Background

Le Plan Cadre des Nations Unies pour l’Assistance au Développement (UNDAF 2014-2018) signé entre le Gouvernement du Niger et les agences du système des Nations Unies était entièrement aligné sur le PDES 2012-2015 lequel visait à promouvoir le bien-être économique, social et culturel de la population.

Ce plan était articulé autour de trois domaines de coopération à savoir:

  • Résilience - Sécurité alimentaire et nutritionnelle, Gestion environnementale, Prévention et gestion des risques et catastrophes;
  • Développement social et Capital humain;
  • Gouvernance, Paix et Sécurité. Ces domaines sont déclinés en cinq effets UNDAF.

En vue de mieux répondre à l’impératif de la résilience, avec le gouvernement, les agences ont convenu d’adopter une approche de programmation conjointe basée sur la convergence géographique visant à apporter un paquet d’interventions intégré et holistique répondant à la nature multidimensionnelle des besoins. Les 35 communes ont ainsi été sélectionnées sur base de trois facteurs principaux, en appliquant l’approche de l’Analyse Intégrée du Contexte (AIC) :

  • Degré de vulnérabilité analysé à travers d’autres indicateurs socio-économiques;
  • Profil des zones à travers le mode de vie des populations et les moyens d’existence;
  • Acquis en termes de convergence géographique et synergies existantes des agences en place.

Tenant compte des ressources limitées mais aussi de la nécessité de l’apprentissage graduel, les agences du Système des Nations Unies (SNU) au Niger ont convenu d’adopter une approche définissant une couverture progressive des communes priorisées selon trois phases, à savoir :

  • Les communes de priorité 1 (priorisées depuis 2014) : Djirataoua et Guidan Amoumoune dans la région de Maradi; Bagaroua dans la région de Tahoua; Kantché, Yaouri, Dogo, Gaffati, Koleram dans la région de Zinder; Commune urbaine de Bilma dans la région d’Agadez; Foulatari et N’Guelbeyli dans la région de Diffa à partir de 2014;
  • Les communes de priorité 2 (ajoutées en 2015) : Iférouane et Ingall dans la région d’Agadez, Falwel et Sokorbe dans la région de Dosso, Commune urbaine de Mayahi dans la région de Maradi, Tassara à Tahoua, Dingazi, Simiri et Tondikiwindi dans la région de Tillabéri, Ollelewa et Tarka dans la région de Zinder à partir de 2015;
  • Les communes de priorité 3 (ajoutées en 2017) : Commune urbaine de Dakoro, Dan Goulbi, Kornaka, Chadakori, Gabi et Sarkin Yamma dans la région de Maradi, Allakeye, Tajae, Bangui, Ourno, Bambeye et Tebaram dans la région de Tahoua à partir de 2016.

L’objectif de l’approche était d’assurer que l’ensemble des acteurs partagent des objectifs communs et interviennent de manière concertée et coordonnée dans une commune, en vue d’accroître l’impact de leurs actions, à travers une convergence (i) géographique ; (ii programmatique; et (iii) opérationnelle. Le paquet d’intervention devait être défini sur base d’une analyse conjointe du contexte et la division du travail entre les agences était basée sur le mandat et l’avantage comparatif de chacune d’elle.

L’approche se voulait progressive, flexible dans une démarche de recherche action, mais aussi extensible car à termes elle visait à combattre la vulnérabilité et la précarité dans l’ensemble des communes du Niger, avec l’appropriation et l’engagement de l’Etat, des Collectivités Territoriales elles-mêmes et le concours des partenaires techniques et financiers.

Au début du cycle, une enquête de base a été conduite en vue de déterminer les données de référence. Cette enquête conduite dans les 22 communes de priorité 1 et 2 visait à produire des données complémentaires quantitatives et qualitatives permettant:

  • de dresser la situation de référence dans les communes de convergence notamment en ce qui concerne: (i) l’accès et l’utilisation des services sociaux de base; (ii) les normes sociales et comportements en matière de prévention et de prise en charge de la santé de la mère, de la survie et du développement de l’enfant; (iii) l’accès aux moyens de production et la création d’actifs productifs; (iv) la sécurité alimentaire; (v) les facteurs de risque auxquels les communautés sont confrontées ainsi que les mécanismes de prévention et de gestion des crises; et (vi) les mesures de protection sociale des plus défavorisés.
  • d’évaluer la situation nutritionnelle des enfants âgés de 6 à 59 mois et des femmes âgées de 12-49 ans, enceintes ou mères/gardiennes des enfants de moins de cinq ans;
  • d’identifier et d’analyser les barrières à l’utilisation des services sociaux de base et à l’adoption des pratiques familiales essentielles pour la survie et le développement de l’enfant ainsi que les solutions proposées par les communautés pour y remédier;
  • d’identifier et d’analyser les goulots d’étranglement à l’amélioration de la résilience des communautés ainsi que les solutions proposées par les communautés pour y remédier;
  • d’analyser les facteurs de risques auxquels sont exposées les populations des communes de convergence, les stratégies d’adaptation et les réponses endogènes qu’elles y apportent.

Au cours de la cinquième et dernière année de mise en œuvre, en collaboration avec la partie nationale, l’Equipe-Pays du SNU au Niger a décidé de conduire une évaluation de l’approche «commune de convergence». Celle-ci permettra de mesurer l’efficacité, l’impact sur la résilience des communautés et des systèmes, l’amélioration du bien-être général de la population. Les conclusions, recommandations et leçons apprises de cette évaluation seront utilisées pour guider les autorités concernées, aussi bien du SNU que du Gouvernement, dans les choix stratégiques et les approches les plus adéquates dans l’appui vers l’atteinte des objectifs du Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2017-2021 et des Objectifs de Développement Durable (ODD).

Duties and Responsibilities

Objectif de la revue de l'approche

L’évaluation de l’approche «communes de convergence» vise d’une part à identifier les leçons apprises tout au long de sa mise en œuvre et d’autre part à analyser les aspects pouvant confirmer ou infirmer la pertinence, l'efficacité, l'efficience et la durabilité des interventions réalisées. Elle générera des connaissances basées sur les évidences en identifiant les lacunes aussi bien dans la conception de l’approche et le processus de mise en œuvre, ainsi que de bonnes pratiques en vue du renforcement de la programmation et la mise en œuvre conjointes; mais aussi d’orienter des choix stratégiques dans le cadre de nouvel UNDAF (2019-2021) et au-delà.

Les objectifs spécifiques de l’évaluation sont de:

  • Faciliter un processus d’apprentissage organisationnel et opérationnel interne au Système des Nations Unies (SNU) au Niger dans le but d’améliorer les approches conjointes (planification, mise en œuvre, suivi et évaluation, et rapportage);
  • Identifier les facteurs favorables ou défavorables à la conception, la mise en œuvre et le suivi et évaluation d’actions et interventions conjointes dans le cadre de l’approche;
  • Documenter les succès (et pourquoi) et les domaines importants qui ont moins bien marché (et pourquoi) nécessitant un renforcement dans le cadre d’un effort conjoint en vue d’un meilleur succès de l’UNDAF 2019-2021;
  • Tirer les leçons de presque cinq années de mise en œuvre de cet effort conjoint en se focalisant davantage sur la manière dont les agences ont travaillé ensemble pour atteindre des résultats dans l’esprit de la réforme des Nations Unies;
  • Analyser le fonctionnement des mécanismes de coordination à différents niveaux incluant le rôle du SNU et de la partie nationale représentée par le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N (HCi3N) dans les trois types de convergence.

Portée de l'evaluation

Compte tenu de ses objectifs en tant que processus d’apprentissage mais aussi de décision, l’évaluation couvrira un vaste champ. Elle partira de la conception même de l’approche sur les communes de convergence jusqu’à la pérennité des systèmes en passant par les stratégies de mise en œuvre, ainsi que les mécanismes de suivi, évaluation et de rapportage. Elle couvrira aussi bien les questions relatives aux mécanismes de coordination (à différents niveaux), à la cohérence interne au système des Nations Unies, à la participation des communautés ainsi qu’à l’implication des autorités compétentes à différents niveaux de la hiérarchie. Toutes ces questions seront analysées dans l’angle du positionnement conjoint des agences, leurs avantages comparatifs mais aussi les priorités du Gouvernement en matière de résilience des communautés et des systèmes.

L’évaluation se basera sur quatre des critères standards d’évaluation définis par l’OCDE/CAD, à savoir la pertinence, l’efficacité, l’efficience, et la durabilité. L’évaluation sera conduite dans l’optique des droits humains et de l’égalité des sexes. Des questions d’évaluation auxquelles la revue devra apporter des réponses ont été proposées, ainsi qu’il suit:

Pertinence

  • Dans quelle mesure l’approche «commune de convergence» a été conjointement définie, comprise, intégrée et opérationnalisée de la même manière au sein de chaque agence (cadres conceptuels, cadres logiques, ciblage, mécanismes de coordination et de suivi conjoint)?
  • Est-ce que les agences ont un positionnement conjoint sur l’appui au gouvernement, et particulièrement avec le HCI3N?
  • Dans quelle proportion les différentes interventions des agences ont intégré et priorisé l’approche de convergence?
  • Est-ce que les résultats attendus de l’initiative, la division du travail et la redevabilité des agences du SNU ont été clairement définis ?
  • Dans quelle mesure la stratégie de coordination en place a répondu aux attentes?
  • Dans quelle mesure les interventions dans le domaine de la résilience ont contribué à l’accompagnement des efforts vers la décentralisation?
  • Quels ont été les mécanismes au sein des communes pour déterminer les interventions conjointes sur un site et les paquets de services?

Efficacité

  • Dans quelle mesure les outils de suivi de la mise en œuvre ont été cohérents avec les cadres logiques de l’UNDAFet les cadres des agences individuellement ?
  • Dans quelle mesure les mécanismes de gestion de l’information ont été suffisamment efficaces pour assurer une bonne coordination et faire remonter l’information du terrain au bureau pays?
  • Quels sont les facteurs externes majeurs qui ont influencé (positivement et/ou négativement) l’atteinte ou la non-atteinte des résultats attendus (y compris en termes de convergence)?
  • Dans quelle mesure les mécanismes de coordination et de suivi à tous les niveaux ont-ils été mis en place, ont été fonctionnels, et ont joué effectivement leur rôle?
  • Dans quelle mesure la convergence des Nations Unies dans les communes a permis d’attirer d’autres acteurs pour renforcer l’action?

Efficience

  • Dans quelle mesure les ressources ont été adéquatement mobilisées et affectées par chaque partie pour mettre en œuvre les interventions contenues dans les plans des communes?
  • Dans quelle mesure les mécanismes en place ont permis d’optimiser l’utilisation des ressources disponibles, accru les synergies et la complémentarité dans l’action?
  • Dans quelle mesure les activités ont été mises en œuvre de la façon la plus efficiente comparée à des alternatives possibles hors communes de convergence ?

Pérennité

  • Dans quelle mesure les systèmes mis en place au sein des communes permettront d’assurer la viabilité et la durabilité des interventions?
  • Dans quelle mesure certaines charges financières liées à la mise en œuvre des interventions relatives à la résilience des communautés et des systèmes sont progressivement intégrées dans le budget communal ?
  • Dans quelle mesure l’approche a permis d’accroitre la capacité des communes à mobiliser leurs ressources propres en vue de prendre en charge certaines de leurs actions?
  • Dans quelle mesure les mécanismes de coordination et de reddition en place sont fonctionnels?

Approche  méthodologique de l'évaluation

Pour cet exercice, il sera fait recours aux méthodes quantitatives et qualitatives mais aussi à l’observation directe notamment à travers des visites de certains des sites d’interventions conjointes ou non. Toutes ces informations combinées permettront d’apporter des réponses aux questions d’évaluation ci-dessus décrites. La méthodologie qui sera détaillée par l'équipe d'évaluation devra toutefois être en ligne avec l’approche basée sur les droits humains et à l’égalité de sexes. Afin d’enrichir son analyse, l’équipe des consultants devra aussi trianguler les données disponibles issues de multiples sources.

Plusieurs méthodes seront combinées, incluant:

Revue documentaire:il s’agira de passer en revue les documents et rapports pertinents. C’est le cas des documents programmatiques des agences, les rapports de suivi, les bilans des communes, les rapports des cadres de concertations communaux, les rapports des partenaires de mise en œuvre etc.

Les méthodes quantitatives : celles-ci comprennent la revue des documents pertinents et l'analyse des données quantitatives disponibles dans les services publics ou ailleurs, basée sur des méthodes d’analyse statistique appropriées devant faire ressortir les liens entre les interventions du SNU et les résultats observés. Il s’agira de se pencher sur les données des enquêtes et opérations récentes de collecte organisées par les agences, même si pour la plupart, elles ne couvraient pas toutes les 35 communes. C’est par exemple le cas des enquêtes ménages pour l’évaluation du projet (UNICEF) de prévention de la malnutrition dans 17 communes des régions de Maradi, Tahoua et Zinder (dont 16 de convergence).

Toutes ces données viendront en complément de celles d’une enquête légère sur les indicateurs clés (à déterminer pour éviter une opération longue et au coût excessif), à conduire au sein des communes concernées. Contrairement à l’enquête de base, celle-ci aura une représentativité pour les 35 communes et non par commune individuelle.

  • Les méthodes qualitatives: elles incluront les groupes de discussion, l’observation directe ainsi que des entretiens avec les parties-prenantes et auprès d'informateurs clés afin de compléter les données quantitatives. L'équipe d'évaluation trouvera les alternatives les plus appropriées pour obtenir les informations les plus à même de renseigner véritablement la prise de décision. Ainsi divers groupes de population seront identifiés y compris au sein des agences du SNU, des structures publiques centrales et décentralisés/déconcentrées pertinentes, des institutions partenaires d’exécution, des autorités locales mais aussi des représentants de bénéficiaires. Parmi les personnes à rencontrer figurent en bonne place les membres des équipes du GTTR aussi bien du niveau central que du niveau régional.

Livrables attendus

le consultant international en collaboration avec les consultants nationaux retenus?doit produire les documents suivants qui seront chaque fois validés par un comité technique :

  • Un rapport de démarrage: qui présente la méthodologie d'évaluation et explique clairement comment l'approche proposée apportera les réponses aux questions et permettra d’atteindre l’objectif de l'évaluation. La note doit contenir les outils de collecte de données (quantitatives et qualitatives), le plan d’analyse avec une matrice de l’évaluation reflétant les critères et les questions d’évaluation. La méthodologie comprendra également une proposition de chronogramme détaillé des activités et la soumission des livrables. Ce document constituera la première base sur laquelle l’équipe des consultants et les responsables de l'évaluation se mettront d’accord. Cet important document sera examiné et validé par le comité technique qui sera mis en place.
  • Un premier draft du rapport sera présenté pour recueillir les commentaires des parties-prenantes. L’équipe des consultants intègrera les commentaires reçus à l’issue de la présentation.
  • Un rapport final qui contiendra un résumé analytique de 3-4 pages présentant une brève description du contexte de l’approche «commune de convergence», les objectifs de l'évaluation, un aperçu de la méthodologie, les principaux résultats, conclusions et recommandations. Les annexes du rapport incluront toutes les informations pertinentes pour l’étude mais qui n’ont pas besoin de figurer dans le corps du rapport, notamment les outils de collecte de données.
  • Présentation Power Point des résultats de l’enquête et toutes les données corrigées et entièrement référencées dans un format convenu.

L’évaluation sera menée par une équipe multidisciplinaire(consultant international et deux?consultants nationaux) spécialisée dans la réalisation des études, enquêtes et évaluations, lequel mettra à la disposition du bureau du coordonnateur résident du SNU une équipe de trois consultants comprenant un consultant principal international, chef d'équipe, et deux consultants nationaux associés, tous dotés d’une solide expérience en matière d’évaluation des programmes, particulièrement celle des programmes du système des nations Unies (SNU). Les responsabilités respectives de cette équipe d'évaluation sont les suivantes:

  • Le consultant?international assure le leadership à toutes les phases de l’évaluation: (i) coordonne l’élaboration des outils techniques, aussi bien pour la collecte des données qualitatives que pour les données qualitatives et fournit les orientations méthodologiques nécessaires à l’évaluation; (ii) organise le travail entre les membres de l’équipe des consultants et en assure la supervision; (iii) coordonne l’exercice de compilation/collecte et analyse des données; (iv) dirige le processus de rédaction des rapports successifs de l'évaluation; (v) en tant que rédacteur principal, il s’assure de la cohérence interne des différentes parties du rapport; (vi) s’assure de la qualité des contributions des consultants associés et dirige la révision des versions successives jusqu’au rapport final; (vii) facilite les réunions techniques avec les membres du comité technique ainsi que les réunions de validation; et (viii) présente les résultats, les conclusions et les recommandations du rapport final de l'évaluation.
  • Les consultants associés (évaluateurs nationaux) sont membres de l’équipe d’évaluation. A ce titre, ils prennent activement part à toutes les phases en y apportant leur expérience, leur expertise mais aussi leur parfaite connaissance du contexte socio-culturel et socio-économique mais aussi des dynamiques culturelles. Ils contribuent activement à la revue de la littérature, la collecte et l'analyse de données quantitatives et qualitatives, mais aussi à la rédaction du rapport d’évaluation. Une répartition des responsabilités sera faite afin qu’il y ait une parfaite complémentarité et harmonie dans le travail de l’équipe, à toute les phases. Mais parmi les deux, l’un devra être plus expérimenté dans la collecte des données qualitatives pour prendre en charge ce volet particulier.

Competencies

Compétences et aptitudes du consultant international:

  • Bonne capacité de facilitation des groupes de discussion;
  • Excellente capacité de synthèse et de rédaction des documents;
  • Bonne aptitude à gérer une équipe et respecter les délais.

Compétences et aptitudes des consultants nationaux associés:

  • Excellente capacité de synthèse et de rédaction des documents;
  • Compétence dans le domaine des entretiens/interviews et dans le domaine de la facilitation;
  • Bonne aptitude à travailler en équipe.

Required Skills and Experience

Education:

  • Etre titulaire d’un diplôme universitaire du niveau BAC+5 (au moins) dans les domaines des sciences de la santé, sociales, économiques, agronomiques, développement international ou disciplines connexes pour le consultant international;
  • Etre titulaire d’un diplôme universitaire du niveau BAC+5 (au moins) dans les domaines des sciences sociales, statistiques, démographie, économie, agronomie, évaluation du développement ou tout autre domaine technique connexe pour le consultant national.

Expérience

Consultant international:

  • Au moins dix ans(10) d'expérience confirmée dans le domaine d’évaluation des projets et/ou programme de développement (minimum 5 évaluations);
  • Bonne connaissance des programmes de développement y compris dans les situations d’urgence, résilience et connaissance de la littérature actuelle dans le secteur en général (minimum 5);
  • Au moins dix ans (10) d'expérience dans la conduite du suivi et d’évaluation de projets/programmes de développement (expérience prouvée pour au moins 2 exercices de suivi/évaluation)
  • Au moins dix ans(10) d'expérience avérée dans le domaine de la recherche, notamment l’élaboration et l’utilisation des outils d’enquêtes et d’analyse des questions sociales de développement durable (économiques et environnementales) et dans l’analyse et traitement de données qualitatives et quantitatives sensibles au genre et aux droits de l’homme (études, enquêtes, traitement de données);
  • Au moins dix ans (10) d'expérience confirmée dans la collecte, le traitement et l’analyse des données qualitatives et quantitatives;
  • Bonne connaissance du contexte socio-économique et programmatique du Niger.

Consultant national associé:

  • Au moins huit ans d'expérience confirmée dans le domaine de la collecte et analyse de données qualitatives et/ou qualitatives (minimum 5);
  • Au moins cinq ans d'expérience pertinente dans l’évaluation des programmes et projets de développement travaillant avec divers partenaires (minimum 5 évaluations);
  • Une bonne connaissance du contexte programmatique du Niger.

Langue:

  • Excellente maîtrise du français exigée.

Depôt des candidatures

Les dossiers de candidature doivent comprendre une lettre de motivation, une « Offre technique » et une « Offre financière ». Le formulaire P11 (Historique Personnel) à télécharger sur les sites des agences du système des Nations Unies, les CV à jour ainsi que les copies du diplôme le plus élevé des consultants, doivent être joints au dossier. Le consultant international et les cosultants nationaux doivent indiquer chacun dans sa lettre de motivation,son aptitude et disponibilité à réaliser les termes de référence.

L’offre technique portera sur la manière dont les cabinets ont compris les termes de référence et envisagent de conduire l’évaluation. Les offres techniques mettront en exergue les approches et méthodes proposées, les questions qui seront adressées, et un calendrier indicatif jusqu’à la remise du rapport final (incluant la collecte des données qualitatives et quantitatives).

Quant à l’offre financière, elle devra comprendre un budget détaillé, incluant tous les frais relatifs à la réalisation de l’évaluation. Ces frais incluront la collecte de données complémentaires, la proposition de rémunération des consultants (honoraires journaliers) mais aussi tous les autres frais afférant à la conduite de l’évaluation. Les coûts seront présentés en dollars américains.

Durée et tâches de la consultation

La durée de la consultation sera de 75 jours ouvrables. Le tableau ci-dessous présente le calendrier succinct indicatif des principales activités et les principaux résultats attendus à chacune des étapes du processus d'évaluation. L’équipe de consultant présentera un chronogramme détaillé de toutes les activités dans le cadre de son rapport de démarrage:

  • Préparation et soumission du rapport méthodologique sur la base des TdRs avec une note de cadrage (Rapport de démarrage) y compris un calendrier des étapes clés dans un délai de 5 jours;
  • Discussion et finalisation du rapport méthodologique dans un délai de 4 jours;
  • Préparation des outils de collecte avec questionnaires, guides d’entretien, canevas d’analyse de données dans un délai de 5 jours;
  • Formations des agents de terrain dans un délai de 5 jours;
  • Déploiement d’agents et collecte de données qualitatives et quantitatives dans un délai de 20 jours;
  • Traitement et analyse des données dans un délai de 10 jours;
  • Préparation du rapport provisoire d’évaluation qui est discuté par le comité technique avec soumission du draft du rapport dans un délai de 10 jours;
  • Organisation d’un atelier technique élargi pour la discussion de la version revue du rapport avec soumission du rapport de l’atelier relevant les recommandations clés dans un délai de 3 jours;
  • Soumission au comité technique de la version quasi finale, prenant en compte les commentaires du rapport révisé prenant en compte les commentaires dans un délai de 2 jours;
  • Soumission du rapport final en français incluant un résumé complet de 3 à 4 pages(présentation PPT des résultats de l’évaluation et le fichier des données complètes nettoyées dans un délai de 1 jour.

Processus de sélection

Les offres du consultant international et des consultants nationaux seront évaluées sur la base des critères et notations mentionnés dans le tableau ci-dessous. Les soumissionnaires doivent respecter les limites de pages indiquées par section. Les candidats sont également encouragés à éviter un langage trop générique et à fournir une offre appropriée, descriptive et spécifique au contexte du Niger, en lien avec les livrables attendus.

Critères d'évaluation : 70 points

Offre technique(2 à 3 pages): 30 points

  • Description de l’approche et des méthodes qui seront utilisées pour mener à bien l’évaluation, en tenant compte des objectifs, livrables et le calendrier et une description des défis ou risques potentiels qui pourront entraver la soumission des livrables dans les temps et mesures de mitigation envisagées pour réduire au maximum ces risques;

Plan de gestion(1 à 2 pages): 15 points

  • Description de l’approche qui sera mise en place pour coordonner le travail au sein des membres de l’équipe et s’assurer que le travail requis sera effectué dans les temps;

Capacités Professionnelle et performances passées (2 – 3 pages): 25 points

  • Description de l’expérience du Consultant dans la conduite des évaluations impliquant la collecte des données complémentaires (enquêtes ménages et données qualitatives) et dans les autres domaines requis(25 points).

NB: le nombre total de pages ne doit pas excéder 10 pages et une note minimale de 50 devra être atteinte pour que la candidature ne soit pas rejetée). Chaque candidat doit spécifier dans sa proposition le poste pour lequel il postule.

L’offre financière devra inclure les frais de collecte de données (estimations), les honoraires journaliers du consultant. Les besoins de la collecte de données devront inclure (une estimation des frais de formation des agents, les frais du personnel pendant la collecte, les frais de location des véhicules, les frais de saisie, de traitement de données) et être pris en compte dans l’offre financière. L’offre sera soumise en dollars américains et le montant total de l’offre (tout frais inclus) devra être indiqué.

Annexe: Les normes à prendre en compte pour le rapport

L’équipe d’évaluation devra produire un rapport qui répond aux standards du système des Nations Unies. Il doit comprendre les éléments suivants :

Résumé analytique de 3 à 4 pages qui donne un aperçu des éléments essentiels du rapport. Ce résumé peut être lu et utilisé de façon autonome tant il sera complet et concis. Il comprend :

  • Une vue d'ensemble de l'objet de l'évaluation;
  • Les objectifs de l'évaluation;
  • La méthodologie de l'évaluation;
  • Les résultats et les conclusions les plus pertinents;
  • Les principales recommandations.

Objet et but de l'évaluation : l'évaluation devrait décrire clairement l'objet qui est en train d’être évalué, notamment le modèle logique et/ou la chaîne des résultats attendus, les stratégies d’exécution et l'intervention, la couverture des interventions, et les principales hypothèses. Le but de l'évaluation doit être clairement défini, notamment la raison pour laquelle cette évaluation s’imposait à ce moment précis, quelles sont les informations recherchées, qui en a besoin et comment elles seront utilisées.

Questions et critères de l'évaluation : le rapport de l’évaluation doit préciser les questions de l'évaluation ainsi que les critères d'évaluation utilisés ou non utilisés.

Méthodologie : le rapport doit contenir une description claire de la méthodologie et une description complète de la participation des acteurs dans l'évaluation. Elle détaillera quelles données ont été collectées, comment elles ont été collectées et par qui, les limites possibles de l’évaluation,etc.

Résultats de l’évaluation devraient porter sur les critères d’évaluation ainsi que les critères transversaux (le genre, les droits humains, la gestion axée sur les résultats). Les résultats seront objectivement présentés avec des données et preuves. Les limites/gaps dans les données ainsi que les résultats non anticipés seront également présentés et discutés. Les raisons de non-réalisation des droits, des échecs particulièrement les contraintes récurrentes doivent être identifiées autant que possible. Enfin, les résultats doivent être présentés avec clarté, logique et cohérence.

Conclusions devraient porter sur les objectifs d'évaluation et les questions clés, s’appuyer sur des faits et être logiquement liées aux résultats de l'évaluation et donner un aperçu des problèmes importants identifiés et/ou de leurs solutions;

Les enseignements tirés sont des contributions à la connaissance générale. Ils doivent être bien soutenus par les résultats et les conclusions présentées;

Recommandations : le rapport décrit le processus de l'élaboration de recommandations, notamment la consultation avec les parties prenantes et doit identifier clairement le groupe cible pour chaque recommandation;

Annexes devraient contenir : les TDRs, la bibliographie, la liste des personnes interviewées et des sites visités, des informations supplémentaires sur la méthodologie, les outils de collecte de données,etc.