Background

Le Burundi a un taux d'accès à l'électricité inférieur à 5.5 (la moyenne en Afrique subsaharienne est de 26%), le nombre de ménages ayant accès à l'électricité est évalué à 7%, correspondant à 52% des ménages urbains et 2% des ménages ruraux. De plus, la consommation d’électricité du pays est inférieure à 30 kWh/habitant/an, ce qui est inférieur à la moyenne africaine estimée à 150 kWh/habitant/an.

Ces enjeux exigent la mise en place de mécanismes de partenariat publics-privés appuyés par des subventions et autres incitations financières. Par ailleurs, aux risques financiers trop élevés et difficiles à atténuer, s’ajoutent d’autres obstacles tel que l’impossibilité de recourir au crédit, l’insuffisance des cadres réglementaires et la rareté des compétences locales. Conscient de ces enjeux, le gouvernement a inscrit le développement du secteur énergétique axé sur les énergies renouvelables, dans le Plan National de Développement (PND) 2018-2027 du Burundi.

En réponse à ces défis, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) va mettre en œuvre conjointement avec de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) un projet de « Services Énergétiques Ruraux pour la Résilience de la Population au Burundi – SERR » qui est financé par l’Union Européenne.

En intégrant différentes initiatives existantes, le PNUD et la FAO proposent de renforcer la résilience des populations dans des zones précises à travers la fourniture d’électricité aux infrastructures communautaires, aux micro et petites entreprises commerciales et productives dans les villages les plus éloignés du réseau national d’électricité, à partir de l’installation de mini-réseaux, le développement d’un réseau de vente de systèmes solaires autonomes, la vente de foyers améliorés, le développement de mécanismes d’appui aux entreprises de la filière bois-énergie ainsi que le développement d’activités génératrices de revenus et de mécanismes financiers facilitant l’accès au crédit et le paiement.

Selon le Plan Directeur national, TRACTEBEL, Prévision de la demande 2017 :

L’analyse à l’échelle nationale a permis d’identifier les taux suivants pour 2016 :

Taux d’accès : 5,5% ;Taux de couverture : 15,7% ;Taux de desserte : 35,2%.

Ces objectifs seront atteints à travers six (6) composantes d’intervention qui seront mis en œuvre en parallèle :

  • Composante 1 : Renforcement des capacités aux institutions publiques portant sur le cadre règlementaire et de l’investissement privé dans l’électrification rurale.
  • Composante 2 : Appui technique et financier à l’installation de 13 micros et mini-réseaux, avec cofinancement du secteur privé, pour la distribution d’électricité à des plateformes multifonctionnelles, établissements communautaires, et petites et moyennes entreprises.
  • Composante 3 : Provision de solutions d’électricité aux ménages isolés par la vente de Kit solaires respectant les normes de qualité du secteur.
  • Composante 4 : Développement d’ateliers de production de foyers améliorés et combustibles modernes et renforcement, sensibilisation des villageois, et appui aux entreprises intervenant dans la chaine du bois-énergie.
  • Composante 5 : Développement des activités génératrices de revenus grâce à l’installation de Pompes solaires, Plateformes Multifonctionnelles ainsi que le développement des filières et des métiers au profit notamment des coopératives, organisations de producteurs (OP), groupements de femmes et de jeunes.
  • Composante 6 : Mise en place de mécanismes financiers permettant le partage de risque et l’accès aux produits financiers pour la population et le renforcement de l’inclusion financière et les capacités entrepreneuriales des acteurs économiques. (Composante transversale)

Chaque volet comprendra des aspects conceptuels, y compris la conception de modèles et de stratégies de mise en œuvre, des interventions de terrain et des actions de renforcement de capacités à l’échelle des institutions, des entreprises et des communautés bénéficiaires. De plus, le projet fournira l'expertise technique nécessaire pour choisir les sources d'énergie à faible émission de carbone et les technologies d'utilisation finale dans le secteur de l'énergie les plus appropriées et assurer leur bon déploiement. Plus important encore, il veillera à l’appropriation par les communautés et le développement de capacités nécessaires pour maintenir et développer les systèmes au niveau local.

Le PNUD Burundi compte alors conduire une étude sur le cadre de tarification et l'élaboration d'un modèle de calcul des tarifs de vente et d'achat de l'électricité produite par les mini-réseaux qui sera commissionnée pour fournir aux autorités une formation sur la fixation des tarifs à partir des mini-réseaux, sur la négociation des PPP et un outil de travail.

Il est prévu de développer un outil de révision tarifaire sur lequel les institutions concernées, AREEN, ABER et les Ministères (Energie et Finances) seront formées.

L’outil permettrait aux parties prenantes de négocier des tarifs de vente et d’achat de l’électricité produite à des valeurs optimales et permettant de couvrir le coût réel de production et la prise en compte d’éventuelles subventions publiques. Des analyses sur la capacité et volonté de payer pour les différentes catégories de population rurale et différents acteurs économiques seront incluses dans l’étude tarifaire en question.

Les modalités de subvention seront étudiées : 1) soit pour l’intégralité du projet (e.g. une concession) avec une subvention fixe en fonction des investissements à réaliser 2) soit sur la base d’une subvention par domicile interconnecté ($/connexion): « Results-based financing » (RBF) 3) Ou par la voie de subventions annuelles accordées selon le besoin (ex post) Dans la majorité des cas récents, la subvention est accordée par habitant ou par domicile interconnecté.

Au cours de ce projet, ce sont 13 villages occupés de mini-réseaux qui feront l’objet de licences d’exploitation au bénéfice de délégataires de service privés recrutés par l’Autorité de régulation sur la base de cahiers des charges ayant fait l’objet de consensus entre le Ministère en charge de l’énergie, le PNUD et L’Union Européenne sur proposition du consultant. 

Treize (13) de ces centres incluent dans leurs cahiers de charges la grosse maintenance. 

 La loi n° 1/13 du 23 Avril 2015, portant réorganisation du secteur de l’électricité au Burundi en son article 65, alinéa 2 stipule que le tarif moyen doit couvrir tous les coûts de production, de transport et de distribution de l’énergie électrique. Les règles tarifaires fixant ces coûts et leur révision périodique sont déterminées par décret. Ce décret est dans les procédures normales de promulgation.

Une étude tarifaire avait été réalisée en 2010 et révisée en 2016 par un bureau Macro-consulting. Le consultant revoie l’étude et l’adopte au cas du présent projet. Les tarifs d’achat pour les mini-réseaux fournissent une voie alternative, une politique innovante qui pourrait également aider à mobiliser les investissements. L’opérateur reçoit une subvention qui comblerait la différence entre les tarifs en vigueur (soit les tarifs nationaux) et le tarif dont il a besoin afin de couvrir ses coûts.

 

Duties and Responsibilities

A la fin de l’étude tarifaire, le consultant fournira les éléments suivants :

  • La synthèse des éléments déjà documentés sur la demande en Electricité, le besoin en investissement, les consommations cibles et réelles, la question tarifaire ;
  • La prise en compte des statistiques nationales, sur les niveaux de revenus, la part des budgets ménages attribuée au service de l’Electricité ;
  • L’évaluation de la structure tarifaire et du niveau des tarifs actuels ;
  • L’étude de la capacité et la volonté de payer des ménages ;
  • La proposition d’une nouvelle structure tarifaire, avec des alternatives s’il y a lieu. Il sera décrit les caractéristiques, les tarifs et leur évolution annuelle, ainsi que les conséquences sur l’alimentation en Electricité des groupes les plus défavorisés et sur l’équilibre financier sectoriel ;
  • Elaborer un modèle de calcul des tarifs de vente et d'achat de l'électricité produite par les mini-réseaux qui sera commissionné pour fournir aux autorités une formation sur la fixation des tarifs à partir des mini-réseaux, sur la négociation des PPP et un outil de travail, ainsi que l’adoption de normes burundaises conformes aux standards internationaux de qualité des équipements pertinents.

Formulation de recommandations argumentées pour la mise en œuvre des propositions.

Competencies

  • Avoir au moins 5 ans d’expérience dans un domaine connexe, c'est-à-dire une capacité multidisciplinaire en matière de calcul tarifaire et des PPP, une expérience de travail avec les Nations Unies ou d'autres organisations internationales ;
  • Avoir réalisé au moins 3 études similaires dans le cadre des études tarifaires avec des attestations de bonne exécution ;
  • Expérience pratique et sensibilité aux thématiques transversales du genre et de l’environnement. Le travail en milieu rural constituerait un avantage ;
  • Connaissance approfondie de l’outil informatique (logiciels courants de tableur, traitement de texte, présentations, messagerie …) ; la maîtrise de logiciels de tarification constitue un atout.
  • Bonnes capacités rédactionnelles et relationnelles
  •  Capacité de planification, d’organisation et de gestion ;
  • Apte au travail d'équipe ;
  • Apte au travail dans un contexte interculturel ;
  • Être dynamique et proactif ;
  • Facilités rédactionnelles et esprit de synthèse ;
  • Capacités de communication et d'animation des ateliers et/ou, particulièrement en milieu interculturel ;
  • Ouverture d'esprit et créativité ;
  • Souplesse et adaptabilité ;
  • Avoir un très bon niveau de français écrit et oral, la connaissance de l’anglais constitue un avantage.
  • Prestataires officiellement enregistrés ;
  • Connaissance d’au moins deux pays de l’Afrique Centrale ou Est-africaine
  •  

Required Skills and Experience

Pour bien assurer cette mission, le consultant international devra justifier des capacités suivantes :

  • Être titulaire au moins d’un diplôme post universitaire en économie, en électricité, planification ou domaine similaire, au moins du niveau Masters (BAC +5) ;
  • Le consultant national devra :
  • Avoir un diplôme universitaire en économie, statistiques, sciences sociales, en planification ou domaine similaire, au moins de niveau Bac + 3
  • Capacité et expérience démontrée dans la planification, l’organisation logistique et la conduite des enquêtes socio-économiques ;
  • Avoir de l’expertise dans la supervision des équipes d’enquêteurs et l’usage des outils innovants de collecte des données ;
  • Aptitude à identifier les problèmes et compléter la formation des agents qui ne font pas leur travail correctement.
  • Avoir l’aptitude à contrôler la qualité des données collectées et à fournir des retours réguliers à l’équipe de supervision du cabinet.
  • Connaissances avérées en informatique, spécifiquement en tablettes tactiles.
  • Avoir une bonne capacité d’analyse, de synthèse, et de rédaction des rapport

 

  • Compétences et aptitudes :
  •    Bonnes aptitudes interpersonnelles et de travail en équipe ;

    •           Excellentes capacités de communication rédactionnelles ;

    •           Maitrise de la langue française et connaissance de l’anglais ;

    •           Bonne maitrise des outils informatiques (MS WORD, EXCEL, POWERPOINT, INTERNET, etc.).