Background

En Afrique de l’Ouest, des milliers d’enfants sont encore confrontés à des problèmes comme l’exploitation par la traite, les pratiques sociales et cultures préjudiciables à leur bienêtre, les violences et maltraitances. Ces difficultés freinent durablement les efforts consentis par les Etats pour garantir la jouissance des droits de l’enfant.

En outre devant les crises politiques et économiques auxquels les Etats sont confrontés, les ressources publiques dédiées à l’investissement sur la protection des enfants restent très insignifiantes eu égard au poids démographique de ces enfants dans la région.  

Les enfants du fait de leurs poids démographiques et de leur faible résilience face aux chocs subissent en pleines fouets les conséquences des mutations sociales et économiques auxquelles les Etats sont confrontés. 

La pandémie de la Covid19 survenue dans la région ouest africaine en mars 2020 a eu des conséquences négatives sur les efforts déployés par les Etats pour assurer l’effectivité des droits de l’enfant.

En effet, les mesures drastiques prises au début de la pandémie par les gouvernements pour freiner la propagation du virus ont considérablement affecté les enfants. La fermeture des écoles, la restriction des libertés publiques et l’abandon des structures sanitaires ont eu des impacts néfastes sur le bienêtre des enfants dans les différents pays de la région ouest africaine.

Conscient de cette situation et conformément à son mandat de promotion et de protection des droits humains en Afrique de l’Ouest, le Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut-Commissariat des nations unies aux Droits de l’Homme, dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet régional de promotion et protection des enfants dénommé projet d’Appui à la Protection des Enfants Victimes de violation de leurs droits (PAPEV) qui vise à renforcer les initiatives déjà entreprises contre l’exploitation et la maltraitance des enfants aux niveaux nationaux dans six pays de la région ouest africaine que sont le Sénégal, le Mali, la Guinée Bissau, le Niger, la Guinée et la Gambie a contribué à mettre les enfants au cœur de la riposte contre la COVID 19 dans ces pays.

L’Objectif du projet est de contribuer à l’atteinte des ODD, notamment de l’ODD 16 et 5, à travers la mise en œuvre des recommandations des mécanismes internationaux et régionaux de protection des droits de l’enfant visant à la création d’un environnement sécuritaire et juste pour les enfants victimes de violation de leurs droits grâce à leur prise en charge juridique, judicaire et sociale dans l’espace CEDEAO. 

De manière spécifique, deux objectifs sont poursuivis par le projet. Il s’agit de :  

  • Soutenir les Etats Membres de la CEDEAO (Sénégal, Gambie, Niger, Guinée, Guinée-Bissau, Mali) dans le renforcement des politiques et programmes nationaux visant la protection des mineurs victimes d’abus et d’exploitation ; 
  • Accompagner la CEDEAO dans la mise en œuvre de sa stratégie de promotion et protection des droits des enfants en ligne avec les ODD, la CDE, la CADBE et la CEDEF.

Depuis son lancement en juillet 2019, de nombreuses activités ont été mené pour soutenir les pays bénéficiaires du projet dans les domaines comme le renforcement du cadre juridique de protection des enfants, le plaidoyer pour la domestication des instruments de protection des enfants et l’appui au processus d’élaboration des rapports périodiques

Ces nombreuses réalisations ont suscité un grand intérêt de la part des pays bénéficiaires du projet, en témoigne l’implication au plus haut niveau des structures étatiques en charge de la réalisation des droits de l’enfant et l’intérêt accordé aux comités nationaux de pilotage qui sont les principaux organes de gouvernance du projet.

La survenue de la pandémie de la Covid19 en mars 2020 dans la région ouest africaine particulièrement dans les six pays bénéficiaires du projet a constitué ainsi une opportunité pour soutenir les gouvernements dans la mise en œuvre de leurs plans de riposte contre la pandémie notamment en ce qui concerne la protection des enfants.

En Guinée-Bissau le PAPEV est mis en œuvre à travers un comité national de pilotage réunissant tous les acteurs clefs de la protection de l’enfant. Le CNP est présidé par la Ministre de la Femme, Famille et Solidarité Sociale et son Comité Technique de Suivi par la Présidente de l’Institut de la Femme et de l’enfant (IMC). 

Avec l’avènement de la pandémie, le PAPEV a contribué au plan de riposte sectoriel de la protection de l’enfant mis en place par le gouvernement à travers l’IMC avec l’appui de ses partenaires nationaux. 

La contribution du PAPEV s’est matérialisée à travers la dotation d’équipements et matériels destinées à la prise en charge d’urgence des enfants hébergés dans les daaras et dans un centre d’accueil des quartiers suburbains de Bissau, et appui au retour dans leurs familles dans des différentes régions du pays. Le projet a contribué avec environ 51% du budget de 26 millions prévu pour la mise en œuvre dudit plan d’action, bénéficiant directement  210 enfants et leurs familles.

A côté des appuis proposés par le PAPEV, plusieurs autres partenaires ont aussi apporté leurs soutiens aux gouvernements pour protéger les enfants contre les effets de la pandémie du COVID 19.

Cette étude sera réalisée sous la supervision directe du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.

A cet effet, il est prévu de s’attacher les services d’un expert/consultant qui va conduire la recherche au niveau national.

Les présents termes de références déterminent les conditions requises pour le recrutement dudit expert pour conduire la recherche en Guinée-Bissau. 

Duties and Responsibilities

  • Évaluer, documenter les conséquences des violations des droits de l’enfant dans le contexte de la Covid-19 en Guinée-Bissau : cette évaluation mettra l’accent sur les droits de l’enfant impactés par la crise de la Covid19 ;
  • Apprécier la pertinence et l’efficacité des mesures prises par le gouvernement de la Guinée-Bissau pour protéger les enfants contre les effets de la crise sanitaire. Cette appréciation pourrait se mesurer en mettant en exergue la conformité des actions déployées par rapport aux recommandations des organes de traités en ce qui concerne la protection des enfants en situation d’urgence ;
  • Informer sur l’impact des appuis octroyés, notamment par le PAPEV, auprès des bénéficiaires ;
  • A partir des leçons apprises, proposer des lignes d’actions et stratégies à mettre en œuvre par le gouvernement de la Guinée-Bissau et ses partenaires pour prévenir les conséquences des situations d’urgence d’une part et d’autres part faire des recommandations sur des mesures efficaces pour la sauvegarde des enfants durant les périodes d’urgence sanitaire. 

 

Competencies

  • Compétence avérée dans le domaine de la protection des enfants filles et garçons notamment la protection des enfants dans les situations d’urgence et de crise ;
  • Avoir une connaissance approfondie et être familier avec les systèmes nationaux et régionaux de protection des enfants ;
  • Bonne connaissance des réalités du contexte et des enjeux de la protection de l’enfant en Guinée-Bissau particulièrement sur la mise en œuvre des droits de l’enfant ;
  • Expertise avérée dans la conduite de missions d’évaluations des politiques publiques ;
  • Disposer d’outils pertinents pour conduire la mission conformément aux objectifs poursuivis.

 

Required Skills and Experience

Education 

  • Au minimum une maîtrise en sciences sociales ou dans un domaine connexe des Sciences Humaines et Sociales.

Expérience

  • Avoir au minimum 10 ans d’expérience au niveau international ou national notamment sur les questions des droits et protection des enfants filles et garçons, des systèmes de protection des enfants, de l’évaluation des politiques publiques relatives aux enfants ;
  • Avoir une expérience avec une agence des Nations Unies ou encore une institution ou ONG nationale, ou sous régionale impliquées dans ces questions est un atout ;
  • Être familier avec les outils et méthodologie de la recherche et de l’analyse en science sociale ;
  • Avoir une bonne connaissance de l’outil informatique.

Langues

  • Portuguais ( obligatoire)
  • Français ou Anglais ( atout)