Background

En juin 2017, le Bureau Multi-pays d’ONU Femmes Maghreb a officiellement lancé le projet « Appui à l’autonomisation économique des femmes à travers la promotion de la chaine de valeur agro écologique pour une meilleure résilience au changement climatique », dans les sites pilotes de Skoura Ahl Loust (Ouarzazate) et Imintlit (Essaouira), avec un appui financier de la Fondation Coca Cola, et ce de mai 2017 à mai 2019. Ce projet a été mis en œuvre par ONU Femmes en partenariat avec les communes rurales de Skoura Ahl Loust et Imintlit, l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole (ORMVA – Ouarzazate), la Direction Provinciale d’Agriculture (DPA - Essaouira), et l’IAV Hassan II.

 

Ce projet ambitionne de renforcer le leadership des femmes de deux coopératives des régions d’Essaouira et de Ouarzazate à travers leur autonomisation économique et la promotion de la chaîne de valeur, tout en œuvrant à la préservation de l’environnement, de la biodiversité et en particulier la nécessité de développer une agriculture durable résiliente au changement climatique.

 

Le présent projet a adopté une approche intégrée axée sur les dimensions régionales et locales et a prévu l’atteinte de deux résultats intermédiaires :

 

Résultat 1 : Les femmes agricultrices participantes au programme ont développé leurs capacités pour la production des cultures et des produits agro-écologiques adaptés au changement climatique

 

Résultat 2 : Les femmes agricultrices participantes au programme développent et gèrent leurs propres petites entreprises et activités génératrices de revenus résilientes au CC et partagent leurs savoir-faire

 

Ainsi, et dans une perspective d’amélioration de l’impact de ses actions, ONU Femmes lance un appel à consultation pour mener l’évaluation finale de ce projet. Cette évaluation a pour objectif principal d’analyser le projet et ses premiers résultats afin d’améliorer la conception et la mise en œuvre d’interventions à venir. Les objectifs spécifiques sont : (i) analyser le degré de contribution du projet à répondre aux besoins des femmes agricultrices ciblées pendant la phase de conception dans les 2 sites pilotes, (ii) mesurer le degré de réalisation des résultats escomptés à ce jour ; (iii) identifier et documenter les bonnes pratiques, les faiblesses et contraintes majeures ainsi que les grands enseignements, (iv)identifier l’apport de l’ONU Femmes et son engagement dans la mise en œuvre des activités du projet.

 

 

2. Contexte de l’intervention

 

L’autonomisation économique des femmes est une approche socio-économique, en droite ligne des Objectifs de Développement Durable (ODD) 2030 portés par les Nations-Unies, qui vise à garantir aux femmes l’accès, au cours de leur vie, aux moyens et ressources économiques leur permettant d’avoir un revenu suffisant pour répondre à leurs besoins, ainsi qu’à ceux des personnes dont elles ont la charge. Il s’agit donc de leur garantir un accès égal à : (i) Un emploi formel et rémunéré ; (ii) Des ressources productives (ex : terres). Cette égalité d’accès à l’emploi formel et rémunéré et aux ressources productives est portée par les différentes conventions internationales auquel a souscrit le Maroc, par la constitution marocaine de 2011 et par le code du travail marocain.

 

Le Maroc a récemment fait des progrès dans la constitutionnalisation des droits économiques des femmes, notamment le droit au travail. En témoigne l'article 31 de la Constitution marocaine qui stipule, entre autres, que l’État œuvre à la mobilisation de tous les moyens à disposition pour faciliter l’accès égal des citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir du droit au travail.

Malgré ce cadre propice à la promotion des droits de la femme en général, et des droits économiques en particulier, 78% des femmes marocaines n'ont pas accès au marché du travail au Maroc (HCP, 2014). Leur taux de participation économique est non seulement l'un des plus bas de la région, mais il a diminué de 2,5 points pendant 10 ans.

 

Cette situation est d’autant plus critique en milieu rural où les femmes représentent 60% de la population, et où la proportion des femmes et des filles ayant un travail non rémunéré est de 73,8% contre 23,9% pour les hommes (CESE, 2014). Selon le (HCP, 2014) 9 femmes sur dix (87,5%) en milieu rural travaillent sans contrat écrit et ne sont donc pas couvertes par le Code du Travail.

 

Ainsi, pour pallier la faible insertion professionnelle des femmes et leur exposition à la précarité professionnelle, plusieurs initiatives d’appui à la création d’activités génératrices de revenus (AGR) ont été mises en place depuis 2005. Parmi ces initiatives, le Programme d’appui aux activités génératrices de revenus par le soutien à la création de la microentreprise, le programme « Moukawalati » et l’INDH.

Bien que la formation de coopératives féminines ait pris une place majeure dans ces initiatives. Ces coopératives ont eu du mal à être rentables sur le long terme vu l’absence d’un appui technique et d’un accompagnement de proximité.

 

Parmi les freins à la rentabilité des coopératives féminines, il y a lieu de citer : (i) le manque de connaissance des secteurs d'activité porteurs faute d’études de marché détaillées, (ii) la faiblesse des compétences des femmes membres des coopératives, (iii) le faible accès aux services financiers.

 

Duties and Responsibilities

Ce projet qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de (i) l’axe 2 du plan stratégique d’ONU Femmes Maghreb (2018-2021), (ii) du principe d’action d’ONU Femmes dans le monde « Leaving No One Behind ». Il s’inscrit également dans le cadre de l’appui d’ONU Femmes dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) : ODD2, ODD5, ODD8 et ODD13.

 

Le projet s’inscrit au niveau national, dans le cadre de la mise en œuvre de l’axe autonomisation économique du Plan Gouvernemental de l’Egalité (PGE), et de la stratégie agricole (Plan Maroc Vert). Le projet a adopté une démarche fondée sur l’approche droit afin de contribuer aux réponses multiples et urgentes auxquelles font face les femmes dans la filière d’alimentation durable. Il a pour objectif de contribuer à l’autonomisation économique des femmes rurales, en particulier les plus exclues, grâce à la promotion, la valorisation et la commercialisation de produits agros écologiques pour une meilleure résilience aux changements climatiques.

 

Le projet s’est essentiellement basé sur les stratégies suivantes : 

 

  • Le renforcement des capacités des femmes agricultrices et des associations féminines agricoles ainsi que le développement d’outils pour augmenter leurs performances en matière collecte, de conservation, de production et de commercialisation, dans les chaînes de valeur agro-écologiques (olive de table et plantes aromatiques et médicinales) ;
  • L’utilisation de l’approche genre et l’approche participative tout au long du projet, la concertation et la mobilisation des différentes institutions susceptibles de renforcer le respect des droits humains tant des hommes que des femmes dans le processus de prise de décision en matière d’agro-écologie et de préservation de l’environnement ;
  • La responsabilisation des populations cibles, principalement les agriculteurs et agricultrices dans la gestion et le suivi des actions réalisées sur terrain. Ces populations ont été au cœur du projet, depuis les diagnostics participatifs sur chaque site, jusqu’au suivi et évaluation du projet, à travers des focus groupes et des entretiens individuels.

 

La stratégie de ce projet s’est également largement appuyée sur l’échange du savoir-faire agro-écologique, le partage d’expérience, l’identification des bonnes pratiques et l’existence d’une expertise nationale et régionale concernant la chaîne de valeur durable et la promotion de l’agro-écologie.

 

La mise en œuvre des activités du Projet a été planifiée conjointement par ONU Femmes et ses partenaires régionaux et locaux (Commune rurale de Skoura Ahl Loust, Ouarzazate, Office Régional de Mise en Valeur Agricole (ORMVA-Ouarzazate), Commune rurale d’Imin tlit à Essaouira, Direction Provinciale d’Agriculture (DPA d’Essaouira) ainsi que la Fondation Coca Cola dont le siège est situé à Casa Blanca.

 

Etalé sur 2 années, le projet a démarré en juin 2017, avec un budget de 335.000,00 $ et couvrant deux zones rurales (Essaouira et Ouarzazate).

Les bénéficiaires directs du projet sont les agricultrices des sites d'intervention et les coopératives de femmes (50 femmes et 2 hommes de la coopérative Al Amal et 20 femmes de la coopérative Tudert), en plus des acteurs locaux (Communes, DPA, et ORMVA-O).

 

 

Pour se faire, ONU Femmes a développé une théorie de changement pour renforcer l'accès des femmes à la terre et aux ressources productives pour une agriculture qui résiste au changement climatique :

Si (1) les agricultrices jouissent du droit à la terre et d'un régime foncier sûr; si (2) elles ont un accès égal aux ressources, aux services et aux technologies productives pour une agriculture durable; si (3) elles parviennent à la capacité financière pour investir; et si (4) elles participent pleinement aux chaînes de valeur vertes et aux marchés écologiques; alors (5) les agricultrices acquièrent leur autonomie économique et résistent à l'évolution climatique; parce que (6) les causes premières et déterminantes des disparités entre les sexes dans l'agriculture ont été supprimées.

 

4. But de l’Evaluation finale

 

L’évaluation finale du projet « Appui à l’autonomisation économique des femmes à travers la promotion de la chaîne de valeur agro-écologique pour une meilleure résilience au changement climatique » couvrira la période de mise en œuvre (juin 2017-mai 2019) au niveau des 2 sites pilotes de Skoura Ah Loust (Ouarzazate) et Imin tlit (Essaouira) et touchera les groupes concernés par les actions dudit projet.

Elle devra analyser la stratégie, les actions et les résultats du projet. En s’appuyant sur des éléments factuels crédibles et fiables, l’évaluation mettra l’accent sur les leçons tirées et traduira les conclusions en recommandations opérationnelles pour servir les projets à venir et aider à la prise de décision.

 

Les principaux utilisateurs de cette évaluation sont ONU Femmes et les partenaires régionaux et locaux. Ils définiront et mettront en œuvre un plan de réponse aux recommandations opérationnelles identifiées.

 

Le projet sera évalué selon les critères suivants : la Pertinence, l’Efficacité, l’Efficience, l’impact à court terme, et la Durabilité. 

 

L’évaluation finale aura pour objectifs :

 

  • Évaluer la pertinence de la contribution d'ONU Femmes au niveau national et à l'alignement sur les conventions et accords internationaux (CEDAW, Beijing plateforme, ODD) ;
  • Évaluer l'efficacité et l'efficience organisationnelle ;
  • Évaluer la durabilité de l'intervention en vue d'atteindre l’autonomisation économique des femmes ;
  • Analyser comment l'approche fondée sur les droits de l'homme et les principes d'égalité des sexes sont intégrés dans la mise en œuvre du projet ;
  • Identifier et valider les leçons apprises, les bonnes pratiques, les exemples et les innovations des efforts qui soutiennent l'égalité des sexes et les droits humains dans le domaine de travail ;
  • Fournir des recommandations applicables pour orienter les futures interventions d'ONU Femmes dans le domaine de l’autonomisation économique des femmes.

L'évaluateur (trice) devra souligner dans sa note méthodologique, les méthodes de collecte et d'analyse des données utilisées (par ex. : enquête d'appréciation, étude de cas sur les changements les plus importants, sondage, entrevues, groupes de discussion ou focus groupe, observation, visite sur place, etc.).

Cette méthode devra intégrer de manière concrète la dimension genre et les principes des droits humains.

Il/Elle devra également élaborer un cadre d'échantillonnage et indiquer comment il/elle tiendra compte de la diversité des intervenants.

 

5. Critères et questions d’évaluation

 

Les questions ci-après donnent une indication des informations clefs à obtenir. Celles-ci seront développées et définitivement établies durant la phase de démarrage de l’évaluation, notamment dans le rapport préliminaire.   

 

Pertinence

 

  1. Est-ce que le projet est aligné sur les besoins et les priorités des groupes cibles ?
  2. Est-ce que le projet est aligné avec les cadres normatifs internationaux (CEDAW, Plateforme Beijing ?
  3. Est-ce que le projet est aligné avec les cadres normatifs nationaux (Constitution, PGE,….) ?
  4. Dans quelle mesure la théorie du changement soutenant le projet est-elle pertinente au regard des problèmes adressés par le projet ?
  5. Dans quelle mesure le projet a-t-il été développé et mis en œuvre selon les approches genre et droits humains ? 
  6. Est-ce que le projet tient compte des approches d'égalité entre les sexes et des droits de l'homme

 

Efficacité

 

  1. Dans quelle mesure le projet a-t-il contribué à répondre aux besoins des femmes agricultrices ciblées et des populations vulnérables, et aux problèmes identifiés dans la phase de conception ? Et comment ?
  2.  Est-ce que les bénéficiaires directs ou indirects du projet ont expérimenté les résultats attendus ou inattendus, les impacts tangibles (par exemple. meilleure compréhension et / ou réalisation des droits de l'homme, renforcement des capacités ? Lesquels (positifs et négatifs) ? 
  3. Est-ce que le projet a un effet catalyseur ? Comment ? Pourquoi ? Donner des exemples. 
  4. Dans quelle mesure le projet a-t-il contribué aux effets initialement définis ?
  5. Les indicateurs du suivi et d’évaluation sont-ils pertinents et adaptés aussi bien au contexte de mise en œuvre qu’aux exigences du document du projet ?
  6. Quelles menaces, quels risques et d'autres difficultés ont émergé pendant l’exécution ? Dans quelle mesure ont-ils entravé l'atteinte des produits et des résultats attendus ? Quelles sont les mesures prises pour les surmonter ?
  7. Dans quelle mesure le projet a-t-il contribué à l’appropriation des outils et des techniques d’agro-écologie, d’adaptation au CC, et leur utilisation dans les 2 sites pilotes ?
  8. Dans quelle mesure la réalisation des objectifs et les effets ont eu un impact sur les femmes bénéficiaires et leurs chaînes de valeur, dans ce projet en termes d’amélioration des conditions des femmes agricultrices et de la contribution à la préservation des de l’environnement, à la résilience au CC, etc. ?
  9. Dans quelle mesure le projet a-t-il contribué à réaliser et à assurer le suivi des Objectifs de développement durable au niveau local, notamment les ODD 2, 5 et 13 ? Et comment ?

 

 

 

 

Efficience

 

  1. Dans quelle mesure le modèle de gestion du projet (les ressources financières, humaines et techniques, la structure de coordination, la communication et l’échange d'informations, etc.) a-t-il été efficient par rapport aux produits et effets obtenus ?
  2. Dans quelle mesure les structures de gouvernance dont le comité technique de suivi (ONU Femmes, Coca Cola), ont-elles servi le développement, la mise en œuvre et l’appropriation ? Ont-elles facilité la gestion et l’atteinte des produits ? De quelle façon la propriété du projet s’est réalisée ?
  3. Quel(s) type(s) d'obstacles (administratifs, financiers et organisationnels), le projet a-t-il rencontré et dans quelle mesure cela a-t-il affecté son efficacité ? 
  4. Quel est le degré d’influence du contexte socioculturel des 2 sites pilotes, de la conjoncture socioéconomique et d’autres facteurs exogènes sur l’efficience de la mise en œuvre du projet ? Et comment ?
  5. Est-ce que les activités et les produits réalisés pourraient être gérés avec moins de ressources financières tout en maintenant la même qualité ?
  6. Est-ce qu’une stratégie différente du projet, autre que celle utilisée, aurait mieux répondu aux besoins, aux priorités et au contexte ? Et pourquoi ? 

 

Durabilité

 

  1. Dans quelle mesure les organes de décision et les partenaires d'exécution du projet ont-ils pris les mesures nécessaires pour assurer la durabilité de ses effets ? 
  2. Dans quelle mesure le projet pourrait-il être reproduit ou développé au niveau d’autres sites ?
  3. Quelle est la probabilité de voir les résultats du projet maintenus, à moyen et long terme, après sa clôture ?
  4. Dans quelle mesure le projet a-t-il permis de créer une synergie avec les autres programmes appuyés par les différents partenaires techniques et financiers ?
  5. Quel a été l’impact du projet sur la vie des femmes ciblées ?

 

 

6. Approche Méthodologique

 

L’ONU FEMMES fait appel à un(e) consultant(e)ayant une expérience confirmée respectivement dans les domaines de l’évaluation axée sur l’équité et sensible au genre, les chaînes de valeur agricoles, l’agriculture durable, le changement climatique et qui maitrise les outils et les concepts de l’agro-écologie sur terrain et du marketing des produits.

 

Cette évaluation devra utiliser une approche de méthode mixte Intégrant des approches essentiellement quantitatives et qualitatives de la théorie et de la collecte, de l’analyse et de l’interprétation des données collectées et qui s’alignera avec la matrice finale des questions (complétée en concertation avec le groupe de référence).  La recherche approfondie inclura la planification, l’analyse documentaire, l’organisation des entretiens individuels et des groupes de discussions (focus groups) avec les parties prenantes ainsi que tout autre outil quantitatif et/ou qualitatif qui s'avérerait utile pour recueillir des données pertinentes. Aussi, toute technique ou outil de communication (capsules didactiques, podcasts, témoignages des femmes bénéficiaires…), étude de cas (histoires réussies des femmes des coopératives ciblées) permettant d’obtenir des résultats concrets de cette évaluation.

 

La méthodologie devra également assurer l’intégration de l’approche droits humains et de l’approche genre, et ce dans les différentes étapes de l’évaluation (méthodologie, collecte et analyse des données, etc.). Elle devra également assurer la participation et l’inclusion des parties prenantes.  L’évaluation sera conduite en conformité avec le Code de Conduite Etique (voir annexe).

 

L’analyse documentaire devra couvrir les documents relatifs au projet, les stratégies nationales de développement, d’agriculture/agro-écologie, chaînes de valeur/ commercialisation des produits, et tous les autres documents susceptibles d'apporter des informations pertinentes. Les entretiens devront inclure toutes les parties prenantes, notamment les détenteurs (trices) de droits.  

 

La méthodologie devra être décrite en détail dans le rapport préliminaire (méthodologie, matrice d’évaluation, une cartographie des parties prenantes, et le plan de travail), et dans le rapport final de l'évaluation. Les instruments utilisés pour la collecte et l'analyse des données doivent être inclus dans le rapport préliminaire.

 

a) Informations disponibles :

 

- Document de projet ;

• Rapports annuels et les plans de travail (2017-2018-2019) du projet élaboré par ONU Femmes ;

  • Rapports annuels d’ONU Femmes Maroc ;
  • Rapports de missions ;
  • Rapports financiers ;
  • Rapports d’Ateliers (présentation des résultats du projet, renforcement des capacités des coopératives féminines, diffusion de bonnes pratiques,)
  • Documents stratégiques ;

• Documents de communication ;

-Rapports d’experts ;

  • Procès-verbaux des réunions du comité technique ;
  • Etudes réalisées (Etude de marché, Business Plan, Stratégie de commercialisation) ;
  • Documents de Suivi ; 

 

Les documents mentionnés ci-dessus doivent être mis à la disposition de l’évaluateur (trice) avant ses missions et, dans la mesure du possible, sous format électronique.

 

 

7. Participation des parties prenantes 

 

La gestion de l’évaluation sera assurée par l’ONU Femmes en coordination avec la Fondation Coca Cola). Ce comité sera chargé notamment de : 

 

  • Fournir la documentation nécessaire pour le bon déroulement de la prestation ;
  • Valider les livrables ;
  • Faciliter les rencontres et les entretiens ;
  • Accompagner et assurer le bon déroulement de la mission ;
  • Fournir des commentaires sur le rapport ;
  • Valider les rapports (version provisoire et finale).

 

Un groupe de référence composé des parties prenantes (acteurs locaux, régionaux) sera constitué. Il accompagnera le processus d’évaluation à titre consultatif, et sera chargé de :

 

  • Mettre à disposition du prestataire de service des documents relatifs au projet ; - Assurer un accompagnement/ appui technique tout au long de la prestation ; - Assurer la validation des documents livrés.

 

Il est à souligner que l'évaluateur (trice) devra procéder à une analyse approfondie de l’implication des différentes parties prenantes pour assurer un large éventail de participation et garantir un processus plus transparent pour l’évaluation.

 

8. Délai d’Exécution de la Mission et livrables

 

Délai :

La durée de la prestation est estimée à 40 jours.

Les prestataires devront engager la mise en œuvre de la prestation à compter du 1er septembre 2018 et se conformer au calendrier convenu avec l’ONU Femmes.

 

Livrables :

 

  • Août 2018 : Une note méthodologique déclinant le processus de mise en œuvre de la prestation avec l’échéancier et les mesures d’accompagnement, ainsi que le rapport de la mission de terrain.

La note devra inclure l’approche méthodologique, la stratégie d’échantillonnage, le cadre d’analyse, la matrice d’évaluation, le plan de travail, et un calendrier/chronogramme étalé sur les 6 mois de l’expertise, et tous les instruments de collecte de données.

  • Novembre 2018 : Les PV des réunions et des visites de terrain dans les 2 sites pilotes (à la fin de chaque visite du site pilote), l’évaluateur (trice) communiquera des rapports.
  • Décembre 2018 : Le rapport préliminaire sur les informations relatives à l’évaluation Un rapport d’évaluation finale du projet, capitalisation, bonnes pratiques, leçons tirées, recommandations en matière d’appropriation des techniques d’agro-écologie, d’adaptation au CC, de commercialisation des produits et de valorisation de filières agricoles (à remettre à ONU Femmes à la fin de la mission, selon le plan et le format du rapport d’évaluation ci-dessous).
  • Mars 2019 : Le rapport final validé.

 

Gestion de l’évaluation : 

 

Pour assurer une bonne gestion de l’évaluation, ONU Femmes mettra en place un comité d’évaluation au niveau national (composé d’ONU Femmes, de représentants de la Fondation Coca Cola et de l’IAV Hassan II), et un comité de groupe de référence au niveau local composé de partenaires locaux (communes, Office régional d’agriculture, et direction provinciale d’agriculture).

 

N.B. Format du rapport :

 

Le rapport final répondra par ailleurs aux règles d’évaluation applicables dans le Système des Nations Unies, et devra contenir les renseignements suivants :

 

  • Les renseignements suivants doivent apparaître clairement dans les premières pages du rapport :
    • Le titre de l’initiative (c’est-à-dire l’activité, le programme, la politique, le sujet etc.) qui est évalué ;
    • La date ;
    • La table des matières, y compris les annexes ;
    • Le nom et l’organisation (les organisations) des évaluateurs ;

 

  • Le nom et l’adresse de l’organisation (des organisations) ayant commandé l’évaluation. Le rapport d’évaluation doit être précédé d’un résumé. Le résumé doit présenter une synthèse des éléments de fond que contient le rapport d’évaluation. Pour faciliter la lecture, le résumé doit être succinct (de deux à trois pages) et se suffire à lui-même. Les informations qu’il présente doivent permettre au lecteur profane de comprendre sans peine les constatations, les recommandations et les enseignements tirés de l’évaluation. Le résumé doit comporter les éléments suivants :
    • Une brève description du sujet à évaluer ;
    • Le contexte, la situation actuelle et une description du sujet par rapport à des questions connexes ;
    • L’objet de l’évaluation ;
    • Les objectifs de l’évaluation ;

Le public visé par le rapport ;

  • Une brève description de la méthode suivie, y compris les raisons qui ont déterminé le choix de cette méthode, la source des données utilisées, les méthodes utilisées pour la collecte et l’analyse des données, et les principales limitations de l’évaluation ;
  • Les principales constatations et conclusions ; -  Les principales recommandations.

 

  • Le sujet à évaluer doit être décrit clairement. Le rapport doit contenir une description de l’importance, la portée et l’envergure du sujet à évaluer, une description des destinataires/des bénéficiaires et des parties prenantes, et les données budgétaires. La description du sujet à évaluer doit être aussi succincte que possible, tout en fournissant tous les renseignements pertinents. S’il est nécessaire de présenter des renseignements supplémentaires, ceux-ci pourront faire l’objet d’une annexe.

 

  • L’objet et le contexte de l’évaluation doivent être décrits. L’objet de l’évaluation doit permettre de comprendre pourquoi l’évaluation est réalisée, comment elle sera utilisée et les décisions qui en seront la suite. Le contexte doit permettre de comprendre le cadre dans lequel l’évaluation a eu lieu.

 

  • Le rapport d’évaluation doit expliquer les critères d’évaluation retenus par les évaluateurs. Tous les critères ne sont pas applicables à chaque évaluation. Le rapport doit expliquer pourquoi tel critère particulier n’a pas été retenu, ainsi que toute limitation qui peut s’appliquer aux critères retenus. Il doit aussi expliquer les règles de performance utilisées dans l’évaluation. La base sur laquelle s’appuient les jugements de valeur doit apparaître très clairement.

 

  • Le rapport d’évaluation doit exposer clairement les objectifs de l’évaluation, ainsi que la portée de celle-ci. Les objectifs originaux de l’évaluation doivent être exposés, ainsi que tout changement qui aurait été apporté au devis de l’évaluation. La portée de l’évaluation doit être exposée, ce qui permettra d’expliciter la couverture de l’évaluation. Il faut également reconnaître les limites de l’évaluation. Il faut expliquer les questions originales posées dans le cadre de l’évaluation, ainsi que celles qui se seraient ajoutées en cours de route. Il s’agit là de références importantes auxquelles il doit être possible de comparer le contenu du rapport. Les objectifs et la portée de l’évaluation sont, eux aussi, des références importantes pour déterminer si les méthodes qui ont été choisies et les ressources qui ont été allouées ont été adéquates.

 

  • La méthode d’évaluation retenue doit être décrite de façon transparente, ainsi que les limites qu’elle comporte.

 

  • Le rapport d’évaluation doit présenter une description complète, sans être prolixe, des aspects essentiels des méthodes retenues afin de permettre aux utilisateurs de l’évaluation de se faire une idée de la qualité des données. La description des méthodes doit comporter les éléments suivants :

 

  • Sources des données ;
  • Description des méthodes de collecte et d’analyse des données ;
  • Description de l’échantillon (domaine et population représentés, justification du choix, mécanisme de sélection, nombre de sujets retenus sur l’ensemble des sujets potentiels, limites de l’échantillon) ;
  • Indicateurs et critères de référence, le cas échéant (indicateurs précédents, statistiques nationales, etc.) ;
  • Équipe d’évaluation, y compris le rôle joué par les différents membres de l’équipe ;
  • Plan d’évaluation ;
  • Principales limites.

 

Les annexes doivent comporter les éléments suivants :

  • Explicitation des points susvisés ;
  • Instruments de collecte des données (enquêtes, listes récapitulatives, etc.) ;
  • Système utilisé pour garantir la qualité des données par le contrôle et la supervision de la collecte des données ;
  • Examen détaillé des limites éventuelles.

 

  • L’évaluation doit comporter une description exhaustive de la participation des parties prenantes. Le rapport doit décrire le niveau de participation des parties prenantes et les raisons qui justifient le choix de ce niveau.

 

  • Le rapport d’évaluation doit expliquer dans quelle mesure la conception de l’évaluation a intégré des garanties éthiques. Le rapport doit comporter une description satisfaisante des considérations éthiques, notamment la raison qui justifie la conception de l’évaluation et les mécanismes retenus pour protéger les participants. Cela vise la protection de la confidentialité, de la dignité, des droits et du bien-être des sujets humains, y compris les enfants, et le respect des valeurs des collectivités bénéficiaires.

 

  • Il est nécessaire que les conclusions se fondent sur des constatations compatibles avec les données recueillies et les méthodes utilisées. Elles doivent donner une idée de l’identification et/ou des solutions pouvant être apportées aux problèmes ou aux questions importantes. Les conclusions doivent ajouter de la valeur aux constatations. Le lien logique entre les conclusions et les constatations doivent apparaître clairement. Les conclusions doivent s’attacher aux questions importantes pour le sujet à évaluer, telles qu’elles ressortent des objectifs d’évaluation et des questions clefs relatives à l’évaluation. Des conclusions simples, connues d’avance et évidentes, ne sont d’aucune utilité et doivent être évitées.

 

  • Les recommandations doivent se fonder sur les faits et l’analyse, être pertinentes et réalistes et indiquer les priorités à retenir. Le souci de la précision et de la crédibilité exige que les recommandations découlent logiquement des constatations et des conclusions. Il faut aussi qu’elles soient pertinentes par rapport au sujet à évaluer, au mandat et aux objectifs de l’évaluation. Elles doivent être formulées de façon claire et concise. En outre, elles doivent refléter un ordre de priorité, dans la mesure du possible.

 

  • Les annexes doivent être complètes et pertinentes. Parmi les compléments d’information à faire apparaître dans les annexes doivent figurer les éléments ci-après :

 

  • Liste des personnes interrogées (si la confidentialité le permet) et des lieux visités ;
  • Instruments de collecte des données (questionnaires, enquêtes, etc.) ; -            Mandat original de l’évaluation ; -         Liste des abréviations.

 

Les annexes renforcent la crédibilité du rapport et permettent de faciliter son utilisation.

 

9. Paiement

Le paiement se fera en deux tranches sur la base des livrables et la certification d’une performance satisfaisante « certification of satisfactory performance » par la chargée du projet, et ce, après la validation des livrables par l’ONU Femmes.

 

10. Critères d’évaluation

 

Évaluation de la proposition technique :

 

Analyse cumulative :

Une procédure en deux étapes sera utilisée pour évaluer les soumissions. La proposition technique sera évaluée avec une exigence minimale de passage de 70% du total des points pouvant être obtenus [note maximale : 70 points] pour la proposition technique.

Sera rejetée à ce stade toute proposition technique n’ayant pas atteint la note technique minimale de 49 points (correspondant à 70% du total des points) et ce, avant la comparaison des offres financières.

Seules les offres financières des consultants/es dont la proposition technique a atteint le seuil technique minimal de 49 et jugé conforme sera ouvertes. Les propositions non conformes ne seront pas admissibles aux phases ultérieures de l’examen.

 

Le nombre maximal de points qu'un/une consultant/e peut obtenir pour sa proposition est le suivant :

  • Proposition technique : 70
  • Proposition financière : 30
  • Nombre total de points : 100

 

Le comité technique évaluera et notera les propositions techniques selon les critères suivants (max 70 points) :

  • Note méthodologique démontrant la bonne compréhension de la consultation : «30 points
  • Expérience de 7 ans en matière d’évaluation des projets basée sur l’approche genre : 30 points
  • Expérience de 4 ans dans le domaine de l’autonomisation économique des femmes à travers des chaines de valeur agricoles en milieu rural : 6 points.
  • Expérience en animation des ateliers : 4 points

 

Seules les offres qui obtiennent un minimum de 49 points dans l'évaluation technique seront prises en considération pour la 2ème phase d'évaluation.

 

 

Évaluation de la proposition financière :

La proposition financière la moins-disante obtient la note maximale des points attribués à l’offre financière. Toutes les autres propositions financières sont notées selon la formule suivante :

P = y (µ/z)

Où :

P = points attribués à l’offre financière faisant objet d’évaluation

Y = nombre maximum de points attribués à l’offre financière 

µ = prix de la proposition la moins distante

Z = prix de la proposition faisant objet d’évaluation

 

Le contrat est attribué au consultant/e ayant obtenu le score global le plus élevé, suite à l’addition des deux notes technique et financière.

 

11. Dossier de soumission

 

Le dossier de soumission doit comprendre :

  • Une note méthodologique détaillée décrivant l’approche et les outils préconisés pour la réalisation de la prestation et un calendrier d’exécution ;
  • Un CV détaillant l’expérience professionnelle dans les domaines liés à la prestation demandée, des rapports d’anciennes évaluations réalisées,
  • Le formulaire P11 (UN Women Personal History form) actualisé. Il peut être téléchargé à : http://www.unwomen.org/about-us/employment/
  • Une proposition financière détaillée en HT et TTC incluant tous les frais de déplacement liés à la mission, et déclinée par tranches en fonction des livrables détaillés ci-dessus.

 

 

Note : Veuillez scanner toutes les pièces demandées en un seul document étant donné que le système ne permet pas d’en télécharger plusieurs.

 

 

Competencies

Valeurs CORE

  • Respect de la diversité
  • Intégrité
  • Professionnalisme

Compétences CORE

  • Sensibilisation et sensibilité en matière de genre
  • Responsabilité
  • Résolution de problèmes créatifs
  • Communication efficace
  • Collaboration inclusive

Compétences fonctionnelles

  • Capacité à consolider l’information de sources multiples ;
  • Capacité à préparer et présenter des informations stratégiques pour les décideurs ;
  • Capacité à travailler de manière indépendante aussi bien qu’en équipe ;
  • Excellente gestion du temps et capacité à produire les livrables dans les délais convenus.

 

Required Skills and Experience

Formation académique :

Justifier d’une formation universitaire (Bac+5) ou diplôme équivalent, en études de sciences sociales, sciences économiques, développement durable et environnement.

 

Expérience professionnelle :

  • Avoir une expérience de 3 ans dans les domaines d’évaluation des projets basée sur l’approche genre

 

  • Avoir une expérience de 4 années dans le domaine des chaines de valeur notamment dans le secteur agricole et du développement durable.
  • Avoir une expérience de 2 années en méthodologies de la gestion de l’évaluation basées sur les résultats, des approches droits, et de suivi participatif ;
  • Avoir une expérience de 2 années au maximum, du contexte rural et de travail avec les femmes rurales, sera un atout

 

Langue :

Avoir une parfaite maîtrise des langues Arabe et Française ;

La connaissance de la langue Amazigh serait un atout.

 

12. Code de Conduite éthique

 

Les évaluateurs agiront en accord avec les Termes de Références et ne pourront en modifier aucun aspect sans l’accord écrit du Bureau Multi-Pays d’ONU Femmes pour le Maghreb.

Les évaluateurs doivent être attentifs aux croyances, aux coutumes et faire preuve d’intégrité et d’honnêteté dans leurs relations avec toutes les parties prenantes.

Conformément à la Déclaration universelle des droits des personnes des Nations Unies et autres conventions relatives aux droits des personnes, les évaluateurs doivent agir dans le respect des valeurs internationales.

 

Les évaluateurs doivent être conscients des différences qui existent au niveau des cultures, des coutumes locales, des croyances et pratiques religieuses, en ce qui concerne les interactions entre les personnes et les rôles dévolus aux femmes et aux hommes, les incapacités, l’âge et l’appartenance ethnique et savoir apprécier les implications que ces différences peuvent avoir lorsqu’ils planifient et réalisent les évaluations et établissent des rapports à leur sujet.

Les évaluateurs doivent garantir l’honnêteté et l’intégrité de l’ensemble du processus d’évaluation. Ils sont les premiers à devoir garantir que les activités d’évaluation ont été réalisées de manière indépendante, impartiale et fidèle.

 

Les évaluateurs doivent s’assurer que leurs contacts avec les particuliers sont placés sous le signe du respect et doivent éviter tout ce qui pourrait offenser la dignité ou le sens du respect de soi-même des personnes avec lesquelles ils entrent en contact durant une évaluation.

Sachant qu’une évaluation peut avoir des répercussions négatives sur les intérêts de certaines parties prenantes, les évaluateurs doivent réaliser l’évaluation et en faire connaître l’objet et les résultats d’une façon qui respecte absolument la dignité et le sentiment du respect de soi-même des parties prenantes.

 

Les évaluateurs doivent protéger l’anonymat et la confidentialité à laquelle ont droit les personnes qui leur donnent des renseignements.

Les évaluateurs doivent réduire au maximum les pertes de temps et respecter le droit des personnes à la vie privée.

 

Les évaluateurs doivent respecter les droits des personnes qui fournissent des renseignements de façon anonyme et faire en sorte que des informations dites sensibles ne permettent pas de remonter jusqu’à leur source. Ils doivent également indiquer clairement aux participants la portée et les limites de la confidentialité.

 

Les évaluateurs n’ont pas à évaluer les individus et doivent maintenir un équilibre entre l’évaluation des fonctions de gestion et ce principe général.

Les évaluateurs doivent prendre acte de questions et conclusions qui peuvent ne pas se rattacher directement au mandat.

 

Les évaluateurs sont responsables de leur performance et de ce qui en découle.

Les évaluateurs doivent savoir présenter par écrit ou oralement, de manière claire, précise et honnête, l’évaluation, les limites de celle-ci, les constatations et les recommandations.

Les évaluateurs doivent compléter l’évaluation dans le délai initialement imparti, sous réserve de quelques ajustements, et rendre compte des retards non prévus occasionnés par des facteurs sur lesquels ils n’ont pas de prise.

 

Pour plus d’informations concernant les normes et les standards d’évaluation du Groupe d’Evaluation des Nations Unies, veuillez consulter son site web :

http://www.unevaluation.org/normsandstandards/index.jsp?doc_cat_source_id=4