Background

La République du Congo est résolue à se doter d’un nouveau plan national de développement qui prend en compte la dynamique du contexte national et international. Un effort considérable est également fait pour intégrer dans sa planification, l’agenda de la communauté internationale des Objectifs de Développement Durable (ODD). Les partenaires au développement de la République du Congo dont le Système des Nations Unies s’emploient à accompagner le pays à relever ses défis de développement. Pour mieux se projeter dans l’avenir, le pays est dans le processus de formulation de sa vision vers l’émergence. Mais les efforts du gouvernement continuent à se heurter à des nombreuses contraintes.

L’économie de la République du Congo reste durement touchée par la baisse des prix internationaux du pétrole. La croissance économique a ralenti à 2,3 % depuis 2015 et devrait encore être plus faible en 2017. Le ralentissement reflète une baisse de la production pétrolière et une forte réduction des dépenses gouvernementales pour contenir le déficit budgétaire. L’inflation qui a atteint 4 % en juillet 2016 (en glissement annuel) devrait ralentir et atteindre en moyenne 2½ % à moyen terme. L’augmentation de la production pétrolière à travers le lancement d’un nouveau gisement de pétrole peut alléger le poids du déficit mais la situation économique demeurera préoccupante.

Dans ce contexte, les perspectives à court et à moyen terme continueront d’être caractérisées par l’inévitable ajustement budgétaire. Malgré quelques efforts d’assainissement, le déficit budgétaire a dépassé 18½ % du PIB en 2015 et 2016 soit une augmentation de 10 % du PIB par rapport à 2014. La dette publique a dépassé 70 % du PIB, dépassant le critère de convergence de la CEMAC, et les réserves internationales et les dépôts du gouvernement ont fortement baissé.

Le gouvernement a dû réviser maintes fois son budget ces dernières années pour, l’adapter à la réalité économique et faire face au déficit public.  Les discussions avec le Fonds Monétaire International amorcées pour mener les entretiens relatifs à l’examen de l’économie congolaise au titre de l’article IV s’acheminent progressivement vers un engagement plus accru du FMI à sortir le pays de ses difficultés. Les entretiens portent principalement sur l’évaluation des effets macroéconomiques de la forte baisse des prix du pétrole et les mesures à court et à moyen terme qu’il convient de prendre pour préserver la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette, ainsi que les réformes structurelles qu’il convient d’opérer pour promouvoir une croissance soutenue et inclusive et, réduire la pauvreté. Sur le long terme, le pays doit absolument accélérer le processus de la diversification de son économie pour diminuer le poids du pétrole dans son processus de développement. Les partenaires au développement insistent sur la nécessité de préserver les dépenses sociales dans l’identification des dépenses prioritaires du gouvernement.

Il faut rappeler qu’alors que d’autres populations bénéficient d’un minimum, les peuples autochtones restent marginalisés et présentent des indicateurs sociaux très faibles. Des efforts considérables sont à faire à leur endroit conformément au principe de « ne laisser personne pour compte».

Sur le plan humanitaire, le pays gère encore un nombre total de 56 000 réfugiés essentiellement installés au nord du pays et environ 81 000 déplacés du conflit armé dans le département Pool. La mobilisation des ressources pour soutenir l’action humanitaire demeure un défi pour les partenaires humanitaires. Le gouvernement, le système des Nations Unies et d’autres partenaires humanitaires s’emploient à soulager les populations déplacées en détresse à travers certaines actions mais les besoins demeurent énormes. Un plan de réponse humanitaire de 23,7 millions USD vient d’être lancé au profit de 138 000 personnes du département du Pool. Ces situations humanitaires mettent en évidence la présence de populations vulnérables qui doivent avoir un traitement spécifique pour réduire les inégalités. Elles nous renseignent également sur la nécessité de mener des programmes de transition entre l’humanitaire et le développement aussi bien dans le département sous-développé de la Likouala au nord, mais aussi dans le département pauvre et instable du Pool.

Tous ces défis contextuels conditionnent l’efficacité de l’action du Système des Nations Unies et imposent une maitrise préalable des situations de référence à travers une évaluation conjointe des agences du Système des Nations Unies.

Duties and Responsibilities

  • Réaliser les objectifs spécifiques indiqués dans les présents TDRs;
  • Collecter les informations sur les différentes thématiques de développement et en particulier celles des interventions du Système des Nations Unies en général;
  • Evaluer la situation : sur la base des informations recueillies, l'évaluation conduite dans une perspective des cinq principes pour déterminer les problèmes ou les difficultés éventuels, et à quel niveau géographique, leur importance et les populations les plus touchées, ainsi que les tendances des indicateurs du développement, à l'aide de données désagrégées par sexe et par départements;
  • Evaluer l'engagement de l'État par rapport au respect et à la protection des droits de l’homme en adoptant une approche axée sur les droits de l'homme;
  • Déterminer les difficultés nécessitant une analyse plus approfondie : sur la base des évaluations ci-haut (b-c);
  • Analyser les problèmes et les difficultés mis en évidence pour en identifier les causes profondes;
  • S’assurer que les activités envisagées pour la transition de la réponse humanitaire au développement soient clairement définies;
  • Identifier les détenteurs de droits et les sujets d'obligations, et leurs besoins en matière de capacités.

Competencies

  • Une bonne compréhension et connaissance du système des Nations Unies et de ses outils de planification et de programmation;
  • Une bonne communication et une excellente capacité rédactionnelle en français;
  • Une parfaite maîtrise des outils informatiques.

Required Skills and Experience

Education:

  • Un diplôme universitaire de niveau Master au moins dans un domaine relatif au développement humain.

Expérience:

  • Un minimum de 10 ans d’expérience internationale en matière de suivi et évaluation des programmes de développement;
  • Une expérience de 10 ans dans les questions de développement et d’élaboration du CCA;
  • Une expérience professionnelle dans le BCP ou l’évaluation de l’UNDAF constituera un avantage.

Langue:

  • Excellente maitrise de la langue française exigée.