Background

Description du projet

La Côte d’Ivoire, à l’instar de la majorité des pays en développement, est très vulnérable aux impacts des changements climatiques. C’est un pays situe´ dans la zone intertropicale, au bord du golfe de Guinée et couvrant une superficie de 322 462 km². En 2014, la population ivoirienne était de 22 671 331 habitants dont 50,3% en milieu rural. Le taux d’accroissement moyen annuel et le taux d’urbanisation sont respectivement de 2,6% et de 49,7%. La Côte d’Ivoire est exposée à l’érosion côtière au niveau de son littoral. L’extrême Nord qui fait frontière avec le Mali et le Burkina porte déjà les stigmates de la désertification. La couverture forestière du pays est passée de 37% en 1960 à moins de 14% en 2010. Le taux de déforestation moyen est passé de 1,5%/an entre 1900 et 1980 à près de 3,5%/an entre 1980 et 2008. Cette perte de forêt est principalement due à une agriculture extensive pilier de son économie qui contribue à près d'un quart (1/4) au Produit Intérieur Brut (PIB) et emploie les deux tiers (2/3) de la population active. Le pays est premier producteur et exportateur mondial de cacao, représentant près de 40% des revenus d'exportation.

Conformément à l'Accord de Paris, la Côte d'Ivoire a soumis ses Contributions Déterminées au niveau National (NDC), avec des objectifs de réduction des émissions de GES de 28% à l’horizon 2030. Cependant, la mise en œuvre de ses NDC rencontre plusieurs défis majeurs parmi lesquels une absence de cadre de transparence, ainsi que la nécessité d’explorer toutes les options pour rehausser les efforts de réduction dans les futurs NDC, en impliquant davantage le secteur privé. Ces défis sont dus à plusieurs facteurs tels que : (1) la méconnaissance, l’incompréhension et la faible vulgarisation des ambitions de la Côte d’Ivoire sur le climat, (2) l’insuffisance de prise en compte des questions de genre en matière de changement climatique, (3) la faible prise en compte des changements climatiques dans la planification nationale, sectorielle et régionale, et (4) la faible implication du secteur privé.

Pour faire face aux contraintes à la mise en œuvre efficace des NDC, le pays bénéficie de l’appui du NDC Support Programme (NDC-SP) du PNUD à travers le projet NDC Support Programme en Côte d’Ivoire qui vise à relever les différents défis et obstacles auxquels le pays est confronté, en créant un environnement propice à l’exécution des NDC et à la préparation des futures NDC plus ambitieuses comme l’exige l’Accord de Paris sur le climat. Au terme du projet NDC Support Programme en Côte d’Ivoire, le pays aura : (i) intégré les changements climatiques dans la planification nationale et sectorielle pour une mise en œuvre optimale des NDC ; (ii) renforcé les capacités techniques des ministères sectoriels et des collectivités territoriales sur la mise en œuvre des NDC ; (iii) évalué l’état de mise en œuvre des NDC afin de rehausser l’ambition des NDC de la Côte d’Ivoire ; (iv) outillé et renforcé l’implication du secteur privé dans la mise en œuvre des NDC ; (v) communiqué autour des activités des NDC pour une meilleure sensibilisation et appropriation du public.

Dans la mise en œuvre de ce projet, il est prévu le recrutement d’un consultant international qui devra former les cadres du secteur public et des collectivités territoriales sur l’identification et la formulation de projets structurants alignés sur les exigences de la finance climatique, ainsi que sur toutes les opportunités nationales et internationales de lutte contre les changements climatiques.

Duties and Responsibilities

Champs des travaux

Sous la responsabilité du Représentant Résident du PNUD et la supervision du coordonnateur du projet, en lien avec le Programme National de lutte contre les Changements Climatiques (PNCC/MINEDD), le consultant international devra :

  • Proposer deux (2) plans de formation : l’un à l’endroit des acteurs du secteur public et l’un à l’endroit des collectivités territoriales ;
  • Développer des modules de formation (compréhension globale des changements climatiques, architecture globale de la finance climatique, formulation des projets structurants alignés sur les exigences de la finance climatique, etc.) ; 
  • Proposer des termes de référence de chaque formation ;
  • Concevoir des supports de formation (électronique ou papier) à remettre aux participants ;
  • Développer un plan de suivi des acteurs formés ;
  • Produire un rapport sur l’exécution de chaque formation, ainsi que des attestations de formation à l’issue desdites formations.

Résultats attendus

Le récapitulatif ci-dessous indique les résultats attendus nécessaires au paiement des honoraires du consultant :

  • Les plans de formation sont proposés et validés ;
  • Les différents modules de formation sont validés ; 
  • Les termes de référence de chaque formation sont proposés et validés ;
  • Les supports de formation (électronique ou papier) à remettre aux participants sont conçus et distribués ;
  • Le rapport d’évaluation et le plan de suivi des acteurs formés sont disponibles et validés ;
  • Le rapport sur l’exécution de la formation des cadres du secteur public, ainsi que des attestations de formation à l’issue de ladite formation sont produits.

Méthodologie

  • Le consultant international soumettra un chronogramme de travail qui devra être validé par l’UGP ;
  • Le consultant international proposera les termes de références et les détails des modules de chacune des 2 formations et en assurera leurs animations ;
  • Le consultant international produira des supports de formations pour les acteurs formés ;
  • Le consultant international fera une évaluation des participants à l’issue de la formation ;
  • Le consultant international délivrera des attestations de formation à l’ensemble des cadres à l’issue de la formation ;
  • Le consultant international rédigera un rapport de formation et un plan de suivi des acteurs formés ;
  • Le consultant international rédigera le rapport final de prestation.

Le consultant travaillera en étroite collaboration avec l’Unité de Gestion du Projet et le Programme National de lutte contre les Changements Climatiques.

Competencies

Les compétences de base

  • démontrer / préserver l'éthique et l’intégrité ;
  • développement personnel, prise d’initiatives et faciliter le travail d’équipe ;
  • faciliter et encourager une communication ouverte au sein de l’équipe ;
  • Avoir une bonne capacité d’écrire et de communiquer avec précision et professionnalisme;
  • Avoir la capacité d’analyser des données et des informations de diverses sources pour des recommandations pertinentes;

Compétences fonctionnelles.

  • Capacité d'organiser et d'accomplir une multitude de tâches en établissant des priorités.
  • Apprendre et partager des connaissances
  • Avoir la capacité d’analyser des données et des informations de diverses sources pour des recommandations pertinentes;
  • Excellentes compétences organisationnelles et aptitude à établir des priorités et à respecter les délais ;
  • Capacité à travailler de manière autonome et en équipe dans un environnement de travail multiculturel.
  • Avoir une bonne capacité d’écrire et de communiquer avec précision et professionnalisme.

Required Skills and Experience

Education

  • Avoir un diplôme de niveau minimum BAC+5 dans au moins un des domaines suivant : sciences de l’environnement, planification du développement, ingénierie financière, économie, suivi-évaluation ou tout autre domaine connexe ;

Expérience

  • Disposer d’une expérience d’au moins huit (08) ans dans la formulation de projets selon la finance climatique ;
  • Avoir une bonne connaissance des enjeux liés au changement climatique, à la finance climatique et aux guichets climatiques ;
  • Avoir une bonne connaissance des opportunités nationales et internationales de lutte contre les Changements Climatiques ;
  • Avoir une expérience pratique dans la conduite de formation, séminaires et ateliers ;
  • Avoir une bonne connaissance des NDC de la Côte d’Ivoire et la lutte contre les changements climatiques en côte d’Ivoire ;
  • Avoir une connaissance actualisée sur les questions liées aux négociations sur le climat et à l’Accord de Paris ainsi qu’aux mécanismes connexes à la CCNUCC ;

Aptitude linguistique

  • Une excellente maîtrise de la langue française est exigée ;
  • Une bonne connaissance de l’anglais serait un avantage.