Background

La crise sociale et sécuritaire qui a secoué la Centrafrique depuis 2013, a mis en lumière la profonde fracture et les tensions sociales qui l’ont traversé et qui ont amenuisé ses efforts de relèvement et de développement depuis plus de 10 ans. Alimentée par les affrontements des groupes armés constitués (Séléka et Anti-Balaka) et non-identifiés, attisée par des rixes intercommunautaires et interreligieuses avec leur corollaire d’actes criminels, de destructions des infrastructures sociales et économiques de base, de dégradation des moyens de production et de subsistance et surtout d’affaiblissement des capacités de l’Etat pour assurer la sécurité des biens et des personnes, cette crise a eu un impact certain sur toute l’étendue du territoire.

En effet, un quart de la population est dans une situation de déplacement soit à l’intérieur du pays (450.000 personnes) ou à l’extérieur (près de 460.000 réfugiés dans les pays voisins), d’insécurité alimentaire consécutive à la destruction des cultures, à la chute de la production agricole et aux pillages fréquents des greniers et de besoin en protection notamment des droits de l'homme eu égard aux cas d’abus, d’assassinat, de mutilation, de recrutement et d’utilisation d'enfants par les groupes armés (entre 6000 et 10.000) et de violences sexuelles, etc.

Des efforts conjoints ont été déployés par la Communauté internationale pour réduire l’insécurité, stabiliser les populations et leurs moyens d’existence au travers de la réhabilitation des infrastructures communautaires de base avec la participation des communautés, leur fournissant ainsi l’opportunité de disposer de revenu, en accédant à des emplois temporaires et en créant d’activités génératrices de revenu.

Malgré ces efforts notables qui ont favorisé le retour progressif de la sécurité et de la paix, les communautés sont encore confrontées à des défis majeurs dont un des principaux est le manque d’opportunités socioéconomiques pour la génération de revenu et l’accès aux moyens d’existence durables.

C’est ainsi que, face à la situation d’insécurité humaine, de détresse psychologique et humanitaire ayant rendu vulnérables et à risques, 36.000 personnes dont 26 000 personnes au (PK5 à Bangui), 8374 (à Boda), 523 (à Carnot), 229) (à Yaloké, 1200 (à Bouar),115 (à Dékoa) et 425 (à Berbérati ), le PNUD a obtenu auprès du Gouvernement du Japon, un financement d’un montant total de 850.000 USD pour une période de 08 mois en vue de soutenir les efforts du Gouvernement centrafricain à faciliter le retour des personnes déplacées principalement les jeunes à risques et les femmes vulnérables dans leurs localités d'origine et dans les communautés d'accueil, à travers le projet d’« Amélioration de la relance économique et sociale des femmes rapatriées et des jeunes à risque à Bangui, Bossangoa et Bambari».

Dans ce cadre, le PNUD recherche un consultant national formateur pour former 312 bénéficiaires en gestion des affaires, se répartissant de la manière suivante, selon deux principales zones.

Duties and Responsibilities

Le contenu de la formation qui sera proposé par le consultant doit intégrer cette préoccupation.

Celle-ci doit:

  • Familiariser les responsables des groupements et les bénéficiaires individuels, à la technique de démarrage d’une entreprise;
  • Montrer comment concevoir un projet, c’est-à-dire, passer de l’idée au projet;
  • Montrer comment mettre en œuvre le projet, identifier, analyser et anticiper les risques susceptibles de provoquer l’échec de leur projet;
  • Leur apprendre comment faire une proposition de projet et rechercher les financements;
  • Montrer comment élaborer de manière simple la comptabilité d’une affaire;
  • Montrer comment organiser/administrer son affaire;
  • Initier les apprenants aux techniques de promotion et de vente de leurs produits;
  • Etc.

Résultats escomptés

  • À la fin de cette formation, les apprenants doivent être capables de:
  • Analyser une situation, c’est-à-dire réaliser à quels problèmes ils font face et comment ceux-ci interagissent, décrire la situation à laquelle ils veulent aboutir;
  • Choisir ce qu’ils veulent changer;
  • Prendre en compte ce qui pourrait mal tourner;
  • Planifier la mise en œuvre de leur plan d’affaires,
  • Evaluer les risques et les anticiper;
  • Gérer les ressources;
  • Rechercher des financements;
  • Identifier de nouveaux débouchés et les potentielles possibilités d’écouler leurs produits.

Competencies

Compétences pour l’organisation :

  • Faire preuve d’intégrité en respectant les valeurs et éthiques des Nations Unies;
  • Promouvoir la vision, la mission et les objectifs stratégiques des Nations Unies;
  • Respecter les différences culturelles, de genre, de religion, de race, d’âge  et de nationalité;

Compétences pour les fonctions :

  • Une bonne connaissance des approches communautaires
  • Une excellente maîtrise des langues française et Sango (parlées et écrites) et une grande aptitude à dispenser les connaissances en Sango.

Required Skills and Experience

Deux consultants-formateurs seront retenus pour la formation des 4 cohortes à raison de deux cohortes pendant 2 semaines par consultant. Les Consultants retenus doivent être spécialistes dans les domaines à couvrir par la formation et attestant d'une bonne expérience professionnelle et andragogique. Ils devront répondre au profil suivant:

Formation :

  • Une formation de niveau universitaire avancé (minimum BAC+ 5) en gestion de projet, gestion des entreprises, gestion des coopératives et entrepreneuriat.

Experience :

  • Une bonne expérience dans la formation des adultes de niveau moyen
  • Une formation de niveau universitaire avancé (minimum bac + 5) en gestion de projet, gestion des entreprises, gestion des coopératives et entrepreneuriat;
  • Une bonne expérience et une bonne connaissance des méthodes de gestion axée sur les résultats, la gestion de projet orientée vers l’impact
  • Une expérience avérée dans les missions de formation à l’échelle nationale dans des situations de conflit/post-conflit.

Langues :

  • Une excellente maîtrise des langues française et Sango (parlées et écrites) et une grande aptitude à dispenser les connaissances en Sango.