Background

Le Gouvernement du  Burkina Faso a engagé depuis 1993 un processus de décentralisation qui tire son fondement de la constitution de 1991. Ce processus de refondation de la gouvernance a connu un tournant décisif à partir de 2004 avec:

  • La promulgation de la loi n° 55-2004/AN du 21 décembre 2004 portant Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) qui consacre la communalisation intégrale du territoire;
  • Les élections d’avril 2006 qui ont rendu  effective la communalisation intégrale du territoire et  permis d’élire environ 18 000 conseillers municipaux  pour les 351 communes dont 49 Communes urbaines et 302 Communes rurales et 13 régions;
  • L’adoption en 2007 du Cadre Stratégique de Mise en Œuvre de la Décentralisation (CSMOD) qui définit les grandes orientations et les axes prioritaires d’intervention de la décentralisation pour les 10 prochaines années (2006-2015);
  • La création de  l’Association des Municipalités du Burkina Faso (AMBF) élargie aux communes rurales et de l’Association des Régions du Burkina Faso(ARBF);
  • La mise en œuvre du Cadre stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP)  du  Burkina Faso qui intègre a son axe 4, la question de la gouvernance locale comme axe fondamental du développement;
  • La formulation en 2010de la stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) ou s’intégreront tous les référentiels en matière de politiques et programme de développement du Burkina Faso;
  • Le renouvellement  en décembre 2010 des organes délibérants des collectivités à travers les élections couplées législatives et municipales.

L’état des lieux de la mise en œuvre du processus de communalisation intégrale de 2006 à 2010 a fait ressortir des avancées significatives au nombre desquels, on peut retenir:

  • L’effectivité de la communalisation intégrale marquée par la mise en place des organes de gestion dans l’ensemble des 361 collectivités territoriales ;
  • L’adoption des textes d’application du Code Générales des CT ;
  • La mise à disposition des moyens et des ressources pour l’exercice des compétences transférées (sièges, ressources humaines et financières) ;
  • L’élaboration et la mise en œuvre des plans locaux de développement ;
  • La mise en place progressive des mécanismes de financement des collectivités territoriales ;
  • La promotion des espaces de concertation et de coordination 

Toutefois, le processus connait certaines faiblesses parmi lesquelles on peut relever:

  • L’inadéquation entre les ressources financières et les besoins du fait des faibles capacités de mobilisation des ressources propres par les collectivités;
  • La faiblesse des administrations locales;
  • Les capacités insuffisantes des élus et des acteurs locaux du fait de l’analphabétisme et des pesanteurs sociopolitiques ;
  • Les conditions difficiles de travail des élus locaux liées à la gratuité du mandat, à la faiblesse et à l’irrégularité des frais de session, aux distances à parcourir par les conseillers de villages, le tout pesant plus particulièrement sur les conseillères;
  • L'insuffisance des outils de gouvernance locale et de planification pour renforcer la mobilisation sociale et la participation des acteurs aux efforts de développement des collectivités territoriales;
  • Les conflits politiques dans certains conseils, ayant abouti à des blocages, puis à des mesures de dissolution, etc. ;
  • La non prise en compte, dans le CSMOD, de la dimension « développement local » au niveau du processus de décentralisation ;
  • La faiblesse des ressources mobilisées pour la mise en œuvre du CSMOD; 
  • L’insuffisance de la déconcentration des services de l’Etat pour un meilleur accompagnement de la décentralisation;
  • La faiblesse des moyens des structures techniques des ministères en charge de la décentralisation dans l’accomplissement de ses missions;
  • Les difficultés d’affirmation du niveau régional par les élus régionaux en raison de leur faible appropriation de l’identité socio-territoriale et de leur vision du développement ainsi que des très faibles perceptions des populations de l’intérêt du niveau régional dans la vie courante de tous les jours;
  • L’engagement timide des ministères techniques dans le processus de transfert des compétences et surtout des moyens financiers et humains;
  • L’absence d’un référentiel programmatique sur les réformes fiscales, financières et budgétaires touchant de façon concomitante l’Etat et les collectivités territoriales;
  • ·Le retard dans la mise en œuvre de la réforme de l’administration publique permettant une cohérence entre les objectifs de la décentralisation et de la déconcentration;
  • L'nsuffisance de l’appropriation de la stratégie nationale de renforcement des capacités tant au niveau central que local.

Duties and Responsibilities

  • Rendre effective la participation inclusive et transparente dans la promotion de l’engagement civique;
  • Prendre en compte de façon systématique la promotion, la protection des droits humains, notamment l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes dans les interventions envisagées afin de contribuer à l’atteinte de résultats de développement bénéficiant effectivement aux hommes et aux femmes;
  • Promouvoir un niveau d’appropriation sociale suffisant, un meilleur ciblage des potentialités économiques  locales  et renforcer les capacités techniques r en vue d’asseoir un développement économique durable au niveau local;
  • Répondre à la demande locale en matière d’outils et de services sociaux de base de qualité selon une approche participative ascendante afin de lutter contre la pauvreté;
  • Rendre effective des instruments de financement décentralisés à travers un dispositif combinant d’une part les transferts budgétaires entre l’Etat et les collectivités territoriales et d’autre part le développement de la fiscalité locale;
  • Promouvoir des espaces de concertation et de coordination pour favoriser une mobilisation des ressources et une synergie d’action ente les acteurs;
  • Développer des outils de gouvernance locale, de planification et de participation citoyenne;
  • Insérer les communes et la région dans une vision de développement à travers des instruments de planification et de programmation permettant de donner un contenu économique à la décentralisation;
  • Renforcer le pilotage et la coordination du processus de Décentralisation.

Competencies

Valeurs intrinsèques:

  • Démontrer son intégrité en se conformant  aux valeurs et  aux normes morales de l'ONU;
  • S’inscrire dans la vision, la mission, et  favoriser la réalisation des objectifs stratégiques du PNUD;
  • Démontrer sa capacité à exercer dans un environnement multiculturel sans discrimination de genre, de religion, de race, de nationalité et de sensibilité;
  • Démontrer la rigueur dans le travail, une grande disponibilité, une aptitude à travailler en équipe et un esprit d’initiative élevé.

Professionnalisme:

  • Aptitude à faire des analyses, à en tirer des conclusions pertinentes et à faire des propositions constructives;
  • Capacité à rédiger des rapports de qualité en français.

Leadership:

  • Aptitude à travailler au sein d’une équipe pluridisciplinaire de haut niveau et à insuffler une dynamique de changement.

Planification et organisation:

  • Faire preuve d'une aptitude à planifier et à organiser son propre travail.

 

 

Required Skills and Experience

Un socio-économiste ou économiste-planificateur national (Chef de mission)

Éducation:

  • Une formation postuniversitaire (Master, DEA, Doctorat, PhD) en socio-économie, en économie, ou en sociologie.

Expérience:

  • Être spécialiste de la planification et du développement local;
  • Justifier d’une expérience confirmée d’au moins 10 ans dans la formulation des projets de  décentralisation et de développement local;
  • Avoir une bonne expérience dans la coordination d’études;
  • Une expérience professionnelle antérieure avec le PNUD est un avantage;
  • Avoir une expérience de rédaction, en français, selon le format, actuellement en vigueur, des documents du PNUD.

Langue(s):

  • Excellente maitrise du français (écrit / oral);
  • Une bonne maîtrise de l’anglais est un atout.

Un expert national en décentralisation et développement local  

Éducation:

  • Une formation postuniversitaire (Master, DEA, Doctorat, PhD) en Décentralisation ou en Développement local.

Expérience:

  • Justifier d’une expérience confirmée d’au moins 05 ans dans le renforcement des capacités des collectivités territoriales;
  • Avoir une expérience de terrain d’au moins 05 ans en matière dans la prise en compte du genre dans les programmes de développement;
  • Une expérience professionnelle antérieure avec le PNUD est un avantage.

Langue(s):

  • Excellente maitrise du français (écrit / oral);
  • Une bonne maîtrise de l’anglais est un atout.