Historique

En 2014, 98,5 % des pertes économiques dues aux catastrophes étaient imputables aux inondations, pour une valeur moyenne estimée à 25 098 255 000 FCFA par an.

Plusieurs obstacles institutionnels, techniques et financiers freinent aussi les efforts déployés par le Mali en vue de la réduction et de la gestion efficaces des conséquences des inondations.

Parmi ces obstacles on peut citer :

  • l’insuffisance de la capacité des institutions nationales à prévoir efficacement les inondations et d’autres risques climatiques ;
  • la méconnaissance des techniques de gestion des inondations ;
  • l’insuffisance des compétences et ressources des autorités de planification au niveau local (communes et villages) pour assumer efficacement les responsabilités de gestion des risques d’inondations ;
  • la diffusion limitée des informations et l’alerte à l’intention des communautés locales concernées.

Le phénomène des inondations est fréquent dans le monde à cause du changement climatique. Ce qui justifie la Déclaration de l’ONU sur la prévention des catastrophes naturelles  sur la période de 1990-1999, la Stratégie Internationale pour la Prévention des Catastrophes de 2000, les Cadres d’Action de Hyogo (2005-2015) et de Sendai (2015-2030)  pour réduire les risques de catastrophes.

Le Mali, à l’instar des autres pays de la planète, a pris une part active, en 2015 à New York aux Etats Unis, à l’adoption de l’Agenda de développement à l’horizon 2030 par les Nations unies comprenant dix-sept (17) objectifs de développement durable (ODD) déclinés en 169 cibles, qui sont entrés en vigueur depuis le 1er janvier 2016.

Le Mali a ratifié la Stratégie Régionale Africaine de Réduction de Risques de Catastrophes et son plan d’action (2005-2015) adoptés le 8 Juillet 2004 et l'Accord de coopération portant création du Centre Ouest-africain de Recherches et de Services scientifiques sur les changements climatiques à travers la Loi n°2014-035 du 17 juillet 2014.

En 2016, le Gouvernement de la République du Mali a adopté un document unique de référence des politiques et stratégies de développement, dénommé « Cadre Stratégique pour la Relance Économique et le Développement Durable (CREDD) 2016-2018 ».

L’axe stratégique du CREDD (2016-2018) : « Croissance Economique Inclusive et Durable », prend en compte les défis environnementaux dont ceux liés au changement climatique, en son Domaine prioritaire 5 et particulièrement en son objectif spécifique 12 intitulé : « Promouvoir une économie verte à travers une gestion des ressources naturelles et une lutte efficace contre le réchauffement climatique ».

Au Mali, la gestion de l’environnement est régie par la Politique Nationale de Protection de l’Environnement (PNPE) adoptée en 1998 dont le but est de « garantir un environnement sain de développement durable par la prise en compte de la dimension environnementale dans toute décision qui touche la conception, la planification et la mise en œuvre des politiques, programmes et activités de développement par la responsabilisation de tous les acteurs ». Sa mise en œuvre est axée sur les plans d’action nationaux, régionaux et locaux, liés aux conventions environnementales internationales de Rio (1992) ratifiées par le Mali.
En outre, dans le cadre du renforcement de la résilience et la capacité d’adaptation aux risques liés au climat et catastrophes naturelles, plusieurs actions ont été menées en vue d’intégrer l’adaptation aux Changements Climatiques (CC) dans les PDESC dans certaines collectivités territoriales.
C’est ainsi qu’en 2014, la Politique Nationale sur les Changements Climatiques (PNCC) assortie d’un plan d’actions a été adoptée. Sa mise en œuvre s’est traduite entre autres par l’élaboration de la Stratégie Nationale sur les Changements Climatiques et la mise en œuvre de nombreux programmes et projets par plusieurs acteurs étatiques et ou non étatiques dans de nombreux secteurs.
La politique nationale de la protection sociale et son plan d’action 2016–2018 ont été approuvés par le Décret n°2016–0836/P-RM du 01 novembre 2016. La stratégie nationale sur la réduction des risques de catastrophes au Mali a été approuvée par le  Décret n°2016–0346/P-RM du 19 mai 2016.

Il est donc urgent d’apporter des réponses rapides pour atténuer la vulnérabilité en donnant un accès aux services essentiels aux plus pauvres mais aussi à renforcer leur résilience.

Le projet contribue à l’atteinte des objectifs du domaine prioritaire 12 du CREDD cité ci-dessus et des objectifs du développement durable (ODD) 6, 11 et 13 de l’agenda 2030 des Nations-Unies.

Il est possible de prendre des dispositions afin d’éviter ces dégâts importants. Par exemple, l’investissement d’un montant total de 4 991 764 050 FCFA dans la production et la diffusion d’informations climatiques, la mise en place d’un Système d’Alerte Précoce (SAP) et la protection contre les inondations contribuera à réduire considérablement la vulnérabilité aux inondations des infrastructures, des biens et des moyens d’existence pour 120 000 ménages.

Au regard de ces constats, le Gouvernement du Mali à travers le Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), ont initié le PGRCI. Il est financé par le Fonds Mondial pour l’Environnement, le PNUD et le Gouvernement du Mali.

Le projet contribuera à réduire la vulnérabilité des collectivités territoriales face aux inondations par la gestion des risques climatiques et d’inondations en vue de préserver leurs vies et biens.

Spécifiquement, le projet interviendra dans le district de Bamako et dans les cercles de Kayes et de Mopti pour :

renforcer les capacités techniques et matériels des autorités administratives et locales en vue d’améliorer les systèmes d’alerte précoce aux inondations et la diffusion de l’information sur les risques climatiques;
intégrer la gestion des risques climatiques et d’inondations dans la planification du développement locales afin de renforcer la résilience des communautés locales;
transférer les techniques de gestion de risques climatique et d’inondations résilientes aux communautés locales afin de réduire leur vulnérabilité.

Le PGRCI, établir une complémentarité entre les différentes études de façon optimale à l’atteinte des résultats du PGRCI. Pour cela, elle envisage de recourir aux services d’un expert en analyse et gestion des risques climatiques et d’inondations qui fera une revue technique des études passées, en cours et à venir et s’assurera de leur cohérence. Il veillera particulièrement à l’intégration des équipements de mesures et des produites cartographiques sur les inondations et la vulnérabilité avec le système d’alerte précoce aux inondations et assurera l’accompagnement de DNH, MALI-METEO et la DGPC.

Objectif général:

  • L’expert en analyse et gestion des risques climatiques et d’inondations sera charge de la revue technique, de l’analyse de conformité et de qualité, de suivi et gestion de tous les aspects techniques liés au climat et aux inondations décrits dans les termes de référence des études techniques déjà commanditées ou programmées par le PGRCI;
  • IL fera une revue technique des termes de référence, et les rapports en lien avec le changement climatique et les risques d’inondations. Il sera en charge d’analyser la performance du système d’alerte précoce aux inondations pendant la saison des pluies 2019 et procédera aux ajustements nécessaires. Il veillera particulièrement à ce que les mesures des pluviomètres et limnimètres automatiques soient compatibles avec et accessibles au système d’alerte précoce, et que les produits de cartographie des risques d’inondations et de la vulnérabilité issues des différentes études y soient valorisées. Il veillera finalement à la formation technique approfondie des agents de MALI-METEO, de la Direction générale de la Protection Civile et de la Direction Nationale de l’Hydraulique sur la prise en main du système d’alerte aux inondations.

 

 

Devoirs et responsabilités

Résultats attendus:  

  • Une revue technique du programme d’intervention du PGRCI est réalisée ;
  • Les études en cours ou futures sont harmonisées pour que les livrables soient compatibles entre eux, ne sont pas redondant et contribuent de façon optimale à l’atteinte des résultats du PGRCI ;
  • Un rapport diagnostic de la performance du système d’alerte aux inondations pendant la saison des pluies 2019 est produit ;
  • Le réseau de limnimètres et pluviomètres automatiques sont intégrés au système d’alerte précoce ;
  • Les produits de cartographie des zones inondables et de la vulnérabilité sont valorisées dans le système d’alerte ;
  • Un manuel d’utilisateur et un manuel de formation sur le système d’alerte précoce aux inondations est produit ;
  • Les agents de Mali Météo et de la Direction Nationale de l’Hydraulique ont une formation en profondeur sur la prise en main du système d’alerte aux inondations.

Méthodologie:

  • Le prestataire proposera une méthodologie pertinente de mise en œuvre décrivant les moyens techniques et humains, ainsi qu’un calendrier de mise en œuvre;
  • Le prestataire sera responsable d’obtenir auprès des autorités compétentes les autorisations requises pour les prises de vues aérienne;
  • La méthodologie proposée par le prestataire sera validée par le comité technique du PGRCI avant le démarrage de l’étude.

Lieu de l’étude:

  • L’étude sera conduite dans lieu de résidence du candidat, avec des déplacements fréquents au Mali.

Livrables:
Il est attendu du prestataire :

  • Trois (03) copies des rapports provisoire et final de démarrage de l’étude ;
  • Un rapport d’analyse de chaque documents soumis par les prestataires du PGRCI sur les aspects inondation et changement climatique ;
  • Un rapport diagnostic de ; la performance du système d’alerte pendant la saison des pluies 2019 ;
  • Un rapport sur l’intégration des mesures des pluviomètres automatiques au système d’alerte précoce ;
  • Un rapport sur l’intégration des mesures des limnimètres automatiques au système d’alerte précoce ;
  • Un manuel d’utilisateur et un manuel de formation sur le système d’alerte précoce aux inondations ;
  • Un rapport évaluation de la mise en œuvre du SAP;
  • Tous les documents seront rédigés en langue française et remis en formats papier et électroniques (Word, Excel et Powerpoint), etc;
  • Les couches cartographiques seront en format LAS et geotiff.

 

Compétences

Compétences et valeurs:

Intégrité et professionnalisme :

  • Fait montre d’une expertise dans le domaine de spécialité et d’une capacité d’appliquer un bon jugement ;
  • Niveau d'autonomie très élevé, de l'initiative personnelle et la capacité de prendre ses responsabilités ;
  • La volonté d'accepter les responsabilités et capacité à travailler de façon autonome selon les procédures établies dans un environnement politiquement sensible, tout en exerçant largement son pouvoir discrétionnaire, l'impartialité et la neutralité ; capacité à gérer l'information de façon objective, précise et confidentielle ;
  • Spontané et ayant un sens de service.

Responsabilités:

  • Démontrer une intégrité en se conformant aux valeurs et normes déontologiques des Nations Unies;
  • Promouvoir la vision, la mission et les objectifs stratégiques du PNUD;
  • Démontrer une sensibilité et adaptabilité au niveau de la culture, du genre, de la religion, de la race, de la nationalité et de l’âge;
  • Développement et efficacité opérationnelle ;
  • Capacité de communication avec les services du gouvernement et des partenaires techniques et Financiers ;
  • Avoir d’excellentes capacités rédactionnelles ;
  • Disposer d’excellentes capacités de communication (aussi bien à l’écrit qu’à l’oral);
  • Traiter toute personne de manière juste sans favoritisme.

Compétences Organisationnelles:

  • Aptitude à travailler sous la contrainte des délais et des résultats en faisant preuve d'initiative, de dynamisme et de pro activité ;
  • Aptitude et intérêt à travailler en équipe dans un environnement multiculturel ;
  • Solides capacités d'expression écrite et orale et réelles aptitudes à formuler de façon claire et concise ses idées ;
  • Aptitude à communiquer de façon efficace avec les différents partenaires impliqués ;
  • Ouverture d'esprit et volonté de faire preuve d'adaptabilité et de souplesse dans les relations avec ses collaborateurs ;
  • Aptitude à travailler dans une équipe pluridisciplinaire et à coordonner les activités d'un groupe de travail ;
  • Etre en mesure de travailler sous pression ; et montrer la volonté de continuer à apprendre ;
  • Capacité à planifier et à organiser les tâches tant pour soi-même que pour son Unité ;
  • Savoir conduire un véhicule et disposer d’un permis catégorie B.

Planification et organisation:

  • Capable de montrer une efficacité organisationnelle, des compétences à gérer un grand volume de travail d'une manière efficace et contribuer à la résolution dans les délais requis ;
  • Capacité d'établir des priorités et à planifier, coordonner et suivre son (propre) travail ;
  • Capacité à travailler sous pression, avec des délais contraignants, et de gérer plusieurs projets / activités.

Le travail d'équipe et le respect de la diversité:

  • Aptitude à travailler efficacement avec les autres secteurs/unités au sein de l’organisation ;
  • Aptitude à établir et maintenir des rapports de travail harmonieux dans un environnement multiculturel, multi-ethnique avec sensibilité et respect de la diversité et de l’égalité.

Communication:

  • Aptitudes à montrer de compétences interpersonnelles ;
  • De bonnes compétences en communication orale et écrite, y compris la capacité d’écrire des rapports clairs et concis ;
  • Capacité d'effectuer des présentations, des options d'articuler et de positions de façon concise;
  • Capacité à prendre et défendre des recommandations ;
  • Capacité à communiquer et faire preuve d'empathie avec le personnel (y compris le personnel national), le personnel militaire, les volontaires, les homologues et les interlocuteurs locaux issus de milieux très divers;? capacité à garder son sang-froid et rester utile envers le personnel, tout en étant
  • objectif, sans montrer l'intérêt personnel; la capacité de transférer des informations et des connaissances à un large éventail de différents groupes cibles;
  • Flexibilité, adaptabilité et capacité et la volonté d'opérer dans les environnements difficiles, distants et potentiellement dangereux pour de longues périodes, impliquant des difficultés physiques et peu de confort, et notamment de fréquents déplacements au sein de la zone d’opérations ;
  • La volonté d’être déployé/transféré à d'autres lieux d'affectation dans la zone d'opérations, si nécessaire ;
  • Un engagement véritable envers les principes des affectations des volontaires, qui comprend la solidarité, la compassion, la réciprocité et l’autonomie ;
  • Et l'engagement envers les valeurs fondamentales de l'ONU.

Qualifications et expériences requises

Education:

  • Au minimum un Master dans un domaine lié à l’estimation quantitative du risque d’inondation et des changements climatiques ;
  • Une connaissance approfondie des systèmes d’information géographiques.

Experience:

  • Dix ans d’expérience dans l’estimation quantitative du risque d’inondation et des changements climatiques ;
  • Une expérience pratique du développement de systèmes d’alerte précoce aux inondations.

Langues Requises :

  • Les membres de l’équipe doivent maîtriser parfaitement le français;
  • La connaissance pratique de l’anglais est un atout.

Critères d’Evaluation:

  • L’évaluation des offres se déroule en deux temps;
  • L’évaluation des propositions techniques est achevée avant l’ouverture et la comparaison des propositions financières;
  • Elles sont évaluées sur des critères suivants en rapport avec les termes de référence;

Seront jugées qualifiées, les propositions techniques qui obtiendront 70% de la note maximale de 100 points ; cette note technique sera pondérée à 70%.
Les propositions financières:

  • Le prestataire fait sa proposition financière suivant le tableau des coûts;
  • Il doit proposer un montant forfaitaire et présenter dans le tableau des coûts la ventilation de ce montant forfaitaire.
  • Dans une deuxième étape du processus d’évaluation, les enveloppes financières seront ouvertes et les offres financières comparées ;

Une note financière sera calculée pour chaque proposition sur la base de la formule :

Note financière A = [(Offre financière le moins disant) /Offre financière de A] x 30
Le prestataire avec le cumul de notes (technique pondérée + financière) le plus élevé sera retenu pour le contrat.