Background

Contexte :

Dans notre pays, le poids démographique des jeunes et adolescents est important, en effet, en 2021, le Congo comptait 5600575 millions d'habitants majoritairement jeune avec 25,27 % de moins de 20 ans.  1947 099 millions d’adolescents (970 126 filles et 976 973 de garçons), soit 34,76% de la population totale.  En 2022, selon les projections de l’INS, ce pourcentage est estimé à 35,09%. Parmi eux, 13,79% ont entre 10 et 14 ans et 11,7% entre 15 et 17 ans. Aussi, La tranche d’âge les 10-24 ans en constitue, 35,09% de la population congolaise.

Ainsi, l’enquête de 2009 sur les connaissances, les attitudes et les pratiques des jeunes de 15 à 24 ans en relation aux MST et au VIH-Sida met en évidence la baisse de l’âge moyen des premiers rapports sexuels :

16,5 ans chez les garçons et 17,8 ans chez les filles. Dans la tranche des 15-19 ans, seuls 17,3% des garçons et 9,9% des filles reconnaissent avoir eu des rapports sexuels, mais les comportements à risque sont importants à cet âge. La pratique de rapports sexuels multipartenaires concerne 29% des garçons et 49% des filles.

Concernant l’usage de préservatifs, 17% des 15-24 ans déclarent en utiliser systématiquement, 29% l’utilisent parfois, et 15% en utilisent rarement. Un pourcentage très élevé, 37%, n’en ont jamais utilisé. Par ailleurs, 14,5% des filles de 15-19 ans ont rapporté avoir vécu ou subi un avortement à la suite d’une grossesse non désirée. Pour ce qui est du VIH-Sida, 2% des garçons et 5,7% des filles de 15 à 19 ans ont indiqué avoir réalisé un dépistage dans les douze mois ayant précédé l’enquête. En effet, d’après la même enquête, seuls 28,95% des garçons et 22,19% des filles de 15-24 ans rapportent avoir reçu suffisamment d’informations sur la sexualité depuis leur enfance.

 

Le CNLSE, a élaboré les manuels d’éducation sur le VIH et la santé de la reproduction en milieu scolaire. Il souligne l’importance de commencer tôt, dès l'école primaire, et de continuer tout au long de l'adolescence. Les programmes mis en place doivent faire intervenir la communauté, les parents et les acteurs religieux.

De ce fait, l’intégration de l’approche de l’Education centrée sur la santé et le développement des adolescents notamment en matière d’éducation à la santé sexuelle et reproductive est d’une importance capitale pour compléter la réponse en informations et habilités de vie à l’intention des adolescents.

C’est dans ce contexte que s’inscrit la stratégie de promotion de la santé des jeunes et  adolescents face au VIH, élaborée par le CNLSE qui espère, d’une part, offrir une réponse intégrée, coordonnée et continue de ses différentes actions dans le cadre des programmes de lutte contre le Sida et d’autre part, renforcer la coordination des actions avec les autres acteurs en interne comme en externe dans le cadre d’une action globale de collaboration multisectorielle et de participation communautaire.

 

Ainsi, le but de ladite stratégie est de « Promouvoir la santé physique, mentale et sociale des jeunes et adolescents à travers le développement d’une réponse préventive et curative adaptées à leurs besoins spécifiques ».

 

Les objectifs stratégiques sont :

  • Contribuer à l’adoption de comportements sains et au développement d’un environnement favorable à l’épanouissement des jeunes et adolescents(e) ;
  • Favoriser l’amélioration de l’accessibilité des jeunes et adolescents(e) aux soins et services de santé, d’écoute et de soutien, adaptés, intégrés et de bonne qualité ;
  • Susciter la participation des jeunes et adolescents, la mobilisation et l’implication des secteurs gouvernementaux concernés ainsi que de la communauté y compris la famille, dans la réponse aux besoins des jeunes et adolescents(e) en matière du VIH, de santé et de développement psychosocial.

A cet égard, il est très important au début, d’examiner l’état des lieux en la matière à travers l’exploration des Connaissances, Attitudes et Pratiques (CAP) des besoins des jeunes et adolescents en matière du VIH et d’éducation sexuelle et reproductive. La présente étude sera menée par le CNLSE en partenariat avec le Fonds Mondial.

 

Le présent document constitue les termes de référence pour le recrutement du consultant national en vue de réaliser de cette enquête.

Duties and Responsibilities

  • Objectif général : Contribuer à l’amélioration de l’éducation sexuelle et reproductive des jeunes et adolescent face au VIH.
  • Objectif 1 : Produire des données portant sur les Connaissances, attitudes et pratiques en matière d’éducation sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents;
  • Objectif 2 : Explorer le vécu, les besoins et attentes des adolescents pour une éducation sexuelle et reproductive complète ;
  • Objectif 3 : Proposer des recommandations et des approches innovantes d’éducation sexuelle adaptées aux adolescents et au contexte congolais.

Competencies

  • Bonne connaissance de l’approche genre et droits humains ;
  • Connaissances du système de la santé du Congo ;
  • Connaissances en Statistiques ;
  • Connaissances des questions liées à la santé des adolescents et des jeunes notamment en santé sexuelle et reproductive ;
  • Bonnes capacités analytiques et une aptitude à synthétiser des informations en provenance de diverses sources, en français ;
  • La maîtrise des TIC (logiciels courants Word, Excel, Power Point) ;

Avoir une bonne maitrise et une bonne pratique de la langue française.

Required Skills and Experience

Education

Avoir au minimum une Licence en sociologie/psychologie/anthropologie ou dans le domaine de la santé publique avec expérience en sociologie ou psychologie

Expérience 

·         Une expérience préalable avérée en matière d’études et d’enquêtes ;

·         Une expérience avérée d’au moins 5 ans dans la conduite des enquêtes CAP du VIH au sein des adolescents et jeunes vulnérables ; 

·         Une expérience avérée d’au moins 5 ans dans le travail avec les adolescents et jeunes vulnérables ;

·         Une expérience de travailler dans un environnement multiculturel ;

·         Une expérience en matière de gestion des projets et programmes de lutte contre le VIH et le Sida est un atout