Historique

Le Niger et le Mali partagent leur frontière ouest, les deux pays y abritent des populations qui ont en commun la culture, la langue, la religion. La dégradation de la situation sécuritaire dans ces zones depuis de nombreuses années affecte les communautés en général et particulièrement les femmes et les enfants dans les zones frontalières des deux pays. La fragilité des systèmes de sécurité et de justice et le combat mené contre l’insécurité qui sévit dans ces zones frontalières se sont soldés par l’effervescence de la montée des groupes radicaux qui ont su profiter de la faible gouvernance des Etats, de la présence des groupes armés, du faible pouvoir d’achat des populations, des conflits sociaux et communautaires. 

Pour répondre à ces défis, ONU FEMMES et ONUDC ont initié un projet conjoint intitulé : « Appui aux initiatives transfrontalières de dialogue communautaire avec les acteurs du secteur de la sécurité et de la justice pour la consolidation de la paix au Mali et au Niger » grâce au financement du Fonds de Consolidation de la paix (PBF). 

Le projet s’attaque à un défi important pour la sécurité dans ces zones frontalières, à savoir la défiance entre les communautés locales, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et les acteurs de la chaine pénale. Les acteurs des secteurs de la sécurité et de la justice seront renforcés institutionnellement pour assurer le respect des droits humains et la prise en compte du genre dans leur fonctionnement. Les femmes et les jeunes seront outillés pour s’impliquer activement dans la prévention, la résolution des conflits et le rétablissement de la confiance avec ces acteurs. Les interventions multi-sectorielles créeront un cercle vertueux et contribueront à la stabilisation et la consolidation de la paix.

Il sera développé selon une approche transfrontalière, aura un caractère pilote et pourrait être répliqué dans d’autres zones frontalières de la région du G5 Sahel qui font face à des défis sécuritaires. Dans les zones d’intervention, les femmes apparaissent fortement défavorisées en raison d’une vulnérabilité plus spécifique, aux confits, l’insécurité, les ruptures familiales, les changements climatiques, les crises alimentaires entre autres. Ces facteurs de vulnérabilité pour les femmes et les jeunes se sont amplifiés sous l’effet d’une situation politique complexe, d’un environnement local instable et de facteurs globaux défavorables.

Pour ce faire le projet vise les trois principaux résultats suivants :

Résultat 1 : D’ici la fin du projet, les mécanismes et structures étatiques et non-étatiques de prévention et de gestion de conflits dans les zones du projet intègrent les femmes et les jeunes, préviennent et résolvent de manière efficiente les conflits au niveau local.

Résultat 2 : D’ici la fin du projet, les forces de défense et de sécurité et les acteurs de la chaîne pénale intègrent les droits humains, particulièrement les droits des femmes, et le genre dans leurs missions dans la zone d’intervention et développent une relation de confiance avec les communautés.

Résultat 3 : Le partage d’expériences et de bonnes pratiques ainsi que le plaidoyer sur les thématiques du projet sont promus par une approche transfrontalière et sous régionale.

Les zones géographiques de mise en œuvre sont : 7 communes transfrontalières du Mali et du Niger, à savoir :

o   Au Mali : dans les régions de Ménaka (Cercle d’Anderamboukane : Commune d’Anderamboukane, Cercle de Ménaka : Commune de Ménaka) et Gao (Cercle d’Ansongo : Communes de Ouatagouna et Tessit)

o   Au Niger : dans la région de Tillabéry (Département de Téra : Commune de Gorool, Département de Bankilaré : Commune de Bankilaré, et Département de Banibangou : Commune de Banibangou)

Le Résultat 2 du projet porte essentiellement sur l'intégration des droits humains, particulièrement les droits des femmes et le genre dans les missions des forces de défense et de sécurité ainsi que les acteurs de la chaîne pénale au niveau de la zone d’intervention du projet. C’est dans cette optique qu’il a été souligné la nécessité de travailler avec la commission défense et sécurité du parlement Niger en vue de renforcer leur capacité dans le cadre de la mission de contrôle relevant de leur mandat au titre de la commission défense et sécurité.

Les présents termes de références sont élaborés pour le recrutement d’un-e consultant-e pour le renforcement des capacités des FDS sur l’intégration des droits humains, particulièrement les droits des femmes, et le genre des communes de Bankilaré, Goroual, Ayérou, Banibangou

Devoirs et responsabilités

Objectif général :

L’objectif général est de recruter un-e consultant-e pour renforcer les capacités de 60 FDS dont des hauts gradés sur le respect des droits humains, particulièrement les droits des femmes, et le genre, dans les missions régaliennes des forces de défense et de sécurité.

RESULTATS ATTENDUS

  • 60 FDS sont formé-e-s sur les droits humais les dispositifs juridiques internationaux et nationaux des droits humains notamment de protection des femmes et des filles.
  • Les capacités des FDS sont renforcé-e-s sur la prévention des violences basées sur le genre et la protection des victimes des VBG ; les ;
  • Les capacités de 60 FDS sont renforcé-e-s sur la prise en compte des besoins sexospécifiques dans l’exécution missions quotidiennes de protection des personnes et des biens 

           SELECTION DE LA CONSULTANCE

1.         Livrables :

Les livrables suivant sont attendus au cette consultance :

  • Les modules de formation. Le / la consultant-e produira des modules de formation sur l’intégration des droits humains, particulièrement les droits des femmes, et le genre ; un module de formation sur la prévention des VBG et la protection des victimes des VBG ; des modules sur des cas pratiques de prise en compte du genre dans l’exercice des missions.
  • Le/la consultant-e produira un rapport final de formation. 

 

 

 

Compétences

- Une expérience significative dans la conduite des ateliers de formation avec les agences du système des Nations Unies ou des ONG internationales :

- Une bonne connaissance des zones d’interventions du projet et du fonctionnement des institutions ;

- Faire preuve de pédagogie ; 

Qualifications et expériences requises

Le ou la consultant-e doit avoir :

- Un diplôme supérieur (minimum BAC+5) en Sciences politiques, Relations Internationales, Droit, Droits de l’Homme ou tout autre formation équivalente. Avoir une expérience académique en recherche est un atout.

-  Au moins cinq (5) ans d’expérience de consultance dans les domaines de : la protection des droits humains ; prise en charge des VBG : Droit international des droits de l’Homme ; prévention et gestions des conflits.

- Langue : française

-  Les candidatures féminines sont vivement encouragées.

Dossier de candidature

Il est attendu de la consultance, une proposition composée de :

: i) un (1) curriculum vitae (CV) détaillé ;

ii) une note synthétique de compréhension du travail à effectuer (2 pages maximum) ;

iii) une description de l’approche et de la méthodologie ;

iv) un plan de travail incluant un chronogramme prévisionnel mentionnant les différentes phases pour la production des livrables ;

Les offres sous pli fermé doivent être déposées au plus tard le 6 Novembre 2020 au bureau ONU FEMMES de Niamey sis à 250m dans le couloir de la pharmacie Saye à droite, immeuble faisant dos à l’actuel ANAB.