Background

Aux termes d’une décennie des conflits armés qui ont désarticulé le processus de gestion du développement en République Démocratique du Congo, le Gouvernement a progressivement renoué avec les meilleures pratiques de gestion, notamment la définition des repères stratégiques pour mieux conduire l’action publique. En effet, la nécessité de se donner une orientation pour mieux conduire le processus de développement constitue une préoccupation majeure aussi bien pour les autorités de la RDC que pour ses partenaires au développement.
 
Il est apparu impératif du point de vue du gouvernement après consultation des partenaires, de glisser la mise en œuvre de ce DSCRP I pour encore deux années consécutives 2009-2010, à travers un PAP II comme document  relais servant de transition.
 
En effet, cette décision du Gouvernement de glisser le DSCRP pour encore deux ans a été dictée par le souci d’engager le processus d’élaboration du DSCRP 2ème génération en disposant : (i) d’un profil actualisé de la pauvreté, (ii) d’un Cadre des dépenses à Moyen Terme (CDMT) décliné en cadres des secteurs retenus prioritaires pour la réduction de la pauvreté en RDC (CDS-MT), (iii) à priori d’un programme formel signé et débuté avec le FMI, et (iv) surtout d’une vision à long terme consensuelle.
 
En vue de renforcer la mise en œuvre du DSCRP basée sur les OMD et conformément à la recommandation de la Revue 2000+5 des Nations Unies de septembre 2005, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo avec l’appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a élaboré en 2008 un document de plaidoyer pour la mobilisation des ressources en faveur des OMD basé sur le costing des huit (08) principaux secteurs (Agriculture, Education, Genre, Santé, Eau-Assainissement, Infrastructures de transport, Energie, Environnement).

C’est dans ce cadre que le pays a amorcé les travaux de l’élaboration d’une nouvelle stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté de deuxième génération pour la période 2011-2015 avec un programme d’actions prioritaires triennal (2011-2013) assis sur les Cadre des Dépenses Sectorielles à Moyen Terme (CDSMT).
 
Dans cette logique, le pays procède à la revue du DSCRP 1 glissé avec des étapes intermédiaires que sont les revues sectorielles afin d’assurer pour la SCRP II une logique consensuelle fondée sur base des stratégies sectorielles.

Justification:
La définition d’une vision à long permettra à la République Démocratique du Congo de bâtir un modèle de gestion du processus de développement qui consacre une approche à trois niveaux articulés les uns aux autres, à savoir : (i) les études prospectives pour le long terme ; (ii) la planification à moyen terme, et (iii) les programmes d’investissement triennaux glissants. Ainsi, les études prospectives offrent aux plans à moyen terme un cadre stratégique consensuel, tandis que les plans à moyen terme s’exécutent à travers  des programmes d’investissement triennaux, annuellement ajustés.
L’avantage d’un tel modèle est qu’il permettra aux acteurs de développement de la RDC, aussi bien les acteurs publics, les organisations de la société civile que les partenaires privés, de saisir des opportunités visant à mieux cibler et organiser les activités de développement en harmonie avec une vision consensuelles qui fonde l’action publique.
 
En définitive, cet exercice en matière prospective permettra d’aider les différents acteurs de développement de la RDC à comprendre les possibilités de choix et à prendre des décisions averties. Ainsi, les études prospectives éclairent la RDC afin qu’elle pose aujourd’hui les actes appropriés pour que se réalise l’avenir désiré, car le futur n’est ni unique, prédéterminé. Il s’agit donc d’explorer les futurs possibles, de s’en approprier un et d’œuvrer pour son avènement.
 
Pour mener à bien toutes les opérations prévues dans les différentes phases du processus de l’Etude Prospective RDC 2035, il s’avère indispensable de mettre en place non seulement une stratégie appropriée de communication mais également un plan cohérent et un dispositif de communication susceptible de soutenir les exigences liées à une bonne acceptation du processus participatif qui sera mis en place pour conduire cet important exercice de dialogue national.
Pour cela, il convient de :
  1. Elaborer une bonne stratégie de communication qui appuiera le processus du déroulement de l’étude prospective en associant les partenaires sociaux et les usagers du service public au niveau national, provincial et local ;
  2. Opérationnaliser le plan d’action et le dispositif de communication avec la mise en place des mécanismes d’approvisionnement et soutenir des stratégies qui impliquent la participation au niveau national, provincial et local des acteurs sociaux, des acteurs politiques, de la société civile, du secteur privé et des partenaires au développement.
Les présents TDR sont élaborés pour baliser la démarche qui conduira à l’élaboration de cette stratégie de communication et de son plan d’action. Conformément à la feuille de route de l’étude prospective, cet exercice qui est crucial pour l’information-sensibilisation, la mobilisation et l’implication effective des forces vives de la nation. 
 
Objectif :
A cette première phase de la démarche et au-delà des stratégies et techniques à mettre en œuvre, il s’agit avant tout de s’approprier l’esprit dans lequel toute culture communicationnelle devra s’enraciner et trouver un créneau d’expression, de diffusion et de dissémination. L’objectif est d’explorer l’environnement politique, institutionnel, économique, culturel et social de l’étude et d’élaborer une stratégie, et un plan de communication qui servira à encadrer la trajectoire des activités devant concourir à l’étude nationale des perspectives à long terme et à faire connaître l’étude auprès des autorités publiques, les partenaires sociaux (syndicats, associations, confessions religieuses, organisations de la société civile, secteur privé) et le public en général afin de susciter leur implication active et leur adhésion .
 
De façon spécifique, il s’agit :
  • D’identifier les acteurs clés pour jouer un rôle déterminant dans la sensibilisation et l’information sur le processus d’élaboration de l’étude, sa nature et son utilité ;
  • De définir le profil du canal de communication, des destinataires et récipiendaires ;
  • De déterminer et recenser les modes, les moyens et/ou les canaux de transmission de l’information ;
  • D’énumérer et d’organiser dans le temps toutes les activités et actions à mener rentrant dans le cadre de la mission d’information et de sensibilisation (IEC) ;
  • De définir les conditions de mise en œuvre de la stratégie et de son plan de communication pour faciliter le rayonnement des activités de cette étude prospective au regard de son importance dans la vie socio-économique de la RDC ;
  • De proposer une cellule de communication interne à l’UPPE pour la supervision et la conduite des opérations de communication ;
  • De forger une bonne image du processus d’élaboration de l’étude prospective RDC 2035.

Duties and Responsibilities

Le consultant national travaillera sous supervision de la Coordination technique  de l’UPPE et en étroite collaboration avec les Experts de la BAD et du PNUD. Sur base  de données collectées et de la documentation portant sur les institutions étatiques en général et de l’Administration Publique en particulier, les organisations de la société civile et du secteur privé,  il accomplira les tâches ci-après :

Au plan général, il définira une stratégie et un plan de communication au regard des éléments de base suivants : (i)  déterminer les acteurs clés, les structures et  les populations cibles (ii) établir le contenu des messages (iii) prévoir les supports appropriés (iv) mettre sur pied un système objectif d’évaluation de l’impact de la communication sur les structures et les populations cibles.

Plus spécifiquement, il est demandé au consultant national de :
  • Répertorier les acteurs, les bénéficiaires et les éventuels « résistants » aux opérations de l’étude ;
  • Identifier les acteurs clés pour jouer un rôle déterminant dans le processus d’élaboration de l’étude ;
  • Définir le profil du canal de communication, des destinataires et récipiendaires ;
  • Déterminer et recenser les modes, les moyens et/ou les canaux de transmission de l’information ;
  • Faire ressortir les caractéristiques de chacun des groupes ;
  • Mettre en place un cadre stratégique des actions à mener ;
  • Indiquer les actions (messages) spécifiques à chaque groupe récepteur, les messages appropriés à diffuser et s’assurer de la prise en charge constante des populations cibles sur le plan de la communication ;
  • Proposer et mettre en place un dispositif de communication ;
  • Evaluer le coût de l’opérationnalisation de la stratégie et du plan d’action de communication ;
  • Participer à la mise en place une cellule de communication au sein de l’UPPE ;
  • Aider à l’application du plan de mise en œuvre de la Stratégie de Communication et au respect du chronogramme arrêté ;
  • Participer activement à l’atelier de validation de la stratégie de communication, au lancement et au déroulement de la campagne de communication à tous les niveaux.
Résultats attendus :

A l’issue de la mission, le consultant national devra :
  • Elaborer une stratégie et un plan de communication opérationnels et efficaces ;
  • Etablir un cadre d’opérationnalisation du dispositif de communication ;
  • Envisager la stratégie appropriée avec des messages spécifiques adaptés à chaque groupe cible ;
  • Moyens et canaux de transmission de l’information recensés et les meilleurs déterminés ;
  • Anticiper l’impact de la communication sur les structures et populations cibles ;
  • Mettre sur pieds un système d’évaluation de l’impact de la communication ;
  • UPPE rendue capable de soigner l’image de l’étude en répondant par l’anticipation, la prévention et la gestion des besoins d’information, de sensibilisation et de communication émanant de toutes les parties intéressées par l’étude.

Competencies

  • Organisation : faire preuve  d’une capacité  de  conception, d’organisation, et de planification des stratégies   ou  plans  d’actions   et   de   proposer   des   solutions   pragmatiques ;
  • Communication : Démontrer de bonnes capacités  de communications  orale ;
  • Maîtrise  personnelle : Aptitude  à travailler sous pression  dans un environnement   complexe  et évolutif ;
  • Planification et organisation: faire preuve d'une aptitude à planifier et à organiser son propre travail ainsi que celui des autres, aptitude proactive démontrée.
 

Required Skills and Experience

Education : 
  • Diplôme de 3ème cycle en communication sociale et institutionnelle ou en science de l’information.
Expérience : 
  • Etre familiarisé avec la définition de stratégie de communication, de sensibilisation et d’information  et avec les concepts et techniques de communication ; et en particulier en communication pour le développement et en communication pour le changement de comportement et le plaidoyer ;
  • Avoir travaillé durant les cinq (5) dernières années dans l’animation, la sensibilisation et l’information ;
  • Avoir une expérience professionnelle d’au moins dix (10) ans dans les domaines ci-haut cités ;
  • Avoir une connaissance parfaite des populations et des institutions du pays ;
  • Maîtriser les logiciels bureautiques courants (Word, Windows, Excel…).
Langues requises :  
  • La langue du travail est le français mais la connaissance des langues nationales est un atout.
Instructions aux Soumissionaires/Candidats:
  • Prière soumettre votre Proposition Technique à l’adresse https://jobs.undp.org.
  • Les personnes dont les évaluations des CV + une proposition technique vont réunir 70% de notes suivant les critères définis ci - après  seront contactées pour soumettre et une proposition financière selon les instructions qui leurs directement seront communiquées.                                                                  

La Proposition technique doit comprendre :

  • La motivation du Soumissionnaire/Candidat;
  • Le CV reprenant les informations sur ses activités passées et présentes en rapport avec la mission;
  • Une description de l’approche globale que le (la) candidat(e) compte appliquer dans la mise en œuvre de la consultation;
  • Une description détaillée des critères de performance essentiels proposés qu’il entend garantir en démontrant comment la méthode proposée répond aux spécifications stipulées ou les surpasse; 
  • Cette partie ne doit contenir aucune information sur les coûts des services offerts quelle qu’elle soit. 

Evaluation:     

L’évaluation des offres se déroule en deux temps. L’évaluation des propositions techniques est achevée avant celle des propositions financières.