Background

Contexte

Le Burkina Faso est fortement exposé aux intempéries et aux impacts des changements climatiques, notamment les inondations, les sécheresses, les vents forts (alizés de l'harmattan du Sahara par exemple) et de la forte variabilité dans la durée des saisons sèches et pluvieuses. Tous ces impacts ont rendu difficile la gestion des secteurs de production qui dépendent des ressources naturelles, tels que l'agriculture, la pêche et les ressources forestières. Ils ont également aggravé la difficulté dans la planification de la sécurité alimentaire,  les épidémies et la gestion des ressources en eau, et en particulier les opérations de barrage hydroélectriques.

Par exemple, de fortes pluies en 2009 causèrent des inondations de cultures, emportant 22 220 hectares de terres agricoles, brisant 15 barrages et détruisant 42.000 maisons (PDNA 2010). En outre, durant les périodes chaudes et sèches, le Burkina est victime de la propagation des maladies à transmission vectorielle, dont la méningite et le choléra, avec 193 décès causés par une épidémie de méningite pendant le seul mois de Mars 2011. Les études prévoient au Burkina Faso une augmentation des risques météorologiques extrêmes et des pertes associées.

A mesure que les changements climatiques se produisent, il est prévu une augmentation de la variabilité de la fréquence et de l'intensité des chocs y afférant ; ce qui nécessite une adaptation des secteurs économiques clés. Dans un pays en voie de développement comme le Burkina Faso, les impacts des changements climatiques sont exacerbés par des mécanismes de sensibilisation limitée au niveau local et une dépendance du pays à l'agriculture de subsistance.

Pour le Burkina Faso, l'amélioration de l'information sur le climat (IC) et le développement d’un système d'alerte précoce (SAP) est un moyen efficace pour sensibiliser la population en général sur les risques climatiques, afin qu'elle se prépare en conséquence pour mieux gérer les risques de ce changement climatique à long terme, ainsi que les incertitudes qui y sont associées. Actuellement, un Système d'Alerte Précoce national et d’Information Climatique (SAP/IC) de prévision de risques multiples (inondations, sécheresses, vents forts) et les capacités de production et de diffusion des informations météorologiques et climatiques n'existe pas au Burkina Faso.

Afin de disposer d'un système efficace, il est nécessaire d'améliorer le réseau d’infrastructure de suivi du climat et du temps et d'aider à renforcer les capacités techniques et opérationnelles afin de produire et d’offrir efficacement des prévisions ciblées pour la planification et la prise de décision. Ce projet, avec un financement du Fonds pour les Pays les Moins Avancés (FPMA), va répondre à ces besoins. Un volet du projet servira à améliorer le suivi météorologique, climatique et environnemental. Un deuxième volet sera utilisé pour renforcer / développer des systèmes nationaux pour collecter et assembler les alertes prévues à partir des besoins des utilisateurs et pour diffuser efficacement les alertes et autres informations et données pertinentes pour soutenir les processus décisionnels.

L’objectif global du projet « Renforcement de l’information climatique et des systèmes d’alerte précoce en Afrique pour le développement de la résilience et de l’adaptation aux changements climatiques au Burkina Faso » (SAP-IC) est de renforcer les capacités de suivi météorologique, climatologique et hydrologique, les systèmes d'alerte précoce et d'information disponibles pour répondre aux conditions météorologiques extrêmes et la planification de l'adaptation au changement climatique au Burkina Faso. La zone de couverture du projet est le territoire national.

Justification de l’évaluation

Conformément au plan de suivi-évaluation du document de SAP-IC, un examen à mi-parcours devrait intervenir pour apprécier les progrès vers les résultats et les objectifs visés et proposer éventuellement des pistes de réajustement.

Portée de l’évaluation et principaux objectifs

L’évaluation portera sur la mise en œuvre du projet « Renforcement de l’information climatique et des systèmes d’alerte précoce en Afrique pour le développement de la résilience et de l’adaptation aux changements climatiques au Burkina Faso » et couvrira la période allant de 2014 à 2016. L’évaluation s’intéressera aux structures nationales et ONG partenaires de mise en œuvre et à la population bénéficiaire. L’accent sera porté sur les principaux domaines d’intervention du projet SAP-IC notamment l’environnement institutionnel, le système d’alerte précoce et l’information climatique.

L’objectif de cet exercice est d’une part, d’évaluer à mi-parcours les résultats atteints par le projet « Renforcement de l’information climatique et des systèmes d’alerte précoce en Afrique pour le développement de la résilience et de l’adaptation aux changements climatiques au Burkina Faso » et, d’autre part d’apprécier la manière dont le projet a été mise en œuvre afin de proposer des recommandations claires pouvant permettre d’améliorer sa gestion. L’examen à mi-parcours examinera aussi la stratégie du projet et les risques concernant sa durabilité.

 De façon spécifique il s’agit : (i) d’apprécier la pertinence du programme par rapport au contexte national et aux priorités nationales, (ii) d’apprécier la stratégie de misse en œuvre adoptée ; (iii) d’apprécier le degré de mise en œuvre du programme, son efficacité et l’efficience de sa mise en œuvre ainsi que la qualité des résultats obtenus, (iii) d’apprécier l’impact sur les populations et l’environnement; et (iv) proposer des recommandations pour les prochaines programmations.

NB : Le rapport d’évaluation à mi-parcours attendu devra également faire ressortir d’éventuelles bonnes pratiques en termes d’établissement de partenariat pour le système d’alerte précoce. Il devra, au minimum, inclure les éléments précisés dans le canevas de rédaction de rapport d’évaluation. Le rapport final devra être de haute qualité rédactionnelle, analytique et scientifique produit en quatre (04) exemplaires formats papier A4 et sous supports numériques (CD-ROM).

Duties and Responsibilities

Questions de l'évaluation, niveaux d'analyse et critères d'évaluation

L’évaluation sera faite sur la base des principaux critères suivants : la Pertinence de l’intervention, l’Efficacité, l’Efficience, l’Impact et la Durabilité. Les questions devant guider l’évaluation se présente comme suit par critère d’évaluation :

  • La pertinence et la cohérence : Les résultats identifiés dans la mise en œuvre du projet « Renforcement de l’information climatique et des systèmes d’alerte précoce en Afrique pour le développement de la résilience et de l’adaptation aux changements climatiques au Burkina Faso » sont-ils consistants par rapport aux besoins du pays, priorités nationales, engagements internationaux et régionaux du pays ? Dans quelles mesures les résultats attendus sont-ils toujours pertinents par rapport aux priorités nationales actuelles? Les arrangements institutionnels utilisés sont-ils adéquats par rapport aux enjeux? Dans quelle mesure les acteurs travaillent-ils à atteindre les mêmes résultats, avec une compréhension commune et dans une démarche de complémentarité?

   Stratégie de projet

Conception de projet :

L’efficacité : Les ressources et les stratégies ont-elles produit les résultats désirés ? Comment le Programme SAP-IC a-t-il contribué à réaliser les objectifs de la SCADD/PNDES ? Dans quelles mesures il a contribué à la promotion de l’environnement institutionnel favorable à la promotion d’un système d’alerte précoce et à la diffusion des informations climatiques ?

  • L’efficience : le projet SAP-IC a-t-il été géré de manière efficiente ? Quel a été le rapport coût/résultats ? Y-a-t-il des approches plus efficientes pouvant être suggérées pour les prochaines années ?
  • L’impact : quels ont été les résultats obtenus par le projet SAP-IC et quels en ont été les bénéfices pour les populations ? Quels facteurs ont contribué à / ou empêché l’atteinte des résultats (niveaux effets) ? Dans quelle mesure les interventions du PNUD ont-elles contribué à l’atteinte des résultats ?
  • La durabilité : dans quellemesure les bénéfices ou résultats de développement obtenus vont continuer ou ont des chances de continuer après l’achèvement des interventions du projet SAP-IC? Quel est le niveau d’appropriation nationale du projet SAP-IC? Les capacités nationales et locales développées et renforcées par le projet SAP-IC ont-t-elles produit des effets durables?

Cadre de résultats/cadre logique :

  • Procéder à une analyse critique des indicateurs et cibles du cadre logique du projet, évaluer la mesure dans laquelle les cibles à mi-parcours sont « SMART » (spécifiques, mesurables, réalisables, pertinentes et limitées dans le temps), et proposer des modifications/révisions spécifiques aux cibles et indicateurs lorsque nécessaire.
  • Les objectifs, résultats ou éléments du projet sont-ils clairs, applicables dans la pratique et réalisables dans les délais fixés ?
  • Examiner si les progrès réalisés à ce jour ont produit, ou pourraient produire à l’avenir, des effets bénéfiques pour le développement (par exemple, génération de revenus, égalité des sexes et autonomisation des femmes, meilleure gouvernance, etc...) qu’il faudrait intégrer au cadre de résultats du projet et suivre annuellement.
  • S’assurer que l’on suit efficacement les aspects généraux en matière de développement et de genre du projet. Mettre au point et recommander des indicateurs de développement « SMART », notamment des indicateurs ventilés par sexe et des indicateurs faisant apparaître les effets bénéfiques pour le développement.

   Progrès vers la réalisation des résultats

Analyse de progrès vers les réalisations :

  • Passer en revue les indicateurs du cadre logique à la lumière des progrès accomplis vers la réalisation des cibles de fin de projet, à l’aide de la Matrice des progrès vers la réalisation des résultats et les Directives pour la conduite de l’examen à mi-parcours des projets appuyés par le PNUD et financés par le GEF ; les progrès sont indiqués par couleur selon le principe des « feux tricolores » en fonction du niveau de progrès obtenus pour chaque réalisation ; formuler des recommandations pour les secteurs entrant dans la catégorie « Ne sont pas en voie de réalisation » (en rouge).

Tableau : matrice des progrès vers la réalisation des résultats (Réalisations obtenues à la lumière des cibles de fin de projet: voir tdrs)

Après analyse des progrès vers l’obtention des réalisations :

  • Comparer et analyser l’outil de suivi de départ du GEF avec celui réalisé juste avant l’examen à mi-parcours.
  • Identifier les obstacles entravant toujours la réalisation des objectifs du projet pour la période restante du projet.
  • En passant en revue les effets bénéfiques du projet à ce jour, définir les moyens par lesquels on pourrait accroître ces effets.

  Mise en œuvre des projets et gestion réactive

Mécanismes de gestion :

  • Examiner l’efficacité globale de la gestion de projet telle qu’énoncée dans le Document de projet. Des changements ont-ils été apportés et sont-ils efficaces ? Les responsabilités et la structure hiérarchique sont-elles claires ?Le processus décisionnel est-il transparent et entamé en temps utile ?Recommander les améliorations à introduire.
  • Étudier la qualité d’exécution de l’organisme d’exécution/des partenaires de mise en œuvre et recommander les améliorations à introduire.
  • Étudier la qualité de l’appui fourni par l’organisme partenaire du GEF (PNUD) et recommander les améliorations à introduire.

Planification des activités :

  • Passer en revue tout retard intervenu dans le démarrage et la mise en œuvre du projet, définir ce qui a causé ces retards et voir si les causes ont été éliminées.
  • Les processus de planification des activités sont-ils axés sur les résultats ? Si non, proposer des moyens de réorienter la planification des activités de manière à ce qu’elle soit axée sur les résultats.
  • Examiner l’application du cadre de résultats/cadre logique du projet en tant qu’outil de gestion et examiner tout changement qui y a été apporté depuis le début du projet.

Financement et cofinancement :

  • Etudier la gestion financière du projet, en s’attachant particulièrement au rapport coût-efficacité des interventions.
  • Passer en revue tout changement d’allocations de fonds résultant de révisions budgétaires, et évaluer l’adéquation et la pertinence de ces révisions.
  • Le projet s’accompagne-t-il des contrôles financiers appropriés, notamment en matière de communication de données et de planification, permettant à la direction de prendre des décisions budgétaires éclairées et de verser les fonds en temps utile ?
  • Sur la base du tableau de suivi du cofinancement à remplir, formuler des commentaires sur le cofinancement : le cofinancement est-il stratégiquement appliqué pour contribuer à la réalisation des objectifs du projet ? L’équipe chargée du projet organise-t-elle régulièrement des réunions avec les partenaires de cofinancement en vue d’harmoniser les priorités de financement et les plans annuels de travail ?

Systèmes de suivi et d’évaluation au niveau du projet :

  • Examiner les outils de suivi actuellement utilisés : fournissent-ils les informations nécessaires ? Impliquent-ils la participation des principaux partenaires ? Sont-ils alignés sur ou intégrés dans les systèmes nationaux ?Utilisent-ils les informations existantes ? Sont-ils efficients ? Sont-ils rentables ? D’autres outils sont-ils nécessaires ? Comment pourraient-ils être plus participatifs et plus inclusifs ?
  • Etudier la gestion financière du budget de suivi et d’évaluation du projet. Les ressources allouées sont-elles suffisantes pour le suivi et l’évaluation ? Ces ressources sont-elles efficacement allouées ?

Participation des parties prenantes :

  • Gestion des projets : les partenariats nécessaires et appropriés ont-ils été mis en place et renforcés avec des parties prenantes directes et indirectes ?
  • Participation et processus menés par les pays : les parties prenantes gouvernementales aux niveaux local et national appuient-elles les objectifs du projet ? Jouent-elles toujours un rôle actif dans les décisions prises concernant le projet qui appuient l’efficience et l’efficacité de la mise en œuvre du projet
  • Participation et sensibilisation du public : dans quelle mesure la participation des parties prenantes et la sensibilisation du public contribuent-elles à faire progresser la réalisation des objectifs du projet ?

Communication de données :

  • Evaluer la manière à laquelle la direction du projet a fait part des changements découlant de la gestion réactive et les a notifiés au Comité de pilotage du projet.
  • Evaluer si l’équipe du projet et les partenaires se conforment comme il se doit aux exigences de communication de données du GEF (c’est-à-dire, les mesures prises pour donner suite à une mauvaise évaluation dans le PIR,le cas échéant ?)
  • Evaluer la façon dont les enseignements tirés du processus de gestion réactive ont été étayés par des documents, communiqués aux principaux partenaires et intégrés par ces derniers.

Communication :

  • Examiner la communication interne avec les parties prenantes concernant le projet : la communication est-elle régulière et efficace ? Certaines parties prenantes principales sont-elles exclues de la communication ? Des mécanismes de retour d’informations existent-il dans le cadre de la communication ? La communication avec les parties prenantes contribue-t-elle à sensibiliser ces dernières aux réalisations et aux activités liées au projet, et aux investissements pour la durabilité des résultats du projet ?
  • Examiner la communication externe concernant le projet : des moyens de communication appropriés sont-ils en place ou en cours de mise en place, pour faire part au public des progrès accomplis dans le cadre du projet et de son impact escompté (existe-t-il un site Internet par exemple ? Ou le projet a-t-il mis en œuvre des campagnes appropriées de sensibilisation du public ?)
  • Aux fins de la communication de données, rédiger un paragraphe d’une demi page pour résumer les progrès accomplis vers la réalisation des résultats du projet, en matière de contribution aux effets bénéfiques pour le développement durable et aux effets bénéfiques pour l’environnement mondial.

 Durabilité

  • Vérifier si les risques définis dans le Document du projet, l’Examen annuel du projet /PIR et le module ATLAS de gestion des risques sont les plus importants et si les évaluations des risques sont appropriées et à jour. Dans la négative, expliquer pourquoi.
  • En outre, évaluer les risques pour la durabilité dans les catégories suivantes :

Risques financiers pour la durabilité :

  • Quelle est la probabilité qu’il n’y ait pas de ressources financières et économiques disponibles après la fin de l’aide du GEF (considérer que les ressources possibles peuvent provenir de sources multiples, comme les secteurs public et privé, les activités génératrices de revenus, et autres financements pouvant être des ressources financières adaptées à la durabilité des réalisations du projet) ?

Risques socio-économiques pour la durabilité :

  • Existe-t-il des risques sociaux ou politiques susceptibles de menacer la durabilité des réalisations du projet ? Quel est le risque que le niveau d’appropriation par les parties prenantes (y compris par les gouvernements et autres parties prenantes principales) ne soit pas suffisant pour permettre de maintenir les réalisations/bénéfices du projet ? Les différentes parties prenantes principales ont-elles conscience qu’il est dans leur intérêt de maintenir les bénéfices du projet ? La sensibilisation du public/des parties prenantes est-elle suffisante pour appuyer les objectifs à long terme du projet ? L’équipe du projet étaye-t-elle par des documents les enseignements tirés en permanence, et ces documents sont-ils communiqués aux parties concernées, lesquelles pourraient apprendre du projet et potentiellement le reproduire et/ou le reproduire à plus grande échelle à l’avenir

Risques liés au cadre institutionnel et à la gouvernance pour la durabilité :

  • Les cadres juridiques, les politiques, les structures de gouvernance et les processus présentent-ils des risques qui pourraient menacer la durabilité des bénéfices du projet ? Lors de l’évaluation de ce paramètre, examiner également des systèmes/mécanismes exigés pour la responsabilité, la transparence et le transfert des connaissances techniques sont en place.

Risques environnementaux pour la durabilité :

  • Existe-t-il des risques environnementaux qui pourraient menacer la durabilité des réalisations du projet?

Conclusions et recommandations

L’équipe chargée de l’examen à mi-parcours inclura un paragraphe dans le rapport, exposant les conclusions fondées sur des données probantes de l’examen à mi-parcours, à la lumière des résultats.

Des recommandations seront formulées sous forme de propositions succinctes d’interventions fondamentales qui seront spécifiques, mesurables, réalisables et appropriées. Un tableau des recommandations devrait être joint au résumé du rapport. Veuillez consulter les Directives pour la conduite de l’examen à mi-parcours des projets appuyés par le PNUD et financés par le GEF pour obtenir des instructions sur le tableau des recommandations.

L’équipe chargée de l’examen à mi-parcours devra formuler 15 recommandations au maximum.

Évaluation

L’équipe chargée de l’examen à mi-parcours communiquera les évaluations faites des résultats du projet et fera une brève description des réalisations associées dans le Tableau de résumé des évaluations et réalisations dans le résumé du rapport de l’examen à mi-parcours. Voir l’annexe E pour consulter la grille des évaluations. Des évaluations de la stratégie du projet et du projet dans son ensemble ne sont pas exigées.

 

Tableau de résumé de l’évaluation et des réalisations de l’examen à mi-parcours du projet « Renforcement de l’information climatique et des systèmes d’alerte précoce en Afrique pour le développement de la résilience et de l’adaptation aux changements climatiques au Burkina Faso » (SAP-IC) – Voir TdRs

Methodologie de l’evaluation

L’examen à mi-parcours doit fournir des informations fondées sur des données factuelles crédibles, fiables et utiles. L’équipe chargée de l’examen examinera toutes les sources d’informations pertinentes, y compris les documents élaborés pendant la phase de préparation du projet(par exemple, Fiche d’identité du projet (FIP), Plan d’initiation du projet du PNUD, Politique de sauvegardes environnementales et sociales du PNUD, le Document de projet, les rapports de projets dont l’Examen annuel de projets/PIR, la révision des budgets du projet, les rapports d’enseignements tirés, les documents stratégiques et juridiques nationaux, et tout autre matériel que l’équipe juge utile pour étayer l’examen). L’équipe chargée de l’examen à mi-parcours examinera l’outil de suivi de référence du domaine d’intervention du GEF présenté au GEF avec l’approbation du responsable, et l’outil de suivi à mi-parcours du domaine d’intervention du GEF qui doit être complété avant le début de la mission sur le terrain, conduite pour l’examen à mi-parcours. 

Les évaluateurs devront définir et proposer une méthodologie détaillée permettant de remplir les objectifs de l’évaluation. Cette méthodologie devra entre autres prendre en compte :

  • une revue documentaire des données internes (UNDAF, CPD, ATLAS, ERBM, ROAR, revues annuelles….) et externes (document cadres nationaux,….) ;
  • des entretiens avec les principales parties prenantes dont les bénéficiaires : entretiens ouverts ou semi-structurés, focus groupes, enquêtes ; échantillonnage, etc.
  • des visites d’observations sur le terrain
  • un traitement et une analyse des données ;
  • une rédaction de manière analytique et illustrée du rapport d’évaluation prenant en compte les principaux critères d’évaluation suivants : la Pertinence, l’Efficacité, l’Efficience, l’Impact et la Durabilité.

L’équipe des évaluateurs aura à échanger avec le SP/CONEDD, et le PNUD sur les TDR et la méthodologie de l’étude. Il soumettra ensuite, au cours d’une première session du Comité Technique de Suivi, pour appréciation et validation,  un rapport initial comprenant la compréhension du mandat, la méthodologie à suivre et le chronogramme de l’intervention. Elle devra rechercher auprès des parties prenantes y compris les partenaires techniques et financiers, toutes informations pertinentes à même de lui fournir les éléments nécessaires aux analyses requises.

Resultats et principaux produits attendus de la mission d’evaluation

La mission d’évaluation devra aboutir à un rapport qui fait ressortir les éléments nécessaires à une appréciation objective de la contribution du projet SAP-IC dans la réalisation des priorités nationales en matière de mise en place d’un système d’alerte nationale dans un contexte de changement climatique.

Ce rapport comportera au moins les éléments suivants :

  • L’analyse de l’intervention du projet SAP-IC en appui à l’opérationnalisation de la mise en œuvre du système d’alerte précoce et des progrès réalisés dans ce domaine ainsi quela nécessité ou non de poursuivre l’intervention;
  • L’identification des facteurs ayant influencé positivement ou négativement l’atteinte de l’objectif poursuivi par projet;
  • Les stratégies de partenariat développées et leur efficience ou non pour l’atteinte des résultats ;
  • L’identification et la documentation des enseignements qui en résultent en termes de bonnespratiques ;
  • Des recommandations assorties des actions à entreprendre, le type de partenariat à développer ainsi que, toute autre information pertinente pour la poursuite, la réorientation ou la fin de l’intervention.

Quatre produits livrables sont attendus des évaluateurs au cours du processus de réalisation de l’étude. Il s’agit d’une note de cadrage ou de démarrage, un rapport d’étape, un rapport provisoire et un rapport final de l’évaluation à mi-parcours.

  • La note de cadrage

Les évaluateurs présenteront une note de cadrage indiquant clairement sa proposition de méthodologie qui devra être validé par un Comité mixte PNUD-partenaires nationaux de suivi de l’évaluation à mi-parcours du projet SAP-IC.

  • Le rapport d’étape

A mi-parcours de la consultation, les évaluateurs présenteront un rapport d’étape qui permettra d’apprécier l’état d’avancement de l’étude, les résultats préliminaires, les difficultés éventuelles rencontrées et les pistes de solutions possibles.

  • Le rapport provisoire d’évaluation

Un rapport provisoire d’évaluation comprenant un résumé de 3 pages, sera présenté. Ce rapport est d’abord soumis au PNUD qui le partagera avec les membres du Comité mixte de suivi de l’évaluation pour un premier contrôle de qualité. Après prise en compte des observations du Comité mixte de suivi, il sera présenté pour validation au cours d’un atelier national. Le rapport provisoire devra être conforme au canevas de rapport d’évaluation fourni en annexe.

  • Le rapport final de l’évaluation

Après validation du rapport provisoire, les consultants disposeront de sept (07) jours calendaires pour la prise en compte des amendements et observations issus de l’atelier de validation avant transmission du rapport final au PNUD.

Tableau de résumé de l’évaluation et des réalisations de l’examen à mi-parcours du projet « Renforcement de l’information climatique et des systèmes d’alerte précoce en Afrique pour le développement de la résilience et de l’adaptation aux changements climatiques au Burkina Faso » (SAP-IC) – Voir Tdrs.

Competencies

Compétences fonctionnelles:

  • Etre familier(ère) avec le fonctionnement des agences des Nations Unies;
  • Disposer d’une bonne connaissance des trois principales conventions de la génération de Rio relatives à la lutte contre la désertification, aux changements climatiques et à la diversité biologique;
  • Etre capable de travailler en équipe, de communiquer et d’assurer un leadership;
  • Faire preuve d’initiative, de réactivité, d’objectivité, d’organisation et avoir une bonne méthodologie dans l’exécution du travail d’évaluation
  • Etre capable de conduire une évaluation indépendante avec une compréhension claire des objectifs, du contenu et des processus de réalisation du travail d’évaluation demandé.

Required Skills and Experience

Éducation:    

  • Etre titulaire d’un diplôme universitaire de niveau BAC+5 ans au moins en sciences climatique, météorologie, hydrologie, environnement, ou autres secteurs étroitement liés

Expérience:

  • Avoir un minimum de  dix (10) années d’expérience professionnelle dans le domaine des évaluations stratégiques et de programmes, de la planification, de la coordination et de la direction d’activités relatives au développement;
  • Avoir une bonne connaissance des problématiques des systèmes d’alerte précoce et/ou de la collecte, le traitement et la diffusion des informations climatiques ;
  • Avoir réalisé au moins trois (03) missions similaires en termes de nature et d’envergure dans la conduite d'étude d'évaluation finale des projets et programmes au Burkina Faso
  • Disposer d'expérience dans la collaboration avec le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) ou les évaluations du FEM ;
  • Démontrer une bonne compréhension des TdR/Approche méthodologique/Calendrier de travail proposée.

Langue(s):

  • Français;
  • La bonne maîtrise de l’Anglais est un atout.

Document à inclure lors de la soumission de la proposition:

Les Consultant(e)s intéressé(e)s doivent présenter un dossier de candidature comprenant:

Une proposition technique:

  •  Note explicative sur la compréhension des termes de référence et les raisons de la candidature;
  • Brève présentation de l’approche méthodologique et de l’organisation de la mission envisagées (obligatoire)

Une proposition financière:

La proposition financière doit indiquer

  • Le montant total/somme forfaitaire globale. Afin d'aider le PNUD Burkina Faso dans la comparaison des offres, chaque proposition financière comprendra une ventilation détaillée du montant forfaitaire, incluant;
  • Les honoraires du consultant (indemnités journalières X nombre de jours ouvrables prévus).

CV du consultant: 

  • L'expérience acquise dans des projets similaires;
  • Les copies des diplômes et attestations obtenues;
  • Au moins 3 références.
  • Un formulaire P11

Au regard du volume les propositions technique et financière peuvent être aussi  soumises par mail à l'adresse suivante: offres.burkina@undp.org

Les demandes de clarifications devront être transmises uniquement par écrit à l’adresse suivante : procurement.burkina@undp.org

Toutes les candidatures doivent être faites en ligne sur le site web du PNUD au plus tard le Lundi 3 juillet 2017 avec la mention « Recrutement d’un consultant international pour l’évaluation à mi-Parcours du projet « Renforcement de l’information climatique et des systèmes d’alerte précoce en Afrique pour le développement de la résilience et de l’adaptation aux changements climatiques au Burkina Faso » (SAP-IC)».

Il ne sera donné de suite qu’aux candidatures pour lesquelles l’Organisation aurait exprimé un intérêt.