Background

CONTEXTE

La République du Congo, également connue comme le Congo - Brazzaville, est un pays situé en Afrique centrale traversé par l’équateur, qui représente une superficie de 342 000 km2 et a une population d’environ 4 millions d’habitants. Le pays avait un taux d’électrification de 37,8 % en 2012 selon les données de la Banque mondiale. La majorité de la population rurale n’a pas accès à l’électricité : en 2010, selon l’Initiative « Énergie durable pour tous » et la Banque mondiale (d’autres sources évoquent des taux de 16 % en 2011 selon le Fonds africain de développement  et de 5 % en 2012 selon le Rapport sur les perspectives régionales de l’Afrique de l’AIE), seulement environ 9 % des personnes avaient accès à l’électricité, principalement grâce à des mini réseaux alimentés par des groupes électrogènes diesel ou essence. Le reste de la population est dépendant du kérosène, des piles jetables, du bois de chauffage et des déchets agricoles pour répondre à leurs besoins énergétiques de base. L’utilisation de générateurs électriques alimentés à l’essence ou au diesel au Congo est très répandue ; en 2005, leur consommation atteignait près de 163 000 tonnes métriques(t) de combustibles fossiles par an, alors que les foyers utilisent principalement du kérosène pour l’éclairage (13 200 t/an).En raison d’une forte demande non satisfaite, de la croissance économique et de l’approvisionnement national de produits diesel bon marché, le taux de consommation de diesel et de kérosène augmente de manière exponentielle : selon la Seconde Communication Nationale, la consommation de carburant diesel a augmenté régulièrement entre 1994 et 2010 et devrait presque doubler d’ici à 2020. Cela a entraîné des émissions élevées de gaz à effet de serre, une consommation de combustibles fossiles inefficiente et la dégradation de l’environnement. Compte tenu de l’augmentation démographique régulière (à un taux de 2,8 % par an) et de la demande en énergie (3,4 % par an) anticipées et de l’absence de sources d’approvisionnement énergétique plus respectueuses du climat, les émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation énergétique en milieu rural continueront de croître.

JUSTIFICATION

La fourniture du combustible diesel dans les villes rurales gérées par des distributeurs d’électricité traditionnels se fait généralement par des structures d’approvisionnement non officielles et est lourdement handicapée par le manque d’infrastructures routières. Ces zones sont soumises à la disponibilité de la chaîne d’approvisionnement et les besoins réels restent insatisfaits. Par ailleurs, nombre de ces villes ne disposent pas des ressources financières pour payer le coût réel des opérations et nombre de ces installations ne sont d’ailleurs même plus opérationnelles depuis leur mise en service.

Le Gouvernement règlemente le prix du diesel, actuellement à 475 F CFA/litre (0,9 USD/litre), lequel est homogène à travers le pays. Ces prix sont bien sûr subventionnés, mais les prix du carburant vendu par la compagnie de distribution d’électricité, la Société Nationale d’Electricité (SNE) ne bénéficient pas de subventions supplémentaires. Compte tenu des difficultés d’approvisionnement, certains centres ruraux utilisent des marchés d’approvisionnement informels où les prix du diesel peuvent atteindre des sommes dépassant les 1 000 F CFA/litre (1,9 USD/litre), notamment dans le nord du pays.

Le coût moyen de l’électricité raccordée au réseau de distribution électrique est de 0,28 USD/kWh. Mais le coût commercial moyen de l’électricité fournie par la compagnie nationale SNE est fixé à 0,15 USD/kWh. En outre, le prix réel de l’électricité fournie dans les zones hors réseau est nettement plus élevé que l’électricité raccordée au réseau. Par exemple, toutes les concessions forestières du nord, ainsi que certaines dans le sud, disposent de leurs propres capacités de production d’électricité grâce à des groupes électrogènes diesel en vue de la transformation du bois. Le coût estimé s’élève à 115 F CFA/kWh (0,22 USD/kWh) pour les concessions du Sud, compte tenu de la proximité de Pointe Noire. Le coût de l’électricité dans les concessions du nord peut être multiplié par deux, jusqu’à 310 F CFA / kWh (0,59 USD / kWh).

Dans les villes où les mini réseaux alimentés par des groupes électrogènes diesel sont gérés par les autorités locales, les tarifs sont convenus avec les consommateurs (même si ce n’est pas validé par l’Agence de régulation), et oscillent entre 3 000 et 5 000 F CFA par mois (5,7- 9,5 USD par mois). C’est un prix forfaitaire qui comprend généralement la lumière (2 ampoules) et un chargeur de téléphone mobile. Des tarifs aussi élevés limitent l’accès à l’électricité, car nombre de personnes ne peuvent pas se le permettre.

Seulement 16 centres lieux de districts (sur 86 en tout dans le pays) sont raccordées au réseau national ; l’approvisionnement de l’électricité dans les 70 capitales restantes se fait grâce à des générateurs thermiques hors réseau. On s’attend à ce que dans les 3 prochaines années, 19 villes sur les 70 restantes soient raccordées au réseau. Outre ces capitales de districts non raccordées au réseau, il existe de nombreuses communautés rurales qui disposent de mini-réseaux alimentés au diesel.

Les consommateurs utilisant ces micro-réseaux ruraux sont généralement des foyers et des services communautaires, tels que les écoles, les cliniques, les églises et les services d’éclairage public. Au niveau national, il existe une compagnie de distribution d’électricité, qui est la Société Nationale d’Électricité (SNE). Toutefois, la plupart des micro-réseaux ruraux ne disposent pas de structures de gestion et d’exploitation (bien que certains soient gérés par les autorités de districts). En général, la durée des services électriques est d’environ 5 heures la nuit, entre 18h et 23h.

Le tableau suivant montre les principales caractéristiques de l’approvisionnement électrique dans les villes et communautés rurales fonctionnant avec des générateurs diesel. Environ 40 micro-réseaux ont été identifiés, ce qui représente une puissance thermique supplémentaire de plus 11 MW (par district, la population moyenne est d’environ 2 400 personnes et la capacité moyenne installée totalise 300 kW).

Les sites retenus pour l’étude sont :

Nom du site

Nom de la rivière

Département/District

Mbandza

Koumbou

Cuvette - Ouest / Mbomo

Assoumoudélé

Dibaguil

Sangha / Sembé

Kimbanda

Louenga

Pool / Loumo

Madoungou

Louati

Bouenza / Tsiaki

A ce titre, le développement du potentiel des sites ci-dessus cités vise à :

  • Promouvoir l’accès aux services énergétiques modernes en milieu rural à partir de ressources locales propres et à moindre coût, qui permet d’une part de dynamiser l’activité productive des zones rurales et d’autres part de favoriser le développement des services de santé, de l’éducation et l’amélioration des conditions de vie des ménages ;
  • Assurer la disponibilité d’une alimentation électrique fiable et durale des localités rurales cibles tout en diminuant la pression sur le couvert végétal ;
  • Promouvoir les investissements privés (PME et PMI) en stimulant le partenariat public-privé.L’examen du Document de Projet initial signé par le Gouvernement et le PNUD conformément à la liste de contrôle sexospécifique a montré que la problématique du genre n’a pas été suffisamment prise en compte.

 

Duties and Responsibilities

FONCTIONS ET RESPONSABILITES

Le/la consultant(e) travaillera sous la supervision directe de la Représentante Résidente Adjointe et en lien direct avec la Chargée de Programme Environnement et Développement Durable, et du Chef de Projet (CP). Ce travail se fera en étroite collaboration avec principalement : les cadres du Ministère en charge de l’Énergie/ANER, du Ministère en charge de la Promotion de la Femme, des agences du Système des Nations Unies et autres partenaires nationaux et internationaux concernés, les points focaux de diverses administrations au niveau central et régionaux qui lui seront indiqués au démarrage de la mission ainsi que les cadres du PNUD-RC.

OBJECTIF GENERAL

L’objectif de cette présente consultation est d’élaborer le document du projet : "Autonomisation des Femmes dans les sites du Projet de Promotion des Petites Centrales Hydroélectriques en République Congo", selon le format du PNUD.

Objectifs spécifiques

De manière spécifique, il s’agit de :

  • Collecter, analyser et exploiter tout le fonds documentaire caractéristique au Projet ;
  • Organiser et coordonner des rencontres avec le Groupe de Travail Participatif (PNUD/Administrations sectorielles/Secteur Privé/Société Civile etc.) pour assurer leur implication et participation effective au processus d’élaboration du document de projet ;  
  • Identifier et discuter des actions conjointes susceptibles d’être réalisées entre plusieurs agences et partenaires techniques et financiers dans le cadre du projet ;  
  • Assurer le lien entre les différentes parties prenantes au projet ;
  • Démontrer, de façon pertinente et documentée, l’apport du projet ainsi que sa cohérence et/ou sa complémentarité avec les projets similaires ;
  • Organiser la validation du document de projet avec l’ensemble des parties prenantes au Projet. 

Résultats attendus   

  • Les comptes rendus des rencontres, réunions avec le Groupe de Travail Participatif, ateliers de restitution/validation incluant les listes de participants et dates des différentes consultations ou rencontres sont disponibles ;
  • Le Document de Projet est finalisé et validé ; 
  • Le rapport global de la mission est disponible.

Livrables

  • Note sur l’approche méthodologique incluant un planning détaillé de travail y compris les activités, le calendrier conformément aux termes du contrat est disponible.
  • Rapport (Draft 1) comprenant les notes synthétiques produites après l’analyse documentaire pour présenter le contexte du projet et le plan de rédaction du Document de Projet. 
  • Rapport (Draft 2) comprenant le Document de Projet d’autonomisation des femmes dans les sites du Projet PCH - RCA.
  • Rapport final transmettant le Document de Projet accepté par l’équipe de supervision et intégrant les observations et recommandations de l’atelier de validation.

 

Competencies

COMPETENCES

Corporate :

  • Démontre l'intégrité en modélisant les valeurs et les normes éthiques des Nations Unies
  • Promeut la vision, la mission et les objectifs stratégiques du PNUD
  • Affiche la sensibilité et l'adaptabilité de culture, de sexe, de religion, de race, de nationalité et d'âge
  • Traite toutes les personnes de façon équitable

Technique : 

  • Exécuter de façon efficace et efficiente les activités visant l’atteinte des résultats du projet ;
  • Être motivé et démontrer une capacité à poursuivre son développement personnel et à apprendre ;
  • Être capable d’exécuter plusieurs tâches en même temps et de travailler sous pression et sans préavis ;
  • Être familiarisé avec la formulation et la rédaction des projets et/ou programmes de changements climatiques ;
  • Avoir une forte capacité d’écoute ; 
  • Avoir une capacité à gérer le temps et à respecter les délais ;
  • Disposer d’excellentes capacités rédactionnelles et de production des documents de qualité ; • Avoir une bonne maîtrise de l’outil informatique (Word, Excel, Power Point, …) ;
  • Démontrer de bonnes aptitudes en communication écrite et orale en français.

Communication : Excellentes compétences rédactionnelles et de communications orales en français

Professionnalisme :

  • Aptitude démontrée dans la réflexion analytique ;
  • Excellentes capacités d'organisation, de rédaction et de rapportage ;
  • Capacité de travailler de façon autonome, planifier, hiérarchiser et livrer les produits dans les délais impartis.

Travail en équipe :

  • Ouverture d’esprit et capacité à recevoir/intégrer les feedbacks
  • Capacité à travailler sous pression
  • Capacité à travailler dans un environnement multiculturel

Required Skills and Experience

QUALIFICATIONS ET EXPERIENCES REQUISES

Éducation :  

  • Diplôme d’études supérieures (au moins Bac+4) en Sociologie, Economie, Droit des Affaires, avec des connaissances en développement des entreprises, gestion des projets ou tout autre domaine équivalent ;

Expériences professionnelles : 

  • Avoir au moins sept (7) années d’expérience avérée en matière de développement national de préférence sur la problématique du genre dans les domaines socioéconomiques et d’intégration du genre dans le développement ;
  • Avoir une capacité d’analyse, et de planification stratégique, intégrant notamment, le genre dans les activités socioéconomiques ;
  • Avoir une expérience en gestion des situations ou de projets sensibles au genre ;
  • Disposer d’une bonne maitrise de la langue française et la connaissance des langues locales est un atout ;
  • Avoir une maîtrise de l’outil informatique.
  • Disposer d’excellentes compétences en rédaction et en communication.

Langue : 

  • Parfaite maîtrise de la langue française (écrit et oral et la connaissance des langues locales
  • Familiarité avec l’anglais est un atout.

 Informatique : maîtrise des logiciels sous Office.