Background

La RDC s’est engagée depuis 2009 au futur mécanisme financier international à contribuer à la Réduction des Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation des forêts (REDD+). En mars 2010, la communauté internationale a reconnu la qualité du processus REDD+ congolais en approuvant des financements pour la phase de préparation à la REDD+ au travers les programmes ONU-REDD (PNUD, PNUE, FAO) et le Forest Carbon Partnership Facility (FCPF - Banque Mondiale) pour des montants respectifs de 5,5 M$ et 3,4 M$, sur base du plan de préparation (R-PP).

En vue d’assurer la constance et la réussite du processus REDD+, il a été décidé de compléter la phase de préparation avec de nouveaux chantiers ; d’où la formulation du Projet « Appui aux capacités et à la stratégie pour la préparation de la RDC à la REDD+ » dans le cadre du Tier 2 (dispositif de financement du Programme ONUREDD).  Les objectifs assignés au projet étaient les suivants : ( i) appuyer la RDC à disposer d’une stratégie nationale REDD+ modèle, appropriée par les parties prenantes du pays et prête à être déployée ; (ii) doter la RDC à disposer des capacités techniques et humaines pour soutenir la mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+ aux niveaux national et local et (iii) permettre à la RDC de continuer à être présente et active sur la scène internationale des négociations de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC).

Le Protocole d’accord du Projet entre la Norvège et le PNUD a été signé début octobre 2012. Suite à la validation par le Gouvernement de la RDC de sa Stratégie-cadre nationale REDD+ fin novembre 2012 et à sa volonté d’entrer dans la phase d’investissement de la REDD+ en 2013, il a été reformulé au cours du 1er’ trimestre du 2013. Le nouveau cadre du projet a été orienté vers une « assistance technique ciblée » au Gouvernement en vue de la mise en œuvre de la Stratégie-cadre nationale REDD+, sans remettre en cause l’esprit initial du projet.  

Depuis son démarrage officiel en avril 2013, le projet a réalisé plusieurs activités qui ont produit les principaux résultats suivants : (i) la restructuration de la plateforme nationale de la Société Civile engagée dans le processus REDD+ en RDC, (ii) la déclinaison de la Stratégie-cadre nationale REDD+ en un Plan d’Investissement REDD+ 2016-2020 d’un montant de près d’1 milliard $, (iii) la définition d’un premier portefeuille des programmes d’investissements REDD+ visant à mettre en œuvre de la Stratégie-cadre nationale REDD+, (iii) l’opérationnalisation et la capitalisation du Fonds National REDD+ (FONAREDD) de la RDC à hauteur de 190 Millions $ et (iv) l’engagement actif du Gouvernement de la RDC dans le dialogue de politiques au niveau national et international sur la REDD+.

De 2013 à 2017, le projet a bénéficié d’un budget global 4 291 766,86 $ dont les sources de financement proviennent essentiellement de la Norvège, mais aussi du PNUD. Le projet est mis en œuvre par le PNUD suivant la modalité  d’exécution « Direct implementation » (DIM) en partenariat avec le Ministère de l’Environnement, le Ministère des Finances et la plateforme de la Société civile engagée dans le processus REDD+ en RDC.

La  fin du projet est prévue le 31 juillet 2017. Conformément aux politiques et procédures de suivi et d’évaluation du PNUD, tous les projets de moyenne ou grande envergure du PNUD doivent faire l’objet d’une évaluation finale à la fin de leur mise en œuvre. C’est pour répondre à cette exigence que le PNUD procède au recrutement d’un (e) Consultant (e) international(e) chargé (e) de l’évaluation finale du Projet « Appui aux capacités et à la stratégie pour la préparation de la RDC à la REDD+ ».

L’évaluation envisagée est destinée à faire le bilan à la clôture de ce projet dans une perspective de redevabilité vis-à-vis de toutes les parties prenantes du projet et de tirer des enseignements qui alimenteront les interventions futures dans le même domaine.

Duties and Responsibilities

L’évaluation finale poursuit les objectifs suivants :

  • Mesurer la contribution du projet tier 2 à répondre aux besoins exprimés par le Gouvernement de la RDC par rapport à l’avancement de son processus REDD+ ;
  • Mesurer le degré de mise en œuvre du projet, son efficacité, son efficience et la qualité des produits et des réalisations par rapport aux prévisions initiales tout en mettant en exergue sa cohérence et son articulation avec les priorités nationales ;
  • Mesurer dans quelles conditions le projet tier 2 a obtenu les résultats de renforcement des capacités des parties prenantes dont la société civile, la déclinaison de la stratégie-cadre nationale REDD+ en programmes d’investissement REDD+ , l’opérationnalisation du Fonds national REDD+ de la RDC ainsi que le renforcement de dialogue dans le cadre du processus REDD+ à l’échelle nationale et internationale;
  • Mesurer la contribution du projet à la réalisation des objectifs fixés pour ses différents volets d'intervention ainsi qu'à celle des objectifs globaux (PNUD, OMD, etc.) ;
  • Identifier et documenter les grands enseignements tirés et les bonnes pratiques sur les sujets spécifiques (processus participatifs, intégration du genre, mobilisation des ressources, coordination avec la partie nationale,…) :
  • Fournir l’information nécessaire pour la planification et les décisions futures tout en donnant les orientations sur la nécessité ou non de poursuivre l’action ou l’étendre sur d’autres zones ;
  • Apprécier dans quelle mesure la stratégie et le contenu des interventions sont- ils  en adéquation avec les problèmes posés ;
  • Juger de la perception qu’ont les parties prenantes (bailleurs, personnel du projet, les partenaires de mise en oeuvre, les bénéficiaires, ....) sur les activités du projet.

Les principaux résultats suivants sont attendus de l’évaluation finale du projet :

  • Des informations sur la pertinence du projet, son efficacité, son efficience, la manière dont le projet a été mis en œuvre, le niveau d’alignement aux priorités nationales et l’impact sur le processus REDD+ en RDC à  partager avec l’ensemble de parties prenantes (bailleurs, Gouvernement et société civile), sont disponibles,
  • Des leçons apprises et de bonnes pratiques du projet (stratégiques, faisables et susceptibles d’être capitalisés) sont disponibles,
  • Des orientations sur les perspectives possibles du projet sont fournies.

Les livrables suivants sont attendus à la fin de la mission d’évaluation finale du projet :

  • Un rapport initial (note méthodologique) : proposera les méthodes, les sources et les procédures de collecte des  données d’une part, les questions spécifiques devant permettre de répondre aux préoccupations formulées dans les TDR, une proposition de calendrier d’activités et de premières pistes de réflexion sur le projet d’autre part.
  • Un rapport provisoire : contiendra un résumé analytique présentant une brève description du projet, de son contexte et de la situation actuelle, de l'objectif de l'évaluation, de sa méthodologie et de ses principaux résultats, conclusions et recommandations
  • Un rapport final d'évaluation : il sera structuré comme le rapport provisoire, mais intégrera les commentaires et suggestions des membres de l’équipe de gestion de l'évaluation et du groupe de référence.

Sous la supervision générale du Team Leader,  la supervision technique du Coordonnateur programmatique du Pilier Croissance Inclusive & Développement Durable(CIDD), l’appui technique de l’Expert national et la collaboration étroite de toutes les parties prenantes du Projet « Appui aux capacités et à la stratégie pour la préparation de la RDC à la REDD+ », le (la) Consultant (e) international(e) chargé (e) de l’évaluation finale aura à assumer les tâches clés suivantes :

  • Proposer une note méthodologique décrivant clairement l’approche méthodologique, les procédures, outils et  méthodes de collecte et d’analyse des données, l’agenda, etc. de la mission d’évaluation finale du projet,
  • Réaliser les différentes activités relatives à l’évaluation finale du projet (réunions, collecte et analyse des données, rédaction des rapports, …),
  • Rédiger et soumettre le projet de rapport de l’évaluation finale du projet;
  • Rédiger et soumettre le rapport final conformément aux termes de référence de sa mission,
  • Présenter le rapport final de l’évaluation finale du projet.

La durée de la mission de l’évaluation est de quinze (15) jours de travail dont cinq (5) jours à réaliser à Kinshasa et dix (10) jours à à domicile.

Competencies

Compétences fondamentales :

  • Démontrer d’une intégrité en se conformant aux valeurs et normes déontologiques des Nations Unies;
  • Démonter d’une grande flexibilité dans la mise en œuvre de la mission,
  • Démontrer d’un engagement à la vision, la mission et valeurs du PNUD; 
  • Démontrer d’une sensibilité et adaptabilité au niveau de la culture, du genre, de la religion, de la race, de la nationalité et de l’âge,
  • Sens élevé de responsabilité et aptitude à délivrer des résultats de qualité dans les délais.

Compétences Fonctionnelle/Technique :

  • Connaissance approfondie des méthodes et procédures de gestion d’évaluation de projets et programmes ;
  • Grande capacité de réflexion stratégique de haut niveau,
  • Compétences solides en politiques de développement,
  • Excellente capacité d’analyse y compris organisationnelle et de synthèse 
  • Bonne aptitude à communiquer ;
  • Solides capacités rédactionnelles en français ;
  • Parfaite maitrise du français. La connaissance de l’anglais est un atout. 

Required Skills and Experience

Education :

  • Diplôme du niveau Master ou équivalent (3ème cycle Universitaire) en Sciences économiques, Sciences sociales ou discipline apparentée.

Expérience :

  • Au moins 5 ans d'expérience continue dans la gestion et la conduite des évaluations des programmes/projets/ ayant trait au développement, à la conservation, et/ou à la REDD+,
  • Expérience avérée dans l’utilisation des méthodologies innovatrices et l’évaluation des résultats en l’absence d’évidences empiriques rigoureuses pour démontrer les liens de causalité,
  • Maîtrise des enjeux, problématiques et défis de la REDD+ à l’échelle internationale, nationale et locale;
  • Connaissance pratique de la gestion axée sur les résultats et des domaines transversaux comme le développement des capacités et l’approche genre ;
  • Bonne connaissance du système, procédures et valeurs essentielles des Nations Unies, en particulier du PNUD, 
  • Bonne connaissance des acteurs-clés du processus REDD+ (aout),
  • Bonne connaissance du contexte pays RDC (atout).

Langues requises :

  • Avoir une maîtrise du Français et de l’Anglais.