Antecedentes

L’économie congolaise   est très peu diversifiée et essentiellement tournée vers l’exploitation pétrolière, au détriment du secteur hors pétrole qui, par essence est plus créateur d’emplois. Il s’en suit une forte proportion de la population qui vit en dessous du seuil de pauvreté monétaire, soit 544,40 F CFA par adulte et par jour et qui est estimée à 50,7%. L’ampleur de la pauvreté est plus marquée en milieu semi urbain (67,4%), que rural (64,8%) ou dans les autres communes (58,4%), alors qu’elle est moins élevée en zone urbaine, principalement à Brazzaville et Pointe Noire où elle atteint respectivement 42,3% et 33,5%.

La République du Congo voudrait par conséquent promouvoir d’autres secteurs de développement national, notamment, le secteur minier artisanal totalement délaissé, surtout au moment où la crise mondiale rend capitale et urgente la diversification des économies pour se mettre à l’abri des aléas du cours du baril du pétrole.

Le cadre de ce travail concerne les filières de l’or et du diamant dont les produits commercialisés génèrent des revenus pouvant permettre aux artisans de lutter contre la pauvreté en milieu rural.

Des indices relatifs à ces minerais ont été répertoriés dans les départements. Les paysans y exercent des activités d’exploitation uniquement pour leur survie et ce, depuis les années 60. Le pays a connu une intense activité artisanale jusqu’en 2002, notamment en ce qui concerne l’exportation du diamant et de l’or.

Pour le développement de ce secteur, des efforts remarquables sont déployés par le gouvernement, particulièrement le ministère des mines et de la géologie, en ayant élaboré la stratégie et le plan d’action de développement du secteur de l’artisanat minier, dont il dispose depuis le mois d’avril 2013, et  constitue un document de référence appréciable. Il met en exergue, entre autres, les conditionnalités de l’exercice du métier d’artisan minier en République du Congo et les modes d’exploitation très archaïques.

Dans le cadre du renforcement des capacités de production artisanale et de la traçabilité dans la commercialisation des substances minérales précieuses, des missions d’identification des sites d’orpaillage et de diaminage ainsi que de distribution du petit matériel de travail et des titres miniers aux artisans ont été organisées par le ministère des mines depuis 2008. A ce jour, elles n’ont concerné que quelques zones à fort potentiel minier et devraient se poursuivre dans le reste du pays.

Par ailleurs, un travail d’identification des sites et d’évaluation du potentiel diamantifère a été réalisé de 2005 à 2006 par le Bureau de Recherche Géologique et Minière (BRGM) de France, dans le cadre de la réadmission du Congo au Processus de Kimberley.

Malgré les activités ci-dessus indiquées, le secteur de l’artisanat minier en République du Congo n’a pas encore atteint le niveau de développement souhaité. Il est à l’étape embryonnaire. Sa valeur ajoutée reste inconnue.

En définitive, le sous-secteur de l’artisanat minier est confronté aux principaux problèmes suivants : i) insuffisance d’équipements et de matériels de travail adaptés pour les artisans miniers ; ii) manque d’organisation des artisans miniers, en association ou en coopérative ; iii) absence d’accompagnement adéquat à l’activité.

A ce titre, le regroupement des artisans miniers en coopératives de production, bénéficiaires des équipements, répond à une démarche de valorisation du potentiel des activités minières artisanales de façon à stimuler l’entreprenariat aux plans local et national, à améliorer les moyens de substances et à contribuer à un développement socio-économique intégré prôné par le gouvernement de la République du Congo.

Les présents termes de référence concernent le recours aux services d’un consultant individuel pour l’accomplissement d’une mission de courte durée ayant trait à l’organisation des producteurs afin de leur procurer des équipements nécessaires et indispensables à la valorisation de leurs activités.

Deberes y responsabilidades

1 Objectif Général

L’objectif général de la mission est principalement de produire, sous la supervision du PNUD, l’ensemble des documents liés à la normalisation des procedures et mécanismes de regroupement des artisans miniers en vue de mutualiser leurs efforts pour une gestion efficace et efficiente de l’exploitation artisanale et de promouvoir le développement des communautés rurales bénéficiaires.

2 Objectifs Spécifiques

A ce titre, les prestations attendues du consultant individuel dans le cadre de cette mission sont les suivantes :

  • recenser les artisans miniers membres des coopératives de la zone d’intervention
  • élaborer un draft de texte juridique de création des zones d’exploitation artisanale (ZEA) ;
  • élaborer les textes fondamentaux de création et de fonctionnement des coopératives conformément aux normes OHADA (statuts et règlement intérieur);
  • élaborer le plan de gestion de la coopérative qui intègre un planning des activités liées au regroupement des artisans miniers ;
  • mettre en place un mécanisme de traçabilité des produits de l’artisanat minier (de la production à la commercialisation);
  • élaborer un manuel sur l’hygiène et la sécurité en milieu d’exploitation.

A la fin de la mission, le consultant fournira les livrables suivants :

  • Documents réglementant le fonctionnement des groupements (statuts et règlement intérieur) ;
  • Arrêté de création des coopératives ;
  • Arrêté de création des zones d’exploitation artisanale ;
  • Plan de gestion des coopératives.
  • Manuel de traçabilité des produits (or et diamant de la production à la commercialisation);
  • Manuel de sécurité sur le milieu du travail.

Competencias

Les principales aptitudes, compétences exigées se résument comme suit :

  • Capacités opérationnelles éprouvées ;
  • Autonomie dans la réalisation des tâches ;
  • Qualités dans l’organisation, la mise en place et la gestion des groupements ;
  • Respect des délais d’exécution de la mission (livraison des produits).

Habilidades y experiencia requeridas

Education:

  • Etre titulaire d’un diplôme supérieur de niveau Master II (Bac +5) en gestion des organisations communautaires.

Expérience:

  • Avoir une expérience pertinente d’au moins 5 ans dans le domaine d’organisation, structuration et gestion communautaire ;
  • être apte de travailler en équipe et sous pression, dans un cadre multiculturel;
  • Avoir effectué des missions analogues de terrain au contact des communautés;
  • Avoir réalisé une mission multidisciplinaire;
  • Avoir travaillé pour une Agence des NU est un atout.

Langues:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Une parfaite maîtrise du français (oral, écrit) la connaissance de l’anglais est un atout.