Historique

La dégradation des terres constitue un sujet de forte préoccupation aux Comores. Les terres cultivables, y compris les terres marginales et à fortes pentes, sont déjà entièrement occupées et le plus souvent par des systèmes d’exploitation totalement inadaptées. Par rapport à l’espace potentiellement cultivable, les densités en 2003 s’élèvent à 130 habitants au km² pour Mohéli, 615 pour Anjouan et 381 pour la Grande Comore. Dans la région de Nioumakelé à Anjouan, la densité a déjà atteint un seuil critique de plus de 1000 habitants au kilomètre carré cultivable. Le secteur agricole, qui occupe plus de 70% de la population active et contribue à plus de 40% au PIB, est fortement menacé par une dégradation accélérée des terres cultivables. Le développement non contrôlé de l’agriculture accélère la dégradation des terres et entraine une modification de la dynamique du milieu qui évolue dans un sens défavorable à l’objectif de doublement de la production défini dans la politique agricole. Le constat général est la diminution constante de la fertilité des terres cultivables et donc des rendements agricoles dans les trois îles. Ce constat très alarmant est incompatible avec la volonté des autorités comoriennes d’augmenter la production vivrière en vue d’assurer l’autosuffisance alimentaire du pays et lutter efficacement contre la pauvreté en milieu rural.

Devoirs et responsabilités

Les objectifs de l’évaluation consistent à apprécier la réalisation des objectifs du projet et à tirer des enseignements qui peuvent améliorer la durabilité des avantages de ce projet et favoriser l’amélioration globale des programmes du PNUD.  

Résultats attendus:
 
Projet de rapport final
Approche et méthode d’évaluation
  • L’évaluateur doit articuler les efforts d’évaluation autour des critères depertinence, d’efficacité, d’efficience, de durabilité et d’impact, comme défini et expliqué dans les directives du PNUD pour la réalisation des évaluations finales des projets soutenus par le PNUD et financés par le FEM. L’évaluateur doit modifier, remplir et soumettre ce tableau dans le cadre d’un rapport initial d’évaluation et le joindre au rapport final en annexe. 
  • L’évaluation doit fournir des informations factuelles qui sont crédibles, fiables et utiles. L’évaluateur doit adopter une approche participative et consultative garantissant une collaboration étroite avec les homologues du gouvernement, en particulier avec le point focal opérationnel du FEM, le bureau de pays du PNUD, l’équipe chargée du projet, le conseiller technique du PNUD-FEM basé dans la région et les principales parties prenantes. L'évaluateur devrait effectuer une mission sur le terrain à Moroni , Anjouan et Mohéli .Les entretiens auront lieu au minimum avec les organisations et les particuliers suivants : Directions générales et régionales de l’environnement, PNDHD ; associations communautaires, SGP, OCB.
  • L’évaluateur passera en revue toutes les sources pertinentes d’information, telles que le descriptif de projet, les rapports de projet, notamment le RAP/RMP et les autres rapports, les révisions budgétaires du projet, l’examen à mi-parcours, les rapports sur l’état d’avancement, les outils de suivi du domaine focal du FEM, les dossiers du projet, les documents stratégiques et juridiques nationaux et tous les autres documents que l’évaluateur juge utiles pour cette évaluation fondée sur les faits. Une liste des documents que l’équipe chargée du projet fournira à l’évaluateur aux fins d’examen sera remise au consultant au démarrage de l’évaluation.
Critères d’évaluation et notations 

Une évaluation de la performance du projet, basée sur les attentes énoncées dans le cadre logique/cadre de résultats du projet qui offre des indicateurs de performance et d’impact dans le cadre de la mise en œuvre du projet ainsi que les moyens de vérification correspondants, sera réalisée. L’évaluation portera au moins sur les critères de pertinence, efficacité, efficience et durabilité. Des notations doivent être fournies par rapport aux critères de performance suivants. Le tableau rempli doit être joint au résumé d’évaluation.   
 
Financement et cofinancement du projet

L’évaluation portera sur les principaux aspects financiers du projet, notamment la part de cofinancement prévue et réalisée. Les données sur les coûts et le financement du projet seront nécessaires, y compris les dépenses annuelles. Les écarts entre les dépenses prévues et réelles devront être évalués et expliqués. Les résultats des audits financiers récents disponibles doivent être pris en compte. Les évaluateurs bénéficieront de l’intervention du bureau de pays (BP) et de l’équipe de projet dans leur quête de données financières pour compléter le tableau de cofinancement, qui sera inclus dans le rapport d’évaluation finale. 
 
Intégration 

Les projets financés par le PNUD et soutenus par le PNUD sont des éléments clés du programme de pays du PNUD, ainsi que des programmes régionaux et mondiaux. L’évaluation portera sur la mesure dans laquelle le projet a été intégré avec succès dans les priorités du PNUD, y compris l’atténuation de la pauvreté, l’amélioration de la gouvernance, la prévention des catastrophes naturelles et le relèvement après celles-ci et la problématique hommes-femmes
 
Impact 

L’évaluateur appréciera dans quelle mesure le projet atteint des impacts ou progresse vers la réalisation de ceux-ci. Parmi les principales conclusions des évaluations doit figurer ce qui suit : le projet a-t-il démontré: a) des progrès vérifiables dans l'état écologique, b) des réductions vérifiables de stress sur les systèmes écologiques, ou c) des progrès notables vers ces réductions d'impact.

Conclusions et recommandations
 
Le rapport d’évaluation doit inclure un chapitre proposant un ensemble de conclusions, de recommandations et d’enseignements. 

Rapport final.
 
Les éléments suivants sont attendus du consultant:
  • Démontrer la pertinence, l’efficacité, l’impact, la pérennité des acquis du projet, conformément aux résultats inscrits dans le document de projet;
  • Proposer des recommandations sur les dispositions à prendre pour les politiques et programmes futures ; prenant en compte le Programme Unique et de fournir des orientations stratégiques de la gestion du projet, de sa mise en œuvre i.e. des résultats attendus par rapport à ceux escomptés, de sa modalité d’exécution;
  • Au terme de sa mission, le consultant doit remettre un rapport en cinq exemplaires sur l’évaluation finale du projet de renforcement des capacités pour la Gestion durable des Terres (G.D.T) aux Comores au Représentant Résident du PNUD;
Le rapport final devra être soumis dix (10) jours maximum après la réaction du Client sur le projet de rapport final.
 
Format des rapports  

Les rapports seront fournis sous format papier (en 5 exemplaires) et sous format électronique.
 
Méthode de soumission des propositions 
  • Lors de la soumission de son offre, le consultant devra s’attacher à démontrer sa capacité technique et opérationnelle à conduire la mission dans le délai imparti;
  • Pour ce faire, il devra identifier de la manière la plus détaillée possible les différentes tâches à accomplir afin d’atteindre le résultat attendu;
  • Il joindra son curriculum vitae détaillés
Proposition tarifaire 
  • Le PNUD mettra à disposition du consultant  un espace de travail ainsi que l’accès à internet. Le contractant devra disposer de ses propres moyens de travail comme les téléphones, radios ou ordinateurs;
  • Le soumissionnaire devra offrir un prix total fixe pour l’ensemble de la prestation qui couvre les salaires et autres charges, que ce soit les frais de communication, supports administratif et logistique ou tous autres frais;
  • Le soumissionnaire veillera à lister tous termes et conditions additionnels dans sa proposition.

Compétences

  • Bonne moralité, et complètement impartiale et indépendante;
  • Grand sens de responsabilités, grande capacité d’analyse et de travail sous pression;
  • Excellentes connaissances des outils d’évaluation des projets;
  • Maîtrise de l’outil informatique (MS Office, …);
  • Une bonne connaissance des procédures du Système des Nations Unies serait un atout.

Qualifications et expériences requises

Education:
  • Être titulaire d’un diplôme universitaire de niveau supérieur (niveau maîtrise ou équivalent) en planification de développement, sciences politiques et/ou sciences sociales ou discipline similaire.

Expérience:

  • 10 ans minimum d'expérience professionnelle pertinente;
  • Une expérience antérieure dans l’évaluation de projets similaires;
  • Une expérience des projets financés par le FEM est un avantage. Les évaluateurs sélectionnés ne doivent pas avoir participé à la préparation ou à la mise en œuvre du projet et ne doivent pas avoir de conflit d’intérêts avec les activités liées au projet;
  • Une connaissance du PNUD et du FEM;
  • Une expérience antérieure avec les méthodologies de suivi et d’évaluation axées sur les résultats;
  • Des connaissances techniques dans les domaines focaux ciblés; et
  • Des connaissances supplémentaires en fonction des particularités des projets).

Langue:

  • La maîtrise (écrite et parlée) du français et de la langue nationale (si applicable) est essentielle.
Procédure de sélection:

La sélection sera faite sur la base des critères suivants notés sur 100 comme suit:
  • Diplôme universitaire de niveau supérieur (niveau maîtrise ou équivalent) en planification de développement, sciences politiques et/ou sciences sociales ou discipline similaire: Points: 20;
  • Nombre n’année d'expérience professionnelle: Points: 30;
  • Connaissance du PNUD et du FEM: Points: 20;
  • Une expérience antérieure avec les méthodologies de suivi et d’évaluation axées sur les résultats: Points: 15;
  • Connaissances techniques dans les domaines focaux ciblés; et
  • Des connaissances supplémentaires en fonction des particularités des projets: Points: 15.

Note:

N’avoir pas été associé de près ou de loin avec le présent projet,