Historique

N.B.

Applications through UNDP jobs will not be accepted, only to the procurement.cv@cv.jo.un.org email address.

Interested candidates are required to read the Procurement Notice for Individual Consultants and its related documents, which are available in the following websites:

I. Objet de l’évaluation

Le projet de lutte contre l’anémie chez les enfants et femmes enceintes au Cabo Verde constitue une réponse aux besoins expressément identifiés par le Gouvernement de Cabo Verde dans son Plan National pour l’Alimentation et Nutrition (2015 – 2020) et repris dans le Programme de Gouvernement de l’actuelle législature et dans le Plan Stratégique de Développent Durable (PEDS 2017 – 2021), particulièrement dans son chapitre sur la santé et la nutrition en mettant l’accent sur l’amélioration de services sociaux de base. Ce projet contribue également à l’atteinte des priorités du Plan Stratégique de l’UNICEF et il est en parfait alignement avec les Objectifs de Développement Durable, notamment les objectifs 2 (lutter contre la faim) et 3 (améliorer l’accès à la santé).

Ce projet vise, essentiellement, assurer (i) la prévention et le traitement des carences en micronutriments/suppléments des micronutriments aux enfants et femmes enceintes, dont le taux de prévalence de l’anémie est d’environ 40% et 42,3%, respectivement (enquête de 2009) (ii) promouvoir les habitudes alimentaires et les modes de vie sains de manière intégrée dans les services de nutrition au profit des populations en mettant en exergue la situation des enfants et des femmes enceintes (iii) renforcer le système de santé pour garantir l’appropriation graduelle de l’acquisition des micronutriments a travers le budget du Ministère de la Santé. Les détails sur les résultats du projet sont inclus dans son cadre logique, annexés à ces TDR’s.

Les interventions du projet ont couvert toute l’étendue du territoire national, autrement dit, toutes les 22 Municipalités situées dans les neuf iles habitées, entre janvier de 2017 et décembre 2019. L’intervention au niveau national se justifie par l’ampleur du problème et répond aux orientations en la matière fixées dans les axes 1 et 2 du PNAN 2015 – 2020. Cette couverture nationale a permis également d’établir des synergies avec d’autres services pourvus par les structures locales, dans les domaines de la santé et de l’éducation.
La stratégie d’intervention du projet repose sur la mise en œuvre des axes 1 et 2 du PNAN 2015 – 2020, renforcée par le Programme du gouvernement pour la IXème législature ayant comme toile de fonds la consolidation des gains et la mise en œuvre des actions visant surmonter les défis liés au taux d’anémie chez les et les femmes enceintes. En effet, les axes 1 et 2 du PNAN 2015 – 2020, préconisent :

i) Le contrôle et la prévention de la malnutrition en suivant l'état nutritionnel de la population, en particulier les femmes en âge de procréer, les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, en complémentarité avec des actions de l'éducation et des conseils nutritionnels dans les écoles, les services de santé et à la population générale.

ii) La fortification alimentaire et domiciliaire et la supplémentation en micronutriments en complémentarité avec des actions de l'éducation et des conseils nutritionnels dans les écoles, les services de santé et à la population générale. Ces interventions spécifiques seront menées de façon transitoire, pour atteindre les objectifs de réduction du taux d’anémie, et qui sera remplacé graduellement pour une alimentation équilibrée et adéquate aux tranches d’âges définis.

La mise en œuvre de ce projet a été coordonnée par le Ministère de la Santé, particulièrement par le Programme National de Nutrition en collaboration avec le Ministère de l’Education, les 22 Municipalités du pays, l’ONG VERDEFAM et avec quelques Associations Communautaires. Les interventions du projet bénéficient directement environ 47.000 enfants de 6 à 59 mois, 83.000 enfants de 6 à 12 ans et environ 11.000 femmes enceintes.

Les principales parties prenantes dans la mise en œuvre du projet sont les suivantes :

- Le Ministère de la Santé, à travers le Programme National de Nutrition qui assure la coordination du projet ;
- Le Ministère de l’Education, les Municipalités, l’ONG VERDEFAM, les Associations Communautaires, en tant que partenaires de mise en œuvre ;

II. But de l'évaluation

L’évaluation finale du projet de lutte contre l’anémie chez les enfants et les femmes enceintes au Cabo Verde vise rendre effectifs la redevabilité et l’apprentissage organisationnel en matière de lutte contre la faim et l’amélioration de l’accès à la santé en renforçant le programme de nutrition. Concrètement, il s’agira de :??

En termes de redevabilité : d’apprécier les performances du projet et sa contribution à la réduction considérable du taux d’anémie chez les enfants et les femmes enceintes, en vue de rendre compte aux donateurs, particulièrement au Comité Français de l’UNICEF, aux autorités nationales, aux autres partenaires clés du secteur de la santé, ainsi que à ses bénéficiaires ;

En termes d’apprentissage : de générer des évidences sur le bonnes pratiques et leçons apprises de la mise en œuvre du projet. Ces évidences seront utiles (i) pour une évaluation plus large de la mise en œuvre des priorités nationales en termes de santé/nutrition, traduites par la mise en œuvre des deux axes du PNAN 2015 – 2020 (ii) pour la définition d’orientations visant un prochain programme de coopération de l’UNICEF en la matière (iii) pour l’autonomisation du pays en matière de nutrition à travers une sortie souple et graduelle de l’UNICEF en termes d’acquisition de micronutriments ayant pour but la pérennisation des résultats obtenus. Cette stratégie passera par la mise en œuvre d’un processus d’intégration graduelle des interventions de nutrition y compris l’achat de micronutriments dans la planification intégrée et la budgétisation du Ministère de la Santé.

Devoirs et responsabilités

Le/la consultant(e) doit fournir les produits suivants par voie électronique (les détails et la durée seront décidés lors de la réunion de lancement).

1. Une note de cadrage ou « inception report» présentant la méthodologie détaillée d’évaluation. Cette note sera articulée autour des principaux points suivants :

  • Introduction présentant l’objet d’évaluation, le but, la portée et les objectifs de l’évaluation ;
  • Contexte de l’évaluation y compris les résultats préliminaires de la revue documentaire ;
  • Les critères et questions d’évaluation affinées à partir de la revue documentaire et des entretiens préliminaires ;
  • Méthodes de collecte des données y compris l’échantillonnage et la prise en compte des considérations éthiques ;
  • Méthodes d’analyse des données ;
  • Matrice d’évaluation présentant pour chaque critère et chaque question d’évaluation, les méthodes de collecte et les sources de données correspondantes ;
  • Limites de l’évaluation ;
  • Plan de travail indicatif ;
  • Structure proposée pour le rapport final ;
  • Annexe : liste des principaux documents revus ; ensemble des outils proposés pour la collecte des données ; liste des informateurs clés et sites à visiter.

2. Une présentation PPT des conclusions : Cette présentation sera discutée à l’occasion du mini-atelier de restitution des résultats de l’évaluation vers la fin de la mission sur le terrain. La présentation PPT sera par ailleurs actualisée et remise en même temps que le rapport final.

3. Un rapport provisoire d’évaluation présentant les principaux constats évaluatifs. Ce rapport provisoire fera l’objet d’une restitution aux membres du groupe de référence sous forme de présentation Power Point.

4. Un rapport final d’évaluation : Ce produit devra être d’au plus 50 pages (sans les annexes) et intégrera un résumé exécutif d’au plus 4 pages. Le contenu du rapport d’évaluation sera conforme aux normes de l’UNICEF. Il devra également répondre aux standards utilisés pour l’évaluation indépendante de la qualité des rapports d’évaluation de l’UNICEF (méta-évaluation) à travers le GEROS.

5. Une note de synthèses ou « policy brief » d’au plus 5 pages qui servira d’outil de dissémination des principales conclusions et recommandations de l’évaluation.

6. Un plan d’action pour la mise en œuvre des principales recommandations de l’évaluation ou « management response » qui sera défini de manière participative au cours de l’atelier de validation du rapport d’évaluation par le groupe de référence élargi aux partenaires clés du secteur de l’éducation.

Dans le cas idéal l’ensemble des produits de l’évaluation doit être fourni en portugais. Cependant si cela n’est pas possible, le/la consultant(e) pourra fournir les produits intermédiaires en français ou anglais mais assurera à ses frais la traduction du rapport finale et de la note de synthèse en portugais.

Compétences

L'évaluation finale du programme conjoint doit être réalisée selon les principes éthiques et les normes définis par le Groupe des Nations Unies pour l'évaluation (GNUE).

Anonymat et confidentialité. L'évaluation doit respecter les droits des personnes qui fournissent des informations, en garantissant leur anonymat et la confidentialité.

Responsabilité. Le rapport doit faire état de tous les conflits ou divergences d'opinion ayant pu se manifester entre les consultants (e) ou entre le consultant (e) et les responsables des radios concernant les conclusions et/ou recommandations de l'évaluation. L'ensemble de l'équipe doit confirmer les résultats présentés, les éventuels désaccords devant être indiqués.

Intégrité. L'évaluateur se devra de mettre en évidence les questions qui ne sont pas expressément mentionnées dans les TdR, afin d'obtenir une analyse plus complète du partenariat.

Indépendance. Le consultant doit veiller à rester indépendant vis-à-vis du programme examiné, et il ne devra pas être associé à sa gestion ou à quelque élément de celle-ci.

Incidents. Si des problèmes surviennent au cours du travail de terrain, ou à tout autre moment de l'évaluation, ils doivent être immédiatement signalés au Spécialiste Suivi Evaluation a l’UNICEF. Si cela n'est pas fait, l'existence de tels problèmes ne pourra en aucun cas être utilisée pour justifier l'impossibilité d'obtenir les résultats prévus par l’UNICEF dans les présents termes de référence.

Validation de l'information. Le/la consultant (e) se doit de garantir l'exactitude des informations recueillies lors de la préparation des rapports et sera responsable de l'information présentée dans le rapport final.

Propriété intellectuelle. En utilisant les différentes sources d'information, le consultant se doit de respecter les droits de propriété intellectuelle des institutions et des communautés examinées.

Soumission des rapports. Si la soumission des rapports est repoussée, ou dans le cas où la qualité des rapports soumis serait nettement moins bonne que ce qui a été convenu, les sanctions prévues dans les présents termes de référence s'appliqueront.

Qualifications et expériences requises

Education:

  • Un diplôme universitaire supérieur (niveau DEA/DESS) en Santé Publique, Nutrition, sciences sociales ou domaines connexes est requis ;

Expérience :

  • Solide expérience (au moins huit ans) dans le suivi et l'évaluation de programmes de santé, particulièrement dans le domaine de la nutrition et supplémentation nutritionnelle ;
  • Expérience dans la collecte de données et les techniques d'analyse qualitative et quantitative ;
  • Expérience avérée dans la réalisation d'évaluations (la copie en version électronique d’une évaluation récente dont le/la consultant(e) a été le premier auteur devra être présentée au moment de la soumission de la candidature) ;
  • Expérience de travail avec un large éventail de parties prenantes (OSC, gouvernement, agences de développement international...) par le biais d'une approche consultative ;
  • Familiarité avec le contexte de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, particulièrement de Cabo Verde ;
  • Capacité avérée de livrer efficacement et dans les délais et la volonté d'obtenir des résultats ;
  • Aptitude avérée à travailler de façon autonome avec des conseils et une supervision au besoin ;

Langues :

  • D'excellentes compétences rédactionnelles en français ou anglais et la maîtrise du portugais est obligatoire.