Background

Le Congo est un pays hydro forestier, couvert à 65% de forêts tropicales denses et humides et de 35% de savane. Il se situe en Afrique centrale et s’étend sur une superficie de 342 000 kilomètres carrés, avec une fenêtre de 170 kilomètres sur l'océan Atlantique (à l’ouest) ; il partage ses frontières avec la Centrafrique au Nord, le Cameroun au Nord-Ouest, le Gabon à l'Ouest, le Cabinda (Angola) à l'extrême Sud-Ouest, et la République Démocratique du Congo à l'Est et au Sud. Les enquêtes ECOM révèlent que la population congolaise a crû de 3% en moyenne annuelle entre 2005 et 2011, passant de 3,551 millions d’habitants en 2005 à 4,085 millions d’habitants en 2011. Sur le plan économique, il sied de noter que le pays a enregistré un taux de croissance moyen de l’ordre de 7% au cours de la période 2008-2012, tiré aussi bien par le secteur pétrolier (9,6%) que par le secteur hors pétrole (4% en 2009, 6,4% en 2010, 8% en 2011 et 10% en 2012). Le secteur non pétrolier a évolué grâce aux efforts soutenus dans les télécommunications (10%), l’agriculture (3,9%), les industries manufacturières (5,4%), les transports et le commerce (11,7%), fruit des réformes structurelles engagées durant la période, conjuguées aux efforts de renforcement des infrastructures, notamment dans les domaines du transport et de l’énergie. Toutefois, depuis 2014, le PIB qui était dominé à plus de 70% par le secteur pétrole a commencé à décroître avec la baisse continue des cours de l’or noir. Depuis lors, le pays a bénéficié des collectifs budgétaires qui ont permis de maintenir de son ambition de diversifier l’économie nationale. 

Du point de vue environnemental, grâce à une politique de gestion durable de ses ressources forestières, le Congo a conservé une couverture forestière importante (65% du territoire national), constituant un puit de carbone et un réservoir de biodiversité inestimable pour l’ensemble de la planète. De même, le niveau d’émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays reste à un niveau très raisonnable, inférieur à la moyenne mondiale.

Cependant, les changements climatiques ont déjà eu et continuent d’avoir un impact négatif sur la biodiversité et les écosystèmes de la République du Congo ayant des conséquences graves sur le bien-être humain. Les inondations répétitives, les pluies tardives et violentes,  les vents violents, la chaleur excessive et l’érosion côtière sont en effet les risques climatiques les plus encourus par le Congo.

Consciente que les changements climatiques sont un sujet de préoccupation pour l’humanité tout entière, la République du Congo participe aux initiatives  régionales, sous-régionales et mondiales en matière de lutte contre les changements climatiques, dans le cadre notamment, de  la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), du protocole de Kyoto, de l’Accord de Paris sur les changements climatiques avec la soumission de sa contribution prévue et déterminée au niveau national, ainsi que d’autres accords multilatéraux relatifs à la lutte contre les changements climatiques.

Au plan national, le pays a fait de la lutte contre les changements climatiques sa priorité. Dans cette optique, plusieurs politiques, stratégies, règlements, plans d’action et mesures de lutte contre les changements climatiques tant en matière d’atténuation que d’adaptation afin de préparer des réponses rapides, efficaces et effectives aux effets néfastes et pervers des changements climatiques dans tous les secteurs socio-économiques.

C’est le cas notamment de l’adoption d’un Plan National d’Action pour l’Environnement (PNAE) qui a joué un rôle central dans l’identification de la vulnérabilité du pays face aux effets du changement climatique, une Stratégie Nationale et un Plan d’Action pour les Changements Climatiques et la Variabilité (SNPA / CCV, 2004), la limitation   du torchage du gaz associé issu de l’exploitation des hydrocarbures pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, la construction d’infrastructures pour se protéger des impacts des changements climatiques.

De même, le Conseil des ministres a approuvé le 11 avril 2018, le projet de décret portant approbation de la stratégie nationale de réduction des émissions de gaz à effet de serre liées à la déforestation, à la dégradation des forêts avec inclusion de la gestion forestière durable, de la conservation de la biodiversité et de l’accroissement des stocks de carbone.

Présente en République du Congo depuis le 23 octobre 1976, la mission du PNUD Congo, grâce à son réseau de partenaires dans 177 pays, est d’appuyer les efforts de reconstruction et de développement de la République du Congo et de promouvoir le développement durable à travers le renforcement des capacités institutionnelles, des services conseils, des partenariats solides et stratégiques et l’appui à l’exécution nationale. C’est pourquoi, le PNUD dans le cadre du Document Programme Pays (CPD) 2014-2018 et  de son plan d’action (CPAP), ainsi que de l’UNDAF, a fait de cette priorité nationale, un choix stratégique de son intervention, à travers l’Unité Environnement et Energie. Le PNUD, dans sa contribution aux résultats de l’UNDAF s’est engagé à contribuer à l’atteinte de l’effet 5 ‘’ Les populations, notamment les femmes, appliquent les politiques de gestion d’un environnement durable intégrant les mesures durables d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques’’.

En référence au plan d’évaluation du PNUD couvrant la période 2012-2018, il est prévu l’évaluation de la contribution du PNUD à l’effet 1 de l’UNDAF en examinant les avancées enregistrées dans la mise en œuvre du CPAP.   C’est dans ce cadre que la présente mission interviendra pour accompagner le Bureau du PNUD et ses partenaires de mise en œuvre. La mission d’évaluation couvrira le portefeuille des projets de l’Unité « Environnement, Energie et Développement Durable ».

Ainsi, le PNUD capitalisant sur les acquis de ses initiatives antérieures dans le secteur, accompagne le Gouvernement dans sa lutte contre les changements climatiques.

La présente évaluation vise à mesurer le niveau de résultats par rapport aux mesures concrètes d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques adoptées  par le Gouvernement, dans le cadre des programmes et projets susvisés.  Pour ce faire, elle couvrira essentiellement six (6) aspects: la pertinence,  l’appropriation, l’efficacité, la durabilité des acquis, les impacts et les effets d’entraînement. En outre, elle doit permettre de tirer des leçons et de formuler des recommandations dans le but de pérenniser les acquis, d’appuyer la conception et de faciliter le développement des projets et programmes d’appui dans la continuité des efforts engagés par les autorités congolaises  dans la promotion des mesures concrètes de protection contre les risques climatiques et de résilience aux changements climatiques ainsi que celles sur la   réduction des gaz à effet de serre. Cette évaluation jouera aussi un rôle particulièrement important dans le dispositif de mise en œuvre de l’intervention du PNUD au Congo afin de mesurer l’impact de cette intervention et de capitaliser les expériences acquises dans le but de permettre une deuxième phase encore plus performante.

Les conclusions et recommandations de cette évaluation contribueront de manière substantielle à l’analyse diagnostic du Congo lors de l’élaboration du nouveau cadre de programmation du pays 2020-2024.

Duties and Responsibilities

L'objectif global de l’exercice est d'évaluer le positionnement du PNUD et ses contributions dans la gestion durable de l'environnement et de la promotion des sources d'énergie renouvelables pour un développement durable en République du Congo. En d’autres termes, elle permettra d’examiner dans quelle mesure l’appui du PNUD a contribué à améliorer l’intégration des questions environnementales et des changements climatiques dans les politiques et stratégies de développement nationales.

L'évaluation sera à la fois rétrospective et prospective c'est-à-dire qu’elle permettra de faire un bilan du passé et du présent tout en se projetant vers l'avenir en ce qui concerne le rôle du PNUD dans le domaine de l’environnement et de l’énergie en République du Congo, en particulier dans le contexte actuel de lancement de la mise en œuvre des ODDs. Tout en prenant une perspective à long terme sur la question, l'évaluation portera plus spécifiquement sur la période allant de 2014 à 2018, correspondant à l’avant dernière année du cadre de programmation du PNUD en République du Congo. Les résultats de l'évaluation seront communiqués à la direction du PNUD au Congo, à la fois pour s’assurer de l’état des réalisations et des résultats obtenus, et pour guider la prise de décision concernant les stratégies à adopter dans le futur pour renforcer la réponse effective aux besoins et priorités du pays, dans une perspective de développement durable. L'évaluation fera des recommandations pour améliorer la performance du PNUD et son positionnement stratégique, notamment en ce qui concerne son rôle au sein du système des Nations Unies en République au Congo et auprès de la communauté bilatérale et multilatérale opérant dans le secteur de l’environnement et de l’énergie en République du Congo.

Dans cette perspective, l’évaluation devra produire des analyses à un double niveau, permettant tout à la fois d’évaluer la valeur ajoutée du bureau du PNUD dans le domaine de l’environnement intégrant l’adaptation aux changements climatiques et de l’énergie, et sa contribution effective aux priorités nationales, mais également de formuler des recommandations quant à la pertinence des interventions du PNUD au Congo, au regard des besoins dans ce domaine. Le PNUD privilégiant depuis plusieurs années l’approche programme, l’exercice devra s’intéresser au portefeuille dans son ensemble.

L’évaluation devra permettre d’identifier les facteurs critiques, les processus et les décisions ayant un impact global sur les objectifs de développement et établir une liste des bonnes pratiques en termes de réalisation des objectifs ainsi que de recommandations applicables pour une future programmation.

De manière spécifique, il s’agira :

  • De procéder à l’analyse comparative des résultats par rapport aux cibles et modalités de mise en œuvre ;
  • Procéder à l’analyse des résultats par rapport aux principes de gestion de projets notamment en termes de pertinence, efficacité, efficience et durabilité ;
  • D’analyser la prise en compte du genre dans les documents ainsi que les résultats;
  • D’apprécier le degré de mise en œuvre des produits concourant à l’atteinte de l’effet 5, son efficacité et l’efficience ainsi que la qualité des résultats obtenus ;
  • D’analyser l’appropriation nationale ;
  • D’analyser les contraintes et obstacles dans la mise en œuvre des programmes/projets ;
  • Identifier et analyser les résultats et la pérennité des réalisations ;
  • Analyser le cadre institutionnel et les mécanismes de gestion des programmes concernés par les différentes parties prenantes ;
  • Identifier les bonnes pratiques ;
  • Proposer des recommandations pour les prochaines programmations.

Il sera attendu à la fin de la mission d’évaluation la formulation des recommandations pratiques et opérationnelles visant à pérenniser et/ou réorienter les interventions futures. Il devra également faire ressortir d’éventuelles bonnes pratiques en termes d’établissement de partenariat.

Les conclusions et recommandations serviront à alimenter la planification stratégique du PNUD et à déterminer son positionnement stratégique dans ce domaine pour le prochain cycle de programmation 2020-2024.

Competencies

  • Faire preuve d’intégrité, en promouvant les valeurs de l'Organisation des Nations Unies et les normes d'éthique;
  • Posséder d’excellentes capacités de communication, d’analyse et de synthèse;
  • Avoir d’excellentes capacités rédactionnelles (être capable d’écrire de façon claire, précise, concise et de s’exprimer oralement);
  • Avoir une bonne maîtrise de l’outil informatique;
  • Etre disponible et apte à travailler sous pression.

Required Skills and Experience

L’équipe d’évaluation sera constituée de deux (02) consultants nationaux : un consultant senior, responsable de l’équipe et un consultant junior.

Le consultant national senior coordonnera la mission d’évaluation et doit être expert sur les questions de développement durable. Il devra avoir une solide expertise dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et une maitrise des questions liées à la croissance inclusive, en plus d’une expertise en évaluation. Il assurera la qualité des résultats de l’évaluation pour délivrer dans le temps imparti tous les produits attendus.

Les candidatures peuvent êtres individuelles ou collectives.

Consultant (e) National(e) Senior

Education:

  • Formation supérieur (Master ou Doctorat) en Environnement, Economie ou Agroéconomie, avec des formations complémentaires en développement durable, évaluation des politiques et programmes, gestion des projets;

Expérience:

  • Justifier d’au moins 10 ans d’expérience dans l’évaluation des résultats et des programmes de développement relevant de la thématique Environnement, changements climatiques, Energie et développement durable dont 05 ans au moins dans des pays en voie de développement;
  • Etre très familier avec le concept de la gestion axée sur les résultats de développement;
  • Justifier d’au moins 02 missions d’évaluation d’Effet ou thématique dont une relative à un Effet ou à la thématique de l’Environnement et des changements climatiques;
  • Avoir conduit avec succès quatre (04) travaux d’évaluation de projets de développement;
  • Avoir exécuté avec succès au moins deux (02) missions d’évaluation pour le compte d’une agence du Système des Nations Unies ou d’Organisations internationales.

Langue:

  • Une excellente maîtrise de la langue française est exigée;
  • La connaissance de l’anglais est un atout.

Consultant (e)  National(e) junior

Education:

BAC+5 en environnement, Agroéconomie, économie de l’Environnement, ou tout autre diplôme équivalent, avec des formations complémentaires en évaluation de projets et programmes, en gestion de projets, en environnement et changements climatiques.

Expérience:

  • Justifier d’au moins 05 ans d’expérience dans l’évaluation des programmes de développement relevant de la thématique Environnement, changements climatiques, Energie et développement durable dont 02 ans au moins dans des pays en voie de développement;
  •  Être familier avec le concept de la gestion axée sur les résultats de développement;
  • Disposer de cinq (05) années d’expériences significatives en lien avec le suivi et l’évaluation de projets de développement;
  • Justifier de trois (03) missions concluantes en matière d’évaluation d’Effet ou de projets du sous-secteur Environnement, Changements Climatiques, Energie et Développement durable.

Langue:

Une excellente maîtrise de la langue française est exigée.