Historique

Lors de la session extraordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur le VIH/SIDA en 2001, il avait été recommandé, que les médicaments antirétroviraux (ARV) soient mis à la disposition des pays à ressources limitées, afin de lutter contre les disparités entre pays pauvres et pays riches en ce qui concerne l’accès aux traitements antirétroviraux (TAR). A la suite de cette recommandation, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait développé des directives sur la santé publique pour appuyer et faciliter la mise à échelle des traitements antirétroviraux (TAR) dans les pays à ressources limitées.

Etant donné la nécessité d’un traitement à vie, il faut s’attendre à l’augmentation des résistances du VIH aux ARV chez les personnes sous traitement, même si des schémas thérapeutiques appropriés leur sont proposés et que l’observance du traitement est préconisée. Par conséquent, tous les Programmes de soins et traitement à travers le monde doivent respecter un ensemble d’exigences afin de documenter l’efficacité des interventions de mise sous TAR, d’identifier les obstacles et les facteurs limitant l’accès au traitement et de favoriser leur extension et leur amélioration (Delva, 2012; Konings, 2012).

 Depuis 2001, avec l’appui de plusieurs partenaires, Haïti dispose de ressources lui permettant de placer des patients VIH sous multi thérapie ou TAR. Même si des progrès satisfaisants ont été accomplis, il reste cependant beaucoup d’efforts à faire afin d’assurer une couverture totale des cibles.

Consciente que la rétention sous TAR, l’accès universel au traitement et le contrôle des indicateurs d’alerte précoce (IAP) constituent des enjeux majeurs de la lutte contre l’épidémie de VIH, la Coordination Technique du PNLS, à travers son organe de diffusion des données de surveillance épidémiologique et d’informations stratégiques sur la Riposte nationale face au VIH, a mis à la disposition du public et d’acteurs ciblés de la Riposte des informations clé sur la rétention de patients à 12 mois sous TAR (PNLS, 2013), grâce à une enquête qu’elle a conduite sur ce sujet en 2012 en mettant l’accent sur la totalité des nouveaux enrôlés mis sous TAR en 2010. Cette coordination compte mesurer cet indicateur chaque 2 ans, juste avant la rédaction du rapport UNGASS, au moyen d’une enquête menée auprès des points de prestations de service offrant le TAR.

Le Fonds Mondial finance des programmes de VIH/SIDA en Haïti depuis 2003 (Série 1, Série 5 et 7). La Subvention série 1 couvrait principalement la prévention avec des activités de prise en charge et de traitement. La série 5 a démarré en 2007 pour étendre les activités de la Série 1 avec pour objectif global d’améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH. Depuis 2009, une unique proposition : RCC, consolidant les Séries 1 et 5, est financée par le Fonds Mondial. Cette subvention a pour principaux objectifs 1) Prolonger le taux de survie et restaurer la qualité de vie des PVVIH 2) Ralentir la transmission du VIH/SIDA 3) Informer et sensibiliser la population. Le PNUD, nouveau PR, depuis Janvier 2011 a repris les activités en vue d’atteindre les objectifs susmentionnés dans le cadre de cette Subvention. Le Plan Stratégique National Multisectoriel 2008 – 2012 réaménagé avec extension à 2015 et le Plan de Suivi et Evaluation du Programme National de Lutte contre le Sida 2012 – 2015 exigent la mesure du taux de rétention sous ARV de façon périodique. C’est dans cette perspective que le PNUD, à la demande de la Coordination Technique du PNLS, recrute une expertise qualifiée en vue d’appuyer cette enquête sur la rétention sous traitement antirétroviral (TAR) et la détermination des indicateurs d’alerte précoce (IAP)

Devoirs et responsabilités

1. Objectif général

L’objectif général de la mission est d’appuyer l’enquête sur la rétention sous traitement antirétroviral (TAR) et la détermination des indicateurs d’alerte précoce (IAP).

2. Objectifs spécifiques

De manière spécifique, il s’agira d’appuyer la Coordination Technique du PNLS afin de :

  • Mesurer le taux de rétention à 6 et à 12 mois de la cohorte de nouveaux patients enrôlés sous TAR du 1er janvier 2011 au 31 janvier 2011 sur la base d’un échantillon représentatif.
  • Mesurer le taux de rétention à 24 mois de la cohorte de nouveaux patients enrôlés sous TAR du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2010 de façon exhaustive.
  • Mesurer le taux de rétention à 60 mois de la cohorte de nouveaux patients enrôlés sous TAR du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2007 sur la base d’un échantillon représentatif.
  • Évaluer 6 Indicateurs d’Alerte Précoce, les mêmes qui ont été mesurés en 2007, pour la cohorte de nouveaux patients enrôlés sous TAR du 1er janvier 2011 au 31 janvier 2011.

3. Taches principales

3.1 Révision et validation du protocole d’étude : Celui-ci détaillera en particulier :

a) Les groupes cibles et critères d’inclusion,

b) La taille de l’échantillon pour assurer la représentativité des résultats,

c) La méthodologie, les sites et lieux pour le recrutement des participants,

d) Un planning précis de réalisation.

3.2 Contrôle de la qualité des données pendant la collecte

Préparation d’un plan d’analyse. Le/La Consultant/e proposera un plan d’analyse indiquant les différentes informations et indicateurs qui seront produits dans le cadre de cette étude. Ce plan devra être validé avec la Coordination Technique du PNLS

3.3 Analyse des données et soumission du rapport de l’étude

Le/La Consultant/e se chargera de l’analyse des données selon le plan d’analyse validé et préparera le draft du rapport de l’étude. Le rapport devra être révisé et validé lors d’un atelier de validation. Le/La Consultant/e apportera les ajustements proposés et préparera la version finale du rapport de l’étude.

4. Résultats/Livrables

4.1 Le protocole de l’étude

4.2 Le plan d’analyse de l’étude,

4.3 Un rapport de suivi de l’enquête durant la période de collecte des données,

4.4 Deux articles l’un sur la rétention des patients à 24 mois et l’autre sur les indicateurs d’alerte précoce

4.5 Le rapport final de l’étude.

5. Durée et lieu des services à fournir

La durée de la consultation sera de maximum 8 semaines (40 jours ouvrables).

La mission aura comme cadre Port au Prince (Haiti), basé principalement à la Coordination Technique du PNLS.

 


Compétences

Compétences Requises

1. Compétences corporatives :
  • Démontre un engagement à la mission, vision et aux valeurs du PNUD
  • Exerce un respect strict des règles, règlements et procédures des Nations Unies.
  • Démontre une adaptabilité culturelle, genre, religion, race, nationalité et sensibilité de l'âge.
 
2. Compétences fonctionnelles :
  • Excellentes capacités analytiques et rédactionnelles ;
  • Une capacité à travailler avec de multiples acteurs et délivrance de rapport de qualité dans les délais ;
  • Excellente capacité d’élaboration de rapport synthétique et détaillé ;
  • Excellente capacité de communication.

Qualifications et expériences requises

Le consultant devra satisfaire aux exigences suivantes :

  • Maitrise en Santé Publique ou dans un domaine connexe ;
  • Une grande connaissance de l’épidémiologie et de la Statistique
  • Minimum 5 ans d'expérience avérée le domaine des études socio-comportementales quantitatives
  • Bonne connaissance des logiciels Bio-statistiques
  • Excellentes capacités analytiques et rédactionnelles
  • Une capacité à travailler avec de multiples acteurs et délivrance de rapport de qualité dans les délais ;
  • Excellente capacité d’élaboration de rapport synthétique et détaillé ;
  • Maitrise de l’outil informatique ;
  • Maîtrise de la langue française (parlé et écrit).