Background

I - Contexte et justification

La Côte d’Ivoire, à travers son Office National de Protection Civile (ONPC) et via deux partenaires que sont l’Union Européenne et le PNUD, a entrepris de mettre en œuvre un Projet d’Appui au Renforcement de la Protection Civile (PARPC). Ce Projet a pour finalité la sécurisation des populations contre les aléas de toute nature : accidents individuels ou collectifs, catastrophes naturelles, etc. Il s’appuie sur l’installation de Centres de Secours d’Urgence (CSU) répartis sur l’ensemble du territoire national, la constitution d’un corps de pompiers civils professionnels, la formation de ces personnels (par niveau hiérarchique), la promotion d’un vaste mouvement d’information et d’enseignement du secourisme destiné aux citoyens, l’ensemble étant accompagné d’une politique de communication adaptée afin de favoriser ce déploiement.

Le Projet d’Appui au Renforcement de la Protection Civile (PARPC) a résulté d’une ambition politique. Cette dernière a été un élément fort de l’engagement des partenaires (U.E et PNUD) au sortir de la crise pour contribuer à la réintégration des ex-combattants (dans la continuité du programme DDR), favoriser leur insertion dans la société civile et être un élément important de la politique en faveur de la réconciliation nationale. L’ensemble de ces aspects était intégré à la réforme du secteur de la sécurité (RSS).

Conformément aux procédures, le Projet d’Appui au Renforcement de la Protection Civile (PARPC) avait donné lieu à un « document de programme » dont les bases avaient été élaborées en 2015. C’est de ce « document de programme » qu’a découlé la feuille de route de l’opérateur de l’Union Européenne (Expertise France), première structure à mettre en œuvre le PARPC. Enfin, lorsque le PNUD (seconde structure à prendre part au déploiement du PARPC) s’est mis en ordre de marche, il l’a fait en s’appuyant sur une équipe interne et l’ONPC, le concours d’un cabinet national et le soutien d’une expertise internationale de haut niveau, organisée autour de trois consultants internationaux : le premier chargé du pilotage stratégique et de la coordination du Projet (ayant en même temps une fonction de conseiller du donneur d’ordre pour ce qui concerne les fonctionnalités des CSU, les infrastructures et le matériel) ; le second chargé de la formation et des ressources humaines ; le troisième chargé de la communication dans ses diverses composantes (communautaire, préventive et institutionnelle), de la mobilisation citoyenne et de la dimension genre.

Un premier travail a été conduit, dans ce cadre, en matière de formation/RH et de communication, en tenant compte des réalisations de l’opérateur de l’Union Européenne (Expertise France), des besoins qui ont émergés depuis la rédaction du « document de programme » en 2015, des avis du cabinet national, des divers comités qui se sont réunis au sein du PNUD, des rapports remis par les experts nationaux, des souhaits de l’ONPC et des attentes du bailleur de fonds (le Japon) pour le Projet PARPC. Ce premier travail à a conduit à une révision du « document de programme » afin de répondre aux exigences de la situation actuelle et a permis l’élaboration d’une nouvelle feuille de route intégrant différentes réalités dont le retrait prochain d’Expertise France (l’opérateur de l’Union Européenne) et la nécessité de tenir compte d’une réalité complexe : la condition d’ex-combattants de 1500 sapeurs-pompiers civils relevant du statut de la fonction publique mais recrutés de manière dérogatoire (sans concours), la question de leur acceptabilité sociale dans la population du fait de leur passé, les difficultés supplémentaires nées des mouvements de grève successifs d’une partie d’entre eux eu égard à des attentes non satisfaites : positionnement, formation et moyens, etc.

S’agissant tout particulièrement du consultant international chargé de la communication communautaire, préventive et institutionnelle, le travail conduit jusqu’au terme du contrat initial a permis : (i) de disposer d’un plan de communication global rappelant les enjeux de la communication dans ces trois dimensions pour la mise en œuvre du PARPC, (ii) précisant après un état des lieux de la situation, les objectifs à atteindre, (iii) attirant l’attention sur les écueils à éviter dans chacune de ces composantes, (iv) mettant l’accent sur les lignes rouges à ne pas franchir compte tenu de la sensibilité de certains aspects, (v) définissant les formes et la nature des messages à diffuser dans chacune des composantes mentionnées, (vi) soulignant l’importance du suivi/évaluation dans une stratégie globale de communication. Ce plan de communication global a été accompagné d’un plan de communication opérationnel détaillant les activités détaillées à mettre en œuvre et leur programmation calendaire sur les l’ensemble des trimestres du Plan.

Les présents termes de référence concernent spécifiquement l’expertise internationale en matière de communication communautaire, préventive et institutionnelle, en vue de poursuivre les actions initiées au cours du 2ème semestre 2018 et poursuivies au début de l’année 2019. Ces termes de référence déterminent les attentes en vue d’une extension de la mission au-delà du contrat initial et tiennent compte de l’élaboration d’une stratégie de communication validée lors de l’atelier qui s’est tenu en Côte d’Ivoire du 27 février au 1er mars 2019.

Duties and Responsibilities

II – Objet de la mission

Dans le cadre de cette mission, il s’agit de donner un prolongement aux actions réalisées par le consultant international chargé de la communication. En effet, après la conception du plan de communication (objet du contrat initial), le consultant international doit désormais accompagner le début de sa mise en œuvre à travers le déroulé des premières actions :

  • De communication préventive concernant les catégories de risques dits « classiques » puis « spécifiques » identifiés et transmis par l’ONPC ;
  • De communication institutionnelle, anticipant et accompagnant le déploiement du PARPC en mettant en valeur l’action de l’Etat et de ses partenaires au profit de la Protection Civile de Côte d’Ivoire, mais mobilisant aussi une stratégie pour approcher le secteur privé (entreprises) afin d’obtenir des contributeurs qui, dans le cadre de la RSE, apporteraient leur soutien à la réalisation de ce Projet en mettant en valeur leur action au profit du peuple ivoirien 
  • De communication communautaire (informationnelle), s’agissant de préparer les mesures du plan opérationnel de communication qui pourront être déclenchées dès que les capacités de formation aux gestes élémentaires de secourisme (mobilisées au profit de la population) seront effectives.

Les actions qui seront mises en œuvre prendront appui sur le plan de communication opérationnel validé à l’issue de l’atelier qui s’est tenu en début d’année à Grand-Bassam.

L’ensemble de ces actions s’inscrivent dans le cadre d’une finalité qui est, qu’au terme du PARPC, la communication (dans ses trois composantes) ait permis que les missions et le plan d’action national de l’ONPC soient connus du grand public, que la population ait été sensibilisée aux divers risques et aux différentes manières d’y faire face, qu’elle soit assurée que les professionnels chargés du secours d’urgence présents sur l’ensemble du territoire bénéficient d’un standard commun de formation et d’intervention qui garantit la qualité de leur action. La communication sur l’harmonisation des pratiques et le professionnalisme qui en résulte, devant participer à la restauration de l’image des pompiers civils professionnels et du lien de confiance avec la population.

Dans le cadre de sa mission, le consultant international chargé de la communication produira des points de situation périodiques sur l’état d’avancement de ses travaux.  La mise en œuvre de son action s’inscrira dans le cadre d’une dimension « programmatique » assurée par le consultant international, Chef de projet et sera conforme aux dispositions du plan de communication. Elle s’exercera sous l’autorité du Représentant Résident du pays et en liaison avec l’ONPC, l’équipe projet du PNUD et les parties prenantes à la communication.

III – Champ des travaux

Le consultant international chargé de la communication contribuera conformément au plan de communication général validé à mettre en œuvre les premiers aspects de la communication institutionnelle relative à l’action du Gouvernement. 

Pour cela, il développera la communication à l’attention des partenaires publics et privés à même d’accompagner et soutenir le projet.

En relation étroite avec l’équipe projet du PUND et notamment le consultant national communication, il :

  • Établira une communication particulière à l’attention des parlementaires pour leur expliquer les enjeux du programme de renforcement de la protection civile en Côte d’Ivoire et les convaincre de la nécessité de soutenir le projet par la promulgation de lois visant à renforcer le statut du corps des pompiers civils ;
  • Établira une communication à l’attention des ministères identifiés pour les convaincre d’appuyer cette montée en puissance ;
  • Mobilisera les ressources au travers une communication adaptée afin d’obtenir la mise ne place de partenariats de nature à apporter un soutien financier au programme (Patronat Ivoirien, Entreprise RSE, Ambassades …)

IV – Produits attendus

Partant de l’évaluation réalisée fin 2018-début 2019, le consultant international communication devra fournir des points de situation périodiques sur l’état d’avancement de la réalisation de référence et sur la mise en place des actions de communication validées du plan de communication général et en particulier des actions définies dans le champ des travaux particuliers des présents TDR.

Ces documents seront soumis à validation et partagés :

  • Un plan de travail au démarrage de la mission. Ce plan détaille la compréhension du/de la Consultant(e) par rapport aux éléments qui sont recherchés. Il doit inclure un programme détaillé des tâches, activités et prestations, en désignant la responsabilité de chaque tâche ou produit,
  • Un aide-mémoire retraçant les principales conclusions de la collecte d’informations ;
  • Un rapport de mission provisoire à soumettre au PNUD et aux principales parties prenantes ;
  • Le rapport final de la mission prenant en compte les commentaires des partenaires de mise en œuvre du projet.

Competencies

En relation étroite avec l’équipe projet du PUND et notamment le consultant national communication, il doit être capable de :

  • Développer la communication à l’attention des partenaires publics et privés à même d’accompagner et soutenir le projet.
  • Établir une communication particulière à l’attention des parlementaires pour leur expliquer les enjeux du programme de renforcement de la protection civile en Côte d’Ivoire et les convaincre de la nécessité de soutenir le projet par la promulgation de lois visant à renforcer le statut du corps des pompiers civils ;
  • Établir une communication à l’attention des ministères identifiés pour les convaincre d’appuyer cette montée en puissance ;

Mobiliser les ressources au travers une communication adaptée afin d’obtenir la mise ne place de partenariats de nature à apporter un soutien financier au programme (Patronat Ivoirien, Entreprise RSE, Ambassades …)

 

Required Skills and Experience

Le « consultant international responsable de la communication communautaire, préventive et institutionnelle au sein du projet d’appui au renforcement de la protection civile » devra détenir les qualifications suivantes :

  • Être un officier supérieur ayant le grade de Colonel issu du corps des sapeurs-pompiers ou de la gendarmerie (Ministère de la défense).
  • Être titulaire d’un diplôme d’Etat-major ou équivalent et d’un diplôme en communication,
  • Être titulaire d’un diplôme de Grande Ecole ;
  • Être un officier supérieur ayant le grade de Colonel issu du corps des sapeurs-pompiers ou de la gendarmerie (Ministère de la défense) et disposer d’une solide expérience de direction dans un service de communication étatique.
  •  Il devra posséder une expérience des plans de communication en matière de sensibilisation (ou recrutement) au niveau national puis en matière de communication préventive et de communication institutionnelle.
  • Il devra, en outre, avoir bénéficié d’une expérience internationale y compris de l’Afrique francophone et de solides connaissances dans le domaine de la communication interculturelle,
  • Avoir une très bonne connaissance de l’administration et une très bonne connaissance du milieu sécuritaire (police, gendarmerie, pompiers, forces armées) et de la prévention des risques au sein de pays africains.

Les termes de références sont accessibles sur le site du PNUD : http://www.ci.undp.org (Opérations/Acquisitions)

Les candidatures féminines sont encouragées