Historique

Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Appui au renforcement de la riposte nationale au VIH et à la Tuberculose financé par le Fonds Mondial dont le PNUD est Principal Récipiendaire de la subvention et le PNLS Sous Récipiendaire, il est prévu de réaliser une étude de survie à 12, 24, 36 et 48 des patients sous ARV. Cette étude a pour but d’évaluer la qualité de la prise en charge et la rétention de patients dans la file active.

En effet, l’Infection à VIH demeure une affection préoccupante pour le Congo. Cependant, la prévalence globale dans la population générale âgée de 15-49ans est de 3,2% (ESIS 2009). Cette prévalence est plus élevée chez les femmes (4,1%) que chez les hommes (2,6%).

En 2020, des supervisions a été réalisées pour s’assurer de la qualité de la prise en charge. Or, le suivi des patients est un volet important dans la prise en charge des PVVIH. C’est dans ce contexte que le PNLS organise une session de recyclage/formation des agents de santé en partenariat avec le PNUD, sur le dépistage, la PTME, la PEC-VIH et la PEC-IST dans les 45 sites restants à former sur la PTME.

L’un des objectifs du programme de prise en charge des patients VIH positifs est de les garder sous TAR le plus longtemps possible. De ce fait, la rétention des patients sous TAR est un important indicateur de qualité du programme. La rétention des patients sous TAR et l’accès universel au traitement constitue des enjeux majeurs dans la lutte contre l’épidémie de VIH. L’approche de santé publique pour favoriser l’accès au TAR en situation de ressources limitées implique l’emploi de schémas thérapeutiques standardisés et simplifiés qui soient en accord avec les normes internationales et adaptés aux conditions locales (OMS, 2009). Cependant, dans les populations recevant un TAR, même si les schémas thérapeutiques fournis sont appropriés et que les patients sont soutenus pour observer au mieux leur traitement, l'émergence d'un certain degré de R-ARV est inévitable, (OMS, 2012). Une étude réalisée en Afrique du sud a montré que l’intensification du TAR a permis d’augmenter de 11,3 ans l’espérance de vie des PVVIH (Bor, 2013). Une autre étude réalisée également en Afrique du Sud par (Tanzer, 2013) a démontré l’existence d’une relation entre la couverture du traitement et le taux d’incidence du VIH, il a indiqué que, toutes choses étant égales par ailleurs, le risque d’infection est réduit de 40% dans une zone où la couverture antirétrovirale est de 30% à 40%. Cohen (2011), de son coté, a démontré qu’un TAR précoce permet de réduire de 96% le risque de transmission sexuelle du VIH. Plusieurs auteurs confirment que le concept « charge virale communautaire » n’est pas approprié comme mesure de santé publique pour déterminer l’efficacité de l’approche TAR comme outil de prévention (Smith, 2012 ; Miller, 2013). Malgré le succès de l'intensification des services ARV au cours des dernières années, des études sur la rétention aux TAR à long terme sont rares. L’accès universel aux TAR continue à être une préoccupation majeure à travers le monde et au Congo. Cependant, la rétention à long terme des patients sous TAR reste un défi majeur pour les pays à ressources limitées dont Congo. La rétention des patients sous TAR à 60 mois a eu très peu d’attention dans les programmes de prise en charge. 12 Cependant, au cours des cinq dernières années, l’attention est de plus en plus portée sur la rétention à long terme des patients sous TAR. Le tableau ci-dessous donne la rétention sous TAR des patients à 6, à 12, à 18, à 36 et à 48 mois pour quelques pays ou région. Il indique que le taux de rétention à 6, à 12 et à 24 mois oscille autour de 84%, de 80% et de 74% respectivement. Selon les standards de l’OMS, les taux de rétention sous TAR à 6 et à 12 mois sont respectivement 85% et 75%. Le taux de rétention à 60 mois rapporté par OMS (2013) pour 46 pays était de 67%. Les études sur la rétention à long terme au-delà de 36 mois sont rares.

Au Congo, aucune étude sur la rétention à long terme sous TAR n’a été menée. Ainsi, le PNLS, avec l’appui du PNUD et le financement du Fonds Mondial, va réaliser cette étude sur la survie des patients en soins et traitement en vue, d’une part, de rendre ces informations disponibles pour les périodes considérées et, d’autre part, de les utiliser pour améliorer la prise en charge et minimiser l’émergence des résistances aux ARV ainsi que de prévenir les PDV.

 

Pour ce faire, une assistance technique nationale est prévue dans ladite subvention pour apporter un appui technique à la mise en œuvre de cette étude.

Le présent document constitue les termes de référence de recrutement du consultant national pour la réalisation de cette étude.

Objectif principal :

L’objectif de la consultation est d’appuyer le PNLS à la réalisation de l’étude de survie des patients sous TARV.

 

Objectifs secondaires :

Les objectifs secondaires de la consultance sont les suivants :

  • Faire une revue de la littérature et collecter tous les documents normatifs nationaux et internationaux jugés nécessaires pour mener l’étude ;
  • Rédiger le protocole d’étude ;
  • Produire tous les outils nécessaires à la réalisation de l’étude ;
  • Former les formateurs et les collecteurs des données ;
  • Accompagner le PNLS à la réalisation de l’étude ;

Produire le rapport de l’étude.

 

Devoirs et responsabilités

L’étude sera coordonnée par un comité technique de pilotage présidé par la Directrice du PNLS. Ce comité de pilotage sera composé de : i) la Direction du PNLS, ii) les partenaires nationaux ( OMS, Unicef, ONUSIDA, PNUD).

Principales tâches

Le Consultant national sera chargé des fonctions suivantes :

  • Elaborer valider du protocole de recherche ;
  • Valider le questionnaire ou fiche d'enquêtes ;
  • Identifier les enquêteurs et superviseurs ;
  • Réaliser l'étude (collecte, saisie et analyse des données) ;
  • Valider des résultats de l’enquête ;
  • Elaborer le rapport de l'enquête et de l’atelier de restitution ;
  • Elaborer un rapport final de la mission.

 

Le consultant concevra la méthodologie nécessaire à l’exécution de ses fonctions

Compétences

  • Capacité à planifier, à hiérarchiser les priorités et à exécuter les tâches requises à temps ;
  • Capacité à travailler dans des délais courts ;
  • Excellentes capacités d’analyse ;
  • Compétences avérées en communication écrite et orale.
  • Sensibilité aux besoins du client ;
  • Capacité à participer de manière efficace au sein d’une équipe.
  • Fortes capacités en facilitation ;
  • Bonne capacité de négociation ;
  • Sens de la diplomatie ;
  • Capacité à travailler dans des environnements cross culturels ;
  • Capacité à interagir de façon constructive avec les groupes de population stigmatisés et marginalisés.

Qualifications et expériences requises

Éducation:

Etre diplômé universitaire en santé publique (épidémiologie ou biostatistique)

Expérience

  • Avoir au moins cinq (5) ans d’expérience dans la formulation des réponses nationales au VIH/sida.
  • Avoir déjà effectué d’autres consultances internationales/nationales dans le domaine de la survie, de préférence en Afrique sub-saharienne ;

-   Connaissance et pratique des logiciels de statistiques appliquées aux données sanitaires (SPSS, Stata, SAS, R)

Avoir une bonne capacité de rédaction en français ?

Langues Requises  

Maîtriser le français ou l’anglais ;

- Une maîtrise des langues locales (Lingala et Kituba) serait un atout