Historique

Prière noter que toutes les offres (propositions technique et financière, copies des diplômes, etc.) dûment signées doivent impérativement être envoyées à l’adresse e-mail mali.procurement@undp.org avec mention de la référence et intitulé du dossier. Votre proposition devra être reçue au plus tard le mardi 10 juin 2020 avant à 17H00.

La vingt-et-unième Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), qui s'est tenue à Paris, en décembre 2015, a été une étape historique dans les négociations climatiques, avec l’adoption d’un nouvel Accord international sur le climat. Fruit d’un processus entamé depuis plusieurs années, l’Accord de Paris concrétise l’espoir d’un engagement global des Etats et le renforcement des mesures prises pour lutter durablement contre les changements climatiques. En outre, Il trace la feuille de route de l’action climatique internationale pour les années à venir, et inclut, pour la première fois, l’ensemble des Parties à la CCNUCC.

Le Mali à l’instar de plusieurs pays vulnérables et conformément à la ratification de l’Accord de Paris, s’engage à réviser sa CDN avec plus d’ambition. L'Accord de Paris reconnaît que les objectifs à long terme spécifiés dans ses articles 2 et 4.1 seront atteints dans le temps et, par conséquent, s'appuie sur un accroissement de l'ambition globale et individuelle au fil du temps.
La principale innovation résultante de l’Accord de Paris est la mise en place des Contributions Déterminées au niveau National (CDN), qui sont des engagements pris par les Etats Parties eux-mêmes, conformément aux principes fondateurs de la CCNUCC que sont l’équité, les responsabilités communes mais différenciées et les capacités respectives au regard des réalités nationales.

Les CDN sont soumis tous les cinq ans au secrétariat de la CCNUCC. Afin de renforcer l'ambition au fil du temps, l'Accord de Paris prévoit que les CDN successifs représenteront une progression par rapport au CDN précédent et refléteront son ambition la plus élevée possible. Toutes les Parties sont priées de soumettre la prochaine série de CDN (nouveaux CDN ou CDN mis à jour) d'ici 2020 et tous les cinq ans par la suite (par exemple d'ici 2020, 2025, 2030), quels que soient leurs délais de mise en œuvre respectifs. Cette révision s’inscrira dans une démarche participative et inclusive de toutes les parties prenantes. Un Groupe Technique d’Experts sera mis en place à cet effet pour appuyer l’équipe du projet dans les activités de la révision de la CDN du Mali.

En ratifiant l’Accord de Paris, le 23 septembre 2016, le Mali, a confirmé son engagement à contribuer à l'ambition collective de limiter d’ici à la fin du siècle l’augmentation de la température globale de la planète sous la barre de 2°Celsius, voire 1,5°C, par rapport aux niveaux préindustriels. Pour rappel, les engagements de réduction des émissions du Mali pour la première génération de CDN par rapport au scénario « business as usual » sont de 29% pour l’agriculture, 31% pour l’énergie et 21% pour le changement d’utilisation des terres et la foresterie.
C’est dans ce contexte que le Mali a mis en place des instruments de mise en œuvre de sa CDN fondée sur une démarche participative et itérative avec l’implication de toutes les parties prenantes (Etat, secteur privé, société civile, collectivités territoriales, partenaires techniques et financiers). Parmi les principaux instruments on note :

  • La mise en place d’un comité de suivi et de coordination de la mise en œuvre de la CDN ;
  • La mise en place d’une unité au sein de l’AEDD dédiée à l’animation des actions ;
  • Le développement d’une feuille de route définissant les orientations et les axes d’intervention ;
  • L’élaboration d’un plan d’investissement pour le financement des projets permettant d’atteindre les objectifs de réduction des émissions ;
  • L’élaboration, en cours d’une stratégie d’engagement du secteur privé ;
  • Le développement d’un plan de partenariat pour la mobilisation des ressources auprès des partenaires internationaux et nationaux ;
  • La mise en place d’un dispositif MRV pour le suivi, le rapportage et la vérification.

Par ailleurs, le Mali est également engagé dans la coalition mondiale sur les CDN, le NDC Partnership (NDCP), qui regroupe des pays développés, des pays en développement, ainsi que des institutions internationales. Ce partenariat, lancé lors de la COP 22 à Marrakech, apporte un appui technique et financier au Mali afin de réaliser les objectifs ambitieux inscrits dans sa CDN.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan de partenariat, le Mali a bénéficié du « projet d’appui à la mise en œuvre de sa CDN » à travers le « NDC Support Programme » et la promesse climatique du PNUD financé conjointement par le gouvernement allemand, le gouvernement espagnol et la Commission Européenne en contribution au NDC Partnership. L’objectif global de l’appui est de renforcer la gouvernance de la mise en œuvre de la CDN et engager le processus de sa révision. Le projet s’articule autour de trois composantes :

  • Composante 1 : renforcement du cadre de concertation de la mise en œuvre de la CDN
  • Composante 2 : révision de la CDN avec plus d’ambitions
  • Composante 3 : renforcement des capacités

Dans le cadre des activités de la composante 2, ces présents termes de référence sont élaborés pour recruter d’un consultant individuel pour l’élaboration des scenarios économiques de réduction des gaz à effet de serre des secteurs de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) en fonction de la politique macro-économique du Mali.

Devoirs et responsabilités

L’objectif principal de ce recrutement est de procéder à l’élaboration des scenarii de réduction des émissions et faire une analyse de leurs impacts macro-économiques.
Les objectifs spécifiques sont :

  • Elaborer les scenarii de réductions et leurs impacts macro-économique ;
  • Evaluer les couts de chaque scenario ;
  • Renforcer la capacité des cadres du Ministère de l’Economie et des Finances et des secteurs clés de la CDN.

Description des taches :
Les taches du consultant sont :

  • Organiser une réunion de cadrage regroupant le PNUD, les PTFs de groupe technique changements climatiques, l’AEDD et l’Unité du projet ;
  • Faire la revue de la documentation disponible sur la politique macro-économique du Mali en lien avec les changements climatiques ;
  • Proposer une méthodologie d’élaboration des scenarii économiques de réduction des gaz à effet de serre des secteurs de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) en fonction de la politique macro-économique du Mali ;
  • Proposer une méthodologie d’évaluation des impacts macroéconomiques des scenarios de réductions des émissions ;
  • Proposer un plan de renforcement de capacités des cadres du Ministère de l’Economie et des Finances et des secteurs clés de la CDN.

LIVRABLES :
Sur la base des objectifs spécifiques, les livrables suivants sont attendus :

  • Trois rapports de l’étude comprenant :
  • Compte rendu de la réunion de cadrage avec l’AEDD, le PNUD et le comité de suivi des actions de la CDN ;
  • Comptes rendus des réunions techniques et rencontres avec les acteurs de la CDN ;
  • Différents modèles et scenarii économique de réduction des émissions des gaz à effet de serre dans les secteurs de la CDN ;
  • Evaluation de l’impact macroéconomique des différents scenarii ;
  • Plan de renforcement de capacités des cadres du Ministère de l’Economie et des Finances et des secteurs clés de la CDN.

AFFECTATION ET ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL:
Le consultant travaillera sous la supervision de l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD). Il fournira les différents rapports d’étapes à l’AEDD pour validation.
Il est tenu aux devoirs de neutralité, de confidentialité et de réserve qu’implique sa situation d’expert.

Durée de la prestation:

  • La durée du contrat de l’expert macro-économiste est de 45 jours.

Compétences

L’Expert devra faire état de capacités avérées en matière d’animation, de travail en équipe, de coordination et de fédération des énergies sur des objectifs partagées et à long terme.  Il aura une bonne capacité rédactionnelle et des qualités de contact et d’écoute, ainsi qu’une grande faculté d’adaptation. Il devra aussi :

  • Avoir l’esprit d’initiatives ;
  • Être ouvert et disposer d’une grande capacité d’écoute ;
  • Disposer d’aptitudes à travailler en équipe et dans un environnement multiculturel ;
  • Développement et efficacité opérationnelle ;
  • Capacité d’appuyer l’identification, la formulation, la mise en œuvre des programmes et projets de développement ;
  • Capacité de communication avec les services du gouvernement et des partenaires techniques et Financiers ;
  • Aptitude avérée en matière de transfert de savoir-faire et de coaching au niveau technique comme administratif ;
  • Qualités de rédaction, synthèse et communication. La maitrise du français courant est indispensable.

Qualifications et expériences requises

Formation :

  • L’Expert en gestion et développement de projets recherché devra être titulaire d’un diplôme universitaire d’au moins Bac +5 en Economie, Gestion ou macro-économiste avec une forte expérience dans la prospective du développement et l’élaboration des politiques macro-économiques.

Expérience professionnelle :

  • Il devra en outre se prévaloir de qualifications spécifiques dans les domaines suivants :
  • Avoir au moins dix (10) ans d’expériences dans le domaine des études macro-économiques ;
  • Avoir au moins sept (7) ans dans le domaine de l’élaboration des politiques économiques et l’évaluation des couts ;
  • Avoir réalisé au moins deux consultations similaires ;
  • Expérience de travail avec le Gouvernement et le PNUD ou les Partenaires Techniques et Financiers est requise.

Langues :

  • Maitrise du Français.