Background
Créée en juillet 2010 par la résolution A/64/289 de l’Assemblée Générale des Nations Unies, l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes), œuvre pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes et des filles ; l'autonomisation des femmes et la réalisation de l'égalité entre les femmes et les hommes en tant que partenaires et bénéficiaires du développement, les droits de la personne, de l'action humanitaire, de la paix et la sécurité. Le mandat d’ONU femmes est de diriger et coordonner le système des Nations Unies pour s'assurer que les engagements relatifs à l'égalité entre les sexes et l'égalité des sexes se traduisent en action à travers le monde. Elle fournit un leadership fort et cohérent à l'appui des priorités et des efforts des États membres et bâtit des partenariats efficaces avec la société civile et les autres acteurs pertinents.
ONU Femmes a une représentation en République Centrafricaine depuis juillet 2015 en appui aux autorités centrafricaines à donner une réponse multisectorielle aux besoins spécifiques des femmes en période de crise pour la mise en œuvre des recommandations faites par les femmes en marge du Forum de Bangui de mai 2015.
Depuis les indépendances, la République Centrafricaine fait face à des crises militaro-politique cycliques ayant conduit le pays dans une instabilité chronique menant à l’augmentation de l’insécurité.
En 2012 l’intensification des violences a occasionné l’effondrement presque total de l’Etat et a limité de façon considérable le contrôle de celui-ci sur son territoire.
L’intensité et la durée des hostilités ont occasionné le déplacement de plus de 700 000 personnes[1] et qui ont été quelque fois soumises à d’autres formes de violation flagrante du droit international des droits de l’Homme (DIDH) et du droit international humanitaire (DIH).
En 2017 l’enquête nationale sur les violations des droits humains diligentée par le Haut-Commissariat des Droits de l’Homme des Nations-Unies, la MINUSCA a permis de documenter 620 cas de graves violations qui se sont produits[2].
Les femmes et filles ont été particulièrement touchées par les actes de violences sexuelles basées sur le genre. Selon le système de gestion de l’information sur les VBG entre 2014 et 2015, 13 7758 cas de violences sexuelles basées sur le
genre ont été enregistrés dans le pays, dont 30% directement liées au conflit.
Jusqu’en 2019, le total des cas violence basées sur le genre (VBG) liée au conflit, pris en charge et enregistré par les acteurs du système de gestion de l’information sur les VBG(GBVIMS) était de 13.028 dont 9 974 incidents soit 77% relevaient des autres types de VBG et 3 054 incidents soit 23% étaient issus des violence sexuelles (VS).
Il convient de relever que le nombre des incidents de VBG ne cesse de s’accroitre en République Centrafricaine, malgré l’accalmie observée dans certaines régions du pays.
En 2019, le nombre des cas VBG a augmenté de 1 918 cas par rapport à l’année 2016 puis, de 2 973 cas par rapport à l’année 2018 qui a précédé l’année 2019[1] et en 2022 le nombre des cas était de 23.644 représentant une augmentation de 104% des incidents de VBG déclarés en 2021.[2]
Au-delà du système de gestion de l’information sur la gestion sur les VBG (GBIMS) la division des droits de l’Homme de la Minusca a documenté entre janvier à juin 2021 131 incidents de violences sexuelles liées au conflit (VSLC), y compris 115 cas de viol, 12 tentatives de viol, 1 cas d’esclavage sexuel impliquant quatre (4) victimes, et trois (3) mariages forcés. Ces incidents ont impliqué 154 victimes (84 filles, 70 femmes).
Le mois d’avril 2021 particulièrement a enregistré le plus de cas avec 51 incidents confirmés de Violence sexuelle liée au conflit (49 viols et deux (2) mariages forcés) ; impliquant 48 victimes (18 filles, 30 femmes) attribués aux membres des groupes armés et aux autres personnels de sécurité.[3]
Pour faire face au fléau, les organisations des femmes, dont celle des femmes défenseuses ont été actives dans la collecte et la dénonciation des violations que ce soit de manière collective ou de façon groupée au sein d’organisation de la société civile.
Les femmes défenseuses jouent un rôle important dans la promotion et la défense des droits humains et œuvrent particulièrement pour la promotion et la protection des droits des femmes, la participation des femmes dans les affaires publiques et leur accès aux mécanismes locaux de résolution des conflits. Leurs actions contribuent à la consolidation de la paix et le respect des droits humains.
Dans l’optique de renforcer lesdites actions, ONU Femmes et le PNUD ont bénéficié du fonds de soutien des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBF) et mettent en œuvre le projet « soutien et renforcement des réseaux des défenseuses des droits humains pour une contribution durable à la consolidation de la paix en République Centrafricaine ».
C’est dans ce cadre que le bureau d’ONU Femmes en République Centrafrique prévoit de recruter un(e) consultant(e) national(e) qui aura la charge d’appuyer la création des espaces d’échanges et de plaidoyer entre les femmes politiques, femmes de l’administration publique, du secteur privé et de la communauté à la base sur la promotion et la défense des droits humains. pour mieux renforcer les actions de plaidoyer et de défense des droits humains dans les villes de Berberati, Bouar, Nola, Bangui et Bambari.
[1] https://www.ecoi.net/en/file/local/2026746/rapport_annuel_des_statistiques_vbg_de_2019_rca_final.pdf
[2] Voir le RAPPORT_ANNUEL_GBVIMS_2022_GBV_AoR_RCA_24_02_2023_DEFINITIF_[FR]%20(8).pdf
[3] Voir le rapport du haut-commissariat aux droits de l’Homme, Division des droits de l’Homme de la Minusca de Juillet 2020 à juin 2021 disponible sur https://www.ohchr.org/sites/default/files/Documents/Countries/CF/report_abuses_violations_HR_InternationalHumanitarianLaw_Elections_CAR.pdf
[1] Selon le bulletin humanitaire de mars 2020 de OCHA, on dénombre plus de 700’00 personnes déplacées internes. Disponible sur : https://reliefweb.int/report/central-african-republic/bulletin-humanitaire-r-publique-centrafricaine-num-ro-53-mars-2020.
[2]Voir https://www.ohchr.org/en/countries/africaregion/pages/carprojetmapping2003-2015.aspx
Duties and Responsibilities
Description of Responsibilities/ Scope of Work
- Développer les modules de formation ;
- Organiser cinq (5) ateliers de renforcement des capacités des femmes du secteur public et privé sur les droits humains dans chacune des zones du projet ;
Définir un mécanisme permanent d’échange et de plaidoyer y compris le draft de TDR entre les femmes dans le domaine de promotion, la défense et la protection des droits humains dans chacune des zones du projet
- Elaborer un draft deTDR du mécanisme permanent d’échange et de plaidoyer entre les femmes dans le domaine de la promotion et la protection des droits humains dans chacune des zones du projet
- Elaborer un rapport par atelier et un rapport final de la mission dument accepté par ONU Femmes et les partenaires d’implantation du projet.
Deliverables
- Un rapport de démarrage incluant la méthodologie du travail est disponible ;
- Les modules de formation sont développés ;
- Conduite de cinq (5) ateliers de renforcement des capacités sur la promotion des droits humains ;
- Un rapport par atelier et un rapport final de la prestation dûment accepté par ONU Femmes et les partenaires gouvernementaux de mise en œuvre du projet.
- Un draft de TDR du mécanisme permanent d’échange et de plaidoyer entre les femmes dans le domaine de la promotion et la protection des droits humains est mis en place dans chacune des zones du projet est disponible
Consultant’s Workplace and Official Travel
This is an office-based consultancy.
Competencies
Core Values :
- Respect de la diversité.
- Intégrité
- le professionnalisme
Core Competencies :
- Sensibilisation aux questions de genre
- Responsabilité
- Resolution creative des problèmes
- Communication efficace
- Collaboration inclusive
- Engagement des parties prenantes
- Montrer l'exemple
Please visit this link for more information on UN Women’s Core Values and Competencies:
https://www.unwomen.org/en/about-us/employment/application-process#_Values
FUNCTIONAL COMPETENCIES :
- Familiarité avec le travail d'ONU femmes et/ou d'autres instances multilatérales, bilatérales et la société civile, les partenaires de développement.
- L'expérience technique et pratique dans l’analyse des problèmes liés aux violences basées sur le genre, et autres violation des droits des femmes ;
- Une solide compréhension de l'élaboration des programmes et de la gestion axée sur les résultats, y compris le suivi et l'évaluation.
- Capacité à gérer un grand volume de travail, éventuellement sous les contraintes de temps, et de travailler de façon autonome et exercer un bon jugement.
- Capacité de travailler en collaboration ;
- Ouverture au changement et capacité à recevoir/intégrer la rétroaction
Required Skills and Experience
Education and Certification:
- Diplôme universitaire de niveau Master 2 ou doctorat en sciences juridiques, en sciences sociales.
- Au moins 5 ans d’expériences professionnelles dans le domaine de renforcement des capacités, la gestion des dialogues de haut niveau en matière des droits humains ;
Experience:
- Très bonne connaissance des dispositifs et cadres légaux de protection et des droits humains ;
- Excellente connaissance de la problématique des droits humains dont les droits des femmes en République Centrafricaine ;
- La maitrise des questions relatives à la prise en compte du genre dans les programmes de développement ;
- Une meilleure connaissance du contexte de la crise politico-militaire en Centrafrique.
Languages:
- Maitrise du français et de l’anglais (atout majeur)
- La maîtrise de la langue locale Sango est requise
- Connaissance d’une autre langue des nations unies atout
V. How to Apply
- La consultation aura lieu en avril 2024. Conformément au “chronogramme : livrables clés et calendrier de paiements” précisé plus haut, tous les paiements seront libérés au / à la Consultant(e) à la suite de l'examen des livrables / travaux soumis à ONU Femmes Mali et approuvés par le Représentant d’ONU Femmes en République Centrafricaine.
- Personal CV or P11 (P11 can be downloaded from: https://www.unwomen.org/sites/default/files/2022-07/UN-Women-P11-Personal-History-Form-fr.doc)
- A cover letter (maximum length: 1 page)
A ONU Femmes, nous nous engageons à créer un environnement de diversité, d'inclusion et de respect mutuel. ONU Femmes recrute, emploie, forme, rémunère et promeut sans tenir compte de la race, de la religion, de la couleur, du sexe, de l'identité sexuelle, de l'orientation sexuelle, de l'âge, des capacités, de l'origine nationale ou de toute autre base couverte par la loi appropriée. Tout emploi est décidé sur la base des qualifications, des compétences, de l'intégrité et des besoins de l'organisation.
Si vous avez besoin d'un aménagement raisonnable pour soutenir votre participation au processus de recrutement et de sélection, veuillez inclure cette information dans votre candidature.
ONU Femmes applique une politique de tolérance zéro à l'égard des comportements incompatibles avec les buts et objectifs des Nations Unies et d'ONU Femmes, notamment l'exploitation et les abus sexuels, le harcèlement sexuel, l'abus d'autorité et la discrimination. Tous les candidats sélectionnés devront adhérer aux politiques et procédures d'ONU Femmes et aux normes de conduite attendues du personnel d'ONU Femmes et seront donc soumis à une vérification rigoureuse des références et des antécédents. (La vérification des antécédents comprendra la vérification des qualifications académiques et des antécédents professionnels. Les candidats sélectionnés peuvent être tenus de fournir des informations supplémentaires pour compléter la vérification des antécédents).
Note : En juillet 2010, l'Assemblée générale des Nations Unies a créé ONU Femmes, l'entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes. La création d'ONU Femmes fait partie du programme de réforme de l'ONU, qui vise à mettre en commun les ressources et les mandats pour un plus grand impact. Elle fusionne et s'appuie sur l'important travail de quatre parties du système des Nations Unies auparavant distinctes (DAW, OSAGI, INSTRAW et UNIFEM), qui se concentraient exclusivement sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes.