliqués (autorités locales, le PNUD et la FAO, le secteur privé, la  civile et services techniques concernés);
  • Elaboration d’un plan de travail indiquant les activités clés à mener sur la base des résultats de l’étude;
  • Discussion et validation du plan de travail du projet dans le domaine du transport/entreposage entre la FAO et le PNUD, les ONG de mise en œuvre et les services techniques.

Résultats attendus de l’étude

  1. Un document d’analyse et de proposition d’amélioration du système de transport et d’entreposage de la production rurale dans la zone d’intervention du projet;
  2. Une analyse détaillée de la faisabilité technique, économique et financière, organisationnelle et environnementale, ainsi que les conditions de sécurité du type de transport proposé;
  3. Une analyse détaillée de la viabilité potentielle des résultats des options proposées pour le transport fluvial et le transport des charges à bicyclette;
  4. Un plan de mise en œuvre des options proposées comprenant notamment la structure organisationnelle de gestion des unités de transport, les rôles et responsabilités des différents acteurs, une estimation des coûts.

Méthodologie de l’étude

Sur base du calendrier proposé,  le prestataire devra établir un plan de travail pour l’étude à proposer à la Composante Relèvement Communautaire, pour avis et approbation.

Pendant toute la durée de l’étude, le consultant pourra bénéficier de l’appui et de l’assistance du Programme Pauvreté à Kinshasa et à Kindu en ternes de rapports, documents, cartes, données appropriées, communication, transport.

La mission consultera  les services techniques provinciaux, les services spécialisés en transport par voie d’eau (RVF, ONATRA), les autorités locales, les partenaires au développement concernés, les opérateurs privés du secteur du transport, les bénéficiaires du projet et les usagers.

Un débriefing avec les parties consultées sera organisé à Kindu et à Kinshasa.

Rapports

Avant  la fin de son séjour dans le Maniema, l’équipe de consultant présentera un rapport de synthèse qui décrit les solutions techniques alternatives, de manière suffisamment détaillée, pour permettre la prise d’une décision bien fondée à propos de la solution proposée.

 Les commentaires des parties prenantes au projet seront transmis au consultant dans les 5 jours suivant la remise du rapport provisoire. Le rapport final intégrant les commentaires devra être transmis sous version papier et version électronique au plus tard quinze jours après la fin du contrat.

Durée et localisation

La mission de l’étude s’étendra sur une durée maximale de 35 jours calendrier, y compris la phase préparatoire, la phase des visites de terrain et celle du rapportage et de  restitution. Le  démarrage de l’étude aura lieu le plus tôt possible.

L’étude portera dur les localités situées sur les axes Kindu-Kalima (zone minière ex-Sominki), Kindu-Kailo (axe du fleuve), Kindu-Lueki (vers Kibombo) et Kindu-Kasongo (bassin agricole du Maniema).

Compétences

  • Professionnalisme
  • Planification et organisation  
  • Communication
  • Esprit d’équipe 

Qualifications et expériences requises

Education : 

  • Niveau d’études supérieures dans le domaine du transport fluvial,  en  économie du développement, sociologie du développement,   ou dans tout autre domaine pertinent.


Expérience :

  • Expérience avérée dans le domaine du transport fluvial (analyse du système du transport fluvial, des capacités de construction, d’exploitation et de gestion des embarcations fluviales du type baleinières, etc.);
  • Expérience avérée dans l’analyse financière des exploitations de transport fluvial, des entrepôts et  dans la budgetissation;
  • Expérience avérée dans l’analyse de la chaine de commercialisation (alignement entre transport local-entreposage-transport et commercialisation vers les grands centres);
  • Capacités de communication avec les différents intervenants (autorités, agences, secteur privé, société civile, services techniques);
  • Capacités de conceptualisation et très bonnes capacités rédactionnelles;
  • Expérience dans l’élaboration des cadres logiques, plan de travail et budget;
  • Aptitude à effectuer un travail qui soit soigné, précis et produit dans les délais.

Connaissances linguistiques : Maîtrise indispensable de la langue française tant à l’écrit qu’à l’oral